Nouveau compagnon et véritable réconciliation [Nathan]

Ça faisait plusieurs jours qu'il mouillait. J'en avais vraiment marre de la pluie, alors c'est avec une joie immense que j'accueillis cette journée ensoleillée. Contrairement à moi, Aquali semblait déçue que cette pluie s'arrête. C'était compréhensible compte tenu de sa nature. Chaque journée de pluie faisait frémir ses nageoires de bien-être.

Je profitai donc de cette occasion pour aller à l'extérieur. Depuis mon retour de la mission de sauvetage je n'avais pas eu le temps de sortir. C'était le moment idéal pour faire un peu d'observation. Je voulais observer de mes propres yeux le comportement des pokémons à l'arrivée du printemps. Je voulais prendre quelques notes et prendre quelques photos. Ce serait intéressant de montrer cela durant mon cours. Ce genre d'activité me permettrait de faire le vide dans mon esprit tourmenté depuis quelques temps. J'avais besoin de cela pour faire le point à propos de ma relation avec Nathan.

Équipée de mon appareil photo et d'un calepin, je franchis la porte de ma chambre, la verouillant derrière moi. Pichu grimpa sur mon épaule comme il avait l'habitude de faire et Aquali marcha à mes côtés.

Je décidai de me rendre dans la prairies. J'aimais bien cet endroit paisible où je pouvais profiter du soleil. Je n'eus pas le temps de mettre mon plan à exécution lorsqu'un mouvement attira mon attention. Je crus d'abord avoir halluciné, mais après avoir cligné des yeux plusieurs fois je réalisai que c'était bel et bien vrai. Un petit Sabelette se trouvait pas loin de nous. Il ne m'avait pas encore vu. Tout de suite, je remarquai qu'il semblait mal en point. C'était vraiment anormal qu'il se trouve dans cette place. Habituellement, ce type de pokémon affectionne les terrains désertiques. Je m'approchai doucement de lui, tentant de faire le moins de bruit possible. S'il me voyait venir, il allait surement s'enfuir en creusant.

Je réussi à faire quelques pas sans me faire remarquer, mais il finit par me voir. Il paniqua en mo voyant. Il regarda autour de lui, avant de se jeter contre le sol pour commencer à creuser de ses griffes abimé. Il creusait de façon tellement désordonnée qu'il risquait de se blesser d'avantage. Je me précipitai vers lui pour l'attrapper juste à temps par une patte arrière. Je tirai fortement pour le sortir de se trou. Il se débattit quelques instants avant de s'arrêter, trop faible pour continuer.

Je le serrai doucement contre moi, pour le rassurer. Il se laissa aller dans mes bras. Je me laissa tomber doucement sur le sol. Il était très affaibli. Je sortis un peu de nourriture de mon sac et je la lui présentai. Il renifla faiblement la nourriture que je lui offrait. Je l'aidai à manger doucement. Je compais son repas en petits morceaux pour lui faciliter la tâche. Après quelques instant, il finit par s'endormir dans mes bras. Je pris l'une de mes pokéballs à ma ceinture et le fit entré dedans. Ça n'allais surement pas être facile lorsque j'allais le ressortir. Il sera surement déboussolé. Je ne m'attendais pas à l'avoir facile avec lui, mais j'étais heureuse de ce nouveau défi. Je relevai mon visage souriant vers Aquali et Pichu qui me fixaient intrigués.

- J'espère que vous allez être gentil avec ce nouvel ami, les avertis-je. Je ne voudrais pas qu'il se sente rejeté.

Mes deux pokémons hochèrent la tête pour me faire signe qu'ils avaient compris mon message. Je me relevai en mettant ma pokéball sur ma ceinture. Soudain, je vis que quelqu'un s'avançait vers moi. C'est avec surprise que je reconnus le nouvel arrivant. Mon coeur se mit à battre à tout rompre, alors que mon ventre était parcourue de petits papillons.

Ses dernières journées avaient été pas mal longues. Je n'avais pas fais grand chose, sauf peut-être préparé mes cours et les donner. Il n'y avait rien à faire pendant les jours de pluie et j'aurais bien préférer aller dehors avec mes pokémons pour profiter du printemps. Mais bon, je ne pouvais pas changer la météo. Je devais donc me contenter d'attendre que ça passe et que le beau temps revienne. Embrylex passa de très long moment devant la fenêtre de ma chambre, ses petites mains posées sur la vitre. Il observait le ciel, comme s'il aurait voulu que les nuages disparaissent soudainement pour laisser place au soleil. Ça me fendait le coeur de voir cela, mais je lui répétais que la pluie n'allait pas durer éternellement.

C'est alors que le soleil décida de se montrer, enfin. J'avais bien l'intention d'aller à l'extérieur durant toute la journée et Embrylex semblait être du même avis que moi. Tandis que j'étais en train de déjeuner, installé près de la fenêtre de ma chambre, je vis quelqu'un sortir dehors et se diriger à l'extérieur de l'Académie. Et ce n'était pas n'importe qui... il s'agissait de Sayaka. Assis sur le rebord de la fenêtre, Embrylex s'étouffa presque avec sa pomme en les voyant passer. Il vit tout de suite son ami Pichu et Aquali. Je ne savais pas trop où elle se dirigeait comme ça, mais je n'avais pas l'intention de la laisser partir comme ça. Et s'il lui arrivait quelque chose ? Et si quelqu'un l'attaquait ou bien l'agressait ? Si elle trébuchait et se faisait mal et si... Bref, je ne devais pas la laisser seule. Sans plus attendre, je terminai rapidement mon déjeuner, bientôt imité par mon pokémon.

Une fois rendu dehors, je laissai sortir Kiro et Germignon de leur pokéball. Les deux semblaient aux anges en étant enfin libre et pendant le printemps en plus. Je suivais rapidement le chemin qu'avait emprunté Sayaka et j'arrivais bientôt aux prairies. Je la retrouvai sans trop de difficulté. Par chance, elle ne m'avait pas encore appercu. Je dépossai donc Embrylex au sol pour qu'il puisse aller à sa rencontre. Ce qu'il fit sans plus tarder. Le petit Embrylex couru vers la jeune femme, avec un équilibre plus ou moins bonnes, avec les bras tendus vers l'avant. Mes deux autres pokémons le suivirent bien vite, tandis que je restai un peu à l'arrière, juste pour voir ce qu'elle allait faire.

