Un peu d'eau et de gui[Zuko]

J'arrivais à peine du hall d'entrée. Comme c'était Noël, un immense sapin avait été installé dans la pièce. Sous celui-ci, il y avait une pokéball pour tout le monde. En vérité, notre cadeau était un pokémon. J'avais obtenu une magnifique Germignon. Rien ne pouvait venir gâcher cette journée. Une douce euphorie c'était emparée de moi. Maintenant, je me rendais dans la chambre à Zuko, je voulais lui donner son cadeau de Noël. J'étais impatiente de voir sa réaction lorsqu'il découvrirait mon cadeau. J'espérais sincèrement que ça allait lui faire plaisir. Je souhaitais également qu'il n'ait pas déjà ce livre, mais bon il était trop tard pour reculer.

Après être allé chercher le cadeau dans ma chambre, je me postai devant sa porte. Je levai une main hésitante, et cognai à la porte. Je patientai quelques instants, mais aucune réponse ne vint. Je frappai une nouvelle fois, un peu plus fort. Encore une fois aucune réponse. Je tournai mon regard Höyö, cherchant ce que je devrais faire. Je tendis la main vers la poignée, pour vérifier si elle était verrouillée. Je fus surprise de constater qu'elle ne l'était pas. J'hésitais à poussé le porte ou non. Peut-être qu'il dormait ou peut-être qu'il était parti et qu'il avait oublié de verrouiller la porte ? Je me décidai de simplement jeter un coup d’œil. S'il dormait, j'allais le réveiller tranquillement. S'il n'était pas présent, j'allais lui laisser un petit mot.

Cette fois, je tournai encore la poignée et entrai timidement dans la chambre. J'écarquillai les yeux de surprise lorsque je vis que Zuko était bel et bien présent. Une chose était sûre c'était qu'il ne dormait pas... Je n'arrivais pas à détacher mon regard de lui, la bouche ouverte. Sous la surprise, je laissai tomber le cadeau que je portais. Heureusement, ce n'était pas fragile, car pour l'instant c'était le cadet de mes soucis. J'étais carrément hypnotisé par la vision que j'avais. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de lui. Si je m'étais attendue à ça, en ce matin de Noël...

Médusée, je regardai Zuko s'octroyer un petit plaisir solitaire. Je n'arrivais pas à détourner mon regard de lui. Non seulement la porte était ouverte, mais en plus, sur les vitres de la douche, il n'y avait rien pour cacher la personne à l'intérieur. Malgré la buée d'humidité, je voyais tout ce qui s’y passait. Il n'y avait plus de place pour l'imagination, désormais. Je rougis furieusement, sans réussir à détourner le regard de la main de Zuko. Une douce chaleur s'insinuait en moi. Chaque cellule de mon corps s'animait à cette vision du jeune homme. Je voyais son visage se tordre alors qu'il laissait échapper un ultime soupir. Tout son corps tremblant se détendit par la suite. Je déglutis, un doux picotement agitait mon bas-ventre. C'est avec gêne que je sentais une humidité accompagnée la douce chaleur qui assaillait le bas de mon corps. Je tentai de reprendre mon souffle devenu court. Je passai ma langue sèche sur mes lèvres, alors que je ne pouvais empêcher mon regard de parcourir le corps du jeune homme. Subjuguée par cette vision, une partie de moi désirait ardemment rejoindre Zuko pour le caresser. Je voulais également sentir les mains du jeune homme sur mon corps en ébullition. Je désirais sentir son corps contre le miens et le sentir à un endroit qu’aucun homme n’avait accédé.

Toutefois, je n'arrivais pas à esquisser le moindre mouvement. Une autre émotion bloquait mes déplacements, soit l'immense gêne que je ressentais face à cette situation. Zuko était le premier homme que je voyais nu. De surcroit, je venais de le surprendre dans une situation assez intime. Je me sentais voyeuse et j'avais honte de l'excitation que j'éprouvais en contemplant le corps de mon meilleur ami à son insu. C'était vraiment indigne de ma part, mais j'étais paralysée. Je me sentais tiraillée entre ces deux parties de moi qui se disputaient.

Indécise, j'étais encore immobile lorsque Zuko sortit de sa douche. Empoignant sa serviette, il commença à se sécher. Je ne pus m'empêcher d'observer ses larges épaules, puis son torse, ses hanches plus étroites. Mon regard continua encore plus bas, mais je détournai rapidement les yeux, trop timide pour m'y attardée. Il ne m'avait fallu que quelques secondes pour mémoriser chaque détail. C'est alors que je l'entendis se déplacer. Je relevai le regard alors qu'il sursautait en constatant sa présence. Il se cacha précipitamment. Je me sentis paniquée. Qu'allait-il penser de moi maintenant ? Il allait surement se fâcher et me dire de sortir pour ne plus jamais revenir. Je me mordis la lèvre, alors que j'avais envie de me cacher six pieds sous terre. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire.

Höyö ressentait le profond malaise qui régnait entre nous. Elle tourna son regard vers le Malosse lorsqu'elle entendit son rire. La Tarsal voyait bien à quel point le pokémon ténèbres s'amusait de la situation. Il fallait dire que c'était assez cocasse. Le pokémon psy se détendit et laissa à son tour échapper un petit ricanement. Il n'y avait rien de menaçant, ni aucune véritable tristesse dans cette situation. Ça lui arrivait rarement de s’amuser d’une mésaventure de sa maîtresse, mais cette fois c’était vraiment impossible de ne pas le faire. Höyö attendait avec impatience la réaction des humains, se délectant de la scène.

Entendant les deux pokémons rire, je rougis de plus belle. Zuko fut le premier à réagir. Il me demanda en bégayant ce que je faisais là. Il avait bien raison de le faire. J'étais entrée dans sa chambre sans son autorisation et je l'avais espionné alors qu'il prenait sa douche. Je n'avais aucune excuse valable. Je me sentais prise au piège, un étau se resserrant sur ma gorge. Cela me donnait l'impression de manquer d'air pour respirer, je prenais de grandes inspirations pour chasser ce malaise. Alors que je réfléchissais à toute allure, Zuko attendait ma réponse. Ma bouche demeurait obstinément fermée. Je voulais m'excuser, mais je n'y arrivais pas. Les mots restaient bloqués dans ma gorge nouée par la panique. Mon ventre se tordait, pas de désir cette fois, mais de nervosité. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, alors que je tentais de prendre mon courage à deux mains pour m'expliquer. Je n'avais pas le courage de lever mon regard vers lui et l'affronter. J'avais bien trop peur de découvrir du dégoût tordre le visage de mon ami. Sans le minimum d'orgueil que je possédais, je me serais jetée à ses pieds pour lui demander de me pardonner de ma conduite.

-Je suis vraiment désolée, bafouillai-je précipitamment. Je voulais venir te souhaiter un joyeux Noël. Comme je n'avais pas de réponse lorsque j'ai cogné, j'ai tourné la poignée, je croyais que tu dormais. Je voulais te réveiller, je ne savais que... enfin... Enfin tu sais bien quoi. Je ne voulais pas... Je ne cherchais pas à me rincer l'oeil.

