Mystère, mystère ! Qu'est-ce qui se cache dans cette forêt. [Solo']

« Viens voir Sheru ! »

J'incitais la petite tortue à se lever et à me rejoindre près de la fenêtre. D'ici on pouvait voir la forêt, remplie de couleurs automnales ; du rouge, de l'orange, et d'autres couleurs toutes aussi festives. Un joli décor qui donnait envie d'aller se promener. L’air, bien qu’un peu frais, était doux et agréable à sentir sur son visage. Gakuen était entouré d’une nature vraiment formidable qu’on pouvait apprécier au fil des saisons. J’aidais le petit Caratroc à monter sur le rebord de la fenêtre, le tenant un peu pour éviter qu’il tombe à cause de gestes trop imprudents. Après tout, on était au troisième étage, il ne fallait pas prendre trop de risque. Aujourd’hui, la journée était déjà toute dessinée, promenade en plein air pour aller voir les alentours ! Autant se familiariser avec la forêt et découvrir quelque uns de ses mystères, non ? De toute façon, même sans ça, la forêt allait faire un magnifique lieu de promenade. Je pris Sheru par la coquille pour l’emmener à la cafétéria, lui aussi heureux de pouvoir aller se balader dans la forêt et peut-être y découvrir des Pokémons sauvages. Le déjeuner se passa rapidement, j’épargne les détails de la nourriture qui était assez bonne, mais sans être exceptionnel. Quoi ? Vous voulez savoir qu’est-ce qui était bon ? Okay, okay. Simplement des lasagnes de saumon, avec une crème caramel en dessert, ça vous va ? Bien, mais je n’étais pas là pour raconter mon repas. Après avoir fini de manger, j’allais enfin pourvoir commencer mon excursion. J’étais repassé dans ma chambre pour prendre de quoi goûter dans un petit sac auquel j’avais ajouté un petit carnet et un stylo. Dessiner ? Oh non, très peu pour moi, je prenais tout ce matériel pour « observer » le comportement des Pokémon sauvages, si jamais, on en croisait, bien sûr. Après avoir redescendu les 3 étages qui nous séparaient du sol, je sortis de l’académie accompagné de Sheru, prêt à s’amuser en cette après-midi ensoleillé.

Le plan était très simple, marcher tout droit, sans dévier du petit sentier de terre qui traversait la forêt au risque de se perdre. Oui, le sens de l’orientation, c’est pas trop, trop ça, surtout quand on ne sait pas se faire des « repères » naturels qui nous aident à retrouver le droit chemin. Sheru n’avait pas encore une assez bonne mémoire pour lui aussi se rappeler des chemins qu’il prenait et par conséquent, j’allais devoir être prudent pour ne pas le perdre de vue. Et oui, bien qu’il n’aille pas vite, il suffit que je sois concentré sur quelque chose pour que le reptile se mette à gambader dans tous les sens. Quel horreur si la prochaine lettre que j’envoie a maman contienne la « disparition » du Pokémon. Le pauvre, il est si jeune et si imprudent qu’il se ferait mal très vite et j’ose à peine imaginer la suite… Mais l’heure n’était pas au pessimisme ; tout allait bien se passer vu que j’étais avec lui. Il suffisait de le garder près de soi et de s’assurer qu’il s’amusait bien, entouré de divers Pokémons.

Après quelques minutes de marche et de vague réflexion, on arrivait à l’entrée de la grande forêt. Les feuilles d’arbres, arrachées par le vent, tombaient une à une sur le petit chemin balisé de simple piquet de bois tous les 15 ou 20 mètres environs. Le spectacle que nous offrait ce déluge était magnifique. Des couleurs de partout, passant du vert clair au plus foncé grâce aux différents types d’arbres qui recouvrait la forêt ; des feuilles de couleurs plus « chaudes » comme du rouge, ou encore du orange qui se mariaient très bien au marron des écorces. Quel tableau délicieux nous offrait la nature. Je respirais à pleins poumons l’air frais et revigorant, prêt à m’avancer sur le petit chemin et découvrir tous les recoins de ce bois. Sheru s’enfonçait en premier dans le sous-bois, suivit de très près par moi. Que dire sur ce paysage… J’avais déjà presque tout dit là-haut. Les groupes d’arbres formaient une forêt assez grande et ouverte sur le bord de la montagne. Et en parlant d’arbres, ils y en avaient un paquet. Des arbres normaux, comme on en trouve sur les chemins, mais également des arbres fruitiers, remplit encore de quelques baies qui n’avaient pas été picoré par les Roucool et autre Etourmis. Oh certes, ça n’allait pas tarder, on pouvait dire que c’était les dernières provisions pour l’hiver qui arrivait à grand pas. Brrr, la saison froide. Ca me rappelait divers souvenirs ; d’abord à la ville Griotte, qu’on pourrait qualifier d’endroit paradisiaque en toute saison. L’hiver, les Pokémons des coins voisins venaient jouer avec les enfants, animant par ailleurs le petit village. Bataille de boule de neige, bonhomme et autre folie qui s’en allaient bien vite une fois que le printemps prenait le dessus sur la saison froide. Pour l’été ma foi, c’était tout autre chose. Ayant la mer juste à côté, on pouvait batifoler dans l’eau et se rafraichir les idées en nageant dans les fonds marins. Tout cela était bien pratique en effet. A Volucité, plus grande ville d’Unys et par ailleurs, la plus peuplée aussi, les hivers étaient long et ennuyeux et les étés lourds et sans fin. Vous voulez les lancer où vos boules de neiges ? Les gens sont tous nerveux et dès qu’on touche à leur voiture, ils se mettent dans une colère noire. Des bonhommes de neige ? Encore moins, avec les voyous qui trainent, impossible d’exprimer son « art » en pleine ville. De ce fait, l’hiver a Volucité, c’est long et beaucoup plus froid. Pour changer de saison, l’été. Piscines surchargées où on ne peut même pas nager sans bousculer des personnes, bords de mers interdit à cause des bateaux et des pécheurs. Et tout ça surchargé sur un soleil qui tape fort, très fort, en haut des grands buildings de la ville. Ouais, il y a bien les ventilateurs, mais ça brasse que de l’air chaud ces trucs et donc ça sert pas à grand-chose. Y’a bien le climatiseur mais après un reportage sur l’hygiène, papa avait décidé de le faire enlever avec comme seul argument « c’est mauvais pour notre santé ». Des fois, il est un peu parano ce papa, mais on lui en veut pas vraiment. Nooon, on a juste crevé de chaud pendant quelques mois chaque année, rien de plus voyons. A l’académie, il y’avait des climatiseurs qui fonctionnaient l’été, et ça c’était bien. J’en avais même repéré quelques-uns le jour de mon arrivé, avec cette fameuse Lumeka.

