Expérimentation dangereuse [ PV Matt ]

« C'est pourquoi l'idéal de l'homme est d'être aveugle, Ténébreux, vil, féroce, ignorant, odieux, Afin d'être aussi près que possible des dieux. »

Quel endroit pit....oyable ! C'est quoi cette académie baignée par le soleil ? Dans une première analyse, l'institut collait parfaitement à la bonne image parfaite et niaise qu'elle voulait démontrer. Le petit monde rose des pokémons ! Et qui venait ternir cette beauté implacable ? L'esprit funeste et médisant de...

« Mademoiselle Faust, vous êtes sûre que vous n'avez pas froid dans cette...tenue ? »

En quoi est-ce que ça pouvait bien la regarder celle là ? Elle s'habille comme elle veut. Le vent venant ajouter un air de cliché à cette scène qui est son arrivée, elle se retourna, son pokémon aussi maléfique qu'elle pour poser un rictus sur ses lèvres grinçantes de méchanceté et qui ne demandait qu'à briser cet être inférieur qu'était le mortel. Loin de là de se comparer aux dieux comme le citerait le très aimé et aimable Victor Hugo. Encore un qui rêve en couleur et qui sort des beaux discours pour appliquer la politique de l'autruche. Enfin, il n'est pas question de rhétorique ni même de devoir perdre son temps à dialoguer et rallonger un tel paragraphe. Une paire de lunettes sur les yeux, une sucette dans la bouche, elle admirait avec plaisance et sadisme les étudiants en train de profiter du beau temps avec leur compagnons, tandis que la femme chargée de l'accompagner au portes de l'enceinte était en train de lui verser toutes les pires insultes, juste parce que dans son égo, l'ignorer venait de la vexer. L'être humain est si prévisible, si lassant, qu'elle lâcha un profond soupir avant de décider de répondre à cette « pimbêche ».

« Il vous a été demandé de m'accompagner, pas de me faire un commanditaire sur ma tenue, alors vous seriez mignonne si vous restiez à vôtre place et que vous la bouclez...De plus, je ne supporte pas le soleil, alors comment voulez-vous que je puisse avoir froid avec une canicule pareille ? Vous n'avez donc rien dans le cerveau ? »

Indignée, la pimbêche jeta les valises hors de la voiture et s'en alla, laissant la, cette jeune femme aux airs bien supérieurs, limite agressant. Grenat, sa partenaire regardait les étudiants qui la toisaient de leurs regards pétrifiés, horripilés par un pokémon laissant créer autour de lui une aura aussi sombre et néfaste. Elle se mit à grogner comme à son habitude et sortit ses griffes de bête enragée, les faisant fuir à toutes jambes. Puisque vous vous posez la question, Grenat est un Farfuret majestueux, au caractère très mauvaise, elle déteste qu'on l'évince et qu'on la fixe...Un pauvre Malosse avait eu du mal à se remettre de ses blessures après qu'il l'ait sous estimée.


« Grenat, combien de fois devrais-je te le répéter... Pas sans mon autorisation... »

Dans vos esprits curieux, vous vous demandez certainement pourquoi, mais croyez le, dans vôtre subconscient, vous n'aimeriez pas le savoir. De sa démarche habituelle, ses valises à bout de bras, elle arriva au hall (après avoir prit soin de ranger ses lunettes), qui était encore plus beau que ce qu'elle imaginait...Erk, franchement, deux ou trois lustres, des murs un peu plus sombres n'aurait tué personne. Finalement en gardant les lunettes ça aurait rajouté un peu d'obscurité à toute ces lueurs. Inutile de s'attarder sur les décorations, de toute façon, ça ne s'arrangerait pas en continuant de visiter, alors pourquoi perdre son temps ? Le plus important et ce pourquoi elle était ici, et qu'elle devait remplir sa mission ! Une mission de la plus haute importance, sa carrière en dépend. « La rose bleue » est connue pour ne faire aucune erreur. Grenat sortit du sac qu'elle portait avec attention le dossier parlant de la mission, en jetant des coups d'œils pour faire fuir les indésirables qui seraient trop curieux. Comment attraper Mewtwo ? D'après les quelques rapports du professeur, il était devenu puissant, s'entêtant dans son narcissisme à devenir le pokémon le plus beau et le plus puissant du monde. Les capacités psychiques et mentales du clône mew2 était d'après lui, conséquentes et impressionnantes...Et quand bien même, Grenat était douée, forte et dépassait largement le niveau de certains des pokémons, elle ne pourrait pas tenir face à ce légendaire ! De plus, la particularité des Farfuret est d'attaquer jusqu'à ce que l'adversaire ne puisse plus se relever... Et dans le cas de Grenat, elle ne voulait certainement pas la décevoir, et ne pas perdre. Sortant de sa sacoche un portable, elle appuya sur une touche et débuta un appel avec le professeur Namba.

- Oh mais ne serait-ce pas ma fille ? -

Rougissant de cette honte, elle répondit d'une voix énervée

« Vous croyez que c'est le moment de plaisanter professeur ? Vous m'avez parlé d'une technique capable d'affaiblir les capacités psychiques du Mew2, j'aimerais savoir où je pourrais me procurer le nécessaire...»
- Hum...Il me semble qu'il y a un laboratoire dans cette école, pour les chercheurs ! Tu trouveras certainement tout les produits adéquats...Je t'envoie ce dont j'ai besoin mais tâche d'être discrète -
« Gardez vos remarques pour vous »

Elle raccrocha et rangea le téléphone en quête du laboratoire. Plusieurs salles de cours se suivaient, s'accumulaient, et une odeur chimique plus que présente, lui fit comprendre qu'elle était sur la bonne piste. Grenat entra dans la pièce ayant reniflé à son tour et passa devant par sûreté. Plusieurs fioles étiquetées et rangées par couleur jonchaient les étagères. Un mail par le bruit d'un bip sur son appareil téléphonique, lui fit comprendre que la liste des ingrédients était arrivée. Commençant sa petite fouille, elle prit du temps à regarder chaque nom, à les soulever chacune et à essayer de lire les notices d'utilisation. Soudainement, Grenat se mit à grogner faisant frotter ses griffes sur le carrelage froid et neutre de la pièce. La jeune femme claqua la langue pour lui faire comprendre qu'elle était agacée de ce bruit, en ne se méfiant pas que sa recherche allait être interrompue par un obstacle présent dans la pièce depuis certainement longtemps avant sa venue.