- Brybry !
- Sayaka !

Je restai quelques instants à fixer Nathan, le coeur toujours battant. D'un côté j'avais envi de me jeter dans ses bras, mais d'un autre côté j'hésitais. Soudain un autre mouvement attira mon attention. C'était Embrylex qui se précipitais vers moi. J'eus un grand sourire, puis je le pris dans mes bras. Je le serai contre moi, heureuse de le revoir.

- Alors mon petit comment vas-tu, lui demandai-je. Tu sembles de bonne humeur.

Je caressai doucement sa petite tête. Pichu qui était content de revoir son ami, grimpa de nouveau sur mon épaule. Il tapota doucement la tête de son ami avant de le serrer doucement dans ses bras. Aquali quant à elle fixa Nathan d'un regard mauvais. Contrairement à sa maitresse, elle n'avait pas pardonner à celui-ci l'épisode avec l'infirmière. Elle lui faisait comprendre qu'elle ne l'oublierait pas de sitôt cet incartade.

Je relevai le regard vers le jeune homme qui restait à l'écart de nous. Mon coeur fit une nouvelle fois un bond dans ma poitrine. Je rougis comme à nos commencement. Une certaine gêne semblait s'être installé entre nous. Je n'aimais pas cela. Je voulais que tout redevienne comme avant et qu'on retrouve notre complicité. Déterminée à chasser le malaise qui me saisissait, j'avançai vers lui. Cette attitude engageante déplut grandement à Aquali qui manifesta son désapointement d'un grognement.

Une fois que je fus près de lui, je lui fis un petit sourire. Je me balançai d'un pied à l'autre. Je me mordis la lèvre en prenant une grande inspiration.

- Salut, comment vas-tu, m'enquis-je. C'est une belle journée aujourd'hui n'est-ce pas ? C'est drôle qu'on ait eu la même idée en même temps.

Je me tus quelques instants, trouvant mon badinage inoffensif légèrement stupide et pas approprié à la situation.

- Comment s'est passé ton retour parmi nous, ajoutai-je. Est-ce que j'ai ben fait mon travail de supléante ?

Embrylex ne savait plus où donner de la tête. Sayaka le caressait et maintenant son ami était apparu près de lui sans prévenir. Tout content, il ne cessait d'agiter ses petits bras. De là où je me trouvais, je l'observais faire, en souriant doucement. Je n'avais pas l'intention de rester longtemps, il pouvait donc profiter de cet instant au maximum. Germignon et Héricendre allèrent aussi saluer Sayaka et ils allèrent ensuite voir ses pokémons. La petite Germignon aurait bien voulu aller voir Aquali, mais en voyant le regard noir qu'elle lançait à son maître, elle décida de laisser faire. Bien vite, ils furent de retour près de moi, au même moment où la jeune femme décida de s'approcher.

Je restai tout de même surpris en la voyant. Je n'avais pas l'intention de rester longtemps et après tout ce qui venait de se passer, elle voulait encore conserver un lien avec moi ? De plus, j'entendis son pokémon grogner, ce qui m'attrista, en quelque sorte. Je n'avais pas d'affaire ici et je le savais très bien. J'allais donc reprendre Embrylex et partir sur le champs.

Une fois près de moi, Sayaka m'adressa la parole. Elle me demanda si j'allais bien, ce que je n'étais plus trop certain. J'avais seulement le goût de partir et de ne plus la déranger.

- Ouais, ont peut dire ça, répondis-je tout simplement.

Puis, elle me demanda si elle avait bien remplis son poste de suppléante. Pour moi, la réponse était évidente.

- Oui, ne t'en fais pas pour cela. Tu m'as bien remplacé. Alors, tu viens Embrylex ? ajoutais-je, tout en tendant les bras pour le prendre.

Le petit bébé répliqua, tout en se débattant un peu. Il venait tout juste d'arriver et il devait déjà partir. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas vu Pichu et il aurait tout donner pour rester avec lui encore un peu.

- Ont ne va pas vous déranger plus longtemps. De toute façon, ont a pleins de choses à faire, dis-je, tout en me retournant pour rentrer à l'Académie.

Nathan semblait peu enclin à rester avec moi. Le voir agir ainsi me blessait grandement. Est-ce que ça voulait dire qu'il ne voulait pas qu'on recolle les morceaux ? Mon coeur se serra d'angoisse à l'idée qu'il ne désirait pas que notre relation aille plus loin alors qu'elle avait à peine eut le temps de commencer. Toutefois, je décidai que je ne devais plus fuir à cause de cette stupide terreur. Elle nous avait déjà assez causé de problème. Je devais affronter la situation et cela même si je n'aimerais pas la réponse. Je devais me comporter comme une femme raisonnable.

Sa réponse évasive me laissa perplexe. Il ne semblait pas aller très bien. Je n'eus pas le temps d'ajouter quelque chose qu'il répondait déjà à mon autre question. Je fus soulagée lorsqu'il m'avoua que mon travail avait été bien fait. Par la suite, il reprit Embrylex dans ses bras. Le bébé pokémon protesta. Pichu sur mon épaule suivit son exemple comme d'habitude. Il en ajouta même une couche en commençant à se plaindre. Je caressai doucement la tête du bébé.

C'est alors qu'il m'annonça qu'il ne me dérangerait pas plus longtemps et qu'il allait me laisser tranquille. Mon coeur se serra une nouvelle à la simple idée que Nathan puisse penser une telle chose et qu'il me laisse seule. Il ne me dérangeait aucunement, c'était même le contraire. J'avais été enchanté de le revoir. Je me sentais prête à tout lui pardonner, si ça pouvais le faire revenir vers moi. Ce qui était un grand pas de ma part et je voulais donner l'occasion à Nathan de s'expliquer convenablement.