Mais même si cette demoiselle était sympathique, ce n’était pas le sujet du moment. Ce n’était ni l’été, ni l’hiver d’ailleurs, encore des pensées égarées. J’avais déjà bien marché, une bonne vingtaine de minutes je dirais. Sheru était attentif à l’entourage et malgré le fait que nous étions encore inconnus à cette forêt, on avait aperçu des Hoot-hoot perchés sur les arbres, des Piafabec et même quelques Nirondelles qui nous regardaient passer sans trop de conviction. On n’avait pas une tête de malfrat, ni de mauvaise intentions, alors pourquoi ils nous en voudraient ? Et me dites pas qu’ils n’avaient pas l’habitude de voir des humains passer. Oh, oh, y’avait une académie à côté, même si ce n’était pas si fréquent de voir des humains, ils devaient quand même en avoir vu passer un certain nombre. Tant pis, pour observer les Pokémons de prêt, ça allait être raté. Alors, on allait juste changer ça en simple petite balade dans les bois, avec goûter à la clef et bien une petite sieste, non ? Pourquoi pas, ça serait pas une mauvaise idée, mais encore fallait-il trouver un endroit pour ça. A vrai dire, en restant sur le chemin, je me doutais que je n’allais rien trouver de très flagrant comme endroit. Peut-être deux ou trois recoins sympathique, mais sans plus. La méthode du petit poucet marchait aussi, apparemment, tant que ce n’était pas de la nourriture, bien sûr. Sinon, je pouvais toujours gratouiller le sol, mais avec les feuilles qui recouvraient le passage, ça allait être impossible à retrouver. Hm… Réfléchissons… On pouvait toujours planter un bâton dans le sol ? Roh non, un coup de vent et adios. Dommage que je n’avais pas encore de Pokémon vol à vrai dire, c’est pratique dans ces situations-là, un coup d’aile et il monte dans le ciel pour se repérer et trouver son chemin. Et si j’ai la flemme de marcher, je monte sur son dos. Raaah, c’est beau l’espoir, vous ne trouvez pas ? Sûrement un de mes prochains Pokémons, je pourrais toujours m’arranger avec le centre d’adoption, prendre au moins un Pokémon vol et dans quelques mois, il pourrait m’amener. Non, je ne suis pas aussi feignant que ça, hein. Juste que c’est pratique dans certaine situation.

Bref. Oui, j’avais dit bref pour faire une petite pause dans la narration, mais également dans mes pas. Sheru aussi s’était arrêté, regardant la même chose que moi. Un jeune Aspicot était au milieu du chemin, en train de se régaler sur une baie Pêcha. Je m’accroupis et pris mon sac à dos pour en sortir le petit carnet de tout à l’heure. Je débouchai le stylo et me concentra sur le petit Pokémon.


Je déposais le carnet au sol et m’approchais tranquillement vers l’individu, assez confiant. Des fois, être trop confiant, ça nous fait pousser des ailes, vous ne croyez pas ? Moi si, oh là là, grave erreur que j’avais fait. En m’approchant du Pokémon, j’avais un tout petit peu oublié que les Pokémon étaient quand même… sauvages. Et paf, paye-toi mon Sécrétion dans la tête. Oui, c’était inoffensif comme attaque, mais c’était juste un moyen de se défendre. Je n’allais PAS lui faire de mal ! Mince à la fin ! Je soufflais, un peu honteux de ma faute, les Pokémon sauvages le reste, on ne peut pas les approcher comme ça, sans précaution. Et encore, j’avais eu de la chance, je n’étais pas tombé sur un Pokémon trop robuste qui m’aurait tout simplement attaqué de manière féroce. J’enlevais les fils que le petit asticot m’avait envoyé avec l’aide de Sheru qui sur le coup, s’était bien marré. Je rangeais mes affaires après avoir repris mes esprits, je n’avais pas abimé le goûter, c’était le principal.

Bon, alors on continuait ? Tant pis pour les Pokémon sauvage, on allait bien avoir l’occasion de revenir pour les observer une prochaine fois. Sheru se remit à marcher. La petite tortue n’était pas vraiment bavarde et d’ailleurs moi non plus. Rooh, il fallait donner un peu de gaieté à cette sortie sinon il allait s’ennuyer et moi aussi d’ailleurs.

