Les mailles du filet, une traque sans merci [PV : Sam Meldaw]

† Les mailles du filet, une traque sans merci †
•Aucune appartenance•

Depuis la veille où cette jeune humaine m'avait secouru, ma vie se rythmait au son des cours d'école. Minako avait des horaires à respecter et je devais m'y tenir aussi, vu qu'elle me réveillait à chaque fois sans le vouloir. Au moins je me disais que l'avenir appartient aux lève-tôt et que je profitais ainsi mieux de la journée. Certes je n'allais pas m'entrainer au combat pendant des heures, mais je comptais bien profiter pleinement de mes journées. Se lever avec le biorythme du corps, cela allait changer à partir de maintenant. Je ne pouvais pas continuer à faire la grasse matinée indéfiniment, de toute façon, il fallait bien qu'un jour je rythme ma vie un peu plus précisément.

Heureusement Minako ne fermait pas la porte de sa chambre, quand elle partait en cours, ce qui me donnait l'occasion de vadrouiller là où ça me chantait. Je n'avais pas de montre au bras, mais il y avait quelques endroits pourvus d'horloge au mur qui me donnaient la bonne heure afin que je rentre à temps avant que la foule d'élève ne m'emporte.

Minako venait tout juste de partir, il ne me restait plus qu'à abaisser la poignée de la porte et à filer. De toute façon l'autre Riolu restait dans la chambre, parfois dans sa pokéball et parfois en chair et en os sur son lit. Je me savais pas vraiment si il était du genre balance ou couverture, si il me dénoncerait plus facilement qu'il couvrirait mon absence, mais comme je ne suis plus chez mes parents, je ne rends plus de compte à personne. Je pouvais ainsi partir tranquille, en plus il ne devait pas parler la langue des humains, alors Minako ne comprendrait pas que je me serais absenté.

Dans les couloirs de l'aile réservée aux élèves je ne risquais aucunement de me perdre, c'était quand même important. Je ne pouvais pas me permettre de baisser ma vigilance sous prétexte que je n'aime pas ne pas connaitre parfaitement le lieu où je suis. De toute façon j'avais pas mal de jours devant moi pour m'orienter et visiter l'académie, alors autant prendre mon temps.

Alors que je marchais sereinement et nonchalamment dans les couloirs, j'entendais les humains qui passaient près de moi. Visiblement je semblais attirer certains d'entre eux, mais la plupart du temps ils chuchotaient une petite remarque désagréable à mon sujet.

-Oh t'as vu ce qu'on a enfilé à ce pauvre pokémon ?

-Oui, ça doit le gêner beaucoup, j'aimerais pas être à sa place...

...ou encore...

-Pff, faut vraiment avoir un grain pour faire subir tout ça à un pokémon, c'est affligeant de voir à quoi s'amusent certains.

-Quel gâchis, un si mignon pokémon habillé ainsi, ça gâche tout le plaisir de caresser son poil doux et soyeux...

-J'aimerais pas croiser le dresseur de ce pauvre Riolu, sinon je risque de lui faire bouffer ses gants, on a pas idée de ridiculiser comme ça un pokémon !

...ce qui me faisait très moyennement plaisir...

-La ferme sales humains ! Personne ne m'impose rien, si j'ai envie de me créer mon style c'est quand même mon choix !! Je n'appartiens à personne, alors si vous avez des réclamations, adressez-vous à moi !!

C'est vrai que ce genre d'explosions vocales ne me ressemblaient pas beaucoup, et il est vrai aussi que je ne suis pas humain et que je n'ai pas leur pudeur. Cependant je n'aime pas entendre des gens décider de mon mode de vie à ma place. Comme si j'étais incapable de me défaire du moindre symbole d'oppression venant du moindre dresseur m'ayant capturer, si je laisse ces gants sur moi, c'est que ça me plait ! Je suis un Riolu, pas un Magicarpe, si une chose ne me plait pas, je m'en débarasse sans remord !

