Adoptions Aredhel Erwing

Aujourd'hui, notre jeune ranger s'est rendue par première fois au centre d'adoption non loin de l’Académie Gakuen. Elle s'est levée assez tôt, s'est habillée -enfilant son uniforme-, elle a déjeuné rapidement une ou deux baies pecha en écrivant un mot pour ses pokémons puis est sortie, emportant sa bandoulière ainsi que les deux pokémons qui étaient déjà réveillés : Shin et Polichombr. Même Vaaldrick dormait toujours, tellement il était tôt, seuls ces deux pokémons spectres habitués à ne rien ou pratiquement pas dormir, étaient disposés à une petite sortie matinale.

Durant tout le trajet à pied jusqu'à l'institution pokémon où une infirmière Joëlle l'attendait, les deux spectres tournillaient et vire-volaient autour de l'originaire d'Unys, impatients. Ils savaient qu'ils allaient avoir un ou des nouveaux compagnons dans l’équipe. Lorsque la blondinette traversa le seuil du centre d'adoption, l’infirmière Joëlle leva le regard pour l'accueillir avec un sourire.

_ Bonjour, tu dois être Aredhel, n'est-ce pas ? Demanda l'infirmière aux cheveux rosés. Tu as appelé hier soir, non ? Je ne pensais pas te voir aussi tôt, ce matin. Tu viens chercher l’œuf ?

Aredhel s'approcha du comptoir, demandant aux deux spectres de rester un peu calmes afin de ne pas déranger l’infirmière et les autres pokémons se trouvant dans le centre d'adoption. Elle lui répondit alors avec un sourire doux :

_ Oui, c'est moi. Est-ce que vous avez eu l’œuf de Hericendre ?

_ Précisément. Je te l'apporte tout de suite, tu n'as qu'à remplir ce petit formulaire, étant donné que c'est la première fois que tu viens adopter un pokémon, puis signe ici et c'est bon. Expliqua l’infirmière en faisant glisser une feuille sur le comptoir avant d'aller chercher l’œuf en question.

À peine quelques secondes plus tard, plusieurs bruits d'objets tombant et des plaintes -tantôt humaines, comme pokémon- se firent entendre dans le centre. Suite à cela, un pokémon sorti et bondit sur le comptoir avant de s'impulser dessus, pensant qu'il n'y aurait plus rien ni personne pour l’arrêter dans sa fuite. Cependant, le pokémon percuta la poitrine de la ranger, qui le rattrapa un peu surprise. L’infirmière Joëlle sortit avec l’œuf, alarmée mais fut soulagée en voyant que le pokémon n'était pas parti.

_ Excuse-moi, Aredhel. Ce Nidoran ♂ donne quelques problèmes au centre depuis qu'il est né. Il ne s'entend pas très bien avec les autres pokémons et il tente toujours de s’échapper. Je m’inquiète pour lui. Fit-elle en posant soigneusement l’œuf dans une cupule en verre, pour le tenir au chaud et en sécurité.

En entendant ceci, le petit mâle commença à se débattre dans les bras de la blonde, voulant descendre. Il voulait partir, fuir et voir le monde qu'il n'avait pas vu, le monde qu'il ne connaissait pas et dont certains pokémons abandonnés par des dresseurs -dans le cendre- lui parlaient. Lorsque le pokémon se mit à trembler, frustré par un nouvel échec, la blonde aux iris couleur améthyste le serra gentiment contre elle. Le nidoran leva le regard, perplexe et se calma peu à peu, notamment, lorsque la ranger d'Unys prit la parole :

_ J'ai lu dans le formulaire que l'on pouvait adopter jusqu'à deux pokémons, à la fois. Je suppose, que si j'adopte ce Nidoran, cela ne vous posera point d'ennuis. Enfin, s'il veut bien venir avec moi, bien sur. Intervint-elle en baissant la tête pour le regarder, lui souriant avec tendresse avant de caresser doucement sa tête. T'en penses quoi, Nidoran ?

Le pokémon chromatique la regarda dans les yeux. Il ne s'attendait pas à ce qu'un jour, on l'adopte alors que les autres dresseurs qui étaient venus jusqu'à présent, n'avaient pas voulu de lui ou n'avaient rien dit, le rendait simplement à l’infirmière. Lui qui était aussi impulsif et plutôt agressif, avait trouvé quelqu'un qui le comprenait ? Nidoran ♂ laissa que Aredhel le caresse, semblant apprécier cette forme d'affection, il voulu lui en faire preuve aussi, se blottissant contre elle et cessant de trembler complètement.