« Alors Sheru, ça te plait ? » Oui je commençais par des petites questions simples. De toute façon la tortue était encore jeune et ne pouvait pas tout comprendre à ce qui se passait. « On va bientôt s’arrêter pour goûter, après. » Bah oui, on marche, on marche, mais ça donne faim tout ça, surtout qu’il fallait rentrer aussi, après.

« Caratroooc ! » me répondit le jeune reptile, d’un ton enjoué. Bon, alors lui aussi apparemment il voulait qu’on s’arrête manger. D’accord, d’accord, très bien. Mais il fallait d’abord trouver un endroit adéquat pour ça, surtout si on faisait une sieste après.

Je pensais à une petite clairière, un endroit assez éclairé et sans trop d’arbre pour pouvoir y dormir confortablement. Personnellement, je pensais que je n’allais rien trouver de semblable à ça. Et bien vous savez quoi ? J’avais trouvé encore mieux que ça ! Le chemin descendait et les arbres commençaient à devenir un peu moins présents. Et là, qu’est-ce que je voyais ? Un lac. Oui, oui, un lac vous avez bien lu. Assez grand, je dirais même, très grand. L’eau était limpide, on y voyait presque le fond du lac. On s’était peu à peu rapproché du lac, on pouvait y voir des Pokémon aquatiques jouer dedans, sans nous craindre. Sans doute parce qu’ils nous voyaient pas. Je relevais la tête, le ciel était encore dégagé et les rayons du soleil faisaient de cet endroit un vrai paradis. L’herbe était douce, semblable a un duvet naturel qui recouvrait les environs. D’ailleurs, chose étrange, il n’y avait presque pas de feuilles par terre. Tant mieux d’un côté, ça allait être tranquille pour s’installer.

Je laissais la tortue au bord de l’eau, faisant attention qu’il ne tombe pas. Oh lui, se baigner un peu ça lui dirait, mais on allait éviter pour le moment, l’eau devait être un minimum froide quand même et je n’avais pas envie de sauter pour aller le récupérer. En plus, je n’avais jamais fait l’expérience… Ca flottait les Caratroc ? On allait voir ça mais… une autre fois ! Je sortais un petit torchon de mon sac que j’avais soigneusement plié pour le garder sans trop de plis. Je l’installais par terre, à côté d’un petit arbre et je posais une petite boite de baie en son milieu.

« Sheru ! Tu viens manger ? » Lui demandais-je pour le faire s’éloigner un peu de l’eau et ainsi limiter les risques.

En matière de baie, je ne m’y connaissais pas vraiment. J’avais acheté ça dans un distributeur automatique, à l’académie. Ca ne devait pas être si mauvais quand même, enfin, je ne pensais pas. Sheru se servait immédiatement, ayant quand même assez faim après l’heure de marche. Et oui, c’est que ça passait vite, ça faisait déjà pas mal de temps qu’on était partit de l’académie. Je piochais également une des baies qui était dans la boite et la mangeais en regardant le lac. Ce n’était pas mauvais comme goût. Certes c’était industriel et tout, mais mangeable. Tant mieux, ça coûtait quand même 5$ la boite ! On mangeait tranquillement, en prenant notre temps. J’échangeais des petits mots avec mon Pokémon pour voir si tout allait bien et apparemment, une petite sieste n’allait pas faire de mal. La boite fini, je la remis dans mon sac pour éviter de polluer l’endroit comme le font les crétins qui se foutent de la nature. Je sortis une bouteille d’eau ainsi qu’une petite gamelle pour Sheru. Et oui, j’étais bien organisé, pour une fois je n’avais rien oublié, alors autant en profiter. Pwah. Et bah, ça allait être terrible de faire une sieste maintenant, le ventre bien remplit de petites baies. Je m’étalais sur le petit drap qui nous avait servi de nappe. Sheru retroussait ses petites pattes et fit pareil. Très vite, je fermais les yeux, laissant le sommeil m’envahir.


Je m’installais près de mon humain. C’était vraiment une grande promenade qu’on faisait ! Avant, c’était à peine si on pouvait se balader dans les rues tellement il est prévoyant avec moi. Avec les humains, les voitures, la pollution et tout ça, impossible de se promener comme aujourd’hui. On avait bien marché, j’ai même compris que ça faisait une heure qu’on était partit, donc beaucoup de temps ! Enfin, maintenant c’était l’heure de se reposer, Elio somnolait déjà alors j’allais le rejoindre. Je baille, hmm…

J’ouvrais les yeux bien vite, j’entendais des bruits autour de moi. Qu’est-ce que c’était ? Oh mon dieu ! Des Pokémons, tout autour de nous ! Je me rapprochais du jeune humain intimidé par un Queulorior qui me regardait de haut. Ils voulaient nous manger ? Non ! Ne nous faite pas de mal ! J’étais sur le point de rentrer dans ma coquille, tremblant de peur. Le Queulorior leva sa patte. Les Pokémons commencèrent à partir dans une même direction, comme s’ils obéissaient au Pokémon peintre. Un dialogue s’en suivit entre nous deux.

« Désolé pour le monde petit bonhomme, je voulais pas t’impressionner ! La Fanfare Pokémon est bientôt ouverte, les Pokémons de la forêt sont impatients. Ça t’dirait de venir avec nous ? On va bien s’amuser et on recrute de Pokémon pour les équipes de jeu. »

On peut dire que je n’avais pas compris grand-chose. Une fanfare Pokémon ? Qu’est-ce que c’était ? Des équipes pour faire des jeux ? C’est-à-dire ? Quels jeux ? Où ça ? Je secouais la tête, pour me remettre les idées en place, le Pokémon attendait ma réponse, et il allait s’impatienter si je ne répondais pas. Que faire, que faire… Et Elio ? Le pauvre Elio ? Il pouvait venir lui aussi ? Je relevais la tête vers Queulorior, pour lui poser toutes ses questions.