J'ignorais les remarques des élèves qui me dépassaient, continuant inlassablement mon chemin. Je croisais bien souvent des chambres, que ce soit au premier, deuxième ou troisième étage, sans doute la zone des dortoirs. Je ne faisais plus vraiment attention aux gens qui me critiquaient, avec de la chance ils finiraient par s'habituer à ma présence et à ma locution humaine. Ainsi ils sauraient exactement ce que je pense d'eux et ils me traiteraient plus humainement, sans pour autant que je devienne l'un d'entre eux. Je voulais juste qu'on me hausse à leur niveau au lieu de me prendre pour un petit soumis qui se laisse faire quoiqu'on lui fasse subir ou porter. Il ne faudrait pas qu'ils oublient que je suis sauvage, si un humain a le toupet de s'imposer à moi, je le griffe.

La journée avait déja pris un mauvais départ, que pouvait-elle encore me réserver de pire...?

©Riolu

Ma journée commence par un réveil fais par mon Kaiminus et mon Étourmi. Je m'habille pour sortir avec mon Kaiminus sur mon épaule droite et mon Étourmi sur mon épaule gauche. Après un petit déjeuner, je vais en cours mais mes Pokémon doivent rentrer dans leur poke-ball, c'est la règle en cours. Le cours se déroule normalement mais un imprévu survient à la fin du cours. Des devoirs. Et le devoirs en question est qu'il faut apporter un Pokémon trouver dans la nature, capturer dans une poke-ball ou sans. Je sortit de cours et traine un peu dans les couloirs. J'entendis alors une discussion sur un Riolu portant des vêtements errant dans l'académie et que des employés aller essayer de capturer. Un Riolu avec des vêtements ? Si ont essaye de le capturer, c'est qu'il est encore sauvage... Mais avec des vêtements... Bah, il pourrait m'être utile pour mon devoir si je l'aide à échapper aux employer.

Je cherche alors de mon côté le Riolu mais un employé me chope et me demande si je vais les aider à la capture de ce Riolu parlant et agressif. Heu... Attend... Ce Riolu porte des vêtements, parle et il est agressif ? TROP COOL ! Bon, je vais faire semblant de les aider puis sauver ce Riolu de ces fous. Oui, c'est le seul plan que j'ai. Le pourchasser avec les employer, armer d'un filet à travers les couloirs...

† Les mailles du filet, une traque sans merci †
•Le dresseur au filet•

Les élèves me critiquaient toujours, ils n'allaient pas s'arrêter pour si peu. Heureusement leurs remarques inutiles concernant mon dresseur inexistant baissaient de plus en plus en intensité. Ce qui montait tout aussi progressivement, c'était la tension qui venait de ces jeunes dresseurs. Non plus armés de critiques mais de pokéballs, les personnes qui me croisaient me portaient un intérêt des plus avides. Maintenant qu'ils avaient appris que j'étais sauvage et en plus parce que j'étais rare à Sinnoh, ils laissaient transparaitre leur envie de capture. Je pouvais facilement utiliser l'aura pour capter leurs chuchotements, mais je n'en avais nullement besoin. Ils dégageaient une si forte envie de possession que je pouvais le sentir normalement, sans même me concentrer. En revanche je projetais mon aura autour de moi afin d'esquiver les pokéballs qui pénétreraient mon champ de vision. Certes cela ne dépassait pas un ou deux mètres, mais ça suffisait pour que je puisse éviter la capture. Ils ne pensaient quand même pas m'enfermer comme un débutant dans leur pokéball aussi facilement !

Sans surprise, la première pokéball se mit à fuser vers moi dans une trajectoire droite. D'un bond sur le sol, je l'esquivai et une fois retombé je renvoyai la pokéball en roulant vers son envoyeur. D'un petit rictus provocateur, j'agitais la queue comme pour dire "attrappe-moi si tu peux, regarde, je suis juste ici, il te suffirait de tendre le bras", sauf que vu que je venais de mettre en échec sa tentative, cette phrase subliminale devenait sarcastique. Un autre dresseur eut la bonté céleste de lui expliquer qu'il fallait d'abord l'affaiblir un pokémon avant de lancer sa pokéball dessus. Un autre donna aux autres les types forts contre moi, à savoir les attaques Psy et Vol. Tous se mirent à invoquer leurs meilleurs comme pires pokémon de ces types-là, comme si j'allais rester en place pour subir les attaques. On est pas dans un jeu quand même, ici il faut savoir viser juste.

