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| | Au hasard d'une infiltration (PV Éliane Copernic) | |
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Éliane Copernic Éleveuse
Messages : 27 Date de naissance : 28/12/1992 Date d'inscription : 31/05/2012 Âge réel : 31
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| Sujet: Re: Au hasard d'une infiltration (PV Éliane Copernic) Mer 19 Juin - 23:29 | |
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Un vent frais accompagnait les premiers rayons de soleil qui s’infiltraient par la fenêtre ouverte. Alors que l’aube venait à peine de de se lever, il en était tout autrement pour Éliane. Roulée en boule sous ses draps, dos à la fenêtre pour éviter à ses yeux le supplice des rayons de soleil, la jeune éleveuse sommeillait paisiblement à travers son lit passablement défait. Pas de cours ce matin, seulement à treize heures, et des devoirs fait la veille sur un agréable coup de tête. Autrement dit, Éliane avait droit à une grasse matinée. Pour son plus grand plaisir. Quoi de plus plaisant que de passer des heures à paresser, au chaud sous ses couvertures? « Éliiiii j’ai faiiiiiiiiim! »
Hum… pour la grasse matinée, tu repasseras, Éliane. Tu aurais dû dormir sur ton oreille droite. Ainsi, la voix de Jak ne t’aurait pas réveillée. Mais bon, c’est pour ça que tu dors de sorte à pouvoir l’entendre. C’est pratique, en cas de danger il peut te réveiller. Mais là il n’y a pas de danger à l’horizon. Seulement un pokémon affamé. Dans un sursaut, la jeune femme leva la tête et ouvrit les yeux pour apercevoir, à quelques millimètres de son visage, celui d’un pijako bien matinal. « Gnhein? » répliqua-t-elle d’une voix pâteuse en le fixant qu’un air ahuri.
Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre que le pijako venait tout juste de la priver de nombreuses minutes de sommeil méritées. Une fois cette constatation faite, elle grommela un « Laisse moi! » frustré en enfouissant sa tête sous ses couvertures. Un bien frêle refuge, si vous voulez mon avis. Une soudaine tension indiqua à la jeune femme que Jak avait entrepris de tirer sur les couvertures pour l’en débarrasser. Voyant qu’il ne parviendrait pas à ses fins, l’oiseau se rabattit sur les pieds de son éleveuse, retirant d’un coup le drap qui les couvrait. Éliane laissa échapper un petit cri lorsque l’air glacialement tiède de sa chambre attaqua ses pieds nus. Elle s’empressa de replier les jambes pour ramener ses orteils en lieu sûr puis, avec un soupir irrité, repoussa Jak sans ménagement. « Arrête! La fenêtre est ouverte, t’as qu’à sortir manger tout seul! » « Y’a des crêpes à la cafétéria ce matin. » « Elles s’envoleront pas. » « Oui mais j’ai faiiiiiim! Et Biron aussi! » « Zigzatooooooon! »
Comme pour illustrer les paroles du pijako, la tête ébouriffée du petit raton émergea dans le champ de vision d’Éliane. Cette dernière fixa tour à tour se deux pokémons, dépitée. « Ça peut vraiment pas attendre? »
Pour toute réponse, Biron lui fit un regard de zigzaton battu. Vous savez, ces yeux immenses et brillants qui ont le don de vous faire fondre illico. En matière de chantage émotif, Biron était un professionnel. Aucune technique permettant d’obtenir un câlin ne lui était inconnue et il se servait abondamment de ce précieux savoir. En râlant, Éliane n’eu donc d’autre choix de se lever. Quelques minutes plus tard, le temps de s’arracher à son lit si douillet et d’enfiler un t-shirt et une paire de jeans, elle se retrouva en mode zombie dans le couloir, précédée de ses pokémons affamés. Heureusement pour la jeune femme, le déjeuner à la cafétéria et la discussion avec les amis qu’elle y rencontra eu pour effet de chasser les dernières bribes de sommeil qui l’engourdissaient des pieds à la tête. C’est donc parfaitement réveillée qu’elle reprit le chemin de sa chambre, après que Jak et Biron aient dévalisé le stock de crêpes de l’université. Dès qu’elle ouvrit la porte, le zigzaton s’élança à l’intérieur et se mit à fureter aux quatre coins de la chambre, le nez au sol. Maintenant qu’il avait le ventre plein, un petit somme serait le bienvenue. Et oui, même de si bonne heure le matin. Il n’est jamais trop tôt pour roupiller après un repas. Du moins, c’était la philosophie de Biron. De son côté, Éliane attrapa sa guitare posée près de son bureau et tirant sa chaise pour y prendre place. Ce faisant, elle nota le contenu de son étui à crayon généreusement éparpillé sur la surface de travail et sur le sol. Les sourcils froncés, elle regarda à gauche et à droite, n’ayant pas le souvenir d’avoir fait un tel dégât, qu’elle aurait sûrement ramassé avant d’aller au lit la veille. « … Jak? C’est toi qui a fait ça? »