Quelques degrés de plus et ce serait parfait.

Matt regardait le contenu de ce petit pot en verre à la forme d'un bol bouillonner tranquillement. Le liquide semblait relativement épais et d'un rouge tomate.
Pendant que cela chauffait sur un bec bunsen, il se saisit d'un noigrume vert qu'il avait préalablement vidé et le passa au mortier. La coque sèche de ce noigrume servait à fabriquer la fameuse CopainBall très prisée des dresseur voulant se lier d'amitié rapidement avec un pokémon.

Une fois broyée, cette coque rendait du jus ; une sorte d'huile de noigrume. Matt passa alors tout cela dans une centrifugeuse afin de séparer les différents composés ; puis isola l'huile d'écorce de noigrume vert dans un tube à essai.
Là il prit une petite feuille où il déposa une goutte pour en faire une spectrographie. Le résultat était assez convainquant et Matt s'affaira de nouveau autour du mélange rouge qui bouillonnait. Il prit alors une sorte de cuillère pour le remuer et le laissa encore un peu, pour retourner à son tube d'huile.

Il boucha le tube à essai et y aposa une étiquette où il inscrivit le nom de son contenu.

Il traversa ensuite la pièce pour arriver à un autre bureau. Là se trouvait divers outils, ainsi qu'une scie à métaux et au milieu : une pokéball totalement démontée. Le fer à souder qui se trouvait là dégageai une chaleur qu'on pouvait sentir juste en s'en approchant. Matt le prit et commença à désosser les parties interne de la pokéball.

Il commença par la surface vitreuse puis s'attaqua aux soudure interne pour isoler les composants. Il avait dans l'idée de refaire une ball alliant plusieurs caractéristiques en mélangeant des huiles de noigrumes, et en les réinjectant dans une pokéball standard.

Il retourna alors près de son tube à essai et en versa une petit quantité dans un autre auquel il ajouta un peu d'huile de noigrume noir et de noigrume rose.
Il fit ensuite chauffer le mélange et le boucha avant de le secouer pour qu'il se mélange. Il retourna près de sa pokéball démontée pour se saisir d'un des composant électronique qu'il coupa net avec un découpeur laser qui se trouvait là. Une mousse blanche s'échappa du composé qui avait la forme d'une résistance electrique, mais en plus gros et en creux.

Matt entrepris alors de nettoyer avec un coton les résidus de liquide mousseux quand il entendit un bruit. Un grognement pour être plu précis.
Probablement un pokémon, et sans doute agressif... Matt se dit alors qu'avoir Tenefix avec lui en ce moment aurait été une aubaine ; mais le paresseux pokémon tenebre avait choisit de rester regarder le reportage du professeur chen au ranch des tauros... Plus ennuyeux que ça... Tu meurs.

Il opta alors pour une méthode simple mais qui a fait ses preuves dans ce genre de situation :

-Y'a quelqu'un ?

Au moins il saurait si il y avait effectivement une menace ou i le pokémon était là par harsard. Il mit machinalement la main sur la crosse de son arme : seule alliée lorsque Tenefix jouait aux abonnés absents.

Machinalement, lorsqu'Haruna fréquentait des laboratoires, elle avait la fâcheuse habitude de reposer les fioles par rangées de couleur. Pourquoi ? Par habitude, elle trouvait que les mélanges colorimétriques n’étaient pas plaisants à regarder. Oui, vous l'aurez donc bien deviné, la jeune femme déteste les choses désordonnées. Étrange d'ailleurs, les laboratoires ayant tendance à être chambarder, créant une vague de chaos, elle fut surprise de voir que celui ci était très bien rangé. Après avoir regardée les différentes fioles, elle commença à faire son petit marché en en déposant sur la table de verre où se trouvait différente éprouvettes et ustensiles en tout genre. Hormis le son clinquant et affreux qu'avait créé Grenat, tout se passait comme prévu. Pas de menaces, ni même d'obstacle sur son chemin. Dommage elle avait parlé beaucoup top vite. Une voix d'homme résonna dans la pièce, faisant sursauter quelque peu, nôtre resquilleuse.« -Y'a quelqu'un ? » qu'il disait. Ah oui, intelligent et simple pour éviter le contact et les ennuis, bien que dangereux pour décliner sa position. Grenat regarda sa maîtresse presque suppliante d'aller le faire taire, mais Haruna par un regard mauvais, la fit déchanter. Il était hors de question de tuer quelqu'un dans cette académie, bien que ce ne soit parfois, pas l'envie qui lui manque. Grenat déçue, se posa contre le mur, les bras croisés. Soupirant légèrement, la jeune femme gardant le silence, en espérant que l'individu ne viendrait pas jeter un œil, se remit à son œuvre. Une nouvelle fois, un déséquilibre dans son plan, vint la gêner. Une des grenouilles du vivarium, s'échappa et par ses instincts de prédateurs, Grenat se leva et la poursuivit à travers le laboratoire en secouant ses griffes, et réussit même à briser l'un des bêcher, déstabilisé par les coups donnés et la pression. Un bruit de verre cassé, un tumulte hasardeux. Bon ben elle ne pouvait plus nier sa présence à présent.