D'un coup de Rafale Psy, le premier Archeomire se lança dans la bataille. Malheureusement pour lui le couloir possédait des murs, ce qui me permit d'esquiver en bondissant à la verticale sur le plus proche afin d'esquiver. Après quelques pas dessus, je fus attiré de nouveau sur le sol, instant durant lequel un Etourvol me lança Cru-Aile en fusant vers moi avec les ailes étincelantes. Je sautai alors dans les airs et plaqua le pokémon au sol avant de lui infliger Forte-Paume dans un bruit d'explosion faible mais lumineuse. Je saluai alors ma "foule d'admirateurs" et courut dans le couloir devant moi afin d'éviter de leur donner l'idée des attaques combinées que j'aurais beaucoup de mal à esquiver.

D'autres dresseurs me barraient malheureusement la route, comme je ne pouvais pas m'arrêter, je lui marchai sur le visage et enjamba sa personne toute entière, laissant une empreinte noire de patte de Riolu sur lui. Je remarquais que parmi eux se dressait un dresseur avec un filet, sans doute n'avait-il pas trois-cents p$ pour acheter une pokéball. Affligeante situation de la vie que ce manque cruel de budget pour du bon matos de dresseur, il faut croire que tout devient plus cher. Sans vraiment m'attarder sur lui, je continuai ma course afin de trouver une cachette capable de semer ces dresseurs. Soudain, alors que je dépassait un dresseur, une de ses pokéballs me tomba sur la tête et me happa tout entier.

Je me retrouvai alors dans une grande salle noire et sphérique qui me coupait la moindre vue avec l'extérieur. Le temps semblait s'écouler beaucoup plus lentement que dehors, j'avais comme senti ça. Une fissure apparut alors au-dessus de moi, ce qui me fit sauter vers elle afin de sortir de là. Malheureusement elle se referma juste avant que je ne puisse la toucher. La pokéball avait remué une fois. Une seconde apparut derrière moi, mais cette fois j'eus le réflexe de me retourner et de toucher la fente. Je passai alors ma patte à travers et fis s'ouvrir la pokéball. J'avais retrouvé un peu de mon énergie, mais je restais quand même un poil épuisé par ma course. Je me remis alors à courir à travers les couloirs en me délectant du cri de défaite que poussa le dresseur vraisemblablement si proche du but qu'il pensait que son coup de chance aurait raison de moi. Je me retrouvai alors face à face avec le dresseur au filet sans que je m'y attende.

-Tu penses pouvoir me capturer alors que je ne suis même pas affaibli ni paralysé ou endormi ?

©Riolu

Il fallait que j'aide ce Riolu. Non pas que je le voulais pour moi mais les nouvelles que je pus entendre sont assez inquiétante. Les élèves ont eu l'autorisation de le capturer... Tous les élèves, même ceux qui sont connues pour avoir une équipe qui ne sortent que pour le combat. Vous ne voyez pas le problème ? Pour eux, les Pokémon ne sont que des objets voir des armes. Or, à Sinnoh, les Riolu sont très rare et en plus, celui qui se promène, et se fait pourchasser au passage, est douer de parole et en portant des vêtements, prouve une certaine indépendance. Mais pour l'aider, il me fallait un plan.

Bon, si je veux l'aider, il faut déjà que je le trouve pour le guider jusqu'à un endroit sûr. Heu... Quel endroit sur ? Heu... Je réfléchis... Les couloir sont remplis d'élèves, les escaliers sont garder par les surveillant et professeur et on est trop haut pour sauter par la fenêtre même pour un type combat comme Riolu. Heu... Si ! Il peut passer par les conduit d'aération mais pour aller où ? Les conduit d'aération mène à peut près partout dans le pensionnat. Si il tombe sur une chambre d'un cancre, il va se faire capturer. Bon, il va aller se cacher dans ma chambre, c'est toujours mieux que de ce faire courser par des élèves en furie. Le tout est de le convaincre.

