Onze heures. C’est ce que lut Mattéo sur son réveil après avoir ouvert les yeux, et avant de se rappeler qu’il voulait aller à la bibliothèque ce matin. Bien entendu, il a fait la grasse mat’, ça aurait pas été drôle sinon. Il se pressa de s’habiller, prendre son, ses trois Pokémon (dans leurs Ball bien sûr pour éviter tout risque, la bibliothécaire apprécierait peut-être pas), sa casquette, et enfiler son écharpe. Il sortit de sa chambre puis dévala les escaliers. Bon… mais elle est où au fait la bibliothèque ? Il remonta les escaliers jusqu’au deuxième étage, retourna dans sa chambre, et prit le plan des locaux. Puis il ressortit et redescendit jusqu’au rez-de-chaussée. Le jeune coordinateur ouvrit le plan et y chercha sa position actuelle ainsi que celle de sa destination. Pendant sa recherche, il entendit une foule de gens qui paraissait se poser des questions. Il sortit la tête du plan et aperçut une masse d’élèves regroupés autour d’une peinture sur un mur. On pouvait lire « Sheru » en cyan. Mais ça veut dire quoi ça ? C’est un mot-clef dans une autre langue antique ? La question éveilla la curiosité de Mattéo, il pourra en profiter pour chercher des informations là-dessus à la bibliothèque… à condition qu’il la trouve bien sûr. Il se replongea dans la lecture du plan.
Après avoir localisé la bibliothèque, il se dirigea bien sûr vers celle-ci. En entrant dans celle-ci, il se demanda par où commencer. Bah sûrement le rayon d’histoire, il était vraiment curieux au sujet de ce mot « Sheru ». Il y avait aussi des traces de peinture ici, bizarre… Bref. Vu la tonne de bouquin, ça va être difficile de trouver celui qui pourrait nous renseigner. Et il commençait à avoir faim, il avait la flemme de tout lire. Bon, y a peut-être des gens compétents qui donneraient une information plus rapidement qu’un livre. Il s’approcha de l’accueil.
« Bonjour madame, est-ce que vous savez où je peux trouver des informations sur Sheru ? »
- Sur quoi ?
-Sheru..
- Je ne connais pas, désolé. »
Mattéo tourna les talons, déçu. C’était pas gagné.
Il était dans les alentours de 11h30. Mattéo aperçut vers l’entrée un garçon aux cheveux bruns, accompagné d’un… d’un… euh… Bon, Pokédex !
Caratroc, Pokémon Pourri. Il stocke des Baies sous sa carapace. Elles fermentent et produisent des jus délicieux.
Il est pourri, mais produit des jus délicieux. D’accord… En tout cas, le garçon paraissait avoir couru avant, même s’il eut le temps de récupérer. Visiblement, il cherchait quelque chose lui aussi. Bon, au pire ça le regardait pas, il ne va pas demander à tous les élèves pourquoi ils sont là, la marque sur le mur n’est peut-être pas si importante que ça.
Tout à coup, Mattéo aperçut ce qui semblait être une Poké Ball qui entra dans la bibliothèque, se dirigeant vers le brun qui venait de passer. Mais elle semblait contrôler sa trajectoire, c’était un Pokémon ? Il reprit son Pokédex.
Il ressemble à une Poké Ball. Ce Pokémon dangereux peut exploser ou s’électrifier au toucher.
…
EXPLOSER ? Il paraîssait pas de bonne humeur en plus, et semblait en avoir après le type qui venait de rentrer. S’il explose dans la bibliothèque, ça serait pas joyeux. Que faire, que faire…
Bon, tant pis.
« Kraknoix, à l’attaque. dit-il en envoyant la Copain Ball. « Utilise Coud’Boue, juste la puissance nécessaire pour le ralentir. »
Il ne s’exprimait pas d’une voix trop haute, la bibliothécaire n’apprécierait pas un combat de Pokémon. Et plus Coud’Boue est plus puissante, plus ça va faire des saletés. Toutes les attaques de Kraknoix pourrait donner naissance à une pagaille. Y avait pas trop le choix pour neutraliser ce Pokémon… Il posa son sac à dos, et saisit la Rapide Ball, avant de l’envoyer sur le Pokémon en question. Il valait mieux sacrifier une Rapide Ball plutôt que de laisser le Pokémon s’autodétruire pour emporter l’Académie avec lui. Le combat venait de commencer, sa faible longueur rendait la Ball bien plus efficace. Elle bougea trois fois, avant de rester immobile. Il rappela Kraknoix en le remerciant, puis saisit la Rapide Ball par terre. En y réfléchissant, ce Pokémon pouvait peut-être être intéressant à utiliser. Déjà pour sa forme, il devait y avoir de quoi en tirer quelque chose.
Il décida tout de même de s’approcher du garçon, et lui demanda innocemment en regardant la Ball :
« J’avais l’impression qu’il avait quelque chose contre toi, il s’est passé quoi ? »