Sur son perchoir posé près de la fenêtre, occupé à lisser le plumage bleuté de son aile, l’oiseau leva la tête et, avisant le désordre, secoua la tête. « Nan. » « Jak… » « J’ai rien fais je te dis! Demande à la carpette! »
Éliane tourna la tête en direction de Biron. Après avoir fait le tour de la chambre, le zigzaton semblait avoir jeté son dévolu sur une pile de vêtements sales qui traînait près du lit. Sentant le regard de son éleveuse posé sur lui, il se retourna pour la dévisager d’un air innocent. Suspicieuse, Éliane se retourna et entreprit de ramasser les crayons éparpillés un peu partout, se demandant si quelqu’un n’était pas entré pendant son absence. Elle balaya bien vite cette hypothèse. Sa porte état barrée, et personne ne serait assez fou pour entrer par la fenêtre d’une chambre située au troisième étage… Pendant qu’elle s’affairait, Biron s’était couché de tout son long sur le tas de vêtements, sans même imaginer qu’il était certainement en train d’écrabouiller le coupable du désordre sur le bureau. Sentant une masse inhabituelle sous lui, il se releva et, curieux, entreprit d’investiguer la pile de vêtements, creusant à travers les chandails comme il l’aurait fait dans de la terre.
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| | | Éliane Copernic Éleveuse
Messages : 27 Date de naissance : 28/12/1992 Date d'inscription : 31/05/2012 Âge réel : 31
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| Sujet: Re: Au hasard d'une infiltration (PV Éliane Copernic) Lun 29 Juil - 16:03 | |
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Éliane posa le dernier crayon dans son étui, qu’elle s’assura de bien fermer cette fois. Puis elle se cala dans sa chaise, pensive, tentant toujours de percer le mystère de cette étrange manifestation. Si le coupable n’était pas Jak, ni Biron, alors qui était-ce? Elle se questionna durant de longs instants avant de supposer qu’elle avait dû faire tomber accidentellement l’étui tout à l’heure. Il n’aurait pas été surprenant qu’elle n’ait pas entendu le fracas des crayons s’éparpillant sur le sol. Il était fréquent que ce genre de détail lui échappe. En l’absence d’autres explications, elle en vint donc à croire cette théorie, qui était somme toute la plus plausible. Une fois son travail accompli, elle se leva, guitare en main, et alla à la fenêtre regarder le paysage. La fenêtre de sa chambre donnait sur le parc de l’académie et elle aimait bien regarder les gens en bas. La matinée avançait et, lentement, les élèves sortaient de leur chambre et allaient flâner dans le parc. Parfois pour se rendre en cours, ou encore pour un entraînement matinal. Baissant les yeux, elle aperçu une petite plume grise sur le rebord de sa fenêtre. Elle posa sa guitare contre le mur et pris la plume entre ses doigts, l’élevant à la hauteur des yeux pour l’observer. Surement un cornèbre de passage… Le hurlement de Biron la fit violement sursauter. Éliane se retourna vivement et, ahurie, elle avisa le roucool gris qui virevoltait dans sa chambre. Près du tas de vêtements sales que Biron avait investi, le Zigzaton se tortillait au sol, les pattes sur le nez et couinant de douleur. Avisant son confrère voltiger d’un bout à l’autre de la pièce, Jake poussa un cri de surprise. Le roucool cherchait visiblement une échappatoire, mais dans son chemin vers la fenêtre, il se heurta à une Éliane médusée qui n’eut pas la présence d’esprit de se pousser pour le laisser sortir. Il jeta donc son dévolu sur la poignée de porte, sur laquelle il se posa avant de jeter des regards noirs à la jeune éleveuse et ses deux compagnons. « Écoutez-moi bien vous deux, tenter un truc contre moi et je vous refais le portrait, c'est clair? »
Clair, certes. Il n’y avait qu’à admirer le nez de Biron pour le comprendre… « Il m’a morduuuuuuuuuuu » pleurnicha le petit zigzaton en allant se terrer derrière les jambes d’Éliane.