_ Nido Nidoraan ! « Moi, je reste avec toi! » répondit-il avant de jeter un regard méfiant à l’infirmière Joëlle jusqu'à ce qu'elle lui adresse un sourire, ce qui le rassura qu'elle ne comptait pas lui empêcher d'être adopté. Alors, ses yeux prirent un beau éclat. Il était content et commença à frotter un peu sa tête contre la joue de la ranger.

Aredhel signa le formulaire et inscrit le Nidoran mâle dans la feuille. Une fois qu'elle eût fini, les deux spectres s’approchèrent pour voir le nouveau camarade d’équipe, le saluant. Aredhel le posa soigneusement par terre, ce qui contraria un peu le pokémon poison, puis elle prit l’œuf avant de sortir, adressant un dernier sourire à l’infirmière qui s'était tellement pris de mal pour elle et le petit Nidoran.

Je ne me souvenais pas de la dernière fois que j'avais sourit, que j'avais rit. Chaque jour me semblait plus sombre, plus gris, comme ce ciel orageux qui raccompagnerait le reste de la semaine. Mes pokémons se reposaient dans la réserve de Nagumo-san tandis que j'aidais dans le centre d'adoptions. Il y avait de plus en plus de pokémons abandonnés, d’œufs et de bébés cherchant une âme charitable qui voudrait bien d'eux, pour prendre soin d'eux et leur donner l'affection dont ils avaient besoin.

En accueil, l’infirmière Joëlle me sourit, compatissante. Elle savait que je n'allais pas très bien vu que je passais longtemps, le regard dans le vide et ignorant involontairement ce qu'elle ou l’hôtesse du centre pouvaient me dire. Je n'entendais pratiquement rien. Tous les sont n'étaient qu'un écho, lointain et quasi inaudible, indéchiffrable... Incompréhensible, comme la situation dans laquelle je me trouvais. J'avais cessé de comprendre mon père le jour que je me rendis à Forêt Blanche et que rien n'était à sa place, dans la maison. Le parfum de ma mère demeura dans ma chambre et uniquement dans cet petit espace d'une quinzaine de mètres carrés...

Mon sanctuaire...

On ne doit pas comprendre les raisons d'un tel changement chez une jeune femme relativement sociable, énergique et joyeuse. Passer de ça, à une pauvre fille dont tous les repères avaient été anéantis en quelques jours, seulement. Je savais ce que je ne voulais pas, je savais ce que je voulais plus ou moins mais je ne savais plus où j'allais, ce que je comptais faire ou pas... Chaque jour est pire que l’antérieur... Pire qu'hier, impossible, je pense... enfin, je ne veux pas savoir... Je ne m'étais jamais sentie aussi impuissante et inutile.

Je voulais savoir...

Alors que je me trouvais dans la salle des incubateurs, un petit craquement attira mon attention : un œuf était en train d'éclore. Un œuf bleu et blanc assez petit, il faut dire. Un tylton en sortit et me regarda. Ses grands yeux me fixaient, il semblait un peu perdu, interloqué jusqu'à ce que je m'en approchai. Il sembla sourire, agitant ses petites ailes cotonneuses d'un blanc immaculé. Ce petit pokémon sautilla, s'approchant du bord de l'incubateur avant de battre maladroitement des ailes afin de se poser sur ma tête.

Cette petite boule bleue aux ailes en coton semblait m’apprécier, elle avait du me prendre pour sa mère. On dit que les pokémons prennent pour ses parents, les premiers individus qu'ils voient. J'étais la première chose qu'il avait vu, à sa naissance. Enfin... elle. Selon l’infirmière Joëlle, cette petite chose était une femelle. Je ne pouvais pas la laisser maintenant, cela m'aurait donné des remords et l'aurait rendue triste. Elle se serait sentie abandonnée, comme je me sentais, moi. Je l'adoptais alors.

Après avoir fini la journée de « travail » au centre d'adoption, avec cette petite tylton sur la tête, immobile et silencieuse, alors que je comptais sortir, un germignon s'en fuit d'une des salles de soin. Traînant avec lui quelques bandages, cette petite pousse bagarreuse vint se cacher derrière moi. Il voulait pas retourner à la salle de soin, ni retourner avec les autres pokémons.

