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![Au bord de l'eau [Capture] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: Au bord de l'eau [Capture] ![Au bord de l'eau [Capture] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_minitime.gif) Sam 22 Déc - 19:33 | |
| Assise dans le sable, je regardais attentivement l’horizon onduler au rythme du courant délicat de la mer. L’onde était sereine, captivante peut-être même. Quoi qu’il en soit, peu importe le mot qui conviendrait le mieux à cette situation, cette vue, j’étais conquise (Comme la majorité du temps, je vous l’accorde). Toujours est-il qu’il se dégageait un petit quelque chose de cette odeur salée bien que moins prononcée qu’à Oliville. Le parfum de la mer était espiègle et me mettait d’aplomb pour les fêtes de fin d’année qui approchait à grand pas, m’engageant dans une folle course contre la montre. Que vous le croyez ou non, se charger d’un repas pour huit personnes, humaines ou Pokémon, cela ne change rien, leur préparer des surprises, vraiment, ce n’est pas de tout repos. Mais j’aimais me démener pour eux, leur faire plaisir chaque jour me rendait à mon tour. Ils me rendaient continuellement la monnaie de leur pièce, ils étaient de vrais trésors. Mais, parfois, je ressentais le léger besoin de me retrouver toute seule, comme en ce moment-ci. Pas que je ne les supportais plus, juste que je voulais me mettre les idées en place concernant l’année prochaine qui s’annonçait… Je pensais que ce serait long, mais non. Je voulais juste continuer sur la même lancée que l’année qui s’était déjà écoulée, continué les projets déjà entamé ; être heureuse, former une deuxième famille nombreuse et soudée, les rendre tous heureux. Et honnêtement, je pensais être déjà fort bien partie… Pas vous ? Alors, une fois mon objectif fixé, je suis resté à regarder l’eau basculer devant moi, comme un métronome m’aurait bercée. Et, petit à petit… Je me suis endormie, j’ai fermé les yeux lentement et me suis allongée sur le sable froid, au bord de l’eau de la mer…
Puis, je me suis réveillée en sentant un poids sur mon cœur, non pas une quelque conque impression de culpabilité, mais un véritable poids sur moi, quelqu’un était couchée sur moi. En ouvrant les yeux, je la vis, là, le regard plein d’inquiétude et peut-être même d’amertume. Elle ne savait pas ce que je faisais là, sans doute, et moi non plus. Sa mine n’était guère des meilleures, elle paraissait malade et son regard, creusé, n’était pas des plus beaux. Pourtant, elle dégageait quelque chose… Alors, j’essayai de la caresser, mais, craintivement, elle me repoussa en bondissant en arrière, aussi vivement que son petit corps le permettait...
-Quelque chose ne va pas ?
Elle me regarda mauvaise, comme si… Non, elle me provoquait en combat. Elle barbotait dans l’écume, fière malgré son apparence fragile, c’était une guerrière. Sa personnalité, immédiatement, me plut. Elle avait du cran, c’était certain.
-Tu veux combattre, ma belle ? En est-tu certaine ? Très bien ! Amore vas-y ma gran….
Je ne pus terminer ma phrase. La raison ? L’arrivée éclair et surprise d’un combattant imprévu, Sobrio ! Il avait, aussi improbable que cela puisse paraître, décidé de combattre. Pourtant, il m’avait toujours fait comprendre qu’il n’aimait pas cela… A ne rien comprendre. Ma surprise se traduisit dans une question, celle-ci.
-Sobrio, es-tu certain de vouloir… ?
Il me regarda avec un grand sourire puis, se mis en position d’attente, prêt à en découdre. J’ouvris alors le bal, en engageant un ordre, celui d’utiliser une attaque simple mais efficace, Coup D’Boule, qu’il accomplit avec brio. Rapidement, l’attaque atteint sa cible et la frappa de plein fouet. La belle recula sur le coup, mais ce n’était que pour mieux revenir grâce à une attaque Météores ! Elle savait se battre la mignonne… Mais ce n’était rien de bien méchant, nous pouvions facilement mener la bataille, du moins le pensais-je, le croyais-je. Sobrio lui aussi, d’ailleurs… Il semblait sûr de lui, comme s’il était assuré de remporter la victoire. On n’ignorait encore les atouts de notre disgracieuse adversaire… Sobrio s’apprêtait instinctivement à repartir à la charge, avec la même stratégie qu’auparavant, et fonça sur le Pokémon maladif. Mais, subtilement, elle l’évita. Elle était douée, ça ne faisait aucun doute, à l’encontre des préjugés basés sur son espèce. Peut-être était-ce une volonté de sa part qu’il l’avait rendu si incroyable, qui sait… Toujours est-il qu’elle avait réussi à éviter l’attaque du Pokémon cochon par je ne sais quelle adresse ! Je souriais, cela faisait un moment que je n’avais pas croisé d’adversaires aussi intéressant à l’état sauvage, j’en étais toute excitée ! Elle revint rapidement à la charge, profitant de la proximité avec Sobrio, pour se servir d’une puissante attaque charge… Il fut projeté loin dans le sable… Ce premier combat n’avait pas le mérite d’être aussi évident que prévu. Comme quoi, les idées pré-faites ne sont jamais, ou presque, correctes.
-Sobrio, ça va ? Si oui, alors essaie d’utiliser Eclats Glace combiné à une attaque Coup D’Boule ! Ne te sers de la deuxième qu’au moment propice… D’accord ?
Il me sourit et, tout en douceur, une aura froide l’entoura. Sa gueule s’ouvrit et, avec brio, une sphère d’énergie glacée se matérialisa. Puis, brusquement, elle sembla se déchirer, se décomposer en de nombreux morceaux qui partirent comme une furie en direction de la combattante sauvage. Puis, notre jeune cochon des neiges se mit à courir à vive allure, en quête de frapper de son crâne celui poissonneux de la créature marine… Mais j’avais gardé un atout dans ma manche…
-Poudreuse maintenant, avant que tu ne sois trop proche ! Déstabilise-là mon grand !
A ces mots, il créa, grâce à cette même aura qu’auparavant, un léger et furtif nuage de neige qui balaya l’air, afin d’arriver, avec les éclats glacés précédents, sur ce Barpau femelle si robuste. Avant même que le nuage ne se dissipe, je décrochai une Pokéball vide de ma ceinture et la lançai avec élégance dans le flou visuel que se dressait au bord de l’eau. J’entendis la sphère métallique se balancer et clignoter, puis, cela se stoppa. Elle était enfermée, nous avions réussi. Alors, je me jetai sur Sobrio et l’étreignis, le félicitant de son combat.
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