Je me précipitai vers Nathan dès qu'il se retourna, il n'était pas question que je le laisse partir. J'agrippai doucement son épaule pour le retourner vers moi. Le coeur battant, je caressai tendrement sa joue. J'eus même l'audace de poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Je ne savais pas encore ce que pensait Nathan de notre relation, mais par ce simple geste je voulais lui faire comprendre que je voulais toujours de lui. Je lui exprimais par ce geste ce que je n'arrivais pas à dire avec des mots. Je caressai d'une main tremblante son visage puis ses cheveux pour descendre jusqu'à sa nuque. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas sentis le contact de sa peau d'ivoire sous ma main. Ça me faisait un bien fou de pouvoir le caresser, mais surtout de pouvoir embrasser ses lèvres dont le goût m'avait tant manqué. Haletante, je me détachai doucement de lui pour reprendre mon souffle.

- Reste avec moi, le suppliai-je doucement. On besoin de parler tout les deux, je suis prête maintenant à entendre ce que tu as à me dire et te pardonner. La seule question qu'il restera à savoir c'est si toi tu vas me pardonner ma lâcheté. Car peu importe ce que tu crois j'ai été lâche. J'ai refusé de t'écouter car j'étais trop terrorisé par la réponse possible que tu pouvais me fournir. Je regrette tellement de m'être montré si lâche. Par ma faute, quelque chose s'est brisé entre nous et je veux tout faire pour le reconstruire. C'est pour ça qu'aujourd'hui je te demande de me parler, je suis prête à entendre toutes les réponses possible que tu peux me donner. J'espère seulement qu'il n'est pas trop tard.

Je me tus pour le laisser parler, maintenant c'était à son tour. Je restai près de lui, le fixant avec espoir. J'espérais tellement qu'il ne me repousse pas. J'attendais le coeur battant tellement fort que le sentais battre dans mes tempes. Mon corps entier tremblait dans l'attente de sa réponse.

Je n'avais pas envie de repartir tout de suite, mais je me disais qu'avec tout ce qui venait de se passer, Sayaka ne voudrait sûrement plus me revoir. Enfin, pas de la façon dont nous nous voyions avant... Rester ami ne me dérangerait pas, même si cela me brisait le coeur d'un autre côté. Si c'était ce qu'elle voulait, j'étais prêt à le faire. En me retournant, je m'efforçai de penser à autre chose, même si Embrylex ne cessait de protester dans mes bras. Je n'avais pas la force de rester ici et je me demandais pourquoi je l'avais suivis comme ça. Un instant j'avais eu de l'espoir. Pourquoi avais-je penser à cela ? Mais quel idiot...

Soudain, je restais surpris de sentir quelque chose sur mon bras, qui était en fait la main de Sayaka. Je me retournai vers elle, ne comprenant pas trop ce qu'elle faisait. Elle voulait sûrement que je parte et maintenant, elle m'en empêchait. Décidément, les femmes sont difficiles à comprendre... Puis, ce qui m'étonna par dessus tout, fut le fait qu'elle caressa ma joue. Tandis que je ne comprenais vraiment pas, elle posa ses lèvres sur les miennes. Dans mes bras, Embrylex releva la tête vers nous, ne comprenant pas ce qui se passait. Il n'avait toujours pas comprit pourquoi deux êtres humains collaient leurs lèvres ensembles. Pourtant, les pokémons ne le faisaient pas... Qu'est-ce que cela signifiait ?

Pour ma part, je pris un bon moment avant de répondre à son baiser. Je ne savais pas trop quoi faire, ma tête me disait de faire deux choses en même temps. Je décidai alors de lui répondre avec tendresse, car je voyais bien que la jeune femme en faisait autant. Lorsqu'elle se sépara de moi, elle me supplia de rester auprès d'elle. Demandé de cette façon, je ne pouvais quand même pas partir... Elle me dit qu'elle était ensuite prête à m'écouter, mais je n'étais pas trop sur de tout lui dire ce qui c'était passé avec l'autre infirmière. De toute façon, elle ne savait déjà. Je lui avais tout dit avant de partir en mission. Hésitant, je détournai la tête, me demandant comment je pouvais bien lui répondre.

- Je ne sais pas ce que je pourrais te dire, répondis-je tout bas. Je t'ai déjà tout dit la dernière fois, mais tu ne m'écoutais pas.

Devais-je me répéter encore ? Et si elle ne me croyait pas, même si elle cherchait à savoir la vérité. Ce qui c'était passé cette journée-là était pas mal étrange, enfin, pour moi. Embrylex semblait soulagé de voir qu'ont ne partait pas finalement.

- Comme je te l'ai déjà dit, lorsqu'elle m'a embrassée... j'étais perdu dans mes pensées et je ne l'avais vraiment pas vu. Elle a donc commencé à m'embrasser, au moment où je pensais à toi et je l'ai donc confondue. Lorsque j'ai realisé mon erreur, j'étais tellement hors de moi que je l'ai projeté sur l'un des murs de ma chambre. Même Embrylex n'en revenait pas...

J'arrêtai donc de parler brusquement, trouvant cela complètement ridicule. Comment Sayaka pourrait croire de telles sotises ? J'avais l'impression que toutes mes paroles ne serviraient à rien.

- Je ne pense qu'à toi et à toi seule Sayaka. Tu es la seule qui me fait ressentir des émotions aussi forte. Avec toi je ne suis plus le même. J'ai l'impression de changer. Je ne sais pas... tu me fais rire, sourire et tu trouves toujours le moyen de me surprendre. Je... enfin...

Cette fois-ci, je me tus vraiment. J'en avais assez dit. Je doutais fortement qu'elle allait croire mes paroles, mais bon. Tout ce que je pouvais faire, c'était attendre.

J'attendais sa réponse avec anxiété. J'espérais tellement qu'il me donnerait cette chance que j'espérais tant. Je failli ne pas l'entendre, tellement mon coeur battait fortement dans mes tempes. Il parla d'une voix si basse. Au début, je n'étais pas sure que c'était lui qui s'était exprimer ainsi. Je le sentais terriblement vulnérable et ça me surpris au plus haut point. J'avais vu Nathan dans tous les états, mais jamais je ne l'avais vu ainsi.

