Une petite séance de rangement [May]

J'entraì dans la chambre, curieuse. La chambre ressemblait à la mienne dans le pavillon des professeurs. Il y avait quelques petites boîtes. Les déballer serait l'affaire de quelques minutes. Cela me rappelait mon propre déménagement à l'Académie. Contrairement à May, j'avais une panoplie de boîte. C'était plus fort que moi, chaque petite chose était importante pour moi. en plus j'avais une collection impressionnante de livre, ce qui était utile dans le cadre de mon métier.

Je me tournai vers May un sourire aux lèvres.

- Alors par quoi on commence, demandai-je en tappant dans mes mains.

Alors même que je finissais ma phrase, Caninos entra dans la chambre. Curieux, il reniflait tout ce qui se trouvait sur son passage.

- Désolé, je ne lui ai pas encore apris les bonnes manières, plaisantai-je.

Je pris l'un des cartons que j'ouvris distraitement. Sans plus attendre, je commençai à ranger quelques affaires tout en réfléchissant à la réponse à sa question. Je comptais mentalement les jours, ayant quelques difficulté car je n'avais pas toujours la notion du temps. Je devrais penser à m'acheter un calendrier un de ces jours.

- Ça doit faire plusieurs semaine, presque deux mois, supposai-je incertaine.

J'eus un petit sourire avant d'ajouter.

- J'ai quelques difficultés avec mes dates.

Alors que je me penchai vers la boîte que je vidais, mon regard se porta sur Salamèche qui était assis sur l'une d'elle, observant Caninos farfouiller dans la chambre. Aquali était près du petit pokémon feu, elle s'était coucher sur le sol, observant le petit chien s'agiter.

J'avais remarqué plus tôt que May semblait proche de son pokémon feu. Cela provoquait quelques questionements que je ne tardai pas à faire part à May.

- Je me demandais comment as-tu rencontré Salamèche ?

/HRP : Désolé pour le retard/

J'écoutais attentivement le récit de la jeune femme. Je n'étais pas la seule. Dès que May commença à parler, Caninos se calma et porta une grande attention au récit. L'attention d'Aquali s'aiguisa lorsque la jeune femme raconta avoir rencontrer un pokémon de la même espèce. Plus elle avança dans son récit, plus elle me semblait émotive.

Je ne l'interrompis pas au cours de son récit, ni la jugeai. Elle avait fait ce qu'elle pensait le mieux et puis ça ne servait à rien de l'accabler de reproche, de un ce n'était pas mon rôle et de deux c'était le passé. Je comprenais parfaitement sa volonté de vouloir se rebeller contre quelque chose qu'elle n'avait pas choisie, j'avais ressenti la même chose durant mon enfance. De plus, elle s'était admirablement bien sorti de son faux pas.

Je ne pouvais m'empêcher d'être touchée par les sentiments qu'elle manifestait à mesure qu'elle parlait. Je continuai de ranger ce qu'il y avait dans la boîte. J'eus un petit sourire lorsqu'elle évoqua sa rencontre avec Salamèche. Je trouvais cela vraiment touchant de voir comment ils s'étaient rapidement attaché l'un à l'autre. Elle termina bien vite son récit. Je réfléchissais encore à son histoire lorsque soudain elle me demanda comment j'avais rencontré Aquali.

Je pris une grande inspiration avant de me lancer à mon tour dans le récit de mon histoire.

- Je suis moi aussi la dernière enfant d'une grande famille, racontai-je. Mes parents étaient des gens très riche, ils n'appréciaient pas particulièrement les pokémons. Enfin bref, j'ai eu une enfance plutôt solitaire. J'étais une enfant maladive, alors mes parents m'ont obligé à rester chez moi enfermé dans ma chambre. Il y avait seulement ma soeur qui venait me voir. J'ai souvent essayé de sortir, mais chaque c'était un échec. Jusqu'à ce que ma soeur s'en mêle.

J'eus un petit sourire à ce souvenir. Malgré la façon dont ça s'était passé ça restait pour moi un bon souvenir.

- Alors avec la complicité de ma grande soeur, recommençai-je. J'ai réussi à sortir de chez moi, mais je me suis retrouvé seule. Je n'avais que 7 ans à l'époque et je ne connaissais rien du monde extérieur puisque je n'avais connu que ma chambre. Donc je me suis vite perdue en m'éloignant vers la forêt. J'y suis resté bien lontemps. Je me rappel combien je paniquais de ne plus savoir où je me trouvais. J'ai finis par m'évanouir et je suis tomber dans une rivière. Heureusement pour moi Aquali était là. C'est elle qui m'a sauvé.