Je regarde et m'informe des déplacements du Riolu ainsi que des élèves et des surveillant. Je prévois le chemin qu'il pourrait prendre et me met en embuscade avec mon Étourmi. Je ne comptait pas l'attaquer avec mais l'aider. Quand j'entendis le cris de rage d'un élève qui avait apparemment rater sa capture. Le Riolu tombe nez à nez avec moi. J'ordonne à mon Étourmi d'utiliser tornade derrière Riolu pour soulever la poussière qui sert à nous dissimulé des autres. Il me demande si je vais le capturer dans l'affaiblir. Je me baisse et ouvre la bouche d'aération puis me tourne vers lui.

Je ne compte pas te capturer mais t'aider à échapper à ses dresseurs. C'est à toi de voir si tu prend cette bouche d'aération en suivant mon Kaiminus ou tu préfère être enfermé dans une poke-ball et ne sortir que pour être montrer que comme trophée. Un Pokémon qui parle ne devrait pas être enfermé et être traité comme un objet.

† Les mailles du filet, une traque sans merci †
•Le temble des femelles•

Derrière moi me poursuivaient les dresseurs qui voulaient me capturer, malheureusement ils ne semblaient pas s'accorder entre eux et se disputaient en se bousculant pour m'avoir en premier. Leurs pokémon attendaient leur ordre, mais ils continuaient d'avancer sans trop attendre leur dresseur. Pendant ce temps, je faisais face au type au filet et son Etourmi qui pensaient pouvoir me capturer si facilement. Alors que je sortais mes griffes, je sentis la tornade du pokémon me rater et repousser les dresseurs et leur compagnon. Il ouvrit alors un des conduits d'aération encastrés dans les murs, et fit entrer son Kaiminus dedans. Je ne savais pas vraiment quelle stratégie il jouait et si il allait vraiment me capturer en repoussant ses adversaire pour du un contre un. Je me préparais à passer en force le jeune garçon sans me préoccuper de ce qu'il y avait derrière lui. Cependant j'entendais quelques pas de l'autre côté, il fallait que je me dépêche de trouver une échappatoire.

Soudain le dresseur m'annonça clairement vouloir m'aider et non me capturer. Malheureusement je ne pouvais pas le croire, je ne savais pas si il allait me donner une sortie de secours, ou si me capturer était sa version du salut qu'il me garantissait. Au moins je reconnaissais que son filet allait contre l'appartenance d'une pokéball, mais ça restait une capture, et je m'en rendais clairement compte.

-Ah oui ? Et ce filet il sert à attraper la poussière ou c'est juste pour faire joli ? Je ne vais pas me laisser capturer, ni par toi, ni par un autre dresseur !

Sans attendre plus longtemps, je sautai sur le mur en face de la bouche d'aération et bondit directement sur le rebord que j'accrochai. Je virai alors Kaiminus de là sans lui laisser l'occasion de se reprendre sur ses pattes, surtout en heurtant le mur de plein fouet. Avec assurance je bondis dans le tuyau et refermai la porte assez violemment pour qu'elle se déforme et se montre plus difficile à ouvrir.

Je ne connaissais rien des plans de cette académie, ni le personnel employé, la prochaine trappe pouvait me mener autant vers le salut que vers la défaite. Il fallait alors que je fasse le moins de bruit possible afin de ne pas qu'on me trace, et trouver une pièce assez neutre pour que je ne trouve ni les ennuis, ni les dresseurs.