« Grenat, laisse cette grenouille tranquille !! » hurlait-elle à plein poumons

Haruna était vraiment en colère. ! Elle qui avait tendance à jouer la carte de l'infiltration, ne se faisait jamais repérée, et voilà que sa compagne, et une misérable grenouille avait brisé cette image d'infiltrée parfaite. Dans une scène très ridicule, on pouvait voir Grenat ayant finalement attrapée la grenouille, en train de la dévorer, les pattes de cette dernière qui dépassait s'affolant. Bon eh bien, cette fois, elle n'avait plus le choix, elle allait devoir trouver l'importuné et le réduire sous silence, ou essayait de faire passer son vol pour une expérimentation nouvelle ? Pourquoi pas. La demoiselle trouva assez rapidement une blouse blanche de taille féminine, et l'enfila par dessus sa tenue, donnant l'impression d'un larcin. Elle attacha ses cheveux en chignon, et se dirigea vers la provenance vocale masculine, trouvant alors un jeune homme à la tignasse grise, et aux pupilles vertes, l'air indifférent. Une femme normale aurait trouvé ce garçon attirant, mais pas Haruna.

« Désolée pour le tumulte...Ah et ma compagne a mangée une des grenouilles du vivarium aussi...à qui dois-je m'adresser pour réparer les dégâts ? »

De toute évidence, elle savait que dans sa quête, elle allait quand même devoir réparer ou rembourser les quelques incidents causés dans le laboratoire. Précédemment rangé, voilà qu'il revenait à son statut d'endroit scientifique habituel : Désordonné.

La réponse à la question de Matt se faisait tarder et sans déloger le révolver il ôta le cran de sécurité. Paranoïa ? Un peu, Matt avait beaucoup d'alliés, mais au moins le double d'ennemis et dans un cas comme celui-ci il valait mieux s'excuser d'avoir mis un innocent en joue ; plutôt que se retrouver à manger les pissenlits par la racine...

Mais assez rapidement il entendit un bris de verre et fit volt-face. Suivit d'une colère vociféfée par... Une voix de jeune femme. Matt remit alors le cran de sureté et fixa la direction d'où provenait cette voix. Machinalement il passa une main dans ses cheveux pour les réjuster, puis sur sa blouse pour enlever les divers copeaux de plastique qui s'étaient accrochés.

Puis elle se montra. De long cheveux vert attachés en chignon, un regard bleu-vert envoutant, un teint parfait... Et une blouse blanche. Matt avait fait pivoter sa chaise et resta à la regarder de la tête aux pieds un moment avant de répondre à sa question.
Finalement un sourire un coin il retourna son fauteuil pour se repencher sur son bricolage et répondit sur un ton neutre :

- Tu sais ce qu'on dit... Pas vu, pas pris...

Matt émit un petit rire, amusé de la situation ; elle avait l'air d'une étudiante en bio toute gentille, débutante et peu sûre d'elle. Matt était en fait assez loin de la réalité...

Il remplit le composé electronique de sa préparation ; et le remit en place du mieux qu'il le pu. Il commença alors à remonter la pokéball qu'il avait un peu plus tôt décomposée. Une fois qu'il eu finit le montage il se retourna à nouveau :

- Et sinon, tu fait quoi dans un laboratoire en dehors des heures de cours? C'est pas que ce soit interdit ; vu que le règlement ne dit rien à ce sujet... Mais d'habitude j'ai pas de compagnie dans cette pièce... Tu bosses sur un projet important?

Et comme pour trouver lui même des réponses à ses questions, il alla à l'endroit où elle se trouvait et regarda attentivement les étagères et les établis. Matt n'était pas particulièrement doué en chimie ; mais avait les bases nécessaire à ses recherches.
Quand son regard se posa sur l'étagère rangée par couleur de composé chimique, il esquissa un sourire. Il prit alors plusieurs produits qu'il mélangea dans des doses équivalentes. Il préparait quelque chose dans un tube à essai et le mit dans la centrifugeuse.
Quelques seconde plus tard il en sorti un tube décomposé de plusieurs couleurs, sous forme d'un précipité digne d'un arc en ciel.

Comme pour a narguer il posa le tube au milieu de la table et regarda la demoiselle d'un air de défi. Où une névrosée pareil pourrait ranger ce liquide aux strates multicolores? Il avait eu envie de la taquiner, c'était plus fort que lui.
Il retourna de l'autre coté de la pièce et rassembla ses affaires :

- Ca sert à rien comme liquide, mais c'est sympa à regarder... Ha et je te déconseille de le remélanger...

La vérité était que une fois dissociés, si quelqu'un secouait le tube ou le faisait tomber, les produit chimiques réagissaient entre eux pour former une mousse verdatre et envahissante. Un simple tube de cette taille pouvait créer une dizaine de litres de mousse verte. Pratique pour faire une mauvaise farce à quelqu'un ; mais pas toujours apprécié de la cible...

La première chose qui traversa l'esprit de la rose bleue : Pauvre grenouille. Penser à un amphibien remplaçable, n'étant pas en voie de disparition, plutôt que le désordre commis dans la laboratoire qui était rangé avant leurs arrivées, ainsi que les différents outils abîmés ou détruits tel qu'un bêcher, était quand même assez ironique en soi. La raison ? Haruna est madame « je m'en foutiste » et s'il n'y avait pas eu ce jeune homme, elle aurait fait tout nettoyer mais n'aurait en rien cherché à rembourser quoi que ce soit. C'est que voyez-vous, une élite comme elle peut, peut être avoir de l'argent mais ne roule pas non plus sur l'or, alors bon elle y tient quand même à son fric. Tiens d'ailleurs étrange qu'une femme comme elle ne soit pas avare. Non il n'y a que le pouvoir et la perfection qui l'intéresse, rien d'autre. Le jeune homme inconnu à son répertoire, sembla appréhender à sa cause ! Pour une fois que quelqu'un ne lui balançait pas un « Je vais te dénoncer...» bien qu'il ne l'ait pas clairement évoqué non plus. Tout comme les femmes, Haruna préférait se méfier, et resta indifférente quand à son dicton tiré d'une belle phrase d'auteur. Littéraire et scientifique...deux éléments incompatibles qui se retrouvaient en un même être, il y avait de quoi en rire. Il continua son expérimentation, tandis que les yeux d'Haruna portait sur une étagère où étaient rangés plusieurs livres sur des procédés chimiques. Elle commença à les feuilleter, restant muette mais attentive, peut être une réponse à sa question ? Pas tellement, ces manuels restaient dans l'idée très sommaire, enfin de ce qu'elle connaissait de la science bien sûr. La voix du jeune homme vint perturber sa concentration à regarder chacun des manuels, et préférant ne pas lui dire qu'elle aurait préférée se retrouver seule, elle écouta sa question. Sur quoi travaillait-elle ? Hum bonne question ! La jeune femme ne pouvait pas lui expliquer réellement son projet, alors autant essayé de détourner le contexte de sa venue d'une autre manière. Mais attention, puisqu'il semblait s'y connaître dans le domaine, il valait mieux qu'elle soit prudente. Nichant ses mains dans les poches de la blouse, elle opta pour une explication rationnelle