Je me tus pour sourire à Aquali. Celle-ci s'approcha de moi, pour se colle contre ma jambe.

- Aquali !

- Depuis ce temps nous ne nous sommes jamais quitté, dis-je en caressant doucement la tête de ma fidèle amie. Elle a été la première amie que je n'ai jamais eu. Par contre, on se voyait seulement en cachette car mes parents ne l'aurait pas accepter, d'ailleurs j'ai eu droit à une bonne punition pour m'être enfui. Au fil du temps, ma santé s'améliora me permettant de sortir. Je pouvais enfin être heureuse, mais c'était sans compter mes parents. Ils ont voulu m'imposer leur façon de vivre. À 14 ans je me suis enfuie avec Aquali pour éviter un mariage arrangé.

J'eus un petit sourire amer en pensant à mes parents, si formels et attachés a leur convenances qu'ils tentaient de m'imposer. Heureusement que j'avais eu Aquali dans ma vie, sinon je serais devenu une poupée façonnée par mes parents. Malgré tout, j'étais maintenant heureuse dans cette vie que j'avais choisie et que j'adorais.

- Je crois que mon amitié avec Aquali est pour beaucoup dans ma guérison et ma volonté de suivre ma propre voie, conclus-je en continuant de caresser la tête de Aquali.

J'eus un petit sourire, heureuse de sa curiosité. Elle semblait mal à l'aise, mais contrairement à ce qu'elle semblait pensé, j'aimais bien ceux qui osaient. J'acceptai son soda avec plaisir. Après mon long monologue, j'avais un peu la gorge sèche. Je bus quelques gorgés, avant de recommencer.

- C'est vrai qu'au début ça n'a pas été facile, avouai-je. Je ne me suis pas enfuie sur un coup de tête, c'était longuement prémédité. Malgré toute ma préparation, j'ai quand même eu de la difficulté. Je m'étais inscrite dans une académie, mais comme j'avais toujours eu des cours privés, j'ai eu de la difficulté au début. De plus, je n'avais jamais vraiment cuisiné et j'ai du apprendre par moi-même. Je peux te dire que c'était affreux au début. Par contre, ce n'est pas ça qui m'a décourager de suivre ma voie et j'avais Aquali avec moi.

Je pris une petite pause pour de nouveau tourner mon regard vers ma grande amie.

- Et puis j'étais trop orgueilleuse pour retourner ramper devant mes parents, avouai-je en souriant. Je voulais montrer à eux et à moi-même que j'étais capable de faire quelque chose. C'est ça et le soutient d'Aquali qui m'a permis de tenir. Je me suis adapté et je me suis fait quelques amis.

Je ne pouvais m'empêcher de ressentir un peu de fierté d'avoir réussi aussi jeune. Ça m'avait appris que si on voulait quelque chose, il fallait se battre pour y arriver.

Le compliment de la jeune femme me fit chaud au coeur. Je ne pensais pas susciter de l'admiration chez elle. J'eus une petit sourire à sa dernière phrase. Elle prit une pause semblant réfléchir à quelque chose. Lorsqu'elle se décida à parler, sa question me prit au dépourvu.

J'eus un petit sourire triste en pensant à eux qui se souciaient plus de leur réputation et du respect des convenances que de leurs enfants. Toutefois, j'avais bien pris ma revanche à ma façon, en vivant comme moi je l'entendais.

- Je ne les ai jamais revu, commençai-je. Mais je leur ai tout de même donner de mes nouvelles. Chaque fois que je réussissais quelque chose, comme avoir de bonne note, un diplôme ou lorsque j'ai eu mon emploi. Je leur envoyait une coie papier de chaque acte. Je voulais leur montrer qu'il n'y avait pas que leur façon de faire qui permettait de réussir dans la vie. Je regrettes seulement de ne pas avoir pu voir leur réaction à chacun de mes courriers.

Je pris une petite pause. Maintenant, je n'avais plus besoin de leur prouver quoique ce soit, mais à cette époque je ne pensais pas pareille.

- Même si je voulais leur prouver ma réussite, continuai-je. J'avais peur qu'il essait de me faire changer d'avis ou qu'ils m'obligent de nouveau à suivre leur règle. Je savais qu'ils ne reculeraient devant rien pour s'enrichir en m'utilisant. Mes parents ne nous ont jamais vraiment aimé et surtout moi car j'étais un fardeau pour eux compte tenu de mon état. On ne leur servait qu'à faire des alliances avec d'autre famille et s'assurer qu'ils faisaient du profit. Mais bon assez parler de ma famille. Parle-moi de la tienne maintenant, j'ai cru comprendre qu'elle était unie, est-ce que je me trompe ?

Je me tus curieuse de connaître sa réponse.