...Le réconfort [PV Kayline Lewis]

Par ou commencer..?

Un résumé des épisodes précédents? Pourquoi pas ; mais alors il sera fait selon le point de vue de notre chercheur. Vous êtes sûr? Alors c'est parti :

*Je suis entré dans cette salle d'arcade et histoire de frimer un peu j'ai littéralement explosé un score qui se trouvait sur une machine de tir. J'ai ensuite remarqué que Mimigal s'était fait la belle, et j'ai du le rattraper avant qu'il ne terrorise une charmante belle blonde.

Mais les plus belle roses ont leurs épines et un geek s'y est cassé le nez... Sur la même machine que moi... Il pouvait pas en choisir une autre ce c*****d? Elle a dépassé mon score d'un petit rien du tout qui me fait d'autant plus enrager!!!

Bon "keep cool Matt" c'est pas la peine de s'énerver, pour si peu... Sauf que là elle m'a proposé un challenge à ce que je voulais... Je suis nul mais alors vraiment mauvais à tout les jeux qui utilise une manette ou un stick d'arcade et des boutons. Par contre files-moi une manette en forme de guitare, de flingue, de volant, de platine, de skate ou tout ce qui n'est pas conventionnel et je vous apprendrai la vie...

D'ailleurs je la lui ai apprise. C'était marrant de la voir avec ses grands airs puis se rétamer comme ça ; j'avoue j'ai adoré. et puis ses menaces digne des méchants de film qui se font battre et nous gratifie d'un "Je reviendrai"... Excellent!

Bref je lui avait promis de l'inviter boire un verre et donc je m'y tiens. N'insultez pas mon honneur en pensant que je ne suis pas digne de confiance. J'ai ma fierté : et pas qu'un peu ! Celui qui n'est pas d'accord avec ça je le descend dans une ruelle... Comment? Ha je ne vous avais pas dit? Je suis armé en permanence... Bah oui c'est à cause de mes "collaborateurs" et peut être de ma paranoïa...*

Ils arrivèrent alors près de la terrasse d'un bar : tes tables en fer forgés façon art nouveau. Un petit coin sympa et près d'un parc dont on apercevait la fontaine.
Il y avait quelques personnes mais ce n'était pas hyper fréquenté non plus.

Matt tira la chaise de Kayline pour qu'elle s'y installe, en bon gentleman qu'il était. Puis quand elle fut assise, il prit la chaise juste en face. Il ne dit rien dans un premier temps se contentant d'observer la belle et tenter de déterminer à quels jeux allaient-ils jouer ici.
Probablement un échanges de questions, chacun son tour, commençant par des banalités et allant jusque le domaine de la vie privée. C'était comme cela que se faisaient les rencontres de nos jours...

Un serveur vint alors armé de son bloc-note et son terrible crayon ; il leur posa une question qu'il avait du déjà dire environ deux-cent quatre-vingt sept fois depuis le début de la matinée.

-Bonjour messieurs, dames, vous prendrez...?

Matt regarda alors la demoiselle d'un air interrogatif. Comme on dit : honneur aux dames.

Bon sang.

Cette personne était décidément bien contrariante dans sa façon de faire. Avait-elle le même genre de réflexion que lui?
Laisser l'autre commander en premier pour pouvoir le cerner par rapport à ses gouts ; et surtout pouvoir commander la même chose était une technique que le chercheur utilisait fréquemment.
Malheureusement l'idée tombait à l'eau puisqu'elle affirmait prendre la même chose que lui. Au début, pour se venger, il voulut prendre un alcool fort qui lui ferait regretter cet acte ; mais il préféra la jouer fine et commanda un café viennois gourmand. Ce qui en faisait du coup deux pour notre tablée.

Ensuite elle se comporta d'une façon peu commune : semblant totalement blasée de ces niaiseries. Matt n'était pas friand non plud mais c'était une sorte de protocole social entre un homme et une femme lors de leur premier rendez-vous...
Vint-alors une question, semble toute saugrenue : C'était un rencard ou quoi ?