_ Reviens, germignon ! Fit Brigitte, l’hôtesse du centre. Oh, Aredhel, tu es toujours là ? Tu as fait du bon travail.

_ Hum, merci beaucoup, Brigitte-san. Lui dis-je. Je n'arrivais même pas à sourire pour remercier quelqu'un. J'avais l'impression de grimacer, ça devait être vraiment triste à voir... pitoyable même... Je peux l'emporter aussi ? Il ne semble pas vouloir rester ici.

L’hôtesse sembla surprise mais soulagée. Bien que ce n'était pas la faute du jeunot, il était un peu trop énergique pour elle, pour le centre. J'avais senti qu'elle était soulagée de qu'il ait été demandé en adoption par quelqu'un de confiance. Enfin... j'ignore si je suis de confiance ou pas, mais je m'en voudrais de ne pas arriver aux attentes des ceux qui me font confiance.

Donc, au retour à la réserve, j'avais deux pokémons de plus avec moi. Je passais grand temps enfermée dans ma chambre ou près du bassin des leviators, où rares étaient ceux qui allaient, autres que Nagumo-san et ce professeur appelé Arian. Mon père venait tous les jours avec l'espoir de pouvoir me parler ou ne serait-ce que m'apercevoir. Je l'ignorais, je ne voulais pas le voir, du moins, pour l'instant...

Suite à son tout premier cours du semestre, ayant eu pour professeure cette magnifique Sayaka Aikawa qui l'encouragea implicitement à faire face à ses ennuis avec cette bande de filles jalouses et manquant complètement de côte auprès des garçons et des autres filles, la ranger se rendit au centre d'adoption, uniquement accompagnée de Jun, Vaaldrick et cette boule de poils bleue appelée Skitty. L’infirmière Joëlle l'avait appelée car ils débordaient de travail avec l'arrivée des nouveaux pokémons et les éclosions d’œufs.

Vaaldrik et Jun attendirent devant le centre, histoire de pouvoir rattraper les petits vilains pokémons qui tentaient de s’échapper, comme d'habitude. Comme un zebibron qui persévéra, essayant et rasseyent de s’échapper à chaque fois. Gambadant et sautillant, il hennissait, trottait et parfois, se cachait pour qu'on le trouve pas et qu'on l'oublie, en vain.

Voyant l'envie que le jeune pokémon avait de revoir le monde extérieur, Aredhel opta pour la meilleure option : l'adopter et ça, avec une pyronille qui était malade et qu'elle ne pouvait pas se permettre de laisser là. Certes, ils s'occupaient très bien des pokémons au centre mais, pour les petits monstres de poche tels que l'insecte de feu, ils avaient besoin d'une chaleur qu'ils n'avaient pas au centre : ils avaient besoin de liberté et de se trouver souvent dans un milieu semblable à celui dont ils sont originaires.

Les deux nouveaux furent assez bien accueillis par Vaal alors, il était sur qu'ils allaient se faire accepter par le reste de l’équipe, bien que Ehzm, le poulain électrique, mettait parfois les nerfs du dragon à fleur de peau et que la femelle, même malade, était très arrogante et hautaine.

Suite à cela, comme il était encore tôt et qu'elle ne pouvait pas retourner à la réserve à cause des affaires que Nagumo et Arian avaient entre mains, elle décida d'aller faire un tour en forêt pour que le zebibron se dépense un peu et pour trouver les plantes nécessaires à faire tomber la fièvre de Zeraltha, la pyronille. De cette façon, autant la skitty, comme Vaal ou Ehzm, allaient pouvoir faire ce qu'ils voulaient sans provoquer des ennuis à l'unysienne.

Il y a quelque chose qui m'a autant déstabilisée que surprise. Alors que j'aidais dans le centre d'adoptions, un coupenotte qui jouait avec une emolga s'étaient échappés de leur salle, refusant de manger au détriment de leurs jeux. Ce coupenotte s’arrêta en sec lorsqu'il me vit, pour ensuite me foncer dessus. J'étais pratiquement seule, uniquement accompagné de Makoto, qui était agrippé sur l'une de mes épaules. C'était lui... j'en étais sure: c'était Are, le coupenotte de Kizu... Mais...Pourquoi est-ce qu'il était là? Kizu n'y était pas, il était seul, lui aussi. Par chance, il avait réussi à se faire une amie... Je ne comptais pas le laisser là, s'il était adoptable, je comptais l'amener avec moi, de plus, il semblait être content de me voir. Il avait manqué de pleurer de joie alors que la petite emolga nous regarda un peu triste, pensant que j'allais les séparer. Elle aplatit ses oreilles sur son crane, gardant sa queue entre ses mains, contre sa poitrine.