Je m'arrêtai de parler alors que j'avais l'impression de me lancer dans des excuses complètement décousues. Je me sentais décourager par ma propre attitude. Je n'arrivais même pas à enlignée une phrase convenable dans cette situation si délicate, mais pourtant terriblement importante pour moi. Je ne voulais pas perdre le respect et l'affection de Zuko, mais ça ne fonctionnait pas comme je l'escomptais. Je songeai que cette journée avait si bien commencée et pourtant ça s'enlignait pour ne plus être le cas. Surtout, s'il me mettait dehors, je crois que je verrais plus Noël de la même façon.

-J'espère que tu ne m'en voudras pas, continuai-je la tête basse. J'avais l'intention de te donner ton cadeau de Noël, mais peut-être que tu n'en voudras plus après ça. Je comprendrais, je n'avais pas d'affaire à te regarder, même si c'était sans le vouloir.

J'attendis anxieusement sa réponse. Je ne bougeais, espérant ardemment qu'il ne me rejette pas. Ce serait la fin de mon monde s'il le faisait. La Tarsal commençait à s’inquiéter légèrement en percevant ma détresse. Höyö ne savait plus si elle devait en rire, un profond malaise obstruait désormais l’atmosphère. Le pokémon sentiment n’appréciait pas la tournure que prenait cette situation qui au départ devait être une mésaventure plutôt cocasse.

J'étais tellement concentré à fixer le plancher que je ne vis pas Zuko s'approcher de moi. Le visage en feu, j'attendais. C'est alors que je sentis la main du jeune homme se poser sous mon menton pour relever mon visage vers le sien. Je plongeai mon regard écarquillé dans ses yeux mordorés. Son sourire en coin me fit fondre, me permettant d'oublier pendant quelques instant ma gêne, sans pour autant me faire dérougir. Au contraire, j'eus l'impression que mon visage atteignait une température inégalé alors que tout mon être réagissait à ce sourire. Des petits papillons s'amusaient à farfouiller à l'intérieur de mon ventre. La voix de Zuko me ramena à la réalité. Il m'affirma que je n'avais pas besoin de m'excuser. En fait, il endossait tous les tors qu'avaient engendré la situation. Selon lui, il aurait du verrouiller la porte pour s'assure que personne n'entre.

Il s'arrêta et commença à me caresser la joue. Je sentis un frisson me parcourir le dos, se concentrant au niveau de mes reins. Cette caresse était particulièrement agréable. Je me demandais s'il allait m'embrasser, mais il ne fit aucun geste. Évidemment, songeais-je le coeur serré, il me considérait seulement comme une bonne amie. Je ne devais pas me laisser emporter par ma nature romantique. Zuko ne me laissa pas plonger dans la mélancolie, puisqu'il me murmura de ne pas me culpabiliser parce qu'il n'aimait pas me voir dans cet état. Chacun de ses mots sonnaient si doux à mes oreilles, que je fermai les yeux seulement pour l'écouter. Chacune de ses paroles me rassurait, puisqu'il affirmait de nouveau que je n'avais pas à m'en vouloir. Ça ne servait à rien de faire cela puisqu'on ne pouvait rien y changer désormais. Il avait totalement raison. De plus, le jeune homme savait bien que ce n'était pas mon intention de le voir dans cette position. Il ajouta à la blague qu'il espérait que je n'étais pas déçue par ce que j'ai vu. J'ouvris les yeux, surprise par cette dernière phrase. Je rougis violemment, revoyant avec acuité chaque parcelle du corps de Zuko. Une chose était sûre, je n'étais pas du tout déçue de ce que j'avais vu. Pour moi, il incarnait la perfection. Je ne pus m’empêcher de laisser mon regard courir sur son torse. La bouche sèche, je me mordillai la lèvre alors que mon regard remontait vers les larges épaules du jeune homme.

-Je suis loin d'être déçue, affirmai-je d'une voix légèrement rauque.

Je rougis de nouveau en réalisant ce que j'avais dit. Je tentai de me rassurer en me disant que c'était lui qui avait initié la blague. à mon grand regret, Zuko retira sa main de sur ma joue. J'aurais tellement voulu qu'il caresse encore ma joue. Par contre, je comprenais pourquoi il le faisait. Le jeune homme était encore en serviette, ce qui ne devait pas le mettre à l'aise. Il retourna dans la salle de bain, prenant bien soin de fermer la porte cette fois. Une fois qu'il fut sorti de la salle de bain, Zuko semblait me chercher. Je ne savais pas à quoi il pensait, mais cela semblait être agréable. C'est alors qu'il me parla du cadeau que je lui avais apporté. Il semblait s'en réjouir. Il ajouta qu'il avait également un présent pour moi. Je le regardai, surprise lorsqu'il affirma avoir garder ce cadeau durant tout le temps de notre séparation. Malgré tout, il avait toujours espéré me retrouver pour pouvoir me le donner. Ce fut le Malosse de Zuko qui lui emmena la petite boite. Après avoir remercié son pokémon d'une caresse, le jeune homme ouvrit la boite tout en me racontant l'histoire de ce cadeau. Il me raconta l'avoir conservé pendant trois ans, puisqu'il l'avait acheter juste avant son déménagement. Maintenant il rattrapait ce retard en me l'offrant en cette journée de Noël.

Je fixais la chaîne, médusée. Elle était vraiment magnifique. J'avais toujours rêvé d'avoir une chaîne avec un médaillon en forme de cœur dans lequel on peut insérer des photos. Mes yeux se remplirent de larme alors que je réalisai ce qu'était mon cadeau. Je me jetai dans ses bras pour le remercier. Je le serrai avec force dans mes bras. Je me sentais tellement heureuse que j'avais l'impression que mon cœur allait exploser.

-Merci Zuko, c'est un superbe cadeau, le remerciai-je avec effusion. Je ne pouvais pas rêver mieux, je n'arrive pas à croire que tu as attendu trois ans pour me le donner. J'ai l'impression que mon cadeau ne vaut pas grand chose comparé au tiens.

Je me détachai de lui pour lui tendre le paquet cadeau. Il y avait un livre sur le dressage à l'intérieur. Je connaissais son intérêt pour cette discipline, alors ça m'avait semblé le cadeau adéquat. Maintenant, je doutais. J'avais peur qu'il ne l'aime pas ou qu'il ait déjà ce livre. C'est pour cette raison que j'avais garder la facture pour qu'il puisse l'échanger.

-Joyeux Noël, Zuko, ajoutai-je avec un sourire. J'espère que tu vas apprécier.

J'attendis nerveusement qu'il ouvre le cadeau. Höyö plaça une petite main sur ma jambe cherchant à me réconforter. Cela fonctionna presque, puisque je connaissais l'aversion de me Tarsal pour les émotions négatives je tâchai de me raisonner.

Je me mordillais la lèvre dans l'attente de la réaction de Zuko. Chaque déchirure du papier mettait mes nerfs à vif. Je peinais à maintenir une respiration normale. J'avais l'impression que mes oreilles bourdonnaient. La petite main de Höyö sur ma jambe me rappelait à quel point je me stressais pour rien. En fait, c'était le cas lorsque ça concernait Zuko. La moindre possibilité de réaction négative de sa part me mettait dans tous mes états. Je peinais à me raisonner. Ça ne servait à rien de me mettre la pression pour si peu, cela grugeait inutilement mon énergie. Toutefois, je ne pouvais m'empêcher d'attendre nerveusement la réaction du jeune homme.