« Je travaille sur une étude de procédés chimiques capable d'amplifier les résonances matérielles et analogiques du déploiement des atomes et des particules utilisées dans la méthode de transfert des pokémons dans un PC center ou à l'échange. Par contre ce projet sur lequel je suis n'est que laconique, puisque je ne cherche qu'à atténuer la force psychique et mentale par études de dérivés et de solutions. »

Bonjour, je m'appelle Haruna et je suis une médicastre scientifique. La vérité est qu'elle a beaucoup travaillée sur l'étude de l'ADN de Mew avec les savants et Monsieur Fuji, quelle a passé beaucoup de temps à étudié les méthodes et formules de l'ADN pokémon, ainsi que la pratique par mélange chimique de solutés. En clair, elle s'y connait quand même pas mal en physique et en chimie, mais n'est pas considérée comme une professionnelle dans cet art. Nan elle ce qui la botte le plus, c'est le combat, le risque, les activités physiques, le sport. Revenant à son établi, elle admira Grenat en train d'essayer d'attraper une autre grenouille du vivarium.

« Bon sang Grenat, mais tu es irrécupérable. Tu veux que je me fasse virer ou quoi ? »

La ténébreuse arrêta son geste, et décida plutôt d'aller grignoter les morceaux de verres du bêcher cassé. Beurk, il ne vaut mieux pas imaginer à quoi doit ressembler l'estomac d'un Farfuret. Il l'accompagna pour voir ses différentes solutions, et commença à mélanger différents produits pour donner une couleur magnifique arc-en-ciel, c'était certes agréable à l'œil, mais en jetant un coup d'œil à son étagère rangée, elle déchanta, tressaillit...Mais bon sang, ou est-ce qu'elle va le ranger ? Dans les rouges ? Les verts ou peut être les....Raaah. Lorsqu'il lui donna le flacon fermé, elle le regarda, soupirant. « Ne pas le mélanger » ou comment expliquer que la fiole peut lui exploser dans les mains...Puisqu'il voulait jouer à ça, il ne serait pas déçu. Ne s'intéressant pas à ce composant chimique, elle lança la fiole à Matt, ignorant les effets et ses remarques, en espérant qu'il ait des réflexes, parce qu'elle ne s'amuserait pas à le rattraper.

« Désolée mais j'ai des choses plus importantes à faire que de regarder des couleurs s'assembler et à me prendre la tête à savoir où je vais la ranger...»

Elle ne se doutait pas l'effet qu'allait produire la fiole, puisqu'elle n'avait pas cherchée à identifier les différents précipités qu'avaient utilisés le chercheur, qui lui était encore et toujours inconnu.

Matt écouta tout le blabla qu'elle déblatérait sans vergogne et eu un petit sursaut de rire : améliorer les méthodes de transfert actuelles était tout simplement un doux rêve ; et pourquoi le ferait-on? Transformée en énergie pure, les pokéballs se déplaçaient déjà à la vitesse de 273 000 kilomètre par seconde. Soit elle le testait, soit elle tentait de le prendre pour un idiot... Mais les deux simultanément semblaient former une hypothèse à ne pas écarter.

Elle entama ensuite son explication : diminuer la force psychique de... De quoi d'ailleurs ? Une personne ? Dans ce cas rien de mieux qu'un grand verre de vodka : la preuve avait été faite sur Midori quelques semaines plus tôt...

Mais s'il s'agissait d'un pokémon, alors c'était un autre paire de manche ; et Matt savait de quoi il parlait. Il avait tenté de fabriquer une armure capable de canaliser la puissance du Mewtwo, et avait lamentablement échoué. Cela dit il était peu probable qu'elle veuille soumettre un pokémon d'une puissance équivalente.

Matt sourit une fois de plus quand elle ronchonna après son farfuret : lui avait le même genre de soucis avec Tenefix, mais c'était évidement bien plus amusant quand cela arrivait aux autres plutôt qu'a lui.

Semblant médusée par son petit stratagème, elle lui balança la fiole comme pour se venger. Les pupilles de Matt s'écarquillèrent et il imaginait déjà l'état de la pièce après que le tube ai éclaté au sol.
Comme dans les mauvaise séries américaine il l’attrapa au vol, pendant que le temps semblait ralentir, et pivota sur lui même pour balancer rapidement le tube dans un des éviers de la salle.

Le tube à essais se brisa et instantanément de la mousse verdâtre fut créée par le mélange. heureusement tout fut contenu par l'évier et le rincer à l'eau suffirait.
Matt élaborait déjà deux hypothèses : soit elle avait voulu lui faire un sale coup, tout en sachant d'un simple coup d'oeil ce que contenait le tube et l'avoir déterminé comme inoffensif ; soit elle ne connaissait rien à tout cela et était un danger publique ! Il lui lança un regard furibond :

-C'est pas très malin de lancer des produits chimique comme ça... Tu es sûre que ta blouse on te l'a pas refourgué dans une pochette surprise?

Matt ouvrit le robinet et les preuves s'écoulaient doucement vers le tout à l'égout. Il ne se retourna pas vers elle et continua :

-Je ne sais pas de qui ou de quoi tu veux altérer les capacité cognitives, mais il existe des machines pas mal qui ont été élaborée par un grand chercheur. Leur but premier était de diminuer la puissance et l'agressivité de pokémon psy.