Esquissa un léger sourire, doux et rassurant, je tendis une main vers elle, me penchant, lui faisait signe de s'approcher. Elle était un peu réticente, cependant Are sembla insister, la convainquant de venir auprès de nous. Finalement, je les ai adoptés tous les deux. La petite emolga, je l'ai appelée Reira, quant à Are, il va garder son surnom. Alors que je remplissais les formulaires d'adoption, parlant avec l’infirmière, celle ci me dit qu'effectivement, une jeune homme aux cheveux verts était venu le déposer il y a quelques jours. Il s'était débarrassé de son coupenotte parce qu'il lui rappelait trop de souvenirs, séparément...

Pourquoi m'avait-il délaissée...? Il me détestait, c'était sur et certain, maintenant, il a même osé abandonner son pokémon... Qu'est-ce qu'il est devenu...? Il est loin d'être le dresseur qu'il voulait être dans un futur proche... Malheureusement, les gens changent, c'était pourtant simple: Lui, il avait indubitablement changé...

Aujourd'hui, comme tous ces jours où la blonde aux yeux violacés travaillait dans le Centre d'Adoptions afin de porter un coup de main à l’infirmière Joëlle, elle retourna à la réserve accompagnée de deux nouveaux compagnons, enfin, l'un d'entre-eux serait un "futur" compagnon. Pourquoi? Et bien, regardez, faisons un petit retour en arrière afin de vous expliquer mieux la journée de l'unysienne:

***Falshback***

Aujourd'hui, alors qu'elle n'avait aucun pokémon sur ou avec elle, même pas son fidèle ami Vaal, elle s'était rendue au centre d'adoptions suite à un appel de l’hôtesse cherchée de l'accueil. L’infirmière Joëlle avait besoin d'elle étant donné que des nouveaux pokémons étaient arrivés. Un dresseur ne pouvant pas s'occuper de son ousticram, attendait sur place. Le petit singe igné était enfermé dans une pokéball étant donné qu'il était du genre très nerveux et agressif envers les gens, généralement, selon ce qu'il avait pu expliquer à la blonde. A ce qu'il paraissait, il avait déjà eu plusieurs dresseurs auparavant et il ne les acceptait pas.

Elle lui demanda tout de même de le faire sortir et, dans le pire des cas, elle utiliserait son capstick. Méfiant et sceptique tout de mêmes, le brun libéra le petit démon de feu qui ne tarda que quelques secondes à commenter à bondir par tout avant de repérer les trois femmes présentes: il se calma d'un coup, restant sur le comptoir, les fixant. Il les détailla une par une puis bondit sur Aredhel. Pourquoi sur elle et pas sur l’infirmière ou sur l’hôtesse? C'est simple: elle sentait bon (les baies et les fleurs) et elle avait des gros seins. Et oui! Monsieur ousticram n'aimait tout simplement pas les dresseurs masculins.

D'ailleurs, le petit singe resta accroché au cou de la blonde, lové contre cette douce poitrine qu'il trouvait aussi confortable. Une chance que le dragon bleu, gris et rouge n'était pas là, sinon il aurait piqué une crise de jalousie (qui ne saura pas tarder).

***Fin du flashback***

Quant au deuxième compagnon, ils 'agissait d'un oeuf, un oeuf type normal selon l’infirmière. Comme quoi, les pokémons aussi ont des préférences vis à vis de leurs dresseurs... certains sont même très exigeants, comme Vaal ou ce jeunot surnommé Inferno. Des exigeants, c'est sur, mais aussi des petits pervers.

Rapport d'adoption

Nom complet du sollicitant: Aredhel Erwing.
Pokémons adoptés: [] 1 [X] 2
- Oeuf psy orphelin non specifié
- Pachirisu chromatique, femelle, Noémie.