Lorsqu'il put voir qu'il s'agissait d'un livre ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Au moins il n'avait pas eu une expression de déception ou affligée en constatant qu'il l'avait déjà. Une fois soulagée, je ne pus m'empêcher de sourire. J'aimais l'expression de son visage, je trouvais que cela lui donnait un air légèrement enfantin qui me rappelait notre enfance ensemble. Mon sourire s'élargit lorsqu'il commença à me parler. Il semblait tellement surpris qu'il en bégayait. Il m'avoua que c'était exactement le livre qu'il recherchait. Cela me réjouissait, j'étais heureuse de pouvoir lui faire un cadeau qui lui plaisait. Il continua sur sa lancer en arguant que ce livre était dispendieux, de ce fait il se sentait mal puisque je le lui avais acheté. Une onde de frayeur me parcourra, allait-il refuser mon cadeau pour cette raison ? Il n'était pas question que je le laisse refuser mon cadeau pour cette raison. La dépense qu'avait occasionné cet achat ne concernait que moi. C'était à moi de gérer mon argent, pas à lui. Je savais qu'il aimait mon cadeau, alors il n'était pas question que je le laisse refuser pour une raison aussi futile que l'argent. Pour moi, l'argent ne comptait pas lorsque je faisais un cadeau à quelqu'un que j'aimais.

Il ajouta par la suite que son cadeau valait moins cher que celui que je lui avais fait. Je ne me rappelais pas que Zuko avait eu des considérations aussi terre à terre. Je ne comprenais pas pourquoi il comparait nos cadeaux. Pour ma part, le cadeau qu'il m'avait fait avec une grande valeur surtout au niveau sentimental. Mon cadeau ne pouvait être considéré comme un cadeau d'une telle valeur. Alors, je ne partageais pas du tout l'avis de Zuko.

-Pourquoi dis-tu une telle chose, demandai-je doucement. Pour moi la valeur monétaire d'un cadeau n'a aucune importance. Je t'ai offert ce livre parce que je voulais te le donner. Et ce n'est pas vrai que ton cadeau est de moindre valeur, selon moi il est autant important que celui que j'ai fait. J'ai toujours rêvé d'avoir une telle chaîne.

J'espérais maintenant qu'il était rassuré. Je voulais qu'il comprenne qu'il n'avait pas à se torturer ainsi. Remarquant l'hésitation de son maître, le Malosse s'approcha pour regarder ce qui provoquait cette réaction. Le jeune homme abaissa le livre à sa hauteur. Après l'avoir renifler, le pokémon feu sautilla de joie. Zuko devait sûrement lui avoir fait par de ses recherches infructueuses. Ensuite, Kurai commença à gambader autour de nous. Je n'avais jamais vu ce pokémon être aussi enjoué. Höyö regardait le Malosse tourner autour de nous. La pokémon Psy ne comprenait ce qui avait provoqué cet état d'exaltation chez son homologue ténèbres et feu. Mon ami confirma mes doutes en m'expliquant qu'il avait grandement parlé de ce livre à son compagnon pokémon. Ce dernier avait eu bien hâte que le jeune homme obtienne ce livre pour pouvoir apprendre de nouvelles attaques ainsi que d'autres astuces. J'étais extrêmement heureuse de leur avoir fait plaisir à ce point. Je ne regrettais pas du tout cette dépense.

C'est alors que Zuko se jeta sur moi pour me serrer contre lui. Agréablement surprise, je me laissai faire. Je ressentis une douce chaleur se répandre dans tout mon corps et des petits papillons tourmentèrent mon estomac. Je me blottis dans ses bras, désormais je ne voulais être nulle part ailleurs. Ce fut à ce moment qu'il me remercia. Son murmure à mon oreille provoqua une série d'agréables frissons de ma tête à mes pieds. Il me souffla à quel point il était content de mon cadeau. Cela suffisait amplement pour me rendre heureuse. Il ne me lâcha pas pour autant, ce qui me convenait parfaitement. Je fermai les yeux tout en savourant l'étreinte des bras de Zuko autour de mon corps. C'était la plus merveilleuse des étreinte. Je posai ma tête contre son torse et j'entendis son coeur battre contre mon oreille. Cela sonnait comme une douce mélodie.

-Ça me fait vraiment plaisir que tu apprécies mon cadeau, murmurai-je en savourant le contact de son torse contre mon visage. J'avais tellement peur que tu n'aimes pas mon cadeau ou que tu l'aies déjà. Je suis vraiment soulagée qu'aucune de mes craintes ne se soit réalisées. Est-ce que tu avais prévu quelque chose aujourd'hui ?

Tout au long de ma phrase, j'étais restée étroitement serrée contre le jeune homme. Je voulais prolonger autant que possible cette étreinte. Je me sentais en paix blottie dans ses bras. Je ne pouvais m'empêcher de me réjouir de cela. Je ne savais pas pourquoi il me serrait aussi longtemps dans ses bras, mais je n'avais pas l'intention de m'en séparer avant que lui n'en décide autrement.

Je ne sus combien de temps nous restâmes ainsi enlacé, mais j'aurais voulu que ça dure encore et encore. Par contre, Zuko en décida autrement. Je ne devrais pas me surprendre puisque lui semblait me considérer comme une simple amie. Je sentais un vide de ne plus sentir l'étreinte des bras du jeune homme autour de moi. Je refoulais mon impression d'abandon, il devait s'être agacé de voir que je m'accrochais à lui. Mon cœur se serra encore un peu. Je me maudissais d'être incapable de simplement profiter de ces instants. Je réalisai que dès que Zuko était concerné, je devenais insatiable. Je voulais toujours plus de lui, je ne pouvais me satisfaire de la chance que j'avais de seulement l'avoir à mes côtés. Je me sentais emprisonnée par mes propres sentiments et mes désirs sans cesse grandissant. Je n'arrivais pas à mettre de mots sur le trouble que je ressentais. Je profitai du fait qu'il regardait son livre, parcourant du regard la quatrième couverture, pour reprendre une certaine contenance. Je ne voulais pas qu'il remarque mon trouble. S'il y avait une chose que je gardais secrète c'était mes sentiments de plus en plus forts pour lui. Je ne pensais pas qu'aimer puisse être à la fois si exaltant et si déchirant. Cela devenait fortement troublant pour moi. Je ne savais plus comment gérer ce flot grandissant d'émotions contradictoires, mais pourtant si près l'une de l'autre.

Je fus tirée de mes pensées par l'objet même de mes tourments. Je retournai immédiatement mon attention sur lui. Je souris lorsqu'il m'avoua qu'il mourrait d'envie de lire le livre que je lui avais offert dès maintenant. Toutefois, il allait attendre d'être seul. Il m'informa par la suite qu'il n'avait rien de prévu aujourd'hui hormis de passer cette fête avec ses pokémons. Pendant quelques instants, je paniquai à l'idée qu'il refuse de passer cette journée avec moi. Il faut dire que j'étais arrivée à l'improviste, sans penser que j'aurais pu déranger ses plans. Cependant, je me raisonnai en me disant que je restais malgré tout une bonne amie de Zuko, alors ce serait illogique qu'il ne veuille pas passer un peu de temps avec moi. Enfin, je supposais qu'il le voulait lui aussi, peut-être pas aussi ardemment que moi, mais cette considération ne comptait pas pour l'instant. D'ailleurs, le jeune homme ajouta que puisque j'étais présente, la journée sera encore plus agréable. Cette dernière déclaration me calma et me fit chaud au cœur. Je me sentais incroyablement heureuse de savoir qu'il appréciait ma présence à ce point. Si je me sentais nerveuse quelques minutes plus tôt, maintenant je me sentais euphorique, prête à sauter partout.