Laissons donc de coté notre petit couple pour se renseigner sur la définition de celui-ci : Rencontre prévue entre deux personnes, dans un lieu et à une heure.
Ils étaient bien en train de se rencontrer, ils étaient deux, et était dans un lieu à une heure prévue : à savoir après la défaite de Kayline.
Suite à cette logique : il était bien question d'un rencard.

La questionner sur sa vie? Par politesse à la rigueur, mais si cela la dérangeait autant parler de choses qui l'intéressait vraiment :

-Tu sais, les pokéballs n'ont pas toujours été comme elle le sont de nos jours ; avant elles étaient faites artisanalement et avaient des formes improbables... Ça me fascine ; j'ai du mal à imaginer qu'un pokémon puisse être contenu dans autre chose que cet objet que l'on connait si bien... Pas toi ?

Eh oui les recherches de Matt vise sur toute la technologie relative aux pokémons ; du coup il ne s'intéresse quasiment qu'à ça. Après il verrait bien si ce sujet de conversation lui plairait ou si elle reviendrait à un échange un peu plus conventionnel.

Le serveur revint alors avec deux grands cafés, surplombé de chantilly, et une assiette chacun qui contenait un morceau de brownie, un mini éclair au chocolat, et un mini muffin. Tout ce dont Matt pouvait rêver : un café accompagnée de toutes ces petites choses délicieusement sucrée et chocolatées. Il s'empara du muffin et mordit à pleine dents. Puis prenant son café il fit un léger geste vers elle en disant :

-A cette rencontre inattendue et à ma victoire.

De la méchanceté? Non... Si Matt remuait le couteau dans la plaie c'était surtout pour s'amuser, et non pour l'indigner.

Mimigal s'était réfugié dans une des poches du jeune homme. Il préférait la fraîcheur de la nuit pour vadrouiller. Matt songea alors qu'il aurait peut être dû le laisser avec Tenefix : mais il était trop tard désormais.

Matt se contenta ensuite de fixer Kayline. Ce regard pénétrant et ce vert pétillant avait de quoi mettre mal à l'aise ; mais cela lui importait peu : il cherchait à la comprendre, savoir quel sentiment l'animait, ce qu'elle aimait ou détestait... Il aurait été bien plus simple de faire ce qu'elle avait suggéré, mais cela n'aurait pas été si glorieux d'obtenir tout cela en le lui demandant.
Malgré cela, il ne voyait pas cette rencontre comme un challenge. Plutôt comme une découverte.

Qu'en était-il d'elle? Il le saurait bien assez tôt.

Elle avait de la répartie, c'était plutôt agréable ; et elle semblait baisser sa garde. Matt pourrait peut être en faire autant...? Non, probablement pas : il ne baissait jamais sa garde... Enfin presque parce que les rares fois où il l'avait fait il avait été déçu.
Il faudrait plus qu'un petit café pour nouer de la confiance avec cette geekette qui n'en avait pas du tout l'air.

Cela dit elle était ravissante lorsqu'elle ne fronçait pas ses sourcils avec un air pensif. Ce sourire insouciant il le lui enviait ; bien qu'il n'en ai pas vraiment conscience...
Elle lui céda alors ses pâtisseries. La raison? Soit disant elle n'allait plus rentrer dans ses vêtements... Ridicule : Matt l'avait observé des pieds à la tête et il aurait été fou de critiquer l'apparence de la dresseuse de pokémons. Rien qu'à la regarder il se laissait presque enivrer. Insistons sur le presque puisque Matt ne perd jamais le contrôle de la situation. Il était fier de s'affirmer comme maître de son corps, de ses envies et de ses émotions : un robot? Allons n'exagérons pas non plus. Personne n'est infaillible mais beaucoup pensent l'être.

Il accepta donc les pâtisseries avec plaisir et les mangea les une à la suite des autres avec entrain. Cette Kayline était véritablement surprenante : sèche et conquérante aux premiers abords elle était devenue conciliante mais sans perdre de charme.

Elle posa ensuite deux pokéball sur la table : Matt les reconnu de suite ce vert spécifique à la copainball avec ces petites marques sur le dessus. Cela lui rappela son stage avec Fargas... L'autre était moins courante mais il aurait parié que ce dégradé de bleu vers le blanc était spécifique à la Scuba-ball. Soit dit au passage il trouvait son intérêt très limité : qui de nos jours passe son temps sous l'eau, en plongée...?