Il se retourna enfin et se posta face à elle, appuyé sur une table et les bras croisés

-...Le problème c'est que ça ne marche pas quand ledit pokémon est surpuissant. Tu peux faire des recherches dessus, il a pas écrit grand chose mais y'a deux ou trois ébauches de ses travaux sur le net... Son nom c'est Oecker, mais quand on est dans le milieu de la recherche on connait toujours des personnes, qui connaisse des personnes, qui connaissent le chercheur à qui on veut parler... Au fait t'as un prénom...?

Non content de la tester à son tour, il la baladait un peu car il n'existait que très peu d'information sur le net sur lui ; sauf les différents concours gagnés dans son enfance, les appareil qu'il avait élaborés, et dans quelques articles de presse... Sinon il était connu par les chercheurs honnêtes et moins honnêtes : notamment dans la Team Rocket pour avoir contribué au projet mewtwo...

Autant dire qu'il lui tardait de savoir ce qu'elle allait répondre...

Une pochette surprise ? Alors là, il ne manque pas d'air ce jeune homme. Certes il est vrai qu'Haruna n'est pas une pointure en science, pour ne pas dire comme employé précédemment « une médicastre scientifique ». Puisque mis à part ces études élaborées sur l'ADN de Mew pour former Mewtwo, elle ne connaissait pas grand chose de la science. Elle avait même employé des termes techniques déjà entendus par le professeur, pour se donner un genre, et pour se cacher dans un déguisement dissimulant ses airs de faux semblants et mettant en avant ses alibis. Rien de bien compliqué en somme, ce n'est qu'une protection qu'elle s'accorde pour une personne de son titre. La Rose bleue toisa du regard le chercheur qui venait de se précipiter sur la fiole digne d'un feuilleton à l'américaine pour rattraper l’étui et le jeter dans l'évier le plus proche. De la mousse verdâtre s'en était échappé. Ah c'est donc cet effet là que donnait le mélange des liquides. Beuh, au moins, elle n'aurait pas à se faire violence pour savoir où ranger l’ustensile arc en ciel. Grenat qui s'était désintéressée à la conversation, trop sérieuse à son goût engloutit une autre grenouille se moquant éperdument des avertissements de sa maîtresse. Aussi têtue que sa préceptrice celle là ! Tandis que la jouvencelle écoutait d'une oreille attentive, le chercheur, elle attrapa à son tour plusieurs liquides et commença à mélanger divers solutés, et contenus, donnant une couleur violine importante au précipité. Le faisant tourner légèrement, cette dernière prit une teinte verte, à la couleur de la peste... Inutile de dire que durant des siècles immémoriaux, le vert était considéré comme la nuance de la mort, du poison, de la maladie. Lorsqu'à nouveau le précipité secoué reprit une contenance d'oxygène, elle se retransforma en violine. La chimie était tout un art, tout un état d'âme et voir toutes ces teintes étranges et à la fois fascinantes, amusait nôtre élite. Elle donna son mélange à l’inconnu chercheur, à lui d’en interpréter les messages s’il le souhaite.

Afin de répondre à sa première remarque, elle sourit aimablement, bien qu'elle se cachait encore derrière cette même rengaine d'hypocrisie.

« Pour quelqu'un qui semble analyser, puisque c'est l'éthique d'un chercheur, je trouve que tu te laisse emporter très vite par les premières apparences sans chercher ce qui se cache derrière... Enfin pour ma défense je dirais simplement que je ne suis pas étrangère aux expériences chimiques à plusieurs coloris, et que celle ci n'est que le résultat d'une étude qui est dans l'unique but de me faire réagir, quoi que pour montrer également un semblant de connaissances et de supériorité ? Je ne mange pas de ce pain là, si tel est le cas. »

Puisqu'il avait décidé de la tutoyer, elle ne se gênerait pas pour en faire de même ! Le laissant par la suite lui expliquer le procédé de baisse psychique de la capacité d'un pokémon, elle en profita à son tour pour continuer de chercher diverses solutions qui lui permettrait de créer l'ingrédient miracle, puisque dénouement de son combat. Son téléphone sonna, et tandis qu'elle décrocha devant les yeux du chercheur, elle écoutait la voix du professeur, se doutant par le silence immuable d'Haruna qu'elle ne devait pas être seule. Sans un autre mot, elle raccrocha entendant alors un morceau de la conversation qui l'intéressait fortement...Tiens donc ? Oecker ? Ce nom lui était vaguement familier, mais ou avait-elle bien pu en entendre parler ? Se plongeant dans ses souvenirs aussi noirs que son humeur, et son humour, elle se souvint d'une conversation avec Giovanni son supérieur avant qu'elle ne parte en mission qui parlait de l'équipe travaillant sur le contrôle psychique du nouveau clone par une armature de métal et d'acier : une sorte d'armure. Toute personne n'étant pas étrangère à l'organisation Rocket connaissait parfaitement l'existence du projet. Monsieur Oecker semblait être l'un des chercheurs les plus importants du projet, d'après Giovanni qui comptait beaucoup sur son savoir et son expérience. Un piège ! Il avait forcément parlé en connaissances de cause pour tenter de l'immobiliser et de la coincer en utilisant ses failles. Manque de chance pour le scientifique, Haruna savait faire face, à n'importe quelle situation, à toutes épreuves...Elle était entrainée psychologiquement à subir toutes sortes d'interventions visant à la torture pour la faire parler.

« Hum, j'ai lu plusieurs exploits et articles le concernant sur un magazine de Pokéscience, on dit que son savoir est immense, et qu'il est l'un des meilleurs. »

Mieux vaut ne pas trop en dire, car vu sa capacité à déduire, analyser, identifier, il était capable de chercher quelques stratagèmes pour la déstabiliser. Grenat ayant finit de jouer avec les pauvres amphibiens, décida d'aller piquer un somme appuyée contre le muret, ou elle se concentrait sur la méditation d'un esprit mauvais, dans un corps mauvais. Pendant ce temps, Haruna concentrée dans sa recherche, et après avoir rassemblé plusieurs éléments de son expérimentation, retroussa les manches de sa blouse, absorbée par les teintes de ses mélanges. La jeune femme réussit au bout de quelques minutes à obtenir un premier jet, et attrapa sur l'étagère un appareil à fréquences sonores et ultrasons, puis un autre qui mesurait l'intensité. Ah, le jeune homme lui avait demandé son nom n’est-ce pas ? Hum, pour une personne du sexe opposé, il n'était pas très galant ! Il aurait pu se présenter.