Comme Zuko déposait son livre sur sa table de chevet, son Malosse s'avança vers lui. Il lança un regard à Zuko que je ne sus déchiffrer. Par contre, le jeune homme sembla aussitôt savoir ce qu'il signifiait. À ma plus grande surprise, il me proposa d'aller marcher. Sur le coup, je ne comprenais pas vraiment le lien entre le fait de marcher ensemble et ce que son pokémon voulait. Il ajouta par la suite que c'était précisément ce qu'il voulait. Je tournai un regard abasourdi vers le pokémon ténèbres et feu. J'avais presque l'impression qu'il jouait les entremetteurs entre nous.

-Bien sûr, ça va me faire plaisir, acceptai-je sans attendre.

Le Malosse se redressa aussitôt pour sautiller jusqu'à la porte. Höyö le regardait faire, surprise. Kurai commença à gratter à la porte, ce que la Tarsal ne comprenait pas vraiment. Malgré son incompréhension, le pokémon psy se sentait attiré par l'énergie positive qu'il dégageait. Elle le suivit près de la porte prête à aller marcher, elle aussi. Le Coupenotte de Zuko les rejoignit aussitôt, intrigué lui aussi par le comportement du Malosse. J'étais heureuse de la voir sociabiliser avec d'autres pokémons. Höyö avait toujours eu quelques difficultés à se lier d'amitié avec les autres pokémons à cause de sa nature craintive. Alors, lorsque je la voyais passer outre ses craintes et apprendre à connaître d'autres pokémons, je ne pouvais que me réjouir.

Le jeune homme se dirigea vers la porte, je l'imitai lorsqu'il m'invita à le rejoindre. Nous sortîmes de la chambre. Nous marchions sans but précis au départ, mais Zuko nous mena jusqu'au hall d'entrée. Je levai les yeux pour admirer de nouveau les décorations qui ornaient la pièce. Un détail attira mon regard, il y avait un gui au-dessus de ma tête. Zuko et moi nous étions trouvés au même moment sous le gui. Je rougis violemment en m'immobilisant, contrairement à Zuko qui continua. Il y avait une tradition qui voulait que si deux personnes se trouvaient simultanément sous le gui, elles devaient s'embrasser. L'idée d'échanger un baiser avec Zuko me troublait grandement en même temps qu'elle m'émoustillait au plus haut point. Je me demandais quelle allait être la sensation de sentir les lèvres de Zuko sur les miennes. Je n'avais aucune expérience en la matière ce qui me faisait quelque peu douter de moi. J'ignorais totalement l'expérience du jeune homme dans les relations amoureuses. Une pointe de jalousie me traversa à l'idée qu'il ait fréquenté d'autres femmes. Je ne pouvais supporter qu'elles aient pus embrasser ses belles lèvres et que moi je n'ai pas connu cette expérience. Je savais que ma réaction était puérile, mais je ne pouvais m'empêcher de vouloir faire cette nouvelle expérience. À la fois rougissante de gêne et déterminée, je me décidai d'interpeler mon ami.

-Zuko, est-ce que tu as vu le gui, demandai-je d'une petite voix en lui montrant la plante au-dessus de ma tête. Est-ce que tu sais que lorsque deux personnes sont sous le gui, la tradition veut qu'ils s'embrassent ? Nous étions tous les deux dessous.

Je me sentis rougir comme une pivoine à cette dernière phrase. Mon coeur se mit à battre à toute vitesse, attendant la réaction du jeune homme. J'espérais ardemment qu'il accepte de m'embrasser. Ce désir était tellement puissant que j'en devenais fébrile.

Tentant de rattraper le groupe malgré ses petites jambes, la Tarsal s'essouffla rapidement. Elle accueillit donc avec joie la proposition tacite du Malosse de Zuko. Elle grimpa maladroitement sur le dos offert du pokémon. Elle se cramponna à son cou, sans serrer trop fort pour ne pas l'étouffer. Höyö fut soulagée de pouvoir reposer ses petites jambes fatiguée.

J'attendis avec anxiété la réaction de Zuko face à ma déclaration. Je me mordis la lèvre lorsque ses yeux s'écarquillèrent. Je me sentis rougir violemment face à mon audace. En quelque sorte, je lui demandais de m'embrasser. Peut-être aurais-je du ne rien dire... D'ailleurs, cela ne semblait pas l'enchanter puisqu'il ne fit aucun geste pour s'avancer. Je regrettais d'avoir cédé à cette impulsion de connaître la sensation des lèvres de Zuko sur les miennes. Maintenant, il était dans l'embarras et je n'aimais pas avoir provoqué ce malaise chez lui. Je voulus lui dire que rien ne nous obligeait à le faire, mais il me devança de sa voix bégayante. Il ne dit presque rien, en fait il semblait chercher ses mots.

Je voulus m'avancer vers lui pour le rassurer et lui dire que ce n'était pas la peine de se mettre dans cet état. Après tout rien ne nous obligeais à la respecter. Sauf que Kurai prit place sous le gui. J'eus l'impression qu'il nous encourageait à nous embrasser. Je fixai le pokémon ténèbres surprise. Depuis quand il s'était transformé en conseiller matrimonial. Il semblait désirer que la relation entre Zuko et moi évolue. Est-ce que mon meilleur ami voulait la même chose ? Je l'espérais ardemment. Toutefois, je me disais qu'il ne fallait pas que je me fasse de faux espoirs. À sa réaction, j'avais des doutes quant à sa volonté de développer notre relation en quelque chose de plus intime. Il devait sûrement chercher un moyen de me repousser gentiment et me faire comprendre qu'il me préférait en amie. Il devait sûrement avoir une autre femme en tête, bien plus belle et plus attirante de que moi. Zuko ne devait pas aimer les petites femmes maigrichonne avec une poitrine disproportionnée et des hanches larges. Il devait aimer les femme grandes et minces, enfin tout le contraire de moi. Cette réflexion me plomba le moral et me rendit encore plus verte de jalousie.

J'étais tellement perdue dans mes pensées que je ne me rendis pas compte tout de suite que le jeune homme s'était avancé près de moi. Je sursautai lorsque je sentis la présence de Zuko devant moi. Je relevai les yeux vers ses yeux fuyants. Je me mordis la lèvre alors que mon cœur tressauta dans ma poitrine. Est-ce qu'il allait finalement m'embrasser ? Qu'est-ce que je devais comprendre de ce simple geste ? Je me sentais légèrement décontenancée, je m'étais fait toute sorte de scénarios négatifs et à aucun moment je n'avais pensé qu'il pourrait vouloir m'embrasser. J'attendis une quelconque avance de sa part. Celle-ci tardait à venir, je ne savais pas à quoi m'attendre. C'est alors qu'il m'avoua, à ma plus grande stupéfaction qu'il n'avait jamais embrassé de filles auparavant. Il déclara qu'il ne savait pas comment faire. Je n'en crus pas mes oreilles. Zuko n'avait aucune expérience en matière de fille ? Comment se faisait-il qu'un homme aussi séduisant soit sans expérience ? Nous étions sur le même pied d'égalité. Une partie de moi fut également soulagée. Si nous passions à l'acte, j'allais être la première. Je comprenais mieux sa gêne désormais.