Il rit :

-Haha, la copainball, j'en ai fabriqué il y a quelques temps quand j'étais l'élève de Fargas... Heu du Professeur Fargas.

Il prit alors la Scuba-ball dans ses mains :

-Celle là je l'aime pas trop : elle est trop spécifique... A croire que le gars qui l'a inventé n'était pas capable de faire mieux, et que c'est le seul moyen qu'il a trouvé de se faire connaitre dans le milieu... C'est ridicule... Qui se satisfait de ce genre de victoire?

Il la reposa ensuite et Kayline raconta le peu de choses qu'elle savait à ce sujet tout en libérant son pokémon : un Malosse, un pokémon plutôt sombre et mal jugé... Comme Tenefix... Matt pensa alors aux bêtise qu'il était probablement en train de faire pendant que notre chercheur buvait tranquillement son café.

Il expliqua rapidement à Kayline :

-En fait si la pokéball ne souffre pas du poid du pokémon c'est parce que une fois affaibli et capturé, elle le transforme en énergie pure. Et comme l'énergie n'a pas de masse... Bah on ne la ressent pas. C'est pour ça que tu peux porter un grolem à ta ceinture mais pas dans tes bras... C'est plutôt pratique n'est-ce pas ?
Bon malgré cela cette pratique a une limite : imagine un pokémon aux pouvoirs sans limites...

A cet instant l'image de Mewtwo dans les labo de la Team Rocket lui apparu mais il poursuivit :

-...Et bien nos traditionnelles ball ne sont pas conçue pour résister à tant d'énergie condensée dans un espace aussi restreint. C'est pour ça qu'il existe différents types de balls, adapté aux ondes de chacune des catégories, ou ayant des effets particuliers ; ou alors en poussant la technologie à l’extrême : pour capturer n'importe quoi...

Il était bien possible de ranger des objets ou de la nourriture dans des pokéballs ; mais personne ne le faisait car cela les rendait inutilisables pour toujours. Fort heureusement l'être humain possédait un code génétique trop complexe pour être capturé ; même par une Masterball. Mais si la question devait être posée il valait mieux se renseigner auprès d'un biologiste pokémon.

Matt adorait parler de son boulot et de tout ce qui en découlait : un véritable passionné...

Le sombre pokémon canin était maintenant calme et couché aux pied de sa maîtresse ; de son coté Mimigal était toujours caché. Kayline semblait dépitée de la réputation que l'on donnait à certains pokémons et même, de façon plus existentielle : aux être humains.

Mais que savait-elle de l'être humain? Si ce n'est ses mauvaises habitude? Il lui fallait être au moins autant prétentieuse que lui pour juger l'humanité. Matt s'était même demandé un jour ce qu'il avait en commun avec tous ces fous. Eux par contre semblaient penser que lui l'était.
L'être humain rejette ce qui ne lui ressemble pas ; comportez-vous de manière marginale et vous subirez les blâmes de la masse. Difforme et anonyme...
Matt détestait les autres pour ça mais avait développé une addiction à leur contact. La peur d'être seul? Non il l'avait toujours été. Alors pour s'amuser comme il le prétendait si souvent?

La vérité était que porter le regard sur ses semblable lui donnait envie de pleurer. Qu'il avait traversé tant de moment à réfléchir sur le sujet qu'il s'en était dégoûté.

Désormais il n'avait plus qu'une philosophie de vie :

-Bon sinon "je joue avec mes semblable, les manipules, provoque volontairement des réactions inattendues ; et adopte des comportement décalés pour qu'ils pleurent de leur incapacité à comprendre le monde et s'en emparer.
La vie est d'un ennuie mortel si bien que je me met volontairement dans des situations périlleuses en usant allègrement de ces fameux clichés, pour peut être me sentir vivant une fois de temps à autre. Ma joie n'est que feinte et ma générosité n'est que jouée pour masquer un esprit compétitif et égoïste au possible."