Voir ainsi son ami souffrir fit bien vite sortir Jak de sa torpeur. La surprise s’effaça aussitôt pour laisser place à la colère. Un autre pokémon vol! Sur SON territoire! Et qui attaque Biron en plus! Il y avait une règle d’or avec Jak : personne ne touche à Biron, sauf lui. Gonflant son plumage, il fusilla le roucool du regard alors que ce dernier l’intimait d’ordonner à Éliane de le laisser sortir. Le bec ouvert dans une attitude clairement hostile, Jak répliqua aussitôt. « Premièrement : c’est pas ma maîtresse, c’est mon éleveuse! » Nuance. « Deuxièmement : Je lui dirais rien du tout. C’est ton problème, t’avais qu’à pas entrer! Tu fais quoi ici, hein, à attaquer Biron comme ça? »
Il tourna la tête pour apercevoir le petit raton, qu’Éliane avait prit dans ses bras dans un geste de rassurement. Il n’avait qu’une éraflure, à peine, mais Biron était du genre à faire un drame pour un rien. Un autre fait qui, en plus de l’attitude haineuse et menaçant du roucool, rendait Jak particulièrement furieux. « Je te relance ta menace, tête de poichigeon. C’est moi qui vais te refaire le portrait si tu oses retoucher à un seul de ses poils! »
Déployant légèrement ses ailes, il se pencha vers l’avant, prêt à fondre sur l’autre oiseau à tout moment. Sans avoir compris un traître mot de la conversation entre les deux oiseaux, qui s’était déroulée dans un langage que seuls les pokémons comprenaient, Éliane sentit bien vite les choses s’envenimer. « Jak, je peux savoir ce qui se passe? » « Reste en dehors de ça » maugréa le pijako, protecteur. « J’espère que tu ne penses pas sérieusement à engager une bataille de territoire dans ma chambre? » « On ne sait jamais. »
La tension dans l’air était palpable. Profitant du fait que Jak garde son attention fixée sur le roucool, son éleveuse déposa silencieusement Biron sur le lit, où il alla se blottir en geignant. Le jeune fille, modérant ses gestes pour ne pas effaroucher davantage le roucool visiblement sauvage, prit discrètement son sac posé non loin. Il contenait ses pokéballs, dont celle de Jak. Elle n’enfermait pour ainsi dire jamais ses compagnons dans ces trucs, mais elle n’hésiterait pas à rappeler son pijako au besoin. Quitte à ce qu’il lui fasse la tête durant des jours. Car Éliane n’aimait pas les combats de pokémons et n’avait que peu envie de ramasser les dégâts que les deux oiseaux risquaient de causer. Le sang tache, ne l'oublions pas.
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| | | Éliane Copernic Éleveuse
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| Sujet: Re: Au hasard d'une infiltration (PV Éliane Copernic) Dim 8 Sep - 16:43 | |
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Une satisfaction malsaine s’empara de Jak lorsqu’il perçu l’indignation du Roucool. Il avait visé juste avec son insulte, il le su en voyant le plumage charbonneux de l’autre oiseau se gonfler. Il ne pu s’empêcher d’en ajouter une nouvelle couche. « Quoi, la vérité choque? » ricana-t-il.