« Haruna Faust...Le dialogue de communication que nous avons établi il y a maintenant presque 20 minutes, conseille à te présenter à ton tour, ne serait-ce que dans les conventions sociales »

Se désintéressant de sa science un laps de temps, elle planta son regard se disant « froid » dans les jades de son auxiliaire, attendant avec fièvre qu'il réagisse à sa manière peu ou moins courtoise et personnelle de dialoguer avec quelqu'un qui semble avoir l'art et la manière de semer des embûches. Finalement, cette journée n'était peut pas si grisante que ça.

Elle ne manquait pas de cran, et elle ne manquait pas de talent non plus. Détecter les stratégie de Matt n'était pas une chose compliquée pour qui possédait de l'entrainement ; mais à chaque fois qu'il était percé à jour, Matt ressentait un mélange de colère et de respect pour la personne en question.

Le plus génial dans tout cela était qu'elle était prudente, elle ne se laissait pas avoir par le moindre piège. Une personne redoutable dont Matt voulait désormais tout savoir...
Par chance elle lui donnait son prénom et son nom. Il eu envie de faire des recherches sur elle, puisqu'il n'avait jamais entendu ce nom auparavant... Quoiqu'à bien y repenser "Faust" ne lui était pas totalement inconnu... Il faudrait vraiment qu'il cherche en rentrant ce soir.

Elle lui suggéra de se présenter à son tour, mais il avait d'autres projets avant cela.

-Dis-moi, "Faust" ce nom me dit vaguement quelque chose... Tu as de la famille ans la recherche ?

Bien évidement il n'attendait pas juste un "oui" ou un "non" mais aussi des informations complémentaire, qu'elle lui parle un peu d'elle et de sa famille.

Pendant qu'elle allait lui répondre, Matt finit rapidement des soudures qui scellèrent la nouvelle pokéball. Il la posa sur un socle qui était relié à un ordinateur portable ; celui-ci affichait différentes suites de nombres.
Matt sembla un peu dépité du résultat : il y avait une nette amélioration, mais encore loin de ce qu'il visait ; du coup il referma l'ordinateur et rassembla ses affaires.

Il regarda ensuite la chercheuse :

-T'a besoin d'un coup de main pour ton truc ?

Il s'approcha d'elle et se planta à ses coté si bien qu'il pouvait sentir le parfum de ses cheveux ; il n'arriva pas à l'identifier mais il était bien agréable. Lui lançant un sourire en coin il regarda ce qu'elle faisait et demanda :

-Vu que tu semble partie pour un produit chimique, tu compte lui injecter ou le diffuser dans l'air...? C'est pas ce qu'il y a de plus facile...

Matt s'amusait de discuter avec une collègue chercheur, il avait véritablement envie de l'aider ; sa passion pour ce genre de projet lui jouerai probablement un tour un de ces jours...

Puisqu'il ne voulait pas se présenter, tant pis, elle n'aurait pas la chance de connaître le nom de son perturbateur amusant. Pour une fois que quelqu'un l'agaçait et l'amusait, il fallait qu'il reste un inconnu. Malheureusement, il n'était pas dans les coutumes de la sauvageonne d'insister pour obtenir un nom qui ne lui apporterait aucun avantage supplémentaire. Se replongeant dans sa science erronée, elle regarda un instant son téléphone mémorisant en quelques secondes la liste des ingrédients avant de finalement le voir disparaitre au fond de sa poche. Pensant être imperturbable, il vint lui poser des questions sur son nom de famille, qu'il avait soit disant entendu quelque part. Impossible, Haruna vivait dans un état de pauvreté si déplorable que son nom de jeune fille ne pouvait pas être connu comme ça. Sans compter que lorsqu'elle s'est présentée en tant que sbire à l'organisation Rocket, elle n'avait donné son nom de famille à aucun prix de peur d'être rejetée en découvrant son statut social. Ne laissant aucune expression communiquer sur son visage, elle se contenta de rester étonnée à sa question.

« Non pas du tout, je suis la seule de la famille à m'être intéressée à la science. Je n'ai pas roulé sur l'or, et n'a pas connu une enfance facile ou tout était possible en un claquement de doigt ou un mélange coloré pour obtenir des solutions...»

Loin de là de faire un jeu de mot, elle ne laissa aucune émotion de tristesse l'envahir, bien qu'intérieurement, elle sache qu'elle avait profondément souffert de cette situation. Lorsqu'il s'approcha d'elle, lui proposant son aide, elle se méfia de la distance à laquelle il se tenait. Assez près d'elle, pour tenter quelque chose d'inexcusable par exemple. Continuant de mélanger ses solutés, avec passion et concentration, elle obtenu un liquide verdâtre comme la couleur de ces cheveux, avant de le mélanger à ce qui ressemblait être de l'acide, non pas sulfurique puisque la bouteille risquait de fondre instantanément en versant quelques gouttes. Il semblait intéressé par son projet...Surement qu'il ne devait pas y avoir beaucoup de scientifique comme elle ! Ou bien dans le pire des cas des binoclardes à lunettes, avec un visage qui ne donne pas envie. Plus Haruna portait cette blouse, et plus elle commençait à se fondre dans le personnage, qui l'aurait crût que la science susciterait un intérêt aussi précieux un jour ? Maintenant la bonne question : L'injecter ou le faire diffuser dans l'air. Il serait stupide de dire qu'elle n'y ait pas pensé, puisqu'elle n'a cessé de chercher des solutions, mais les deux restaient des hypothèses difficiles à équilibrer évidemment. L'injecter, oui mais Mewtwo était puissant, il fallait qu'elle soit plus rapide que lui. Le faire diffuser dans l'air, et elle devrait porter un masque au risque de se tuer elle même ou d'annihiler les effets secondaires ? La question restait sans réponse encore.