Il marqua une courte pause et repris avec un sourire amusé de cette tirade qu'elle n'avait probablement pas pressentie :

-Aussi "je ne suis qu'un pourris, un sal**d, sans coeur" et nombreuses sont celles qui souhaite me voir crever la bouche ouverte ou noyé dans une marre boueuse ; "je suis narcissique et prétentieux ; un sale chercheur qui mourra seul dans son labo" et selont les dire "le plus tôt sera le mieux". Sachant qu'en plus "je m'amuse du malheur des autres et ne suis qu'un gamin immature et gâté".

Je me permettrait d'ajouter qu'hormis tout ça on me crois aussi "doté d'un talent et de génie ; que je suis un des chercheurs les plus prometteurs de ma génération, un homme respectable avec une vivacité d'esprit hors du commun". "Un homme de confiance et un acolyte qui vaut largement le salaire que l'on lui verse."

Il s’arrêta enfin pour scruter le visage probablement décomposé de la demoiselle face à tant de chose d'un seul coup ; et surtout tant de choses... Inhabituelles.
Mais pour ne pas la laisser dans l'embarras trop longtemps il avoua :

-Tu parlais de clichés, voilà comment je suis vu par les autres ; je ne perd pas mon temps à décerner le faux du vrai. C'est là juste ce qu'on dit de moi... Nous sommes tous comme ton Malosse... Mal considérés jugés à tort... Mais mieux vaut en rire tu ne crois pas?

Il pencha ensuite la tête sur le coté comme pour l'inviter à faire de même : ce genre de présentation par "regard des autres interposés" qu'il venait d'improviser avait l mérite d'être un exercice intéressant. Socialement parlant.

La demoiselle semblait s'amuser de sa "présentation" et Matt n'était pas peu fier de l'avoir fait rire. Elle synthétisa ensuite ce qu'il venait de lui dire ; et il eu l'impression qu'elle se vengeait de quelque chose. Sa défaite à la salle d'arcade peut-être?

Elle avoua ensuite être quasiment insensible et entama son propre descriptif qu'il aurait put appeler "à la façon de Matt Oecker" et le résultat était plutôt inattendu. Il s'abstint de faire un récapitulatif ; car bien qu'il avait cerné certains traits de son caractère, il était relativement loin du compte.

Une fois qu'elle eu terminé sa tirade il continua de la regarder, perplexe, se frottant le menton comme s'il l'analysait.

Finalement il rigola :

-Dis-moi, quelle est la probabilité que deux individus aussi excentriques que nous prenions un café, ensemble à cette terrasse?

Il réfléchissait simultanément à la question et élabora une équation :

*Superficie de la ville en m², que divise le nombre de femmes divisé par le nombre total d'habitant, mutiplié par cent ; auquel je soustrait environ soixante-quinze pour-cent de femmes laides ou qui ne sont pas à mon gout car trop jeune/vieille etc... J'obtient un resultat que je multiplie par le nombre de lieu que j'ai fréquenté aujourd'hui soit : quatre.
Et je multiplie tout ça par mon coefficient d'attractivité et mon taux d'occasion d'être vu...
Je prends ensuite ce résultat que je divise par le nombre de minutes que j'ai passé en dehors de ma chambre... Et le tour est joué...*

Il avait monté tout cela comme une sorte de blague pour lui-même, mais rapidement il en eu fait une estimation ; et voyant que les mathématiques ne devaient pas être son point fort il déclara :

-Finalement on avait un bon rendement, puisque à chaque minute que nous avons passé dans des lieux publiques, et au vu de la taille de la ville, nous avions une chance sur mille deux cent soixante-dix virgule cinquante sept de nous rencontrer...

Mais cette affirmation soulevait une autre question primordiale : quel était le pire :
Qu'il ait véritablement osé faire le calcul et lui soumettre un résultat ? Ou qu'il ai vraiment prit plaisir à le calculer?

Cette question là il la garderait pour lui ; elle semblait bien trop téméraire et ne raterai pas une occasion de lui envoyer un pique. Déjà que si elle avait eu un couteau le sang aurait coulé... Autant ne pas trop la provoquer.

Elle conclus ensuite sa présentation de manière très particulière : on sentait une rancune envers le commun des mortel et Matt adorait cela.

Il s'intéressa tout de même un peu plus à son caractère :

-Et donc cette volonté d'arriver tout en haut de l'échelle des dresseurs ça vient d'où?