Pichu nous observait surpris et tout aussi content que son ami. Taiyö se réjouissait déjà qu'on se fréquente plus souvent, Nathan et moi, il savait qu'ainsi il avait voir son ami bien plus souvent. De plus, le petit pokémon électrique avait bien compris que la dispute entre Nathan et moi était la cause de mon humeur triste et morose. Il savait que la discussion qui se déroulait devant lui allait chasser mon humeur mélancolique. Aqua, bien qu'elle fût contrariée que je pardonne à Nathan l'affront qu'il m'avait fait subir, se réjouissait qu'on mette les choses aux claires. Elle savait que mon bonheur dépendait de ma relation avec Nathan, bien qu'elle n'approuve pas l'attitude du jeune homme, mon bonheur était plus important que tout autre chose. Peu importe c'était avec qui, pour Aquali c'était important que je sois heureuse.

Il avait bien raison que lorsque lorsqu'il avait tenté de se justifié, je n'avais pas porté attention à ce qu'il me disait. J'étais trop concentré sur ma douleur pour faire attention à autre chose que ma stupide petite personne. J'écoutai tout ce qu'il me raconta. Je me rappelais vaguement avoir entendu hurler, mais à ce moment là j'étais trop sous le choc pour me rendre compte de ce qui se passait autour de moi. Après avoir pris une pause, Nathan m'avoua que j'étais la seule femme à laquelle il pensait. Chacune de ses phrases me firent fondre. J'eus l'impression que mon coeur allait exploser tellement il battait à tout rompre. Je n'arrivais pas à croire qu'il ressentait et qu'il pensait tout cela à mon égard. En vérité, je réalisai à quel point j'avais été aveugle. Je constatai que chacun de ses gestes que j'avais pris pour un rejet, étaient en fait une preuve de son attachement. Je me trouvai bien sotte de ne pas l'avoir réalisé avant.

Je sentis quelque chose d'humide couler le long de ma joue. Je portai la main à mon visage et constatai que c'était une larme. J'étais tellement émue par ce que me disait Nathan. J'avais l'impression de vivre un rêve, dont je ne voudrais jamais me réveiller. Il ne l'avait pas dit clairement, mais je comprenais maintenant que mes sentiments étaient réciproques. Je me trouvais bien stupide ma peur face à cette discussion, puisqu'elle n'avait jamais vraiment eu lieu d'être. Je me promis qu'à l'avenir, avant d'en vouloir à Nathan, j'allais lui laisser l'occasion de s'expliquer. J'avais toujours marché ainsi, mais il faut croire que ces derniers temps j'avais laissé de côté ce noble principe.

Je plongeai un regard tendre dans celui sombre de Nathan. J'y voyais tant de doute, que cela me fendit le coeur. J'avais blessé la personne qui détenait mon coeur, la personne que je considérais plus que ma propre vie. Je ne me pardonnerai jamais d'avoir fait cela pour une simple question de peur et d'orgueil. Je ramenai ma main sur le visage de Nathan. Je ne me préoccupais plus de sécher mes larmes, la seule chose qui comptait c'était de rassurer l'homme que j'aimais. J'avais perdue conscience de ce qui m'entourait, la seule chose dont je gardais une connaissance était lien qui nous unissait en ce moment.

- Oh Nathan, je me sens tellement stupide, soufflai-je doucement. Si tu savais à quel point je regrette de nous avoir menés à cette extrémité pour quelque chose qui en vérité n'existait pas. Je te crois Nathan, je me rends compte que j'avais omis certains détails à ce moment là. J'étais tellement troublé que je n'avais pas porté attention au bruit que j'avais entendu lorsque tu as repoussé l'infirmière.

Je pris une petite pause cherchant les mots qui pourraient bien exprimer ce que je pensais et désirais plus que tout. Je devais les choisir avec soins pour qu'il n'y ait pas d'incompréhension entre nous.

- J'ai beaucoup souffert de cette situation, je me sentais trahis par toi, expliquai-je doucement sans l'accuser cette fois. Je me rends compte aujourd'hui que tu as autant souffert que moi et qu'à mon tour je t'ai trahi. Je l'ai fais en te tournant le dos et en n'écoutant pas ce que tu avais à me dire. Je l'ai fais en ne portant pas attention à chacun des gestes que tu avais envers moi. Je t'ai repoussé et ça c'est la pire des trahisons, j'ai renié mes sentiments et j'ai dénigré les tiens.

Je fis une nouvelle pause pour reprendre mon souffle et retrouver une certaine contenance, puisque j'avais la gorge noué.

- Je t'aime plus que tout au monde, je veux qu'on reparte du début, lui avouai-je. Enfin, je veux qu'on recommence à avant l'épisode de cette infirmière. Est-ce que tu es prêt à recommencer avec moi ? Est-ce que tu es prêt à ce qu'on se fréquente de nouveau ?

Maintenant la balle était dans son camp. La décision lui appartenait.

Tandis que je fixais le sol, je repensais sans cesser aux paroles que j'avais prononcé. Je trouvais que cela sonnai faux, comme si... J'avais aussi l'impression que Sayaka ne voudrait pas m'écouter une nouvelle fois. Enfin... j'étais certain qu'elle ne me croirait pas. Après tout, cela pouvait paraître étrange tout cela et surtout raconté comme je venais de le faire. Je n'avais pas pris le temps de bien choisir mes mots et maintenant... je regrettais mes paroles en quelque sorte. Je gardais donc mon regard rivé sur le sol, m'attendant à me faire donner un giffle de la part de Sayaka ou quelque chose d'autre. Me faire traiter de nom par exemple... ou bien me faire reprocher tout ce que j'avais fais. Je me culpabilisais déjà suffisament, mais si Sayaka voulait retourner le fer dans la plaie, je lui laissais le droit de le faire. Malgré tout cela, je le méritais.

