Saturday night Heal [PV Kayline]

La salle sentait cette odeur que tout le monde ne connait que trop bien, le propre... Mais le trop propre caractéristique des hôpitaux et autre salle de soins... Matt était arrivé en compagnie de la renarde de feu et on les fit s'asseoir pour patienter. A peine deux minutes passées, une femme d'une quarantaine d'année vint les examiner.

-Décidément cette soirée est un nid à embrouilles... Vous êtes les quatrième et cinquième personnes que je vois pour des chamailles de gosses...

Elle leur faisait la morale sans même savoir ce dont il retournait en réalité. Matt eu envie de protester, mais il ne savait que trop bien qu'il ne fallait jamais mordre la main qui vous donnait à manger. Il se contenta de regarder Kayline qui était assise près de lui, et prit une mine qui en disait long. Partagé entre le dépit et un sentiment d'injustice, il examina l'infirmière : pas très grande, brune aux cheveux mi-long, les yeux noisette ; à sa main une alliance et sous sa blouse une tenue décontractée : un tee-shirt et un jean foncé.

La femme passa ses mains sur la tête de Matt pour y déceler des anomalies, puis regarda la lèvre de Kayline. Elle se releva ensuite et partit chercher deux ou trois choses. Elle revint alors avec deux verre, des comprimés et quelques morceaux de compresse.

-Bien, les jeunes, il va falloir se laver la bouche avec le contenu de chaque verre ; je vous préviens, ça risque de piquer. Il faudra ensuite recracher ça dans le lavabo la-bas, et vous essuyer avec une compresse. Comme ça nettoie la plaie, il est possible que ça ressaigne un peu, mais faut pas s'inquiéter c'est normal.

Chacun des deux élève se retrouva avec un verre plein d'un liquide rosâtre qui dégageait une forte odeur de menthol. Matt ouvra le bal et se rendit près du lavabo. Il bu le liquide et grimaça : c'était horriblement fort et ça piquait à chaque endroit de sa bouche ou il avait des coupures. Il se força à le garder dans sa bouche un peu pour que cela fasse effet et recracha le tout dans le lavabo. Sa lèvre saignait de nouveau et il appliqua une compresse pour éponger.

Il retourna s'asseoir et attendit que Kayline aie finit. L'infirmière lui tendit un comprimé pour son mal de tête tout en lui disant :

-Vu comment tu sentais l'alcool, je ne peu pas te donner de médicament plus fort, ça ne ferait pas bon ménage... La nuit risque d'être mauvaise, mais tu n'est pas à plaindre, apparemment rien de grave n'est à signaler...

Matt lui fit un sourire en guise de remerciement et avala le médicament avec un peu d'eau. L'infirmière alla à son bureau pour remplir quelques documents, les formalités qui étaient indispensables. Matt en profita pour demander à Kayline :

-Il t'es arrivé quoi pendant que... J'étais "absent" ?

Mais la demoiselle n'eut pas le temps de répondre car l'infirmière revint avec son verdict :

-Il me faut vos noms et signatures en bas de page, pour la demoiselle, c'est bon, tu peux partir, bien que je te déconseille de retourner à la fête... Par contre le jeune homme doit passer la nuit sous surveillance... Donc ici, à moins que tu ais un ou une colocataire qui vienne te chercher...

Matt semblait complètement perdu, comme si il était prit au piège dans le laboratoire du professeur Frankenstein. Il tourna son regard vers Kayline : ses yeux laissaient entendre une sorte de panique ; ils disaient "pitié sors moi de là." Sans compter qu'elle ne lui avait toujours pas dit ce que ce gars lui avait fait pendant que Matt avait perdu connaissance...

Kayline avait effectivement compris le message et bien que l'infirmière avait semblé autoritaire au début, la jeune femme venait de la maîtriser en deux temps trois mouvement. Elle n'en avait sans doute pas conscience mais c'était une belle performance.

Matt assista donc à la pseudo scène de jalousie et se contentait d'acquiescer ce que la dresseuse affirmait. Puis ils trouvèrent un échappatoire et Kayline referma la porte.

-Merci... Ma chère colocataire, petite amie jalouse, et prête à emprunter la voie du mariage ♥

Jamais, au grand jamais il ne perdrait une occasion de la taquiner ; et puis il aimait bien son fort caractère. Sans compter qu'avec son physique avantageux, c'était un honneur d'être ne serait-ce que son compagnon fictif... Mais ça il ne le lui dirait sans doute pas : dans un premier temps parce que il ne se voyait pas lui faire de compliment, et dans un second parce que c'était tout autant gratifiant pour elle de marcher à côté d'un homme comme lui.

Il esquissa un sourire, et bien qu'il n'ai pas toute les idées en place il demanda :

-Je te suis, j'avouerai que j'ai hâte d'être rentré, de prendre une bonne douche et de m'allonger... Ah mais au fait, ça m'a surpris que tu acceptes que je passe la nuit avec toi...

Bien évidemment elle n'avait jamais rien dit de ce genre, mais notre chercheur jouait sur les mots. Et selon sa logique elle avait acceptée de veiller sur lui toute la nuit, ce qui incluait qu'il la passe ensemble avec tout ce que cela impliquait : même chambre, même salle de bain, même lit... Une sorte de colocation finalement.

Il prit de fait un air faussement innocent, comme celui qui est reconnaissant et qui ne pense absolument pas à mal. Nan et puis pour être honnête qu'avait-elle à craindre? Ils étaient tous les deux dans un sale état, et il n'avait pas l'intention de se battre contre des barrière infranchissables et ses interdits ce soir...

Matt adorait vraiment l'entendre s'énerver après lui. Une forme d'amour et de sadisme, il était assez rare qu'une personne retienne son attention à ce point. Le reste du temps il s'intéressait aux personnes pour obtenir ce qu'il voulait et ensuite il disparaissait sans donner de nouvelles. Un procédé qui n'était certainement pas au gout de tout le monde ; mais après tout Matt était ainsi. Il ne voyait souvent que son propre intérêt.

Il remarqua à cette occasion que le poignet de la belle semblait la faire souffrir. Peut êter avait-elle raison, et aller das sa chambre à lui serait plus judicieux. Au moins il avait une trousse de secours, et avec un bandage et deux trois choses il pourrait lui improviser une attelle.

-Suis moi alors... Et je ne prenait rien du tout pour une réalité, je ne faisait qu'entrer dans ton jeu, et ma fois c'était assez marrant... Cela dit, si ma mémoire ne me fait pas défaut, c'est à toi de me lancer un défi...

Il afficha un sourire satisfait ; car oui malgré cela il était encore prêt à jouer. Il verrait bien si elle aussi ou si elle se défilerait.
Il marcha donc en direction de sa chambre et resta silencieux. Mine de rien il avait un mal de crane pas possible à cause des coups qu'il avait prit, et les effets de l'alcool étaient toujours présent.

-Tu sais je pense que je ne vais pas l'oublier de si tôt non plus cette soirée... Mais je suis probablement plus habitué que toi à ce genre de "fin de soirée"... Y'a pas de quoi en être fier je sais...

Il continua sa route en direction de sa chambre, tandis que sa cavalière était toujours en sa compagnie.

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