Mais l’autre oiseau ne se laissa pas aller à la colère, fermant brièvement les yeux et inspirant pour reprendre contenance. Lorsqu’il reporta son attention sur Jak, le pijako nota une différence marquée dans son attitude. Le Roucool était désormais fier, faisait preuve d’une suffisance presque écoeurante et arborait un sourire hautain qui donna immédiatement envie à Jak de lui faire bouffer son bec. Et comme si ce n’était pas suffisant, voilà qu’il se permit de prendre la parole, affirmant sa possession sur tout le territoire entourant l’académie. Au fur et à mesure qu’il déballait son discours, les plumes du Pijako se gonflaient à leur tour, tant et si bien qu’il en vint à ressembler à un vrai pompom hirsute au regard meurtrier. Le bouquet fut lorsque le Roucool lui annonça qu’il ne le croyait pas dangereux pour son titre. Les griffes de Jak s’enfoncèrent profondément dans son perchoir. S’il avait été un personnage de bande dessinée, nulle doute que de la fumée lui serait sortie par les oreilles. De son côté, Éliane se sentit bien dépitée en remarquant que ses pokéballs n’étaient pas où elles étaient censées être. Oh bien, sûr, il y en avait une ou deux au fond de son sac, des vides qui ne lui serviraient que bien plus tard, lorsque l’envie lui prendrait de se trouver un nouveau compagnon au centre d’adoption. Elle les jeta sur le lit, près de Biron, qui sursauta en les voyant tomber à côté de lui. Sentant la bombe Jak sur le point d’exploser, Éliane tenta une ultime fois de calmer le jeu. « Il veut quoi, Jak? » « Sortir. » « Mais laisse-le s’en aller! » « Pas avant que je lui aie arraché les plumes une à une. » « T’arracheras rien du tout, tu m’entends? »
Mais non, Jak ne l’entendais pas. Enfin, techniquement oui, mais il y a une différence notable entre entendre et écouter. Et le Pijako n’avait pas du tout l’intention d’écouter Éliane. Il ouvrit plutôt les ailes et se pencha en avant. « Ton territoire hein? Pardon Votre Majesté, mais ici c’est chez moi et je vais me faire une terrible joie de foutre votre royal derrière de poichigeon dehors! »
Puis, d’un puissant coup d’ailes accompagné d’un cri de guerre, Jak fondit sur l’autre pokémon, toutes griffes dehors et bec ouvert. Mais il était trop tard, le combat était engagé et il était hors de question qu’Éliane risque sa peau en s’interposant entre les deux oiseaux. Même si elle détestait voir ses pokémons souffrir, se mettre en danger ou se battre. Et si Jak était blessé? En jurant, elle se remit à chercher frénétiquement aux alentours, sommant Biron de l’aider. Elle ignorait ce qu’elle cherchait, désormais. La pokéball de Jak, peut-être. Quoiqu’un un balais ferait très bien l’affaire, ne serait-ce que pour chasser ce foutu roucool de sa chambre…
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| | | Éliane Copernic Éleveuse
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| Sujet: Re: Au hasard d'une infiltration (PV Éliane Copernic) Ven 10 Jan - 16:45 | |
| Les deux oiseaux se rencontrèrent en quelques battements d’ailes à peine. La chambre d’Éliane n’était pas immense après tout, Jak lui-même en faisait facilement le tour en quelques secondes. Le choc entre leurs deux corps sonna légèrement le pijako, qui garda tout de même assez de vivacité d’esprit pour étendre les serres et se saisir d’une touffe de plumes. Les deux volatils s’engagèrent alors dans un curieux ballet aérien, mêlant feintes et esquives désordonnées. Jak ne percevait rien dans cet amas de plumage, si bien qu’il dû se résoudre à donner des coups à l’aveuglette. Ses griffes ratèrent leur cible, mais son bec crochu atteignit le ventre de son adversaire. Jak poussa un cri victorieux en voyant le roucool faire un écart pour s’éloigner. Sa majesté perdait un peu de prestance. Soucieux de terminer ce qu’il avait entreprit, le Pijako se lança à la poursuite de son adversaire. Jamais il ne lui vint à l’idée que le roucool pouvait être plus fort que lui. Jak ne réfléchissait jamais à ce genre de chose. Ses décisions étaient mues par la colère et le désir de prouver sa valeur. Pas le temps d’analyser la carrure de l’autre, ses possibles compétences, motivations, ambitions… Le pijako n’avait noté qu’une seule chose : le roucool était plus