« Je, euh… C’est quoi une ça, une Fanfare Pokémon ? C’est où ? Et mon humain, qu’est-ce qu’il va faire sans moi ? Je… » Il me coupa en mettant sa patte devant ma bouche. Apparemment, je me posais trop de question. Il secouait la tête et reprit la parole.

« Relax petit bonhomme. Je t’expliquerais tout en chemin, ne t’en fais pas pour ton pote humain, ça va aller pour lui. »

Il commençait à s’en aller, tout en m’incitant à la suivre. Je lançais un dernier petit regard à Elio en espérant qu’il n’allait pas se réveiller et paniquer en ne me voyant pas à côté de lui. Je suivais le Queulorior qui me montrait divers endroit de forêt, les Pokémons sauvages étaient très présent autour de moi, comme si ils me connaissaient. Dommage pour mon humain, il ne pouvait pas voir ça avec moi, il dormait encore lui. Et apparemment, les Pokémons étaient assez craintifs envers les humains. J’écoutais l’explication du Pokémon, un peu plus âgé que moi, le Queulorior. Alors pour lui, la Fanfare Pokémon était une fête organisé par les Pokémons de la forêt en honneur des divins. Ces divins sont des Pokémon très rare, plus couramment appelés « légendaires ». Les Pokémons des alentours se réunissent donc pour chanter, danser, jouer et surtout s’amuser en un beau jour d’automne. Vu comme ça, c’était une fête géniale, non ? De la musique, des Pokémons, des jeux… Moi qui étais un peu apeuré par tout ça, je me disais de plus en plus que j’allais m’amuser. Un Grodoudou nous avait rejoints. Un jeune mâle de quelques années, tambour dans les pattes.

« Tout est prêt Queulorior ! C’est quand tu veux. »

Son ami hochait la tête et très vite, on arrivait devant un tronc d’arbre. On laissait le Grodoudou passer, je regardais pas très confiant le Queulorior qui me fit un clin d’œil pour m’encourager. Je montais sur le tronc d’arbre et me laissa glisser. Wiiiiiiiiiiiiih ! Ça allait vraiment vite ! On voyait le bout de l’arbre, puis je franchis une lumière aveuglante et atterris dans un petit tas de feuilles colorés. Voilà pourquoi il n’y avait pas de feuilles autours du lac, les Pokémons les avaient tous ramassés ! Je rouvrais les yeux et restait sous le choc. C’était tout ce qu’il y’avait de sublime ou monde, comment décrire ça… Le Queulorior arriva derrière moi, m’esquivant au passage, on devait sortir du tas de feuilles une fois qu’on était arrivé mais je ne le savais pas vraiment. J’étais un peu un « nouveau » si on peut dire ça. Droite, gauche, ciel, terre. Je ne savais pas où regarder tellement j’étais surpris par un tel décor. Je pense que je pourrais commencer par les alentours. Un petit chemin de terre délimité par d’assez gros galets faisait tout le tour du « parc ». Oui on va appeler ça un parc. A ma gauche, il y avait un grand, énorme, gigantesque arbre. Creusé par les Pokémon pour faire des « mini-boutiques » propre à eux. Des Kangourex, des Elecables, oh et là-bas, des Kecleons ! Ils donnaient des baies, des boissons et autres sucreries pour les Pokémon de la fête ! Je tournais la tête, de l’autre côté des bancs étaient installés devant une petite scène toute blanche et bleu. Une banderole était accrochée encore plus en haut. Il y trônait « Fanfare Pokémon » inscrite en lettre d’argent. Des stars étaient déjà sur scène, deux Pijako, un Pharamp accompagné d’une jolie guitare en bois sculptée. Je marchais un peu, m’avançant vers le centre du petit recoin magique. Plus loin, on voyait des jeux qui étaient déjà très occupés par des petits Pokémons, leurs parents étaient derrière des barrières de bois naturelles qui les protégeaient. Encore plus loin se trouvait des jeux un peu plus dangereux, comme un parcours d’escalade et une grande piscine. Et le centre de tout ça dans l’histoire, qu’est-ce que c’était ? Une magnifique fontaine où les Pokémons aquatiques se jetaient dedans pour s’éclabousser dans la joie et la bonne humeur. Ensuite pour faire plus résumé, pleins de décorations étaient accrochés de partout. Des lanternes multicolores pour le soir sûrement, des ballons, des confettis, absolument tout ce dont une fête a besoin pour être réussite.

J’avançais en regardant tous les recoins pour ne perdre aucune miette de ce délicieux spectacle. Queulorior parlait, mais dans le vide, je ne l’écoutais pas, j’étais trop émerveillé par tout. Des Pokémons se courraient après, tout heureux d’assister eux aussi à cette fameuse « Fanfare Pokémon », des Pokémons plus âgés étaient sur les bancs, mangeant des sucreries en tout genre qui avaient l’air exquise. Beaucoup mieux que la bouillie du goûter qu’Elio avait acheté. Mince ! En parlant d’Elio, il allait bien au moins ? Une drôle d’impression me pris au ventre, comme si je me sentais… coupable ? Oui ça devait être ça. Je ne voulais pas inquiéter mon humain, pas Elio. Je suis désolé. Queulorior s’approchait de moi, me voyant un peu retissant tout d’un coup.