C'était toujours la même chose, le même formulaire à remplir. Cette fois, ce fut l’infirmière qui le remplit à ma place étant donné que je ne pouvais pas tenir correctement le stylo. Mes mains tremblaient toujours, j'avais une étrange phobie... Lorsque je sortais ou je me retrouvais seule, sans mes pokémons, la peur me destabilisait.

Certes, Vaal était avec moi, dans sa luxeball et j'étais dans un endroit publique où l'on me connaissait bien, personne n'oserait rien me faire dans un tel endroit. Cependant et encore, j'ai peur d'être à nouveau agressée... notamment, maintenant que ces harpies avaient été virées, elles n'avaient plus rien à perdre.

Je ne pouvais pas faire grande chose, pour aider l’infirmière et l’hôtesse du Centre d'Adoptions dans mon état actuel, cependant, je pouvais divertir les bébés pokémons, les nourrir et les surveiller. C'était deja du travail en moins, pour elles, ce pourquoi elles semblaient toujours aussi reconnaissantes. A la fin de la journée, j'ai rapidement quitté l'institution sur mon starter, gardant soigneusement l'incubateur de mon futur bébé pokémon et la petite écureuil électrique. Ensuite, on a retourné à la réserve pokémon, où je me tapissais comme un ratata acculé, craintif et méfiant envers cette étrange société dans laquelle on vit...

Noémie, la pachirisu que j'ai adopté, appartenait jusqu'à il y a peu à une coordinatrice qui a été portée disparue. Ses pokémons ont vite été adoptés, sauf elle, qui refusait de partir avec d'autres personnes. L'autre fille était blonde, c'est peut être pour ça qu'elle m'a suivi... De plus, je crois que j'ai du lui faire de la peine... vu comment elle me regardait. En tout cas, je ne regrette pas de l'avoir prise sous mon aile.

Aujourd'hui, je n'ai que très peu dormi à cause de mes cauchemars... Je me suis levée relativement tôt et... Après avoir essayé de faire sortir une invasion de statitik affamés qui étaient dans la maison, sautant sur les canapés avec une casserole à la main et une pastèque dans l'autre, j'ai enfin pu faire le petit déjeuner.  Je me suis habillée après puis je suis sortie discrètement de la réserve afin d'aller au centre d'adoptions.

Cette journée avait été étrange. J'avais enfin pu constater que nos efforts pour aider les pokémons du centre étaient effectifs. Il n'y en avait plus que quelques uns, la plupart avaient été adoptés ou envoyés dans dans notre réservé pokémon, où on jugeait qu'ils allaient être mieux. Les malades, par exemple ou les blessés qui ne pouvaient pas être traités sur place, l’infirmière Joëlle les envoyait chez nous, pour qu'on s'en occupe. Moi même, j'étais en convalescence, mais je trouvais toujours du temps pour me rendre utile.

Un seul des pokémons attira mon attention puisque les autres: un feuillajou qui était assez brusque et asocial. C'était un pokémon originaire de ma région, mais il était complètement différent de ceux de son espèce. Il avait un caractère très dominant, très violent. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle personne ne l'avait encore adopté. Maintenant, il refusait de manger et il avait cogné la main de Brigitte, l’hôtesse du centre, la dégageant par la même occasion...  

Je me suis donc proposée pour nourrir ce pokémon, pour m'occuper de lui et je m'en suis approchée, souriante, comme on me l'avait conseillé. Je m'accroupis afin de me mettre à sa hauteur puis lui tendis sa gamelle.

_ Tiens, Tatsumi, n'est-ce pas? Tu dois manger, tu sais? Ce n'est pas bon que tu sautes les repas comme ça.. Lui dis-je, insistant un peu.

Sans préavis, il me regarda puis me griffa la main, faisant tomber la gamelle. Il ne me fit pas vraiment mal, mais, puisque j'avais déjà la peau blessée, à peine guérie de la chute dans le ravin d'il y a quelques mois, cela saignait beaucoup plus que prévu. Je ne criai, ni pleurais. Cette douleur n'était rien comparé à ce que j'avais pu endurer auparavant, ce pokémon avait déjà souffert aussi, je le savais... je le sentais... pourquoi le blesser davantage, alors?

Je fis pression avec mon autre main sur la blessure afin de couper l’hémorragie, je ne perdis pas le sourire, mais je pense que j'eus l'air aussi doux que triste, en vue de la bouille que le petit Tatsumi tirait. Il sembla soudainement inquiet et s'approcha, regardant ma main. Il semblait vouloir s'excuser...