Contrairement à ce que je m'attendais, une main se posa contre ma joue. Sur le coup, je me raidissais, croyant qu'elle allait bien me giffler, mais le coup ne vint jamais. Sayaka se contenta de caresser tendrement ma joue et, hésitant, je relevai la tête vers elle. Mon regard croisa alors le sien et je vis avec surprise qu'elle pleurait. Pas beaucoup, mais quelques larmes roulaient sur ses joues. Tout doucement, je relevai donc ma main vers elle et j'essuyai tendrement les larmes qui coulaient toujours. Je lui affichai un petit sourire, voulant qu'elle arrête de pleurer comme cela. Qu'est-ce que j'avais fais ? Cela voulait-il dire qu'elle m'avait cru ? Mais surtout... m'avait-elle pardonné ? Je n'osai pas lui demander.

- Mais voyons, tu n'as pas à te sentir stupide. Sous cet instant, ce n'était pas évident, ajoutais-je doucement. Tu étais fâchée, c'est normal et je comprend très bien cela.

C'est alors que la jeune femme m'annonça qu'elle m'aimait. Enfin, elle me l'annonça une deuxième fois, comme pour me prouver que tout cela était oublié. Elle était même prête à repartir à zéro, à l'instant précédant l'épisode fâcheux avec l'infirmière. Si elle le voulait, alors je le voulais aussi.

- J'avais peur que tu ne veuille plus jamais me revoir. Après tout ce que j'ai fais... je croyais que c'était impardonnable. Si tu veux recommencer avec moi, je le veux bien aussi, répondis-je, avec un sourire. Je vais tâcher de ne pas être trop encombrant.

Le fait qu'il prenne le temps de sécher mes larmes me toucha au plus haut point. Il se montrait tellement tendre avec moi que je me sentis fort rassurée. Ce fut avec un soulagement encore plus grand que j'écoutai ses paroles. J'étais tellement heureuse qu'il comprenne ce que je ressentais. Qu'il ne me reproche pas mon attitude buté. Il désirait autant que moi qu'on reparte à zéro. Il me fit un sourire qui eut l'effet de me faire fondre littéralement. Tout mon être se réchauffait de joie à l'idée de pouvoir de nouveau être auprès de Nathan. J'avais terriblement besoin de lui dans ma vie. Il était comme une drogue pour moi.

La phrase qu'il ajouta par la suite me fit tiquer. Pourquoi pensait-il qu'il était encombrant ? Avais-je dit quelque chose qui lui faisait penser cela ? J'analysai mes paroles et réalisai que non, je ne lui avais pas fait sentir qu'il me fatiguait. C'était plutôt le contraire. Je recherchais sans cesse sa compagnie. Dès que nous étions séparés j'attendais avec impatience le moment où je pourrais de nouveau savourer sa présence. Je pris doucement la main de Nathan qui se trouvait sur ma joue.

- Je ne te trouve pas du tout encombrant, chaque instant passé avec toi m'est précieux, lui avouai-je. Tu sais notre séparation m'a fait réalisé à quel point j'avais besoin de ta présence près de moi. Avec toi je me sens plus forte. Alors jamais je ne te trouverai encombrant.

Je scellai mes paroles d'un nouveau baiser, à la grande consternation de Pichu qui n'y comprenait toujours rien aux humains. Il commençait à se demander s'il se trompait et s'il ne devait pas faire ça pour saluer son ami. Il se tourna vers Embrylex, la tête penché sur le côté. Ce simple coup d'œil lui suffit pour se dire qu'il n'avait pas besoin de faire cela. Il en était soulagé, ça l'intimidait un peu de se comporter comme sa maîtresse. Il faut dire qu'il ne connaissait pas grand chose des relations entre pokémons.

Lorsque je cessai de l'embrasser, je plongeai mon regard dans le sien. Je me perdis quelques instants dans l'abysse de ses yeux onyx. Il m'envoutait totalement. J'étais vraiment sous le charme. Maintenant que nous avions tout dit, je me sentais légère. Puis je le détournai pour regarder aux alentours, c'était vraiment une belle journée ensoleillée. Je repérai des arbres un peu plus loin, ce qui me donna une idée. Je me retournai vers Nathan.

- Et si on allait s'asseoir à l'ombre près de l'arbre pour discuter plus amplement et profité de cette belle matinée, proposai-je doucement.

C'est vrai... après tout, la plupart des couples ont des problèmes et je voulais m'assurer que le notre en aurait le moins possible. Je voulais me montrer moins encombrant pour que Sayaka ne se sente pas étouffer en étant avec moi. Je ne voulais quand même pas la surveiller tout le temps, enfin... peut-être un peu. Elle avait tout de même le droit de vivre sa vie et je me devais d'être toujours là pour elle. Voilà ce que je voulais dire par moins encombrant.

Contrairement à ce que je pensais, elle m'affirma qu'elle ne me trouvait pas encombrant du tout. J'étais sur le point de lui demander pourquoi, mais je me ravisai au dernier instant, préfèrant ne rien ajouter. Je voulais me montrer parfait pour elle, même si je savais bien que cela se relevait de l'impossible. Je fermai ensuite les yeux et répondit tendrement au baiser de Sayaka. J'aurais bien aimer que ce moment dure éternellement, mais malheureusement, ce n'était pas le cas... Nos lèvres se séparèrent doucement et la jeune femme repéra bien vite queques arbres, qui se trouvaient non loin de nous. Elle me proposa d'aller s'y asseoir un instant, à l'ombre, sous les branches de ceux-ci. J'acceptai son offre d'un large sourire et je m'avançai vers les arbres, tout en lui prenant la main.

En arrivant à l'ombre, sous les branches, Embrylex sauta en-bas de mes bras pour s'approcher de l'énorme tronc. Il s'y installa confortablement et laissa même une place pour son ami Pichu, s'il voulait venir le rejoindre. Je fis donc de même et gardai le meilleur endroit pour Sayaka. Une fois bien assis, j'eus une idée, mais je ne savais pas trop si la jeune femme allait être d'accord... Je pouvais quand même lui proposer. Le pire qu'elle pouvait faire, c'était refuser, tout simplement.

- Dis-moi, Sayaka... Ça te dérange si je fais sortir quelques uns de mes pokémons ? Après tout, ils ont aussi le droit de profiter de cette belle matinée, non ?