« Et bah alors, ça te plait pas ? »

« Oh si, si bien sûr, merci monsieur, mais… vous êtes sûr que ça ira pour Elio ? »

« Ton p’tit humain là ? Mais oui t’en fais pas ! Je te fais la promesse de te ramener à lui avant qu’il se réveille d’accord ? »

Je hochais la tête, tout en étant d’accord. Si il ne savait pas que j’étais parti, ça m’irai exactement. Je ne voulais pas lui faire de peine et lui montrer que j’avais désobéi en partant sans lui avec quelqu’un d’inconnu en plus. Je soufflais et d’un coup, ma joie repartie. Le Queulorior me souriait, j’allais rester avec lui alors. D’une de mes petites pattes, je montrais le grand arbre. Voulant à tout prix goûter les délices des Pokémons. Impatient, je me mis à gambader du mieux que je pouvais vers l’arbre. Le sol était doux, ce n’était pas une terre mouillée, non, le sol était doux et sec, sans poussière. Très agréable pour les petites pattounes. Dans l’arbre, il faisait un peu plus frais que dehors, seul des trous creusé dans l’arbre faisaient passer la lumière et réchauffait l’ambiance. Des boissons, des bonbons, des baies, il y avait de vraiment tout et n’importe quoi de mangeable ici ! Le Queulorior me montra une spécialité d’ici, des brochettes de baies caramélisées accompagné d’une délicieuse chantilly. Il en commanda deux bols et, le temps que tout se prépare, il me demanda de prendre une place dans le jardin d’à côté. Derrière l’arbre se trouvait une petite terrasse, où divers Pokémon mangeaient déjà. Je m’installais vers l’entrée, sur une petite table avec deux coussins, parfait pour le Queulorior et moi. Je regardais les Pokémons qui se trouvaient autours : une famille Azumarill/Marill/Azurill, des Zorua, Togépi, Goupix, mais aussi des plus gros Pokémon qui n’était pas épargnés comme des Florizarres et des Macronium. Je voyais le Queulorior arriver, deux bols à la main. Ça avait l’air délicieux ! Et qu’est-ce que ça sentait bon. Sans plus tarder, je penchais ma tête pour goûter l’en-cas. Le Queulorior se mit à rire, j’avais de la chantilly partout autour de la bouche. Si, je savais manger, mais là c’était vraiment trop exquis comme dessert ! Les baies étaient croquantes sur le dessus et moelleuse à l’intérieure. Il y avait beaucoup de chantilly avec, très légère et sucrée, parfait on pourrait dire !

Tous les deux, on mangea tranquillement. Il me racontait au passage, sa vie. C’était un jeune Queulorior avec un pinceau bleu, il me racontait que chaque Queulorior avait une couleur différente et que ses parents étaient rouge et vert. Chez les Caratroc , c’est tous la même coquille ! Sur moi, je lui appris juste que je m’appelais Sheru et que je n’avais jamais été à l’état « sauvage ». Rien de très exceptionnel en fait. Après avoir mangé comme pas deux, on est allé se promener un peu et surtout, jouer a quelques jeux. Oh rien de très exceptionnel, c’était juste en attendant la Fanfare Pokémon qui ne commençait que dans trente minutes environs. Alors, alors, pour les jeux, on en avait vraiment beaucoup. Les parties sont gratuites et ça dure un peu plus de 5 minutes en moyenne, mais après tout dépend du jeu, bien sûr ! Au départ, pour se mettre dans l’ambiance on a joué à un jeu tout simple. Des noix, des pots. Le but du jeu étant de lancer le plus de noix dans les pots. On n’y gagnait rien, a par de la joie ! On en avait fait trois parties. Au départ, je ne savais pas comment trop jouer à cause de mes petites pattes, alors j’ai lancé n’importe comment et ça s’est soldé par un échec 1 à 3. Après on peut dire que j’ai eu un peu plus de chance, j’ai gagné 4 à 3, Queulorior était tout simplement impressionné. On a fait la revanche et à la fin, j’ai perdu : 4 à 5. De quelques millimètres en plus ! Mais je ne me suis pas énervé, ça ne sert à rien. On a surtout bien rigolé quand Queulorior a lancé ma dernière noix sur un Lombre qui passait et qu’il n’a rien senti quand le fruit sec et tombé dans son chapeau.

Après on est partit vers une autre attraction où les grands Pokémons ne pouvaient pas aller. Pour eux, il y avait une attraction plus grande, adapté pour eux je veux dire. Queulorior et moi on pouvait aller dans la même, donc bon. C’était également un jeu très simple : un petit terrain était délimité autours de nous, des morceaux de papier tombaient d’un peu plus haut, tout ça était géré par un Migalos du haut d’une petite branche d’arbre. Un filet fait en bout de bois et toile de Mimigal nous servait à les ramasser. Vous avez sans doute compris le but, celui qui en a le plus a gagné, simplement. On a bien fait 3 parties de ce jeu. Queulorior était vraiment fort, ça m’a impressionné. Bon aussi, il faut dire qu’il trichait un peu, avec sa taille, il rattrapait mes bouts de papier avant que moi je puisse les atteindre. Mais là encore, on a bien rigolé quand tout d’un coup, le Migalos en envoyé pleins de papier sur mon ami que ne savait plus quel morceau de papier rattraper. Moi, j’avais totalement lâché mon épuisette et je rigolais sans m’arrêter alors que lui, se prenait des boulettes sur la tête. A la fin, il n’y avait plus rien et moi à chaque fois, je n’en ramassais pas beaucoup. Pour finir en beauté, on est allé tout au fond de la fête, et là, après quelques minutes de queue, on a pu goûter au délicieux « Jus de baie » d’une Caratroc. Une femme assez âgée et très gentille. Et vous savez quoi ? C’était elle et son mari qui fabriquait leurs propres jus, tout au long de l’année ! Et j’ai même appris que moi aussi, je pouvais faire ça. En premier, il faut dire que je n’avais pas trop compris comment ça marchait. Mais avec quelques explications, elle m’offrit une baie Tomato, la seule qui lui restait. Après l’avoir installé confortablement dans ma coquille, elle rajouta deux-trois conseils que j’avais bien l’intention d’appliquer pour que moi aussi, je fasse un bon jus de baie pour Elio. Le tout, c’était de laisser faire le temps et de sortir ce jus que quand je pensais qu’il était prêt. C’est tout. Après avoir remercié la dame et avoir fini notre jus de baie. Queulorior et moi on est partit continuer à jouer.