« J'y ai longuement réfléchi, et je pensais l'injecter, mais c'est quand même un pari à haut risque...Enfin ce n'est pas le risque qui m'effraie »

Du sang froid, et du courage. Voilà de quoi est composée une élite par a+b. Se tournant vers lui, elle plongea son regard froid et décida de répondre à sa question, bien que la proposition était tentante, il y avait un hic.

« Travailler en groupe n'est pas quelque chose dont je suis habituée, mais pourquoi pas...Seule ombre noire au tableau, je ne travaille pas avec les gens dont je ne connais pas le nom. »

Mais c'est qu'elle y tenait à son prénom la jouvencelle. Déjà parce qu'elle détestait avoir donné le sien à sens unique, bien que ça ne l’empêche pas de le faire, mais aussi parce que oui, elle ne travaille pas avec les gens qu'elle ne connait pas, que ça soit au QG ou ailleurs, aucun endroit ne fait exception à la règle. Continuant sa petite expérience de chimiste, elle resta d'un naturel très neutre et impassible comme à son habitude. Après ça, elle se doutait que le jeune homme ne supporterait pas cette pique concernant son petit nom balancé à travers un flot de sarcasme et d'amertume, et irait sans doute voir ailleurs, se désintéressant totalement d'elle. Qu'importe ça ne lui fait ni chaud, ni froid, ce n'est qu'une rencontre de plus à ajouter dans le mémo de sa nouvelle vie passionnante.

Visiblement la demoiselle n'avait pas connue une enfance facile. Et à en juger par cette mine un peu mélancolique, notre chercheur sû qu'il faisait fausse route. Il ne devait pas y avoir de Faust célèbre dans le monde de la science, et ce n'était qu'un piège de son subconscient.

Non content d'en savoir un peu plus sur elle, il resta à l'observer sans dire un mot après qu'elle lui eut presque reproché de ne pas avoir eu de soucis dans sa vie. Et pourtant... Il avait connu des embrouilles plus souvent qu'à son tour... Même s'il les créait lui même pour se sentir vivant, il savait ce que voulait dire le mot "galère".

De ce qu'elle lui aprenait, elle désirait l'injecter. Et si elle faisait référence à un risque, alors il lui faudrai une sorte de pistolet tranquilisant. Matt fouillait sa mémoire mais ne savait pas vraiment comment s'en procurer un ; à considérer qu'elle n'en possède pas déjà un... Décidément les manipulations chimiques de la belle était aussi remplies de mystère que le vert envoutant de ses yeux.
Une chose semblait certaine, la conversation n'irait pas plus loin tant qu'il refuserai de décliner son identité.

-Matt... C'est comme ça qu''on m'appelle...

Après tout il n'était pas obligé de donner son nom de famille, et s'appeler par leurs prénoms diminuerait cette distance qui s'était établie entre eux.
Matt avait finit son bricolage, ses affaires étaient prêtes, il n'avait plus qu'à retourner vers sa chambre ; mais des rencontres comme celle-ci étaient assez rares pour qu'il veuille prolonger ce moment entre chercheurs. Il ne se doutait pas que cela avait traversé l'esprit de la demoiselle, mais il était vrai que dans la recherche les femmes se faisaient plus discrètes, et la majorité d'entre elles n'étaient pas vraiment des modèles de beauté... C'était navrant...

Qui était l'abrutis qui avait déclaré que les femmes devraient être en minorité dans la recherche ? En tout cas Matt aurait eu plein de choses à dire à cette personne...

Il se repencha au dessus de l'épaule d'Haruna en prenant le temp d'analyser chaque mélange. Puis il dit :

-Tu sais je ne serait pas d'une grande aide en bio et chimie, mais si jamais tu cherches un moyen de l'injecter, je te recommande un pistolet tranquilisant, les flechettes sont faciles à démonter et si tu prépare ta mixture je peux même te bricoler ça.... Le gros problème restera les cartouches.

Matt semblait passionné par son projet ; en même temps, il ne faisait que travailler sur le même la plupart du temps, alors un peu de changement était vraiment appréciable. Il continua donc sa pharse avec un sourire qui en disait long :

-Vu la vitesse de rechargement du pistolet, si jamais tu rate ta cible et que ledit pokémon te prend en chasse, je ne donne pas cher de ta peau... Enfin plutôt de ton cerveau, puisqu'ils commencent par s'attaquer à ça en principe... Et pour avoir vu le résultat : c'est pas joli joli...

Matt croisa les bras en se remémorant les premiers déboire du Mew² certains des chercheurs présent sur les lieux étaient finalement réduis à l'état de légume et coulaient des jours heureux dans un hopital psychiatrique.

Rien que de repenser à ses collègues devenus fous, il eu un frisson dans le dos.

Négatif, Haruna n'avait pas eu une enfance facile mais ça malheureusement elle ne pouvait en parler, car il remonterait facilement aux sources, puisque dans la monde administratif, il suffit de connaître quelques informations pour en approfondissant les recherches, tout connaître de l'identité de l'individu. Beaucoup de ces précieuses archives se trouvaient au QG, et sur une base de données réservées uniquement aux criminels. Loin du cadastre et aux recensement, toute la criminalité était enfouie dans une seule bibliothèque. S'il voulait trouver des renseignements sur elle, il fallait qu'il ait accès à cette bibliothèque sur le crime organisé et de ce fait être membre d'une team ou avoir travailler pour eux. Bref, aucune chance qu'il ne découvre ce qu'elle est. Continuant de jouer avec ses mélanges colorés et ses solutions, elle finit par obtenir un précipité d'un violet très profond, qui s'éclaircit en rajoutant quelque gouttes de solutions aqueuses. Tout aurait pût être parfait, si le chercheur n'était pas aussi proche d'elle, à regarder par dessus son épaule, piqué par sa curiosité.