Il souriait toujours, assez amusé de cet échange des plus originaux. Ce genre de rencontre n'arrivait pas souvent et il avait même pu le démontré par un calcul. Mais aucun calcul ne permettait de savoir s'ils finirait par bien s'entendre ou non...
Pour ça il n'y avait que le bagou, le charisme et l'art de l'oration.

Matt écoutait attentivement les raisons qui poussaient Kayline a vouloir toujours plus et aller toujours plus loin. Dans un sens elle n'avait pas tort du tout et ce n'était pas qu'une question de fierté.

Notre société est encadrée par des lois et des des stéréotypes ; toutes les personnes qui y vivent tendent vers un idéal en s'inscrivant dans un degré de normalité relatif. Cela dit pour comprendre la façon de penser de notre chercheur il sera bon de donner sa définition de la normalité.

C'est simple : la normalité, comme son nom l'indique représente la majorité.

Si nous devions un jour discuter et que je vous racontait avoir croisé une personne dans la rue ; et qu'a ce moment là vous me demandiez comment était cette personne. Et si pour toute réponse je vous disais : "c'était une fille normale".
Il est amusant maintenant de souligner le fait que vous n'avez pas pensé à une punk, une gothique, une fille des cités, ou pire, une handicapée... etc...

La raison ? toute ces catégories ne sont pas considérée comme normales ; mais le plus dur en ce monde est de se sortir de l'esprit que l'anormalité est péjorative...

Pour ne pas trop s'égarer : Kayline était une fille qui semblait être une fille normale au premier regard, mais était anormalement dotée d'un esprit combatif.
Matt et elle regardaient donc les gents "normaux de haut" bien que leur point de vue diffèrent.

Kayline était le Pharamp ? Qu'à cela ne tienne, Matt se prétendait l'Arceus. Pourquoi ne vouloir être que l'amélioration de la normalité alors que l'on peut avoir son propre mode de vie, sa propre vision du monde? Son univers à soi? Comme l'avait si bien dit le Joker "Il faut bousculer l'ordre établi". Bien évidemment Matt ne prêchait pas cette bonne parole dans forme brute.
Pour pouvoir vivre différemment il faut au moins laisser croire aux autres que vous êtes comme eux...

Avec sa dernière remarque, Le chercheur su qu'elle aussi appliquait ce concept. Si ses rivaux allaient se méfier?

-Certainement pas, notre société est trop ancrée dans la consommation et le besoin de posséder pour réussir ; on leur donne des envies de star, tout en sachant qu'ils ne pourront jamais y arriver ; on les effraient avec un fait divers dans les média, juste pour manipuler une élection... Soit fière d'avoir obtenu ce peu de clairvoyance dont tu dispose : elle te rend libre...

Il avait bien dit "ce peu" car finalement son besoin de réussir n'était-il pas issu même de l'image du maitre pokémon? Certes elle avait plus de chance que n'importe qui de réussir mais n'était-elle pas noyée dans la masse des adolescents qui suivent ce même but...?

-Tout est relatif...

Se dit-il à mi-mot pour lui même.
Kayline eu le soin d'annoncer son départ non-sans avoir proféré une menace à son encontre. Dans ce domaine elle était débutante c'est certain... Ou alors elle n'avait pas compris et le prenait pour un de ces Wattouat qui se sentirai oppressé par une telle déclaration.
Elle déteste perdre? A la bonne heure, il ne l'avait pas remarqué. Mais que pouvait-elle lui faire? Affronter Mimigal ? Quelle glorieuse victoire ce serait... Non elle avait beaucoup trop de fierté, une grande vivacité de l'esprit, mais encore beaucoup de chose à apprendre sur ce que sont réellement la rancune, les remords et les regrets.

Matt se leva à son tour et s'avança vers elle pour déposer un baiser sur son front : comme à une enfant qu'on aime et souhaite protéger pour la regarder grandir et attendre patiemment. Attendre qu'elle devienne quelques chose de plus grand, de surprenant...

-Et bien à très bientôt alors...

Il sortit de sa poche un billet qui couvrait largement leurs dépenses et salua une dernière fois la belle et rebelle, pour reprendre la route vers l'académie en compagnie de Mimigal.