Alors après tout ça, qu’est-ce qu’on avait fait déjà… Ah oui c’est vrai ! On était partit dans une aire de jeu. Un grand endroit sablonné, délimité par des barrières de bois, très propre et bien entretenue. Dedans, il y avait beaucoup de jeu, tellement qu’on n’avait pas pu tout faire vous voyez. Bon c’est vrai qu’aussi, il y avait pas mal de bébés Pokémon avec nous et que du coup, les plus grandes « attractions » étaient tout le temps prises. Il y avait pas mal de toboggan, trois ou quatre même, tous différant. Il y avait aussi des tourniquets en bois, que les plus gros Pokémon poussaient pour nous faire aller très vite. Ah mais quand je dis que ça allait vite, ce n’était pas une blague ! J’avais failli en perdre ma coquille, carrément. Il y avait avec nous un petit Pichu, en tournant trop vite, le pauvre s’était décroché du jeu et je l’avais rattrapé juste à temps avec mon bras. En descendant, il m’avait grandement remercié et je l’avais raccompagné à ses parents qui avaient eu un peu peur sur le coup. Cette journée me laissait pousser des ailes, et dire qu’Elio voulait découvrir un des secrets de cette forêt et qu’à sa place, c’était moi qui vivais cet extraordinaire moment. Entouré de tous ces Pokémons sauvages. Un jour, je pourrais lui raconter ça, mais pas encore. S’il apprend, je vais tout simplement me faire punir pour l’instant. Un jour, je lui montrerais même peut-être l’endroit avec l’accord des… euh… dirigeants ? Mais oui ça, qui dirigeait cette fête ? Je ne voyais personne qui avait l’ultime commandement ici. Certes le Queulorior semblait être apprécié par les Pokémons, mais sans plus. Hmm… C’était encore une question bizarre ça. Cette fête, c’était… Un moment tout simplement impossible a créé par des simples humains. Nous les Pokémons, on disposait d’un esprit d’entente qui nous permettait de faire ça, même si apparemment ce n’était qu’une sorte de tradition. Je me permettais quand même de demander à Queulorior comment ils avaient fait pour organiser tout ça, il devait bien avoir un chef ! N’importe qui ! Je n’étais peut-être qu’un jeune Caratroc mais quand même.

« Dit moi Queulorior, qui a eu l’idée d’organiser tout ça ? Et surtout qui dirige maintenant ? »

Le Pokémon soufflait, sourire aux lèvres et regard pensif vers le ciel. Il me proposa de m’asseoir sur un banc pour tout me raconter. Oui ! Une histoire Pokémon ! Je me positionnais sur le banc, prêt à tout savoir sur cette forêt.

« Par où commencer mon jeune ami… Cette fête remonte d’il y a très, très longtemps. Le temps où les humains n’avaient pas encore peuplé tout le pays. Sur cette petite ville de Sinnoh, il y avait quelques Pokémons « légendaires » qui nous faisaient le plaisir d’être avec nous pour respecter cette belle nature. Je peux t’en citer deux, héros emblématique de ce lieu même. Célébi, gardien de cette forêt et Shaymin, qui avait pour rôle de nous aider à l’entretenir. » Il marquait une pause pour reprendre son souffle et me permettre de demander un petit « Et alors ? » tout impatient de connaître la suite. « Et alors. Les Pokémons de cette forêt eurent la bonne idée de créer une fête qui devait rester secrète pour remercier ces deux Pokémons. D’ailleurs, ça avait très bien marché, le jour de la fête quand Célébi et Shaymin découvrirent ce paradis que leurs amis avaient créé pour eux, ils étaient tellement émus que la fête avait duré toute la nuit. Aujourd’hui encore, la fête se déroule tous les ans pour rendre hommage aux Pokémons des anciens temps qui malheureusement nous ont quittés depuis. Tout ce que tu vois là, c’est pour les remercier de leur gentillesse. Presque rien n’a changé depuis. Ce sont toujours le même groupe de vendeur qui vend. Tu te souviens de la Caratroc ? Sa mère, sa grand-mère, son arrière-grand-mère et ainsi de suite était à sa place, c’est comme ça de génération en génération, tout simplement. » Il me regardait, en faisant une simple pause. Moi, j'étais tout simplement émerveillé par ce qu’il disait. Il me souriait et continua son monologue, toujours en regardant dans le vide, plongeant au fond de sa mémoire le vieux compte que les Pokémons sauvages se racontait entre eux et faisait partager à leur famille. « Bien sûr, les Pokémons des bois aident beaucoup à cette fête chaque année, les baies, les décorations, tous est récoltés préalablement pour faire une fête réussie. Les stands sont placés chaque année au même endroit, surtout la Fanfare Pokémon qui est une attraction clef de cette fête. Mais si tu veux vraiment tout savoir, il y a un groupe de Pokémon qui dirige effectivement tout. Tu les as même peut-être aperçus sans savoir qu’ils étaient vraiment. Des Pokémons plantes, assez grand, et le plus grand dirigeant Meganium. Tu veux sans doute savoir les détails donc bon ; Meganium était un très grand ami de ces deux Pokémons légendaires. Un loyal sujet qui les servait sans rechigner. Depuis, Célébi lui a donné les « droits » pour tout organiser à sa place. Ce que les Meganium sont très content de faire chaque année. »