Rapport d'adoption

Nom complet du sollicitant: Aredhel Erwing.
Pokémons adoptés: [X] 1 [] 2
- Feuillajou ♂ nommé Tatsumi.

Lorsque je suis partie du centre, je l'ai fait en compagnie de ce feuillajou qui ne voulait plus me lâcher. Il refusa de manger la nourriture du centre mais, la baie tronci que je lui avais donné, il ne l'avait même pas savourée: il l'engloutit, sans plus. Au final... mon équipe, ma famille s'est encore agrandie. De plus, quand je suis rentrée, Iason n'était plus un petit laporeille or, à ma plus grande surprise, il avait évolué, durant mon absence...  

Rapport d'adoption

Nom complet du sollicitant: Aredhel Erwing.
Pokémons adoptés: [] 1 [X] 2
- Galekid, mâle, Tungsten
- Evoli, mâle, Raphaël.

Cela faisait longtemps, très longtemps que je n'avais plus adopté de pokémons. Le nombre et les espèces n'avaient pas été le souci, mais mon état. J'avais continué à aider au centre d'adoptions dès que ma condition physique me le permit.

Aujourd'hui, ce furent Makoto -qui avait évolué la veille à Xatu-, Namy, Dantes et Vaal' qui m'ont accompagné durant ma journée de repos. J'avais beaucoup de mal à me concentrer, à faire quelque chose bien, alors j'étais restée seulement pour surveiller les bébés pokémons et leur donner à manger. Je n'étais pas en état de m'occuper des oeufs ou autres. Je n'avais qu'une seule chose en tête: où et qui trouver pour jouer l'amoureux? Quelqu'un qui puisse être de confiance et qui ne me joue pas de mauvais tours après...

Mon géniteur allait venir un jour, sans prévenir et je devais avoir quelqu'un, pour le mettre en guise d'excuse. Je lui avais déjà dit que je refusais de me marier à qui que ce soit, surtout si ce quelqu'un avait été choisi par lui... C'était injuste, très injuste... je suis déjà majeure et pourtant, je n'ai pratiquement aucun droit... Il n'a pratiquement jamais été là pour moi, alors pourquoi voudrait d'être envahir ma vie ainsi, à présent? Par regret? Ce n'était pas le meilleur moyen de le faire...

La journée se passa sans trop d'encombres. J'ai glissé plus d'une fois, je suis tombée quelques autres, mais mes pokémons m'ont beaucoup aidé... J'ai honte d'être devenue aussi maladroite... Avant je l'étais aussi, mais maintenant c'st pire... J'ai l'impression que je ne peux pas me rattraper, que quoi que je fasse, je vais finir par me vautrer en pitoyablement...

Au final, je suis rentrée à la réserve, accompagnée d'un petit evoli à caractère sérieux et un galekid qui semblait beaucoup m’apprécier parce que je lui avais donné quelques... friandises (des morceaux de ferraille que j'avais trouvé dans l’arrière chambre du centre d'adoptions. Là bas, l’infirmière gardait certains objets cassés et irréparables. Parfois, elle me laissait recuperer quelques pièces pour les les apporter à Nagumo puisqu'elles ne s'en servaient pas -et ne pouvaient pas s'en servir-.

Rapport d'adoption

Nom complet du sollicitant: Aredhel Erwing.
Pokémons adoptés: [] 1 [X] 2
- Negapi, femelle, Berry
- Sorbébé, femelle, Mint

J'étais seulement de passage et pourtant, je n'avais pas pu m’empêcher d'entrer et de donner un coup de main au Centre d'Adoptions. Beaucoup de bébés étaient nés depuis la dernière fois que j'étais venue et, pour changer, ils débordaient toujours... En jouant avec les plus jeunes, deux d'entre-eux s'éprirent de moi et moi d'elles... car oui, c'étaient deux petites femelles. Une sorbébé et une négapi que j'ai surnomme Mint et Berry. Les deux étaient très câlines et, au moins, semblaient bien s'entendre avec Mirabelle.

A la base, je me dirigeais en ville mais, puisque je devais passer devant le centre et que j'y suis finalement entrée, j'avais demandé à l’infirmière Joëlle si elle me permettait utiliser leurs vestiaires afin de me changer. J'étais un peu à la bourrer et, bien que la plupart de mes blessures étaient guéries, mes côtes et l'un de mes bras n'étaient pas complètement rétablis, donc, forcément, je n'allais pas pouvoir avoir du temps pour me changer une fois au travail.