-Moi aussi je n'ai jamais embrassé personne, avouai-je dans un souffle.

Je tremblais d'impatience à l'idée de sentir ses lèvres sur les miennes. Mon cœur fit une embardée lorsqu'il ferma les yeux pour approcher son visage du miens. J'étais exaltée à l'idée d'enfin embrasser l'homme que j'aime. Une bouffée de chaleur me saisit, alors que tout mon corps réagissait à cette perspective. Par contre, je me sentais également très nerveuse à cette idée. Compte tenu de mon ignorance, j'avais peur de le décevoir. Heureusement, nous n'avions aucun point de comparaison. Cela ne m'empêchait pas de désirer ardemment ce qui s'en venait. Écartant toute émotion négative ou réflexion, je posai ma main moite sur son visage. Je m'approchai de lui, jusqu'à sentir son corps contre le mien. Je me hissai sur la pointe des pieds et posai finalement mes lèvres sur les siennes. Je ne savais pas du tout comme m'y prendre, je me laissai guider par mon instinct. Je me sentais à la fois confiante et maladroite.

Höyö regardait les deux humains, intriguée. Ils s'étaient tous les deux rapprochés, mais semblaient hésitant à agir. La Tarsal ne comprenait pas cette hésitation. Pourquoi doutaient-ils d'eux ainsi alors qu'ils ressentaient exactement la même chose l'un pour l'autre. Ne comprenaient-ils pas qu'ils s'aimaient tous les deux. Les humains étaient vraiment aveugles pour ne pas voir ce qui leur sautait aux yeux. Le pokémon sentiment savait que Kurai aussi s'était rendu compte de quelque chose. Il semblait attendre avec impatience que leurs maîtres se décident à passer à l'acte.

Lorsque je sentis enfin ses lèvres sur les miennes, je me sentis transporter. Zuko embrassait plutôt maladroitement, mais ça ne m'empêchait de trouver cela agréable. Je n'avais aucun point de comparaison pour savoir si le baiser était à la hauteur. J'entendis vaguement le soupir de bien-être du jeune homme lorsque je me pressai contre lui. Je fus rassurée de constater sa satisfaction de m'avoir près de lui. J'eus conscience qu'il me serrait plus étroitement contre lui. Je me sentis aussitôt transporter de joie et de passion. C'était si agréable de sentir le corps de Zuko contre le miens. Malgré la maladresse du jeune homme, j'avais l'impression d'être dans un rêve tellement cette situation me semblait impossible. Je n'aurais jamais imaginé être aussi proche de l'homme pour qui mon cœur battait à tout rompre.

Puis, tout s'arrêta brusquement. Zuko se sépara de moi, me laissant haletante et les joues en feu. Je ne comprenais pas ce qui l'avait arrêté. L'expérience n'avait pas été parfaite, mais j'avais grandement apprécié. Je brûlais de recommencer à nouveau, car je savais que chaque fois allait être meilleure que la précédente. Je fus tiré de mes rêveries par la voix de mon ami. Je fus douchée par ses paroles. Il s'excusait de m'avoir embrassé ? Cela voulait-il dire qu'il regrettait d'avoir eu son premier baiser avec moi. Ma gorge se noua à cette pensée. Il n'avait sûrement pas apprécié son expérience. Mon manque d'expérience avait dû m'induire en erreur sur les sensations de Zuko. Je ne comprenais pas pourquoi il avait passé ses bras autour de moi. C'était peut-être pour me faire plaisir. Je n'avais qu'une seule envie : celle de courir me réfugier dans ma chambre et pleurer toutes les larmes de mon corps.

Les yeux écarquillés je le fixais se passer la main derrière sa nuque, honteux. Qu'avais-je fait pour provoquer cette honte ? Je ne comprenais pas. Je me rappelai que je lui avais un peu forcé la main. Cela me frappa comme une évidence, tout cela avait été pour me faire plaisir. Je venais de réaliser l'un de mes rêves les plus fous, mais j'en étais triste. L'euphorie avait vite été remplacée par la mélancolie. Si c'était pour se terminer ainsi, j'aurais préféré qu'il ne se passe rien. Je me retenais de fondre en larme, je ne voulais pas me taper la honte de ma vie en pleurant devant lui. Je tentais de garder un air distant, mais c'était pratiquement impossible de cacher ce trouble qui m'agitait tout entière.

Je fus de nouveau plongée dans l'incompréhension la plus totale lorsque Zuko supposa que je n'avais pas apprécié le baiser. Il s'excusa de nouveau, ce qui provoqua un serrement à mon cœur lourd. Il affirmait qu'il gâchait tout et qu'il devrait sûrement partir. L'idée qu'il parte m'était insupportable. Je pris sa main dans la mienne, la serrant fortement. Je m'accrochai à lui comme si ma vie en dépendait.

-Tu regrettes de m'avoir embrassé, demandais-je d'une petite voix tremblante. Moi je ne le regrette pas. J'étais autant maladroite que toi, alors je ne vois pas pourquoi tu serais pire. Évidemment, ce n'était pas le baiser de l'année, mais c'était agréable.

Je songeai que mon attitude était disproportionnée, mais dès que Zuko était en cause, je ne pouvais m'empêcher d'avoir des réactions excessives. Prise d'une impulsion, je relâchai la main du jeune homme pour prendre son visage entre mes mains. Je collai contre lui et me hissai sur la pointe des pieds, mon visage à quelques centimètres du siens.

-Je vais te prouver que j'ai apprécié, soufflai-je.

Le cœur battant, je posai mes lèvres sur les siennes. Dans ce baiser, je tentai de lui témoigner une part de ce que je ressentais pour lui. Je trahissais mon incertitude, ma maladresse, mon désir et mon amour pour lui. Pour l'instant, je laissai de côté mes doutes concernant ses sentiments, seul comptait le moment présent. Peu importe ce qu'il se passait, j'aurais au moins pus l'embrasser et deux fois.

Je ne comprenais pas la honte que ressentais manifestement Zuko. Il ne cessait d'éviter mon regard, ce que je trouvais passablement agaçant. Je ne savais pas ce qu'il pensait pour ressentir cela et ça me rendait impuissante. Je n'aimais pas cela. J'aurais voulu pouvoir consoler Zuko. C'est alors que le jeune homme s'excusa que ce baiser n'aie pas été magique. Encore une fois, il retenait la partie critique de ma phrase. Il n'avait aucunement prit en compte que j'avais tout de même apprécié son baiser. De plus, il affirmait regretter m'avoir serré contre lui et qu'il aurait du me demander avant. Comme s'il avait pus arrêter de m'embrasser pour me demander s'il pouvait me serrer dans ses bras. Ça n'aurait pas été naturel. Comme c'était sa première fois, il se sentait nul.