Je saisis ensuite quelques unes de mes pokéballs et les fit sortir. Libi, Megan', Kiro, Umi, Shin, Volt et ainsi que Kaiminus sortirent de leur pokéball. Une fois qu'ils furent tous sortis, j'hésitais un instant. Mes autres pokémons avaient aussi le droit de sortir. Levant les yeux au ciel, je fis sortir ceux qui restaient. À présent, mes douze pokémons étaient libres et ils avaient le droit de faire tout ce qu'ils voulaient. J'espèrais seulement qu'ils n'allaient pas importuner Sayaka...

J'étais heureuse de sentir sa main dans la mienne et de pouvoir passer ce petit moment avec lui. Lorsque nous arrivâmes près de l'arbre, Embrylex descendit de dans les bras de Nathan. Il s'installa contre le tronc d'arbre. Taiyö s'empressa de le rejoindre, trop heureux de pouvoir passer du temps avec son ami.

Je pris place près de Nathan qui m'avait gardé une place. Je me laissai aller contre lui et posai ma tête sur son épaule. C'était tellement rafraichissant de pouvoir de nouveau me serrer contre lui aussi naturellement. Je pouvais enfin le sentir près de moi en me sentant en paix. Je me sentais si légère que j'avais l'impression que j'allais m'envoler dès que je me relèverais.

Puis à ma plus grande surprise, Nathan me demanda s'il pouvait sortir ses pokémons. Je relevai le regard vers lui, sans détacher ma tête de sur son épaule. Aqua se coucha en retrait, surveillant les moindre faits et gestes de Nathan.

- Ça ne me dérange pas du tout que tu sortes tes pokémons, lui répondis-je. Ça va me faire plaisir de les voir.

Je me disais que ça serait une bonne idée de sortir les miens, sauf peut-être mon Sabelette. Il avait besoin de repos. Caninos n'attendit même pas que je prenne sa pokéball pour sortir, il le fit de lui-même. Il courut autour de nous. Je fis ensuite sortir Hanae, Solas et Yume. Le Bulbizarre se coucha près de nous à l'ombre de l'arbre. Yume vint se placer à ma droite et se pelotonnas contre moi. Hanae, de son côté, alla rejoindre Caninos pour jouer avec lui. Ils étaient tellement contents de sortir durant une si belle journée. Bientôt, ils furent rejoints par les pokémons de Nathan.

Je me serrai plus étroitement contre Nathan, tout en posant ma main sur son torse. J'avais désespérément besoin de le sentir près de moi, ça faisait tellement longtemps que nous n’avions pas été si proches. Je sentais mon cœur battre à tout rompre tellement j'étais heureuse.

- Tu sais en ce moment même, je ne voudrais pas être ailleurs, lui soufflai-je. Je suis tellement bien serrer contre toi sous cet arbre. J'ai l'impression que je n'ai plus besoin de chercher le bonheur puisque maintenant il est tout contre moi. Enfin je suis en paix puisque je t'ai trouvé. Est-ce que tu as cette même impression ?

J'attendais sa réponse avec impatience et incertitude. J'espérais tellement qu'il pense comme moi ou du moins quelque chose qui ressemblait à ce que je ressentais.

Finalement... je n'aurais peut-être pas du faire sortir toute mon équipe au grand complet. Je voulais qu'ils puissent profiter de cette journée, mais désormais je n'avais plus du tout la même intimité avec Sayaka. Mais bon, si cela ne lui dérangeait pas, alors ça ne me dérangeait pas non plus. Bien vite, mes pokémons se séparèrent et profitèrent de cet instant de liberté. Blaze vint se coucher près de moi, s'assurant que ses ailes étaient bien repliées contre lui pour qu'il ne blesse personne. Shin et Kaya restaient un peu à l'écart, ils avaient bien trop peur de tout se nouveau monde, tandis que les autres, sauf Embrylex, s'approchait du Caninos et du Evoli shiney pour jouer avec eux. Voltali fut le seul à s'écarter du petit groupe. Il s'approcha doucement de l'endroit où se tenait Aquali. Il l'observa, les oreilles légèrement tournées vers l'arrière, en signe d'une certaine soumission. Le pokémon électrique voulait venir se coucher à ses côtés, mais il préférait avoir son accord avant de le faire.

- Volta ? demanda-t-il.
- Je peux ?

De mon côté, je les observai tous faire. Je tendis une main en direction de mon Dracaufeu qui s'était couché près de moi. Cela ne m'étonnait pas vraiment, il aimait bien être seul, loin des autres pokémons. Par contre, il tolérait ma présence près de lui. Blaze se laissa caresser un peu, avant de fermer les yeux et de somnoler. Je sentis ensuite la jeune femme se serrer plus étroitement contre moi, ce qui me fit sourire. Cette journée aurait pu durer éternellement, cela aurait fait bien mon plaisir. J'écoutais ensuite ses douces paroles. Elle avait bien raison, je pensais exactement comme elle.

- Moi non plus je ne voudrais pas être ailleurs, lui soufflais-je. Je suis tellement content que tout cela soit enfin réglé et qu'ont puissent repartir à zéro. Enfin... peut-être pas du commencement, mais... je me comprend.

Je me tournai vers elle, me sentant ridicule en voyant que je cherchais mes mots. J'avais peur d'avoir dit quelque chose de trop, ne sachant pas comment m'exprimer correctement.

- Si tu es heureuse, alors je le suis aussi. Pour moi, mon bonheur, c'est de te voir heureuse et souriante. Tout ce que je veux, c'est ton propre bonheur.

Tout en continuant de sourire, je ne pus m'empêcher de déposer un tendre baiser sur son front. Je fermai les yeux, tandis que l'une de mes mains remontaient doucement sur son visage pour le caresser. Elle sentait si bonne... tellement que j'avais l'impression de rêver. Mais pourtant, c'était bien la réalité.

