Ou suis-je présentement? Que fais-je? Il faut avouer que j’avais le cerveau de plus en plus embrumé à mesure que j’avançais dans l’immense forêt. Il s’était écoulé combien de temps après mon départ ? Dix minutes? Peut-être vingt… Tout ce que je sais, c’est que mes pas étaient de plus en plus lourd et c’était la même chose pour ma tête, mais je ne pouvais pas abandonner maintenant! Oui… Je devais me concentrer, je devais garder l’esprit clair.
C’était assez difficile. Quelques instants avant, alors que j’avais à peine quitté Siloë et Lucien, je fus pris de quelques hallucinations. Ce n’était que des hallucinations, mais elles paraissaient tellement vrai, que parfois je me demandais si ce n’était pas un Pokémon que je ne connaissais pas. Ce qui aurait été probable. Dieu seul sait que je suis un inculte en matière de Pokémon. Juste pour vous donner une vue d’ensemble; je voyais des choses plus horrible encore que le Trioxhydre de Noctis, parfois plus majestueux que le Lochlass de Siloë ou encore plus cauchemardesque que Darkrai…
Qu’avait-il dans le dard du Mimigal pour que je sois à ce point à la limite de la folie? D’ailleurs son attaque n’avait-il pas une infirme chance d’empoissonné? Pfff… Moi et la chance avions toujours été de supers amis. Première fois qu’un Pokemon m’attaquait directement et bam! Je me retrouve en train d’halluciner dans la forêt en direction de Gakuen. Bon… Priorité numéro, me rendre à l’infirmerie. C’est le plan que j’avais fait plutôt et c’est à ce plan que je vais me tenir.
Les bois semblaient sans fin. J’avais l’impression que plus que j’avançais plus la lumière à l’autre bout reculait. Je m’arrêtais quelques instants en étant bien appuyé sur un arbre, pour reprendre mon souffle. Je pris une profonde respiration et je me dis à moi-même, l’auto-persuasion, vous connaissez?
-Allez Kirito. Courage. Nous y sommes presque. Une fois arrivé… J’sais pas s’qui va se passer… Espérons que l’infirmerie n’est pas désert…
Une autre respiration s’imposait. Je repris ma folle descente aux enfers, ou plutôt mon dur périple vers l’académie. Pourquoi n’avais-je pas de Pokémon assez gros pour me porter sur ses épaules, sur son dos ou encore dans ses bras… Et d’ailleurs, je devais prier pour ne pas attirer aucun autre Pokémon sauvage, comme se Mimigal, je n’aurais pas la force de le combattre.
Sans m’en rendre compte, j’avais enfin quitté la fraîcheur de la mer verte pour me retrouver sous le soleil brillant. Je me dirigeais vers l’académie, me concentrant au maximum pour avoir l’air ‘’normal’’ mais c’était impossible. Tout ce que j’aurais voulu faire, c’est me laisser tomber sur le sol et attendre qu’on me trouve, mais c’était une idée stupide. Je devais me rendre à l’infirmerie coûte que coûte.
La porte que j’essayai d’ouvrir s’ouvra toute suite. Je me souviens ensuite que j’essayais tant bien que mal de me rendre à quelque part, n’ importe où, tant qu’il y avait quelqu’un. L’infirmerie ne m’importait que peu, maintenant, tout ce que je voulais fût de trouver de l’aide. Je tournai le coin d’un couloir, il me semble, tout était flou maintenant. J’avais envie de vomir mes intestins, mais par dignité, je me retenais. Quelque chose était dans mon chemin, c’était une masse, un individu, un Pokémon, une simple table apparut de nulle part? Tout ce que je pouvais voir était les contours flous. Je m’appuyai sur le mur pour tenter de voir ce qu’était devant moi… Puis, j’essayai de dire quelque chose, mais les mots ne voulurent pas sortir…
Je me réveillai plus tard, en sueur. Je cherchai à me lever, mais un main se posa sur mon épaule et me dis d'un ton bienveillant.
-Ne te lève pas, tu es encore faible.
Ainsi, je me laissai retomber sur le lit, je regardai autour de moi pour découvrir que j'étais dans l'infirmerie. Que faisais-je ici? Était-ce ce jeune homme qui m'avait sauvé? Et étais-je bien sauvé? Je demandai des informations au jeune homme qui était à mes côtés. Il m'expliqua qu'il avait du utiliser l'antipoison que j'avais sur moi et que sans ça, je serais probablement mort.
-Merci beaucoup, sans toi, je sais pas c'que j'aurais fais.
Il me sourit et me dit que ce n'était rien. Je sorti la Pokéball du petit Mimigal et je lui remis. Je lui demanda s'il voulait l'apporter au centre Pokémon de la ville. Il accepta avec joie et me conseillai de ne pas me lever d'ici trois, voir quatre heures. Lorsqu'il fut hors de la pièce, je tentai de me lever et je parti en direction de ma chambre. Péniblement j'y arrivai. Et quel ne fut pas ma joie de pouvoir goutter à la douceur de mon lit.