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 Les Couloirs, Les Couloirs & Encore Les Couloirs [Solo]

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MessageSujet: Les Couloirs, Les Couloirs & Encore Les Couloirs [Solo]   Les Couloirs, Les Couloirs & Encore Les Couloirs [Solo] Icon_minitimeMer 24 Avr - 20:23

SE PERDRE DANS LES COULOIRS

Aujourd’hui encore, je me souviens de ce jour d’hiver où nous étions arrivés ici, où nous allions vivre bien des choses. Les températures avaient chuté lourdement depuis la fin de l’automne dernier, transformant l’eau en glace, le présent en ce que l’on appelle le passé. Bientôt, les bourgeons allaient faire leur apparition et, peut-être, je l’espérais, me guideraient vers l’éclosion d’une nouvelle confiance. Si j’avais pris la décision de rejoindre cette île, c’était également en croyant que cela m’aiderait à obtenir une nouvelle aisance avec moi-même, nécessaire à me sentir mieux. Ce jour incroyablement réfrigéré, je l’ai depuis longtemps ancré au fond de ma mémoire. D’ailleurs, comment aurais-je pu oublier ce moment clé qui, indéniablement avait marqué ma vie à jamais ? Il ne s’agissait que du début d’une longue aventure rythmée par tant de sentiments bien trop variés pour être citer tout simplement, peut-être même vulgairement, dans une simple liste. Le début de notre épopée, telle est la dénomination de ce souvenir.

Mes doigts frigorifiés pressèrent sur les freins quelque peu usés de ce bon vieux cyclomoteur tandis que la neige ne cessait de tomber ce matin-ci, décorant ainsi le ciel de la même façon que celui visible dans tous ces films aux décors somptueux. Je m’arrêtai au milieu de cette cour déblayée où le vent froid régnait en maître, au souffle glaçant le moindre de mes souffles, givrant mes mains qui depuis bien longtemps étaient appuyées sur ce guidon conducteur de froid. Je coupais le moteur et, une fois le silence rétabli, je descendis prestement de ma selle, poussant à mes côtés l’engin jusqu’au local à vélos de l’Académie. Il n’était guère rempli mais cela ne me surprenait pas vraiment, en fin de comptes. Cette période-ci de l’année n’était, de toute évidence, pas propice à la bicyclette ou, dans mon cas, aux promenades en véhicule à deux-roues motorisé. Je sortis mes clés et cadenassai mon trésor rouge sang sans vraiment prêter attention à mes gestes, agissant par habitudes, celles-ci mêmes que j’avais prises au fil des années passées. J’ôtai mon casque noir ébène et le laissai pendre nonchalamment, tenue par ma main qui ne cessait de se balancer à chacun de mes pas pressés de rejoindre la chaleur du grand bâtiment que je voyais, qui m’impressionnais de toute sa grandeur. J’étais enfin là, j’avais commencé à réaliser mes rêves. Certes, ce n’était qu’un début mais vous n’avez pas idée à quel point pousser ces si grandes portes, symbole même de la réalité de mes choix, représentait un accomplissement à mes yeux qui, à la manière de ceux d’un enfant naïf, s’émerveillaient, ne voyaient que la féérie de tout ce qui se dressait devant moi. L’espace de quelques secondes, la peur de ne pas être à la hauteur de Kayline, de Benjamin et de tous ces inconnus que je m’apprêtais à rencontre, au fil des jours suivants, s’évapora. J’étais tout simplement heureux de fouler le sol scintillant de cet immense hall d’entrée désert placé sous le gouvernement du vide. Les cours avaient sans doute déjà débuté aux vues de l’heure déjà quelque peu avancée, neuf heures du matin tandis que moi, je restais immobile au centre même de cette entrée gigantesque. Les leçons commençaient sûrement à huit heures, déjà passée de soixante minutes, ce qui expliquait cette absence de vie, ce silence discret qui flottaient dans cette pièce, la première que je découvrais dans ce lieu qui rythmerait tantôt ma vie ou plutôt notre vie. Après tout, je ne serais pas seul ici, non. Hoshi et mes cousins puis, par la suite, d’autres amis et d’autres compagnons nous rejoindraient. J’y croyais, je le voulais. Je décrochai une sphère métallique bicolore aux couleurs rouges et blanches de ma ceinture puis, le cœur léger, appuyai sur le bouton central de cet artéfact mythique, connu de tous. Un faisceau lumineux, étincelant en jaillit rapidement puis prit rapidement son apparence, celle de mon compagnon de toujours. Je le regardai, insouciant comme bien peu souvent. Il fit de même et m’adressa la parole.