Apparemment, il avait fini de parler. Il s’était plus confortablement installé sur le banc, me regardant cette fois. J’avais adoré la petite légende, bien que c’était assez court, c’était très agréable à écouter. Et même moi, jeune Pokémon, j’avais tout compris à l’histoire. Je soufflais, encore sous le charme du petit récit. Ces Pokémons alors, tous des coquins. Organiser tout ça pour deux amis c’était vraiment très impressionnant. Des commentaires ? Oui, juste quelques-uns que j’allais tout de suite partager avec mon ami.

« C’est vraiment très gentil de leur part ! Tu crois qu’on va pouvoir rencontrer ce grand Meganium avant que je parte ? Je voudrais lui dire quelque chose ! »

Le Queulorior hochait la tête, confiant. Il rajoutait qu’on aurait des chances de le croiser quand le spectacle allait commencer. La Fanfare Pokémon. Le cœur même de la fête on pourrait dire ! Tous les Pokémons se rassemblent auprès de la grande place, banc, perchoirs et autre marres étaient là pour accueillir tous les Pokémons qui s’était rendu ici. Après, il fallait juste savoir quand ça commençait vraiment. Le peintre se leva, et leva sa tête vers le ciel, puis de sa patte gauche, il montra le soleil. Non, ce n’était pas encore l’heure d’après lui, dans à peu près 20 minutes on pourrait s’y rendre, mais pas avant. Alors comme ça… on avait le temps de faire une dernière attraction avant d’assister au spectacle ? Très bien alors, pourquoi pas ! Où on n’était pas encore allé… Hm… Le Queulorior me montra un endroit. Un bassin remplit d’eau, un filet et un ballon. Dix Pokémons, 5 par équipe. On peut dire que ça tombait bien, il manquait justement deux participants dans l’équipe adverse ! Mon ami eu le droit à une magnifique bouée verte et blanche pour se tenir hors de l’eau et moi, une bouée, un peu plus grosse, toute bleu. Notre équipe était composée d’un Nidoran, un Ptitard et pour finir, une jolie Mustebouée qui était la « capitaine » de l’équipe. En adversaire c’était simple : un Gobou, un Pikachu, un Riolu, un Skitty et pour finir en capitaine, un Fouinar. Et bien, ça allait faire un bon match d’une quinzaine de minute ça ! Honneur au plus « jeunes » et c’est donc l’équipe ennemi qui commença. Pour faire simple, c’était un genre de math de volley.
Pour commencer, l’emplacement de chacun était déjà déterminé. Le capitaine devant, deux derrière lui et pour finir trois au fond. Le but était de renvoyer la balle à l’autre équipe pour qu’ils perdent la balle et donc qu’on gagne. Au bout de 10 minutes, si la balle n’était pas encore tombée, on rajoutait une balle et là, il fallait être deux fois plus vigilent. Les premiers coups était plutôt simple, juste pour se mettre dans le « bain » comme on dit chez vous, les humains. On s’habituait à nager dans l’eau et à renvoyer les balles précisément là où les adversaires n’étaient pas. Oh et, les attaques étaient interdites, ce qui était normal pour éviter de se blesser. La première fois que la balle arriva sur moi, j’ai un tout petit peu paniqué, et mon reflex a été de rentrer dans ma coquille… Et bah badaboom ! Je l’ai renvoyé vers le milieu de terrain adverse comme ça. Puis les suivantes, j’ai essayé de mieux jouer, en prenant exemple sur mon équipe. Faut garder les pattes bien hautes et paf, taper dedans du mieux qu’on peut. Pour tout vous dire, le match était très serré, jusqu’à la dixième minute en tout cas. Ensuite, dès que le deuxième ballon est arrivé, c’est devenu n’importe quoi. On allait dans tous les sens et à la fin, on lançait les deux projectiles sur l’équipe adverse. Le capitaine s’en alla à droite pour rattraper le ballon et boom, le deuxième ballon, envoyé par notre propre capitaine, était tombé à l’eau de leur côté.

« Ouais ! » sortit de la bouche de tous les Pokémons de notre équipe, heureux d’avoir gagné après ce math effréné. Le Fouinar était venu serrer la patte à notre Mustebouée puis, d’après ce que j’avais compris, c’était bientôt l’heure de la Fanfare, donc plus aucune attraction devait marcher, sous peine de rater le début.

Après s’être un peu séché avec des serviettes de laine, on est allé avec Queulorior s’acheter des sucreries pour la Fanfare. Des barres de céréales, avec des morceaux de baie Mepo. C’est vraiment très bon. J’en ai mangé un petit bout en chemin, pour goûter, mais chut. A quelques pas d’ici, on est arrivé à la Fanfare. Il y avait déjà pleins de Pokémons assit sur les bancs, dans les zones aquatiques et dans le ciel. Je regardais un peu partout pour voir si Meganium pointait le bout de sa truffe, mais pas tout de suite apparemment. J’espèrerai vraiment qu’il n’allait pas être en retard. Il y avait de plus en plus de Pokémon qui se rassemblaient autour de la scène. Et les musiciens devaient être en place à cause du rideau qui nous séparait d’eux. Le monde parlait, se demandant quelle chanson allait sortir cette fois-ci et dès qu’une petite mélodie ce fit entendre, tout le monde se retourna vers la scène en silence.