Daiki et Hanae furent particulièrement heureux de voir les autres pokémons de Nathan. Taiyö commença à jouer avec son ami dès que leur maitre prirent place ensemble contre l’arbre. Aqua fut grandement heureuse de voir Voltali venir vers elle. Depuis qu’ils avaient surpris le voleur, elle avait beaucoup pensé à lui. Elle se demandait si elle n’avait pas été déplacée lorsqu’elle lui avait manifesté son affection. D’ailleurs, Aquali fut surprise qu’il lui demande la permission avant de s’installer près d’elle. Bien sur, elle accepta sans plus attendre, ne sachant pourquoi elle était un peu gênée par son vis-à-vis.

Je me laissai aller contre Nathan qui ne semblait y voir aucun inconvénient. Quelques instants, j’avais eu peur qu’il ne veuille pas m’avoir aussi près de lui. Il faut dire qu’entre nous tout était à recommencer. Je le voyais caresser doucement son Dracaufeu, qui était près de lui. Cela me fit sourire lorsque je remarquai que l’expression somnolente du pokémon. Puis il répondit à ce que je lui avais dit. Je fus tellement heureuse d’entendre qu’il pensait la même chose que moi. Il m’avoua être très content que tout soit réglé et qu’on puisse repartir à zéro. Je me sentais flotter sur un petit nuage à chacune des ses paroles. Il se tourna ensuite vers moi. Il voulait dire quelque chose, mais ne savait apparemment pas comment me le dire. C’est alors qu’il parla et cela me rempli d’amour pour lui. J’étais vraiment touchée par ce qu’il venait de me dire.

Après cela, il remonta sa main pour me caresser le visage et déposer un baiser sur mon front. Je me sentis fondre encore plus alors que mon cœur tressautait dans ma poitrine. J’étais tellement heureuse que j’avais l’impression que Nathan pouvait l’entendre battre. Je me demandais comment il fait pour ne pas fendre, tellement il battait fort. Je relevai mon regard vers lui, plongeant mes yeux dans les siens. J’étais complètement sous le charme. Son sourire me faisait complètement craqué et s’il était heureux, je l’étais également. C’était fou comment on était lié l’un à l’autre.

- Pour moi aussi ton bonheur est très important, lui avouai-je. C’est fou comme nous dépendons l’un de l’autre, mais étrangement je n’ai pas peur. J’ai l’impression de flotter sur un petit nuage et je ne veux pas en redescendre.

Parmi tous les pokémons qui se trouvaient près de l'arbre, Kaiminus fut l'un des derniers à réagir. Étrange, car d'habitude c'était toujours lui qui réagissait en premier lorsqu'il se trouvait entouré de plusieurs pokémons. Tous les autres pokémons de Nathan avait commencé à jouer avec ceux de Sayaka. Ce fut lorsqu'il aperçu la petite Evoli shiney qui se mit soudainement à sautiller partout, en lançant des couinements de joie. Peut-être son cerveau avait-il manqué d'air un bref instant... je n'en savais trop rien. Brusquement, ce fut lui qui commença à faire le plus de bruit, comme s'il recherchait l'attention de tout le monde. Pourtant, les pokémons de Nathan en avait l'habitude et ils ne lui accordèrent que très peu d'intérêt.

Sous l'arbre, Voltali s'était finalement couché aux côtés d'Aqua. Il avait été soulagé de voir qu'elle tolérait sa présence près d'elle. Le pokémon électrique se coucha sur l'herbe, tout près d'elle et s'allongea en fermant les yeux. Il fit le vide autour lui, n'écoutant que le vent et les feuilles remuant dans les branches au-dessus de lui. Embrylex continua de jouer avec son ami Pichu, lorsque je remarquai que mon Dracaufeu s'était bel et bien endormit. Pour une fois que je le faisais sortir par une si belle journée et il décidait de dormir... Décidément, j'avais vraiment des pokémons bizarres.

Je fus touché lorsque la jeune femme m'avoua qu'elle pensait la même chose envers moi. Mon bonheur comptait beaucoup pour elle, tout comme moi. Une vis en couple se faisait à deux et c'était encore mieux lorsque les pensées étaient réciproques. Comme le disait Sayaka, nous dépendons l'un de l'autre. Chaque est une partie de l'autre. Ensemble, un couple ne formait plus qu'un. J'aurais aimer que la jeune femme puisse lire dans mes pensées, hélas, ce n'était pas possible. Une fois qu'elle eut terminé, mon sourire s'élargit encore une fois. Une idée me traversa l'esprit, même si j'hésitais à la réaliser.

Toutefois, je décidai d'agir quand même. J'approchai doucement mon visage du sien et posai tendrement mes lèvres sur les siennes. J’espérais qu'elle n'allait pas me repousser, je ne voulais pas la brusquer avec tout ce qu'elle avait vécu. Mais l'embrasser était si tentant... j'attendais cet instant depuis longtemps.

- Je t'aime, lui soufflais-je doucement à l'oreille.

Puis, en caressant son visage, je m'appuyai plus confortablement contre l'arbre. Je fermai les yeux, tout en laissant reposer ma tête contre son épaule. Je me sentais si fatigué tout d'un coup. C'est ainsi que je tombai rapidement dans un sommeil paisible.

Aquali posa sa tête sur le dos du Voltali, puis mit son museau dans le cou du pokémon. Elle ferma les yeux et savoura ce petit moment avec le pokémon qui hantait de plus en plus ses pensées. Caninos tournait rapidement sur lui-même trop content d’avoir des amis pour s’amuser. Il se jeta sur le Kaiminus qui s’agitait bruyamment. Hanae quant à elle jouait avec les autres pokémons de Nathan. Elle y allait bien plus doucement que son compagnon qui s’en donnait à cœur joie avec le Kaiminus.