petit que lui. Selon Jak, savoir cela était amplement suffisant pour gagner. Il avait l’avantage de la taille, après tout. Voir le roucool renverser tout ce qu’il le pouvait dans la chambre d’Éliane attisa la colère de Jak, en particulier quand son adversaire en déroute fit tomber son perchoir. Lorsque l’oiseau au plumage sombre fit mine de bifurquer vers la fenêtre toujours ouverte, Jak plongea pour lui barrer le chemin. Contre toute attente, son adversaire feinta. Le pijako avait visiblement sous estimé l’intelligence de son semblable. Pris dans son élan, il ouvrit grand les ailes pour freiner et eut la surprise de voir le roucool continuer son virage pour se retrouver face à lui et lui fondre dessus. Bon, petite taille égale plus grande agilité. Jak avait omis de se souvenir de ce détail. Il se tortilla instinctivement pour éviter d’exposer son ventre aux griffes de son adversaire. Les serres de ce dernier attrapèrent une large touffe de duvet situé sous l’aile du pijako et l’arrachèrent d’un coup sec. Un couinement s’échappa du bec de Jak. La douleur que provoquait la disparition soudaine de son duvet pouvait sembler futile, mais il ne fallait pas la sous-estimer. Déstabilisé par sa manœuvre d’esquive plus ou moins ratée, Jak chuta sur quelques centimètres avant de se poser en catastrophe sur le lit de son éleveuse, aux côtés d’un Biron apeuré qui le fixait avec des yeux énormes. L’ignorant, le pijako releva la tête pour balayer la chambre du regard. Il aperçu le roucool perché en haut de la bibliothèque. Il fixait Éliane. Pendant que nous y sommes, parlons-en, d’Éliane… La jeune éleveuse n’avait pas voulu voir ça. De toute façon, elle n’aurait pas vu grand chose au spectacle, si ce n’est une masse plumeuse tourbillonnant au centre de sa chambre. Elle se concentra plutôt sur la recherche d’un objet pertinent à utiliser. Le vacarme que provoqua la poursuite entre les deux pokémons volants fut trop grand pour qu’elle ne l’entende pas. Avec désarroi, elle vit le roucool passer comme un bulldozer dans sa chambre, renversant tout sur son passage. Elle se précipita pour rattraper sa guitare au moment même où elle allait s’écraser au sol depuis la commode où elle avait été posée la veille. Le pauvre instrument avait déjà beaucoup souffert de ses nombreux périples à travers Kanto et, malgré le fait qu’Éliane en prenait vraiment soin, il se faisait vieux et risquait de se remettre difficilement d’une telle chute. Se relevant, l’éleveuse ne vit qu’à peine son pijako se faire déplumer. C’en était trop, elle devait faire sortir ce roucool de sa chambre avant que les choses ne dégénèrent vraiment. « Biron, tu m’aides ou tu restes là à ne rien faire ? » Le zigzaton assistait au combat sans bouger. La jeune femme trouva le temps de se demander s’il était fasciné, terrifié ou juste complètement léthargique face à tant de violence. Roulant des yeux excédés, elle bondit en direction du placard, le seul endroit de sa chambre encore intact, et ouvrit en grand la porte. Elle y dénicha finalement son balais, qu’elle empoigna fermement. De retour dans sa chambre, elle fut frappée par le soudain silence tendu qui y régnait. Jak était sur le lit, haletant, et fixait le haut de la bibliothèque. C’est en suivant son regard qu’Éliane prit conscience de la présence du roucool. L’oiseau sombre l’observait intensément. Éliane soutint son regard durant de longs instants. Le pokémon et l’éleveuse se jaugeaient, comme s’ils cherchaient à déterminer lequel des deux était la vraie menace. Puis, sans crier gare, Éliane brandit son balais en de grands gestes dans les airs. Elle n’avait pas l’intention de l’abattre sur le roucool. Elle espérait plutôt lui faire peur, suffisamment pour qu’il s’enfuie par la fenêtre et ne revienne jamais. Comme pour appuyer ses paroles, Jak s’élança de nouveau en direction de son adversaire. Il ne voulait pas passer pour un faible aux yeux du roucool sauvage en se laissant défendre par Éliane. En voyant cela, la jeune éleveuse poussa un « JAK » exaspéré. Mais, encore une fois, le concerné l’ignora. Il se jeta sur le roucool niché en haut de la bibliothèque, ses serres grandes ouvertes dans l’espoir d’offrir à l’envahisseur quelques griffures douloureuses.