J'étais bien déterminée à lui démontrer que je n'étais pas d'accord avec ces affirmations. C'était la seule action qui s'offrait à moi. À aucun moment, je n'avais hésité à le faire. Je m'étais laissé porter par mon envie. Après un instant de surprise, il répondit doucement à mon baiser. Je me sentis fondre. L'hésitation et la maladresse que j'avais senties un peu plus tôt, était bien moins présente. La tendresse que manifestait Zuko me plaisait particulièrement. En cet instant, je me sentais aimée par lui. Je pouvais m’imaginer qu’il partageait mes sentiments et ça me faisait un bien fou. Mon cœur ne cessait de cogner dans ma poitrine et je me sentais flotté. Je savais que la chute serait plus dure une fois le baiser terminé. Pour l’instant, je ne m’en préoccupais pas. La nouvelle confiance de Zuko rendait ce second baiser beaucoup plus agréable.

Je sentis de nouveau ses bras autour de moi, provocant ainsi une multitude de petits papillons dans mon ventre. La sensation de sentir son corps contre le miens me remplissait joie. Je me sentais comme dans un rêve, je me serais presque pincée pour vérifier que je ne rêvais pas. C’est alors que je sentis la main de Zuko effleurer ma nuque. Je frissonnai de plus belle sous ses caresses. À mon tour, je laissai mes mains caresser la chevelure de jais du jeune homme. Je savourai le contact de ses cheveux soyeux sous mes doigts. Chaque fois que je songeais qu’il fallait que je relâche mon étreinte, je la prolongeais d’une autre minute. J’ignorais quand cette occasion allait de nouveau se présenter. Peut-être ne se représenterait-elle jamais, alors j’en profitais au maximum.

Malgré ma volonté de continuer toujours plus, je restais un être humain. À bout de souffle, je dus me résoudre à cesser le baiser. Haletante, je me séparai de Zuko à mon immense regret. Le visage en feu, je plongeai mon regard dans le sien. Un sourire éclaira mon visage, alors que mes yeux brillaient d’un nouvel éclat.

-Cette fois c’était presque magique, parce que c’est toi que ça donne l’impression d’être dans un rêve,lui soufflai-je. J’espère que ce deuxième essaie est plus satisfaisant pour toi, car pour moi ça l’a nettement été. J’aime quand tu me sers dans tes bras, alors pas besoin de me demander la permission.

Malgré le fait que nous nous étions arrêté, j'avais encore l'impression de sentir les caresses de Zuko sur ma nuque. Je sentais encore sa main glisser sur ma joue dans une caresse d'une douceur incroyable. Il m'avait donné la sensation que j'étais une poupée de porcelaine tellement il s'y prenait avec délicatesse. J'en frissonnais encore. Une fois que je lui eu confié mes impressions face à ce second baiser, le jeune eut un sourire. Selon ses dires, il en était grandement heureux. Il confirma que pour lui aussi ce deuxième essai était bien mieux que le précédent. Il ajouta qu'il avait préféré me demander la permission avant d'entreprendre quoique ce soit. Décidément, cet homme était bien trop courtois. La femme qui allait partager sa vie allait avoir de la chance. J'étais bien consciente que même s'il avait partagé son premier baiser avec moi, cela ne garantissait rien.

C'est alors que Kurai se redressa. Höyö toujours sur son dos, il trottina vers la sortie du hall. La Tarsal se cramponna sur le dos du pokémon. Malgré qu'il faisait bien attention de ne pas la faire tomber, son équilibre demeurait précaire sur le dos mouvant du chien noir. Elle jeta un coup d'oeil derrière pour voir si je les suivais en compagnie du dresseur.

Zuko le vit aussi, alors il se sépara de moi. Je serais bien restée dans ses bras pour savourer le contact des bras de Zuko autour de mon corps. Il déclara que ce serait mieux qu'on les suive. D'ailleurs, il souligna que son pokémon semblait être pressé d'être à l'extérieur. Pendant quelques instants, je regrettai que ce moment n'ait pas durée indéfiniment. La petite bulle de bien-être qui m'avait entouré volait désormais en éclat. Je reprenais contact avec la réalité. Je clignai quelques instants des yeux avant de réaliser que le jeune homme me laissait le passage. J'eus un petit sourire, avant de passer devant lui. Si je m'étais écouté, je lui aurais pris la main, mais cela ne serait pas approprié.

Accompagné par mon ami, je sortis à l'extérieur. Dès que je sentis le vent froid frôler mon visage, je frissonnai. Malgré le fait que j'étais bien habillée, je ne pouvais m'empêcher de frissonner. J'étais vraiment frileuse. Zuko me sortit de mes pensées en me demandant ce qu'on pouvait faire. Il me proposa de marcher un peu ou de s'asseoir sur un banc. Il me laissa le loisir de décider de ce que nous faisions. Je ne me voyais pas m'asseoir sur l'un de ces bancs froids. Si je ne bougeais pas, j'allais geler sur mon siège. Ce serait une bonne occasion pour parler un peu.

-Je préfère continuer à marcher, sinon je vais congeler sur place, répondis-je en lui souriant. Je n'ai pas pensé à te le demander depuis la dernière fois que l'on s'est vu, mais comment se passe tes débuts ici ? Tu t'es fais des nouveaux amis ?

J'avais fais passer la jeune femme avant moi, voulant faire preuve de galanterie. Je savais que la plupart des femmes aimaient ce trait de caractère chez les hommes et peu d'entre nous l'avaient conservés avec le temps. Honnêtement, j'en étais un peu déçu, car je trouvais cela symbolique qu'un homme agisse ainsi avec une femme. Pourquoi avaient-ils cessé ? Parce qu'ils étaient lâches et tous égoïstes ? Les femmes ont le droit d'avoir notre respect et c'est pourquoi j'agissais ainsi avec elle, mais davantage avec Sukie. Elles étaient plus faibles et plus fragiles que nous et les femmes nous étaient reconnaissantes lorsqu'ont étaient ainsi avec elles. Une fois à l'extérieur, je continuai de suivre la jeune femme, complètement perdu dans mes pensées. La tête penchée vers l'avant, je savais que nous suivions mon pokémon, mais ce dernier, après s'être éloigné de l'Académie, s'aventura dans un petit sentier dégagé. Apparement, le directeur avait son personnel d'hiver qui s'occupait de déblayé les endroits souvent fréquentés. À l'exception des cours, je comprenais mieux pourquoi cette Académie était connue comme étant la meilleure.

Tandis que nous marchions, l'un à côté de l'autre, Sukie me posa alors quelques questions. Un peu surpris, je me tournai vers elle. Elle voulait savoir si mes débuts à cette Académie et si j'avais rencontré des amis depuis mon arrivé. Je n'eus pas besoin de réfléchir longtemps aux réponses, car pour moi, c'était évident

- Pour mes débuts, c'est pas si mal. J'ai des bons résultats dans presque tous mes cours, les professeurs sont gentils et tout... La seule chose qui me manque, c'est comme tu le dis, des amis. Je n'en ai presque pas, sauf toi. J'ai plusieurs connaissances, mais je ne suis pas assez proches d'eux pour dire qu'ils sont mes amis. Et les autres... je ne leur fait pas assez confiance. Et toi, tes débuts ? Ils sont sûrement mieux que moi, tu dois bien avoir des amis ici, non ?