Contre toute attente, et imprévisible, la jeune femme déposa le flacon fermé sur la table entre deux pinces, se retournant pour regarder le chercheur de ses iris envoutants par leur couleur peu ordinaire, avant de s'excuser auprès de lui et d'aller chercher un petit chalumeau et de revenir pour ébouillanter la substance qui prit une couleur rose très prononcée et fluorescente, brillant par intermittence. L'élite rocket tenait entre ses mains le produit qui allait lui permettre d'accomplir sa mission ! Il ne lui manquait plus qu'à produire plusieurs fois cette opération pour obtenir une quantité suffisante à réduire à l'état de pokémon faible, le psychique absolu. Un sourire satisfaite sur ses lèvres, elle regarda sa compagne qui s'était endormie, et la fit rentrer dans sa pokéball au chaud.

Ainsi donc le jeune homme avait enfin décidé de lui révéler son nom. Eh ben voilà, c'était pas si compliqué ! Il commença à évoquer les termes techniques et les moyens qui lui permettrait d'injecter sa substance. La jeune jouvencelle avait déjà pensé à cette option, mais personne n'était capable de lui fournir ce genre de matériel pour le concevoir, sans compter qu'elle n'étudiait que la chimie, pas la conception d'objets. C'est alors qu'invraisemblablement il lui proposa ses services pour concevoir le pistolet injecteur. Il ferait ça ? Pour une inconnue qui depuis le début n'est pas très aimable ? Enfin quelqu'un qui semblait autant tordu qu'elle. Esquissant un sourire, elle s'approcha du chercheur se mettant très près de son visage.

« Ton offre me semble trop généreuse, ça cache forcément quelque chose, qu'est ce que tu veux en récompense ? »

Prévoyante ? Toujours. Chez la Team Rocket, on apprend que personne ne travaille gratuitement très chers. Si quelqu'un vous propose ses services, soyez sûr qu'il attend une une maigre rémunération. Oh ce n'est pas l'argent qui changerait quelque chose, mais dans la vie très peu sont honnêtes pour travailler à titre gratuit. Reculant son visage, évitant les coups imprédictibles, elle l'écouta lui parler d'expérience, lui conseillant de ne pas rater son coup ! Hum ça elle le savait, Mewtwo était beaucoup trop impatient, et c'est bien pour ça qu'elle était entrainée au combat armé et à mains nues. Un pistolet injecteur était un jeu d'enfant pour la rose bleue, ayant une agilité hors mesure. Toujours est il que si Matt souhaitait travailler sur vitesse de rechargement c'est qu'il la sous estimait ou qu'il était très prudent. Laissant tomber sa façade de glace, pour être un peu plus sympathique avec son nouveau partenaire de travail, elle commença à lui expliquer la situation.

« Ce que tu dis est en effet possible vu la puissance du pokémon psychique en question. Il faut quelque chose qui permettrait de recharger rapidement l'appareil. Il nous faudra aussi par la même occasion tester sur des pokémons psys cobayes, et ça je peux en fournir ce n'est pas un problème. Juste une question, comment pourrais-je te contacter pour savoir à quel moment tu serais disponible ? Si l'on doit travailler ensemble et que je ne te trouve pas dans cette immense académie, ça risque d'être problématique et personnellement je n'ai pas envie de m'amuser à te chercher partout, non pas que tu n'en vaut pas la peine, mais que tout les étudiants de cet endroit pitoyable m'exaspère. »

Ouah, un débit de paroles aussi long, il fallait vraiment être une passionnée pour pouvoir parler autant. Haruna a beau être je m'en foutiste, lorsqu'elle est intéressée par quelque chose, elle s'y met à fond et ça c'est une de ses qualités premières. Enlevant alors sa blouse dévoilant sa tenue un peu trop légère à son gout, elle fit sortir Grenat qui semblait avoir assez dormi et lui donna une des balles en caoutchouc de son sac, sachant pertinemment que cette dernière la goberait ou la déchiquetterait. Elle mit ses bras en arrière pour s'étirer de son long et enleva le chignon dans ses cheveux, les laissant tomber en cascade sur son dos.

« Puis-je te proposer un endroit un peu moins labotique pour discuter du projet ? Par exemple autour d'un café en ville ou dans un endroit plus isolé à l'abri des curieux très peu doués à mon gout »


Elle savait que des gens les avait espionnés derrière cette porte, et ils n'étaient vraiment pas maître dans l'art de la discrétion.

Si il y a bien une chose que Matt adore, c'est bien le café. Pas de doute elle savait comment le brosser dans le sens du poil. Mais malgré tout elle faisait preuve d'une grande lucidité quand aux services dû et rendus : elle devait sans doute avoir eu à négocier certains de ses travaux comme lui le faisait.
Enfin peut être pas exactement comme lui, puisque elle ne semblait pas tremper dans des affaires louches, mais au moins avec des entreprises et des commerciaux.

Il rassembla ses affaires tout en expliquant :

-Bien, effectivement, rien n'est gratuit en ce monde, mais parfois le prix à payer est assez faible si l'on rencontre une collègue amusante et qui bosse sur des choses intéressantes...

Il se dirigea vers la sortie de la salle et poussa la porte, restant néanmoins dans l'entrebaillement. Sa blouse avait triste mine avec quelques traces de projections chimiques, et il tenait tout son bazard sous le bras. Il répondit finalement à l'invitation :

-C'est ok pour moi, rendez vous dans le hall dans une demie-heure, le temps pour moi de me changer et de ranger tout mes équipements. Ensuite on décidera de l'endroit où on ira pour ce café. Cela sera sans nul doute un endroit parfait pour discuter de notre petite affaire...

Il lui gratifia d'un sourire qui rapellait qu'il aimait sortir pour faire plus ample connaissance, et également pour montrer son intéret envers les négociations.

Tout se jouerait probablement là bas, il la jaugerait un peu pour voir à quel point elle se sentait impliquée et jouerai le jeu, et également savoir s'il avait envie de travailler réellement avec elle selon son caractère.
Valait mieux être prudent et bien cerner la personne en question avant de donner un numéro de portable ou un numéro de chambre. Comme on dit : on ne sait jamais, l'habit ne fait pas le moine...

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