Les Pijako sifflaient ce petit air avec entrain. Les autres musiciens l’aidaient avec divers instruments fabriqué de leurs propres pattes. Le Pharamp était toujours là avec sa guitare qui, en fin de compte, servait comme une sorte de violon. L’air était joyeux, ce qui marquait bien l’esprit de la fête automnale. Certains en profiter pour danser, d’autre écouter tout simplement. Moi j’étais resté assis mais Queulorior lui, habitué s’était levé et se dandinait dans tous les sens en essayant de faire quelque chose d’agréable à voir. Pour tout dire, c’était tout simplement ridicule et si je connaissais la musique, je m’aurais fait une joie de rire de lui. Mais on ne se moque pas de ses amis, il faisait de son mieux le pauvre. Sur le final de la chanson, il fit une petit révérence, heureux d’avoir dansé puis il commença à applaudir les musiciens, comme le faisait les autres Pokémons. Je faisais pareil avec mes petites pattes, la musique était très sympathique ! Mais maintenant, ce n’était plus ça le plus important. Je me devais de trouver Meganium. Je pris le bras de Queulorior pour qu’il comprenne de chercher avec moi. Heureusement pour moi, il savait exactement où le « chef » se trouvait. Après s’être faufilé entre les rangs, on arriva devant un mur… vert. Je levais la tête pour voir le Meganium, tout souriant.

« Hey ! Queulorior, mais qui m’apportes-tu là ? Il n’est pas d’ici ce jeune Caratroc, je me trompe ? »
« Non il vient de l’académie d’à côté, mais je n’allais pas le laisser rater la fête ! »
« Tu as eu raison, ça aurait été dommage. N’est-ce pas petit ? »
C’était à moi qui parlais. Il était tellement grand et impressionnant que je ne savais pas comment être face à lui. J’optais pour la façon la plus naturelle qui soit, enfin, qui soit pour moi.
« Oh… euh… oui, oui monsieur. » Ça tombait bien, la suite de ma phrase parlait justement de cet endroit. « Justement, je voulais vous remercier pour tout ça, c’était vraiment une après-midi très agréable et tout ça grâce à vous. »

Il se mit à rire, touché par la remarque, c’était la première fois qu’il me voyait et apparemment je n’étais pas quelqu’un de mauvais. Il continua sur de belles paroles.

« Je ne fais rien d’exceptionnel tu sais, je m’assure juste que tout est en ordre et que les Pokémons s’amusent, rien de plus. Je suis désolé, mais ma personne dit vous laisser, on m’attend sur le stand Elekable. »

A ces mots, il commençait à s’en aller de l’autre côté de la route, vers le grand arbre. Pour moi, ça allait être l’heure de partir, malheureusement. Ceux qui restaient ici aller continuer à s’amuser, moi je devais retrouver Elio avant qu’il se réveille ! Le Queulorior salua quelques personnes avant de passer par le petit chemin de terre qui ramener à la grande forêt de Gakuen. Je le suivais patiemment, sachant que j’allais aussi devoir le quitter lui. Mais j’avais passé une bonne après-midi en sa compagnie, c’était le principal. J’étais un peu désolé pour lui, je l’aurais bien amené à l’académie, mais je ne savais pas si Elio était d’accord sur ce point-là. Bien vite, on était rendu dans l’herbe, près du lac de tout à l’heure. Mes séparations c’est dur, non ?

« Bon et bien voilà p’tit bonhomme, j’espère que ton pote est pas encore réveillé sinon j’aurais pas tenu ma promesse… Tu reviendras nous voir, hein ? Sinon je viendrais moi-même te chercher ! » Rajouta-t-il en rigolant un peu.

C’est vrai que je m’étais bien amusé et que sans lui j’allais un peu m’ennuyer maintenant. Elio m’avait promis d’avoir un autre compagnon de jeu, mais pour l’instant, il n’en avait pas trouvé. Je hochais la tête, après tout, un Queulorior dans l’académie, ça ne faisait pas de mal.

« Si tu le tiens vraiment, rend-moi visite à l’académie. Tu as juste à suivre le chemin de terre pour sortir et ensuite tu marches en direction des gros bâtiments. Tu trouveras une technique pour me retrouver j’en suis sûr. » Je tournais la tête en direction de mon humain, puis je fis des adieux au Pokémon. « Merci de m’avoir invité et à bientôt alors ! » Je commençais à partir, me retournant un peu pour le saluer de la patte, comme le font les humains. Il fit de même et commença à repartir dans la forêt, pour continuer de s’amuser sans doute. Après avoir contourné tout le lac, j’arrivais près d’Elio qui dormait encore. Ouf, c’était une chance pour moi. Je posais mes pattes sur lui pour le réveiller, heureux de le retrouver. Il se réveilla peu à peu, Queulorior avait tenu sa promesse. Elio me prit dans ses bras en me demandant si j’avais bien « dormi ». J’hochais la tête, tout en mentant un peu sur le coup ; il ne devait rien savoir pour l’instant. Vu l’heure qu’il était, on allait vite rentrer. Le sac était de nouveau remplit de la nappe sur laquelle il avait dormir et, comme l’endroit était aussi propre que quand on est arrivé, il me prit sous son bras et commença à marcher en direction de l’académie. Ce soir, je n’allais pas trop manger vu comment je m’étais goinfré là-bas mais au moins, j’allais bien dormir, oh ça oui ; j’en baillais d’avance.