Parfois, la patronne fait des journées thématiques qui attirent plus de clients, selon elle. Ce n'était pas la première fois que j'y assistais, bien entendu, mais, c'était la première fois qu'on faisait une telle thématique. J'ai donc enfilé ma robe et mes accessoires, me laissant aider par Brigitte, qui avait voulu me coiffer, puis j'ai rempli le formulaire d'adoptions avant de décamper. J'allais devoir laisser Vaal sortir puisque je n'avais plus le temps d'arriver à pied...

Rapport d'adoption

Nom complet du sollicitant: Aredhel Erwing.
Pokémons adoptés: [X] 1 [] 2
- Oeuf mystérieux


Une petite sortie n'allait pas me faire du mal...
C'est ce que j'ai pensé et c'est ainsi que je me suis mise à errer en forêt jusqu'à me retrouver à orée des bois, non loin du Centre d'Adoptions. J'étais accompagnée par Jun, Vaaldrick et Namy, à la base, mais, au final, après avoir fait un petit tour à l'intérieur, j'en suis ressortie avec un oeuf entre les bras.

Cet mystérieux objet, regorgeant de vie, d'une nouvelle vie, avait semblé m'appeler. Je me sentais attirée par celui-ci donc, je l'ai prit... L'infirmière Joëlle ne sait pas de quel genre il est, ni quel pokémon peut y avoir à l’intérieur. Elle pensait qu'il s'agissait d'un oeuf de munna, mais, après en avoir eu un, je sais que ce n'est pas le cas. Il était plus lourd, mais plus petit. Il était tout bonnement étrange... Je ne peux qu'attendre à ce qu'il brise sa coquille.

Rapport d'adoption

Nom complet du sollicitant: Aredhel Erwing.
Pokémons adoptés: [] 1 [X] 2
- Africa, tropius, femelle
- Ray, pichu, mâle

Durant la matinée, j'avais beaucoup travaillé.
J'avais encore un peu de temps avant de commencer le tournage. L'équipe savait que j'avais besoin de respirer un peu alors, j'ai été faire un tour au Centre d'Adoptions. Voir des bébés pokémons heureux me détendait énormément.

J'étais accompagnée par Vaaldrick, Jun, Namy, Raphaël, Woo-hee, Xia et Axel (mon petit lépidonille, ayant sorti de l’œuf, hier matin). Jun et et Vaal étaient toujours en tension, il ne lui avait toujours pas pardonné le fait qu'il parte un temps, sans préavis. Il le considérait pratiquement comme un traite, puisqu'il m'avait voulu du mal, à ce qu'il parait. Pour moi, c'était de l'histoire ancienne : c'était un de mes compagnons, un ami de feu ma mère. Je ne pouvais pas l'en vouloir...

A la base, lorsque j'ai traversé la baie vitrée automatique, je n'avais pas songé à adopter, mais... un petit pichu troizépi me sauta dessus : il était poursuivi par un caninons et, derrière celui-ci -au ralenti, pratiquement-, il y avait une jeune tropius, assez petite pour son espèce. Cette dernière semblait très docile, très sereine. Elle était lente, mais douce et sembla directement avoir des affinités avec Woo-hee et Xia.

Un jeune homme aux cheveux mi-longs -que je n'avais pas reconnu et qui pourtant, j'allais côtoyer pendant un temps- se tourna, ayant fini de remplir un formulaire : C'était un des acteurs qui allait jouer avec moi, dans la série Only Human et il venait d'adopter ce petit caninos très énergique.

Alors qu'il comptait partir, il est resté avec moi, dans le Centre d'Adoptions. On a joué avec les plus jeunes, on les a nourris et on a aidé l'infirmière à s'occuper des œufs qui avaient été pondus, la veille.

Au final, lorsqu'on est sortis de là bas, la tropius (qui s'appelait Africa, à ce qu'il parait) et le petit Ray (le pichu troizépi) avaient voulu rejoindre mon équipe. Par ailleurs, cet homme, Teru Masakaze, m'avait accompagné jusqu'au lieu de rendez-vous avec Benjamin. Je n'étais pas fan des voitures, mais ça allait plus vite et Vaal avait besoin d'un peu de repos.