Je me sentis toute chose lorsqu’il me sourit. Je ne pus m’empêcher de répondre à ce sourire, toujours émerveillée face à Nathan. C’était incroyable l’effet qu’il me faisait. Si nous avions été seuls, je crois que je me serrais jeté sur lui pour embrasser passionnément ses lèvres souriantes. Ensuite j’aurais surement caressé sa nuque puis son torse qui me faisait tant envie, et bientôt mes lèvres auraient surement suivit le chemin de mes mains. Je préférai chasser ce fantasme de mon esprit. J’allais décidément trop vite, on venait à peine de se réconcilier que j’étais déjà prête à sauter dans ses bras pour ensuite nous retrouver au lit. Malgré mon traumatisme passé, je me sentais déjà prête à sauter le pas. Je savais que ce serait différent avec Nathan, je savais que j’allais aimer partager cette intimité avec lui. Je voulais exorciser complètement cette expérience atroce et enfin vivre en paix mon amour avec Nathan. Jamais je n’allais oublier la douleur de ces instants, mais je pouvais enfin me reconstruire.

J’étais tellement perdue dans mes pensées que je ne vis pas Nathan approcher son visage du mien. Ce fut seulement lorsqu’il posa ses lèvres sur les miennes. Je sursautai légèrement, alors que mon cœur sautillait dans ma poitrine. Je me sentis transporter par une foule d’émotions alors que ses lèvres embrassaient tendrement les miennes. Je passai mes bras autour de son cou pour répondre à son baiser. Il n’y avait aucun mot pour décrire ce que je ressentais à ce moment là. Pour la première fois depuis que nous nous fréquentions, c’était Nathan qui prenait l’initiative de m’embrasser. Et c’était une sensation grisante de se sentir désiré par le jeune homme.. Alors je trouvais rafraichissant de voir qu’il prenait l’initiative de m’embrasser et il le faisait divinement comme toujours. Je me sentais perdu dans un brouillard d’émotions. Je ne pus m’empêcher de protester en gémissant lorsque ses lèvres quittèrent les miennes.

C’est alors que je sentis son souffle près de mon oreille. Je ne pus m’empêcher de frissonner. Les larmes me montèrent aux yeux lorsqu’il me murmura qu’il m’aimait. J’étais sans voix face à cette déclaration et profondément émue. Mes sentiments étaient réciproque, ça me faisait un bien fou que Nathan me les confirme. Quelques larmes roulèrent sur ma joue alors que Nathan s’était endormi la tête sur mon épaule. Je le laissai dormir, savourant cet instant de pure euphorie. J’avais l’impression que j’allais pouvoir m’envoler d’un instant à l’autre. Ça faisait un moment que je ne m’étais pas sentie aussi joyeuse. Quoiqu’à bien y réfléchir je ne m’étais jamais sentie ainsi. Je caressai doucement les cheveux de Nathan qui était endormi près de moi.

Toutefois, toute bonne chose avait une fin, songeais-je avec tristesse en constatant l’heure qu’il était. J’allais bientôt devoir partir pour aller faire quelques recherches. Je couvai Nathan d’un regard tendre avant de me pencher pour le réveiller en l’embrassant tendrement.

- Mon amour, il est temps de se réveiller, lui soufflai-je. Malheureusement je dois te laisser. On pourrait se revoir bientôt. Je t'aime, ajoutai-je en guise d'au revoir.

J’embrassai Nathan une dernière fois avant de me séparer de lui à regret. Je lui fis un petit signe d’au revoir, ordonnant à ma pokémon de me rejoindre. Ceux-ci m’obéirent tristes de devoir quitter leurs amis. Aquali taquina Voltali à son oreille avec son museau avant de suivre sa maîtresse.

Spoiler:

Je ne sais combien de temps s'était déroulé, tandis que je dormais bien confortable sur l'épaule de Sayaka. Son premier mouvement me ramena à la réalité, sans que j'ouvre les yeux toutefois. Ce fut lorsqu'elle posa ses lèvres sur les miennes que je me réveillai soudainement. Si je comprenais bien, elle allait sans doute partir, car sinon, elle ne m'aurait pas réveillé inutilement. Comme je le pensais, la jeune femme m'annonça son départ, ce qui me donna un pincement au coeur. J'aurais voulu passer plus de temps avec elle, mais bon... qu'il en soit ainsi. Je savais bien qu'elle avait autre chose à faire et je ne voulais surtout pas l'importuner.

Je l'observai donc partir, me sentant soudainement étrange. Désormais, je savais bien que le sentiment que je ressentais en sa présence était de l'amour. Et elle m'avait affirmer que c'était aussi le cas pour elle. Malgré tout ce que j'avais fais, elle m'aimait encore ? Je ne croyais pas que ça allait être le cas. J'étais bien content que tout soit réglé et qu'ont puissent recommencer à se voir et à être ensemble. Ces moments m'avaient tellement manqués depuis que j'avais eu cette grave maladie. C'est alors que je vis mes pokémons se rapprocher de moi, la tête baisse. Kaiminus avait l'air atterré. En peu de temps, il s'était déjà fait un nouvel ami, qui se trouvait justement à être le Caninos de Sayaka. Je les remis ensuite dans leurs pokémons, car je commençai en à voir pas mal autour de moi.

Un peu plus loin, avant le départ de la jeune femme, Volt s'enlignait aussi pour dormir. La tete au sol, paisible, il ne cessait de penser à Aquali qui était collée contre lui, la tête sur son dos. Lorsqu'elle se leva pour partir, le pokémon électrique voulu se redresser, mais Aqua préféra le taquiner dans l'oreille avec son museau. Tout content, le pokémon de Nathan resta au sol et il se roula meme sur le coté pour qu'elle continue. Il ne s'aperçu donc pas tout de suite que la pokémon aquatique avait retrouvé sa maitresse. Bien vite, il ne la vit plus et il baissa les oreilles. Pourquoi ne pouvait-ils pas se voir pendant une journée entière ? Il fallait toujours que l'un d'entre eux décide de s'en aller pour une raison quelconque. Volt avait bien l'intention d'aller rejoindre Aqua un de ses jours et alors là, il passerait toute la journée avec elle, à faire ce qu'elle veut.

Embrylex aussi fut déçu en voyant Pichu partir. Ils se voyaient quand meme assez souvent, ce n'était pas cela le problème, mais il voulait toujours que le moment se prolonge jusqu'à l'éternité. Pour ma part, je me redressai pour aller reprendre le bébé pokémon dans mes bras. Voltali se rapprocha de moi et nous retournèrent, ensemble, vers l'Académie.