-Alors c’est ici qu’on vivra ? me demanda-t-il. C’est grand. J’suis persuadé qu’on mangera bien par ici.
-Tu ne penses qu’à manger, apparemment, soupirais-je… Mais oui, c’est ici qu’on vivra durant le reste de mes études. Enfin, ce n’est que le hall d’entrée, pas notre chambre, commentai-je.
-Ok mais, où est notre chambre alors ? demanda-t-il avec malice. Il venait de mettre le doigt sur un point sensible. Je n’avais aucune idée d’où se trouvait notre futur espace de vie.
-Hum…. Bonne question Hoshi, répondis-je d’une voix quelque peu gênée.
-Pas bien grave, ajouta-t-il en tentant de me réconforter. Il abordait son sourire de toujours, celui-ci même de celui qui ne cherchait pas à se compliquer la vie. Il prenait les choses comme elles venaient, tout simplement. Je lui répondis qu’il fallait que l’on commence à chercher notre logement de ce pas, sans perdre de temps. Il acquiesça.

Ainsi commença notre longue promenade dans ces couloirs que nous ne connaissions guère. Ce n’était qu’au fil de nos pas que nous commencions, peu à peu, à découvrir ces longs, presque interminables, couloirs aux allures de labyrinthe fourbe et piégeur. Maintes fois, et ce à mon plus grand désespoir, nous retournâmes à notre point de départ sans même le vouloir, à ne plus rien n’y comprendre. Tandis qu’Hoshi riait presque de cela, je commençais sérieusement à désespérer. Cependant, il fallait impérativement atteindre notre objectif, sans quoi nous devrions avoir à faire avec les autres élèves qui, sans doute, nous jugeraient quelque peu minables de nous être perdus dans les méandres du bâtiment. J’aurais mis ma main à couper que la situation ne serait pas à notre avantage, à moins que mes pensées de ce moment précis ne soient qu’un tour de mon manque chronique de confiance en moi. Vous l’aurez peut-être compris, l’éclosion des bourgeons cités tout en haut de cet écrit n’étais pas encore, encore, encore, encore et encore pour tout de suite. Hélas…
Toutefois, je n’avais pas le choix. Je devais trouver cette chambre pourtant si clairement indiquée sur tous ces plans placardés tous les vingt mètres. Désespérant. Mon euphorie d’arrivée avait laissé place à ma sous-estime naturelle, comme d’habitude… Au bout de pénibles supplémentaires et de nouveau de retour à la case départ, Hoshi se manifesta :

- Ça doit être par ici, je pense, déclara le jeune dragon en indiquant du regard un couloir situé juste devant nous.
-Qu’est-ce qui te fait dire ça, Ho’ ?
[color=indigo]-Le fait qu’il y ait écrit « Internat » avec une flèche pointant dans cette direction sur le plan juste à côté. Tu vois ?
-Effectivement, Hoshi… Effectivement.

Nous nous engageâmes alors, avec une pointe de honte dans l’âme, tout du moins pour moi dans ce chemin entre deux murs. Nous trouvâmes, au bout de nos peines, un escalier puis en deuxième qui, quant à lui, enfin, nous mena vers notre chambre. Encore fallait-il savoir de laquelle il s’agissait, mais tout ceci est une autre histoire : celle de mes valises qui attendaient devant une porte.

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