Je donnai alors un coup de patte pour ouvrir la prochaine trappe, menant à une pièce remplie de lavabos et de miroir. Je n'entendais personne, alors je sautai la tête la dernière afin d'atterrir et de continuer de m'enfuir. Malheureusement sans le vouloir je heurtai une porte de cabinet rebondit dans une des cuvettes. La porte claqua alors en un fracas audible et me poussa à travers la lunette, coinçant ma tête dans la cuvette. Le loquet se rabattit sous le choc, fermant la porte par la force. Je me débattis alors pour sortir, mais sans le faire exprès je tirai la chasse en appuyant sur un rectangle poussoir sur le bord, et engloutit ma tête dans un torrent d'eau. Le niveau redescendit heureusement assez vite comme je me l'imaginais, mais il ne fallait pas qu'on me pousse plus loin, au risque de plonger le bout de mon visage dans l'eau et de me couper la respiration. C'était dans des moments comme ça que je serais content de retourner dans ma pokéball, mais il y avait bien un autre moyen de me faire sortir d'une cabine des toilettes des filles, par exemple essayer de tirer sur mes pattes. Malheureusement l'habitacle était très étroit et la porte me poussais sans cesse dans la cuvette, il fallait réussir à débloquer la porte avant, si toutefois le verrou n'était pas coincé...

©Riolu

La réponse du Riolu ne se fit pas attendre, tel un ninja, il se déplaça si vite que j'ai manquer de peu le torticolis en le suivant du regard. Il vire mon croco de la bouche d'aération et me l'envoie dans le ventre et s'enfuit en bloquant la grille. Bon ben, je devais trouver un moyen de le repérer. Je regarde partout, sous les escaliers, les chambre, partout. Sauf les toilettes. Ben ouais, qu'est ce qu'il foutrer dans les toilettes de toute façon ? Je regarde toutes les bouches d'aération pour voir si il y avait des traces de lui comme des poils ou des empreintes. Je fouille partout mais rien... En passant devant les toilettes j'entendis un bruit de porte. Vous me dirais que c'est normal mais... Les portes sont fermer, donc personne ne pouvait y rentrer sauf par les bouches d'aération. J'envoie mon croco dans une autre bouche d'aération,elles sont toutes relier et j'attend devant la porte.

Mon croco finit par déverrouillé la porte des toilettes... Des filles... Ha ben oui, j'aurais du le voir venir sa. Je trouve une porte fermer mais on frapper derrière. Elle était pas verrouillé et je l'ouvre pour voir des pattes bouger dans tout les sens et je le tire vers le haut. Oui, c'était bien Riolu. Un Pokémon vicieux.

Hey ben. Tu es un pervers maintenant ? Tu te rend compte que si quelqu'un nous trouve je peux me faire virer ? Alors maintenant tu me suis ! J'ai pas envie que tu finisse entre de mauvaise mains. Tu restera dans ma chambre jusqu'à ce que cette académie t'oublie. Tu m'a bien compris ?

J'avais parler assez bas car comme je l'ai dis, si on me trouve ici, c'est soit des heures de colles si ils sont sympas, soit je suis viré et mes parents vont me tuer...

† Les mailles du filet, une traque sans merci †
•Enfin à l'abri•

Je n'aimais pas du tout ma position, surtout que cet engin que je ne connaissais pas essayait de me noyer. Heureusement le torrent d'eau avait fait du bruit et j'entendis rapidement une personne venir, mais je ne pouvais pas l'appeler à l'aide. Je me retrouvais là à espérer que cette personne me voit et arrive à ouvrir la porte et me tire de ce cercle imparfait qui retenait ma tête. Soudain je sentis un pokémon me grimper sur le dos, bien que je ne sache à quelle espèce il appartenait. L'instant d'après je sentis la porte se rouvrir et je pus enfin sortir la tête de l'eau. Le dresseur au filet me tira alors par les pattes arrière pour me soulever à sa hauteur. J'étais un peu trempé, mais bien délivré de cette horreur de porcelaine. Évidemment je ne pouvais pas briser cette cuvette avec Forte-Paume, j'avais un respect minimum pour le matériel de l'académie qui en plus allait me rendre bien des services.