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| | | Éliane Copernic Éleveuse
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| Sujet: Re: Au hasard d'une infiltration (PV Éliane Copernic) Jeu 13 Fév - 2:29 | |
| Éliane dut se résoudre à cesser d’envoyer son balai en tous sens. De toute évidence, le roucool la narguait, l’évitant agilement sans riposter. Elle ne lui faisait pas peur et ne le ferait pas fuir ainsi, cela ne servait donc à rien de perdre son temps tenter de l’effaroucher. Elle ne voulait pas non plus risquer d’atteindre Jak, qui venait stupidement de s’élancer à nouveau à l’assaut de son semblable. Elle tenta de lui crier dessus, mais rien ne faisait. La rage du pijako l’aveuglait et il semblait déterminé à en découdre avec le roucool, quitte à y laisser des plumes. Jak sentit avec joie ses griffes s’enfoncer dans le plumage charbonneux de son adversaire. Il resserra aussitôt sa prise et prit son élan pour lui infliger un monumental coup de bec. Le roucool, visiblement furieux, parvint néanmoins à s’enfuir à temps, glissant entre les griffes de Jak, dont le bec claqua dans le vide, à l’endroit-même où l’autre pokémon s’était tenu quelques instants plus tôt. Loin d’en avoir terminé avec lui – il voulait lui faire passer l’envie de remettre un jour les pattes sur son territoire – il secoua les pattes pour se débarrasser des quelques plumes qu’il avait arrachées à son adversaire et ouvrit de nouveau les ailes pour se lancer à nouveau à sa poursuite. Il n’en eu pas le temps. Le roucool utilisa ses ailes pour créer de petites tornades qui l’empêchèrent de décoller. Il tenta de feindre à plusieurs reprises, mais jamais il ne parvint à atteindre l’autre oiseau. Une mini tornade faucha Biron. Le petit zigzaton était descendu du lit pour aller se cacher derrière Éliane. Le vent le chopa dans sa course et il roula dans la garde-robe dans un « Zatoooooon ! » surpris. L’attaque cessa aussi rapidement qu’elle avait commencé. Un dernier regard moqueur leur fut servi, puis le roucool s’enfuit par la fenêtre toujours ouverte. Hors de lui, Jak s’élança à sa poursuite, l’inondant généreusement d’insultes. Le soudain silence dans sa chambre laissa Éliane abasourdie. Elle n’était pas certaine de bien comprendre ce qu’il venait de se passer. En balayant la pièce du regard, elle pu aisément constater l’ampleur des dégâts. Les tornades avaient balayé tout ce qui se trouvait sur son bureau, dans la bibliothèque et sur la commode. Des trucs en tout genre jonchaient le sol et tout ce qui avait tenu debout auparavant était désormais renversé. Cette vision apocalyptique lui donna soudain une envie folle de s’arracher les cheveux. Un couinement retarda ses projets capillaires. Avec un soupir, elle se dirigea vers la garde-robe pour y secourir Biron, empêtré dans une pile de vêtements qui avaient été éjectés de leurs supports. Elle prit le petit zigzaton tremblant dans ses bras, se faisant rassurante malgré la profonde frustration qui la faisait bouillir intérieurement. Un froissement plumeux lui annonça le retour de Jak. Le pijako déplumé se posa maladroitement sur le rebord de la fenêtre, hors d’haleine d’avoir essayé, sans succès, de poursuivre le roucool. « C’est ça, tire toi mauviette ! » Ultime insulte offerte à un roucool probablement déjà trop loin pour l’entendre. En maugréant, il se retourna vers son éleveuse. L’état désastreux de la chambre ne lui échappa pas. Mais ce qui capta son attention en premier lieu fut le regard meurtrier que lui jeta Éliane. S’il avait été humainement possible de foudroyer quelqu’un sur place par le regard, nul doute que Jak ne serait plus qu’un tas de cendres fumant. Heureusement, la jeune fille n’avait pas de telles capacités. Elle se contenta de pousser un long soupir, se massant l’arrête du nez. « Éli… » « Ne dis rien. On en parlera plus tard d’accord ? » le coupa-t-elle sèchement. Penaud, le pijako entra dans la chambre. Éliane s’empressa de fermer la fenêtre derrière lui puis sans un mot, s’attela à ramasser l’incroyable fouillis qu’était devenue la pièce. Biron, remis de ses émotions, entrepris de l’aider joyeusement. Jak s’y mit aussi à retardement. Non pas qu’il en avait envie, mais il marchait sur des œufs désormais. La colère d’Éliane était rare, mais monstrueuse lorsqu’elle éclatait, et même s’il était capable de lui tenir tête, il ne tenait pas particulièrement à s’attirer les foudres de son éleveuse déjà bien assez fâchée comme ça. C’est en ramassant les vêtements éparpillés sous le lit que le regard de Biron se posa sur une petite pièce de monnaie. Il pencha la tête pour la renifler, puis la prit délicatement entre ses crocs. Il grimpa sur le lit, étira le cou puis la laissa tomber dans la tirelire en forme de gruikui qui trônait sur la table de chevet.
(HJ: Merci à toi d'avoir bien voulu le terminer malgré tout <3 Et pas grave pour l'état de ma chambre, c'est les risques du métier xD)
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