Kurai trottait encore, à une bonne distance devant nous. Il n'aimait pas particulièrement l'eau, mais sentir la neige se creuser sous ses pattes n'était pas vraiment désagréable. Certes, c'était froid, mais il s'y était habitué rapidement, malgré son corps chaud. Il s'était arrêté à quelques reprises pour faire une petite expérience. Le Malosse se retourna pour voir où en était rendu son maître et Sukie. Ces derniers se trouvaient assez loin derrière lui pour qu'il puisse tenter son expérience. Le pokémon feu s'approcha donc du banc, tout en faisant attention en se rappelant qu'il avait toujours la Tarsal sur le dos. Kurai approcha davantage son museau, le collant presque à la neige. À cette distance, il ouvrit légèrement la gueule pour lancer une toute petite flammèche qui, au contact de la neige, la fit fondre. Lorsque le pokémon vit apparaître l'eau, qui coula sur la neige pour tomber par terre, il fit un immense bond et continua d'avancer sur le sentier à vive allure. Il n'avait pas vraiment eu peur ou quoique se soit dans ce genre-là, mais c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour s'amuser un peu.

Intrigué, je relevai la tête en entendant un bruit étrange. Je vis alors mon Malosse partir à la course, comme s'il avait le diable à ses trousses. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait d'agir comme ça ? Il avait vu son ombre ? Se souvenait-il seulement qu'il avait Höyö sur le dos ? S'il l'a fasait tomber, je n'allais jamais me pardonner. La pauvre, elle n'avait carrément rien fait pour mériter cela. Ne voulant pas perdre mon pokémon de vu, j'accélérai le pas, espérant que Sukie puisse tout de même me suivre. En marchant, je remarquai alors le vent froid qui s'engouffrait dans mon cou. Je n'avais pas tendance à être frileux, mais pour aujourd'hui, j'aurai du me mettre un foulard pour me protéger du froid. Alors que je marchais à une bonne allure, je vis mon pokémon poursuivre son trajet en tournant le coin du sentier. Il disparut ensuite derrière les arbres démunis de leur feuillage. Raahh, je n'avais pas envie de le poursuivre pour le restant de la journée.

- Kurai ! Revient ici, tout de suite ! Je suis vraiment désolé... ajoutai-je, en me tournant vers Sukie. Cela lui arrive quelques fois et je ne sais vraiment pas pourquoi, comme s'il avait un caillot qui lui passait par la tête.

Par chance, je n'avais pas encore vu de Tarsal étalé sur le sentier, c'était bon signe. Je tournai finalement le coin du sentier que mon pokémon avait emprunté quelques instants avant. Cependant, au même moment, la neige étant trop lourde sur les branches des arbres au-dessus de nous, se mit à glisser. Alors que je n'avais rien remarqué, la neige me tomba soudainement dessus et me fit perdre l'équilibre. Je m'écrasai au sol par la suite, complètement recouvert de neige. Mais la nature était contre moi ou quoi ? J'essayais juste de rattraper Kurai et voilà que je me trouvais ralentis. J'espèrais seulement que Sukie s'était écartée à temps et qu'elle ait esquivé toute cette neige. Malgré tout, je me relevai avec difficulté, ayant un peu mal aux jambes et sur le haut du corps. Après tout, avec une telle quantité de neige, cela faisait beaucoup de poids sur moi et ce, en une fraction de seconde. Honteux, je tournai un regard vers la jeune femme, espérant qu'elle n'allait pas trop rire de moi.

Je fus surprise lorsque Zuko affirma que la seule chose qui lui manquait c'était des amis. Il avait de bons résultats ainsi que de bonnes relations avec les professeurs, mais pas de nouveaux amis. Il m'avoua que je demeurais sa seule amie. Ça me surprenait puisque j'avais toujours connu le jeune homme comme étant quelqu'un d'affable. Par contre, il ne manquait pas de connaissances. Cependant, il ne pouvait affirmer qu'il étaient des amis puisqu'ils n'avaient de liens assez forts pour l'instant ou il ne leur faisait pas confiance. Je le comprenais puisque c'est difficile de se faire des amis. Je me souviens que depuis le départ de Zuko je n'avais presque plus d'amis. Je m'étais isolée jusqu'à l'arrivée de Höyö. Ensuite, il s'informa de mes débuts à moi. Il supposa qu'ils étaient mieux que les siens et que je devais avoir des amis. Je me demandais ce qui lui faisait croire cela, puisque c'était loin d'être le cas.

-En vérité, mes débuts ici sont assez semblables aux tiens, lui répondis-je. Je travaille fort pour réussir mes cours, ce que je fais assez bien, selon moi. En général, mes professeurs sont assez gentils, mais j'en ai un ou deux que je n'aime pas vraiment. Je n'ai pas vraiment d'amis, sauf toi bien sûr. Je vais me montrer patiente et peut-être que je pourrai me faire quelques amis. Après tout, ça ne fait pas trop longtemps que je suis arrivée, alors je ne m'inquiète pas de cela.

Pendant que nous parlions, Kurai trottait devant nous. Höyö se cramponnait sur le dos du pokémon ténèbres. Elle était ballottée d'un côté et de l'autre au rythme de l'avancée du chien noir. Ce dernier avait un comportement de plus en plus étrange. Celui-ci avait tourné la tête vers le couple d'humain, puis s'était approché du banc. Il approcha son museau pour presque le coller à la neige puis il laissa échapper une petite flammèche. Ce qui eut pour effet de faire fondre la neige en eau. La Tarsal dut s'accrocher puisque le Malosse fit un grand bon. Le pokémon psychique ne comprenait pas la raison de cette attitude. Il se remit en mouvement à vive allure, ce qui compliquait un peu l'équilibre de Höyö. Elle se cramponnait tant bien que mal sur Kurai. Elle regarda derrière elle, ils avaient perdu de vu les deux humains. Déconcentrée par cette vérification, la Tarsal ne vit pas la branche plus basse qui se dressait à sa hauteur. Elle se la prit en plein visage et fut projeté sur le sol.

À l'instar de Zuko, je dus m'empresser à le suivre. Je me demandais quelle mouche avait piqué le pokémon ténèbres. J'espérais que mon pokémon n'allait pas être blessé, mais je m'inquiétais aussi pour Kurai. Je ne voulais pas que dans son empressement il ne se blesse inutilement. Alors que nous nous empressions de suivre le pokémon de Zuko, celui-ci disparut derrière derrière les arbres. Le jeune homme ordonna aussitôt à son pokémon de revenir, puis il s'excusa envers moi. Il m'expliqua ensuite qu'il arrivait parfois à son pokémon de se comporter ainsi sans qu'il n'en comprenne la raison. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque Zuko plaisant par rapport au fait qu'il avait peut-être un caillot dans la tête.

-Tu n'as pas à t'excuser, Zuko, lui assurai-je. Après tout, il ne fait que s'amuser. Ce qui compte c'est que dans son empressement, il ne blesse pas Höyö ou qu'il ne se blesse pas lui-même.