En entendant les paroles de l'humain, je croisai les bras en regardant ailleurs. Comme si j'avais choisi de me retrouver dans cette pièce précise du bâtiment. Non seulement ce n'est pas évident pour un nouveau de retenir l'organisation des salles d'un nouveau bâtiment, mais vu depuis les conduits d'aération tout paraissait encore plus difficile à retenir. En plus j'étais tombé sans le faire exprès sur la porte, si j'avais bien calculé mon coup il n'y aurait eu aucun souci. L'humain, en plus des reproches perverties par son esprit tordu de mâle, il voulait m'obliger à rester avec lui pendant que l'école m'oublie. Je ne pouvais pas du tout accéder à sa demande et je comptais bien négocier. Quand il me reposa enfin au sol, je ne me privai pas de le regarder avec sévérité et de prendre la parole.

-Je ne peux pas rester dans ta chambre aussi longtemps, j'ai promis à Minako que je resterai avec elle jusqu'à ce que je paie ma dette. Mais si tu veux je reste dans ta chambre jusqu'à ce soir et après les cours je retourne dans sa chambre. Je pense que tu n'as pas le choix, sinon je te fais passer pour un dresseur qui enferme son pokémon dans le temple des femelles...

Je ne connaissais pas assez le language des humains pour découvrir ce nom, mais je supposais qu'il avait compris de quoi je parlais. Aussitôt ma dernière phrase finie, je franchis la porte des ces sanitaires en surveillant le passage, et une fois la voie libre, je pris le couloir et fis demi-tour pour que le gamin me montre la direction de sa chambre. Je devais avoir beaucoup d'importance pour qu'on veuille me capturer, pourtant je suis petit et originaire de Sinnoh comme les autres, aucune raison ne justifiait une telle frénésie. Ou alors une que je ne percevais pas encore.

©Riolu

Il habiter déjà chez quelqu'un, une certaine Minako car il avait une dette à payer. Au moins, ce Riolu avait un honneur. Le temple... des femelles ? Il veut parler des toilettes ? Bah, de toute façon, c'est pas en faisant capturer qu'il pourra payer sa dette. Il sortit et regarde si la voie est libre puis empreinte le couloir et m'attend. Je passe devant et vérifie à chaque escalier si des élèves ou professeurs était là. À certaines fois, ont du faire demi tour pour les contourner, j'ai même du cacher Riolu dans ma veste au moment où des élèves arrivaient en courant avec des Pokémon vol. Sa passer assez bien, voir mieux que je ne le pensais. Arriver à ma chambre, j'ouvre ma porte, regarde si des gens regarde et pose Riolu sur le lit. Je sors tout mes Pokémon de leur ball. Ma Obalie roule déjà vers lui. Je les regarde avec un petit sourire.

Bon, rester sage et faite pas de bêtises en mon absence. Toi, Riolu, je te fais confiance pour pas te faire remarquer quand tu sortira hein. Kaiminus, arrête de le renifler, tu vois bien qu'il aime pas sa voyons... Bon aller, je vais en cours, amuser vous bien. Et tu passera par la fenêtre pour sortir, il y a des voleurs ici, je garde toujours ma porte fermer à clef.

Je sors de ma chambre, mon sac accroché sur l'épaule et vais en cours. La journée passe vite et je reviens tranquillement à ma chambre et je vois toute mon équipe endormi sur mon lit mais pas Riolu. La porte était fermer à clef et la porte laisser ouverte. Juste assez grand pour le laisser passer et ya eu aucune rumeur au sujet du Riolu. Plus personne n'en a parler. Je suppose qu'il est donc rentrer sans encombre.

Le dresseur semblait un peu nerveux, je me demandais de quoi il pouvait en retourner. Etait-il inquiet pour mon sort ou pour le sien ? Apparemment il était interdit de se rendre en ces lieux, ce que je trouvais surprenant vu que rien de précieux ne reposait dans ces toilettes. C'était juste une rangée d'éviers et de cuvettes en céramique tout en blanc partout. Après tout le monde des humains recelait encore de bien des mystères, je ne devais plus penser à ça. Par contre je pouvais par exemple trouver un moyen de regagner la chambre de Minako une fois que ce dresseur m'aura enfermé dans sa chambre.