Bientôt, nous atteignîmes l'endroit qu'avait emprunté Kurai. Je vérifiai chaque recoin pour être sûr qu'il n'y avait aucun des deux pokémons blessés sur le sol. J'étais tellement absorbée par mes observations, que je ne vis pas la branche qui penchait sous le poids de la neige. Alors, je fus prise au dépourvu par la chute de neige qui s'affala sur Zuko et moi. Je fus projeté au sol, je me redressai péniblement. Je levai le regard vers mon ami qui se relevait. Celui-ci se tournait vers moi honteux. Je me levai à mon tour en enlevant la neige de sur mes vêtements. Je n'eus pas le temps d'ajouter quoique ce soit que je vis la tête verte de ma tarsal un peu plus loin. Sans un mot, je me précipitai vers elle, malgré mon corps endolori par la chute. Je la pris dans mes bras et je fus vite rassuré de constater qu'elle était seulement un peu sonnée. Il y avait eu plus de peur que de mal. Dès qu'elle sentit mon étreinte, Höyö se blottit dans mes bras, légèrement étourdie par la collision.

Bientôt, je sentis que mon corps se refroidissait rapidement. Après tout, c'était sûrement normal, puisque je venais de reçevoir de la neige... et pas juste un petit peu. Il y en avait suffisament pour m'écraser au sol. Maintenant, je sentais qu'il en restait dans mon cou, là où ma veste ne me protégeait pas vraiment. Je tentai de retirer la neige du mieux possible, mais même lorsqu'elle fut enlevé, je continuai d'avoir quelques frissons. Elle avait probablement fondue et passer au travers de mes vêtements. Bof, j'allais m'occuper de tout ça une fois que je serais de retour dans ma chambre. Pour le moment, je voulais passer le plus de temps possible avec Sukie. En plus de tout ça, personne ne devait être seul à Noël. Ça serait vraiment désagréable pour elle si je l'a quittais tout de suite. Honteux, je n'osai pas regarder la jeune femme, même si je m'inquiètais pour elle. Je ne savais pas si elle avait reçu de la neige aussi, mais c'était très probable puisque nous marchions côte à côte.

- Je suis désolé. Est-ce que tu vas bien ? lui demandais-je en me redressant.

J'enleverai rapidement la neige qui était restée sur mes vêtements. Nous devons nous éloigner d'ici le plus vite possible, si nous ne voulons pas reçevoir davantage de neige sur le dos. Je fus soulagé en voyant que Sukie avait l'air bien. À peine remis sur pied, je vis la jeune femme s'avancer. En relevant la tête, je vis alors celle de sa Tarsal, qui était allongée dans la neige. J'espèrais qu'elle n'était pas blessée. Si Kurai n'aurait pas agit en idiot, tout cela ne serait pas arrivé. Je suivis donc mon amie jusqu'à son pokémon, qu'elle prit doucement dans ses bras. C'est à cet instant que le Malosse décida de revenir vers nous, visiblement essouflé par cette course folle. Je n'étais pas vraiment fier de ce qu'il avait fait et je me contentai de fixer mon pokémon d'un regard intense, sans pour autant lui jeter un regard noir. J'allais avoir suffisament de temps pour le réprimander plus tard, ce n'était pas le moment présentement. Voyant mon regard droit sur lui, Kurai baissa la tête, comme s'il regrettait ce qu'il avait fait.

Puis, après un petit moment, il releva la tête vers Höyö pour savoir si elle allait bien. Peu de temps après, nous reprirent notre route sur le sentier enneigé. Cette fois-ci, Kurai me suivit docilement, n'ayant pas l'intention d'agir à nouveau comme il venait de le faire. Le reste du trajet se passa bien. Je discutais de tout et de n'importe quoi avec Sukie. Cependant, le soleil commença à descendre derrière les montagnes qui bordait l'Académie. C'était maintenant l'heure pour moi de m'en aller. La nuit allait bientôt tomber. Navré, j'observais Sukie tristement. Je n'avais pas envie de me séparer d'elle, mais je savais bien qu'ont allaient probablement se revoir bientôt, peut-être même demain.

- Bon... je crois que je vais devoir y aller. J'ai adoré cette journée avec toi. Joyeux Noël Sukie. À bientôt.

D'un signe de la tête, je fis comprendre à Kurai de me suivre. Ce dernier lança un aboiement pour saluer la jeune fille et son pokémon. Pour ma part, je lui fis un signe de la main en guise de salut et me détournai pour rejoindre l'Académie. C'était l'un des plus beaux Noël que j'avais passé depuis ses dernières années.

Spoiler:

Je ne comprenais pas pourquoi Zuko s’excusait pour la neige que j’avais reçue. Il n’était en rien responsable de cette mésaventure. Je n’eus pas le temps de répondre à sa question sur mon état, que je me précipitai vers Höyö. Ma tarsal dans mes bras, je sentis la présence de Zuko près de moi. Je levai le regard vers lui, au même instant où Kurai nous rejoignait. Le jeune homme lui lança un regard désapprobateur dont je n’aurais pas aimé être la cible. Le malosse baissa la tête, penaud. Puis, il releva la tête vers le pokémon psy pour s’assurer de son état.

À peine remise de ses émotions, Höyö baissa le regard vers Kurai. Elle lui tapota doucement la tête pour lui assurer qu’elle allait bien et qu’elle ne lui en tenait pas rigueur. Toutefois, elle ne désirait pas lui servir de cavalière pour l’instant. Elle se blottit plus étroitement dans mes bras, alors que nous reprîmes notre marche sur le chemin enneigé. Le Malosse semblait s’être calmé à la suite de sa mésaventure. J’écoutais attentivement Zuko qui me parlait de tout et de rien. Je buvais presque chacune de ses paroles. Je saisissais chaque moment pour passer du temps avec lui. Peu à peu, la lumière du soleil s’affaiblissait peu à peu alors qu’il se cachait derrière les montagnes. J’avais l’impression que l’après-midi avec Zuko avait passée en un éclair. Je me rendais compte à quel point ces années sans lui m’avaient semblé interminables. Cela me confirmait à quel point il était le centre de mon monde.

Mon ami se tourna vers moi, navré. Je savais ce que ça voulait dire. Notre petit moment allait prendre fin. Je ne voulais absolument pas que ça se termine. J’aurais passé toutes mes journées avec Zuko sans que cela me dérange. Toutefois, malgré mon désir de rester avec lui, je devais me résigner à ce qu’on se sépare. Le jeune homme m’informa qu’il allait devoir partir. Il m’avoua qu’il avait adoré cette après-midi, ce qui me réjouit. Il me souhaita un Joyeux Noël.

-Merci Zuko, j’ai moi aussi passé une superbe journée, lui répondis-je. J’espère qu’on pourra se revoir bien assez tôt. Joyeux Noël.

Le malosse aboya pour me dire au revoir, puis sur un dernier signe de main, mon ami partit en direction de l’académie. Je suivis sa silhouette du regard, soudainement nostalgique de nos derniers moments. Nous venions à peine de nous quitter et pourtant la présence de Zuko me manquait déjà. J’étais vraiment devenue dépendante de cet homme. Il était redevenu le centre de mon univers. Songeuse, je pris à mon tour le chemin de l’académie, Höyö blottie dans mes bras.