Je le suivais sans discuter, trouvant plus judicieux de se servir de lui pour ne pas se faire harceler par les dresseurs à pokéball. Parfois il employait des moyens un peu rudes pour me protéger comme me fourrer dans sa veste afin de me cacher, pretextant que son Kaiminus avait pris froid. Une fois le danger écarté, je sortais de cet endroit étouffant en lui criant de ne plus refaire ça. Parfois il me cachait dans une pièce annexe le temps que les élèves passent leur chemin. Finalement ça ne semblait pas être une si bonne idée de jouer les proies faciles face à autant de dresseurs à la fois. Mais au moins je m'étais bien amusé pour le temps que ça aura duré avant que ce dresseur ne me coince.

J'arrivai alors dans sa chambre, ma prochaine destination avant de retourner chez Minako. Elle était d'ailleurs assez en désordre, mais au moins il y avait de la place pour se déplacer librement. Je m'assis en tailleur sur la moquette en laissant le dresseur invoquer ses compagnons afin que nous fassions connaissance un minimum. Après tout, eux au moins ne me voulaient pas comme compagnon permanent, juste comme connaissance. Kaiminus se mit à me renifler comme un Rototaupe dont l'odorat est sa façon de voir. Mais il devait être attiré par les fringues que je portais, combiné à mon odeur corporelle de Riolu. Ça avait de quoi troubler, mais je ne me privai pas de le repousser avec la même patte qu'il reniflait afin qu'il cesse. Obalie, en revanche, se montrait plus docile et se contentait de me sourire avant que je ne lui tapote la tête à plusieurs reprises comme pour dire "bon petit". Le dresseur m'annonça alors qu'il fermerait la porte à clé pour éviter les voleurs, mais en laissant la fenêtre ouverte. Bien que je trouvasse ça stupide de laisser simplement une autre ouverture pour voler sa chambre. Entre les cannettes vides, les emballages de bâtons de céréales et la poubelle débordant de déchêts, il ne devait rien posséder de bien précieux.

Une fois le garçon sorti, je me mis à mon aise sur son lit tout en cherchant de quoi grignoter. Je pris alors une potion dans une armoire et m'aspergeai l'intérieur de la bouche de son goût acidulé. Les deux autres pokémon semblaient tout aussi relax que moi, ce qui rendait l'ambiance particulièrement calme. Après une bonne heure de détente, je pris un peu de temps pour prendre tous les déchets "secs" et de les tasser dans la poubelle afin que ça ressemble moins à un enclos de Gruikui. Je me remis alors sur le lit, assis vers les deux compagnons du dresseur. Je leur adressai alors la parole en language pokémon en oscillant mes pattes du bas d'arrière en avant.

-Hey, vous deux. Pourquoi votre dresseur se balade avec un filet et pourquoi il voulait me capturer ? Je suis si rare que ça à Sinnoh ?

Bien entendu j'attendais réponse valable de leur part, ce qui semblait le minimum. Cependant si ils avaient une question à me poser, je pouvais y répondre sans souci, tant que ce n'était pas insultant. Après tout, je n'avais rien à cacher du tout à part mon appartenance temporaire à l'ex-Team Galaxie. Si ils voulaient en savoir plus sur moi, je comptais leur offrir la faveur de répondre à toutes leurs interrogations à mon sujet.

Au fil des discussions, la journée passait de plus en plus vite, surtout par l'absence d'horloge dans sa chambre. J'avais noté cependant la présence d'un réveil discret, mais rien de bien addictif du regard. Le dresseur finit par revenir en fin de journée, moment dont je profitai pour lui faire part de mon envie identique de retourner dans ma chambre. Comme je m'y attendais, il ne me retint pas chez lui mais ne me privait pas de ses stupides mises en garde de ne plus me faire remarquer. Je lui promis vaguement de respecter sa volonté et m'en allai vers la chambre de Minako sans me presser, les pattes croisées derrière la tête. J'étais enfin débarrassé de ces dresseurs et je pouvais rejoindre la jeune éleveuse chez qui j'avais élu domicile temporairement. Sauf si il allait encore m'arriver des bricoles...

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