Le nouveau Professeur [Privé : Aredhel Erwing]

Aujourd'hui c'est un autre de ces jours où vous mettez en question votre existence. Un de ces fâcheux jours où vous vous levez les matin en pensant à ce que vous seriez devenus si vous ne vous seriez pas réveilles, cette fois ci... Hélas, la réponse est tout aussi simple que complexe: on ne deviendra rien or on ne sera plus là. Ce qui n'est plus, ne devient rien d'autre que du vent, une âme errante de plus qui hantera l'environnement que vous aviez fréquenté autrefois. Ce matin, c'était une de ces mornes journées pour moi.

Quand je le soleil m'avait obligé à ouvrir les yeux, il n'y avait que Vaaldrick avec moi... Jun n'était pas là. Il était de plus en plus distant, le peu de fois que je le voyais, il était froid envers moi même si parfois il se faisait violence pour se montrer affectif. Je doute qu'il oublie le fait que j'étais douée d'empathie... Vaaldrick me regardait, la tête posée sur le bord de mon matelas, aussi silencieux que soucieux or j'avais pleuré durant mon sommeil. Je me souviens vaguement de ce que j'avais « rêvé », cette fois, mais en partie, c'était encore du jour de ma naissance... Ma mère, bien qu'inconnue à mes yeux, était une belle femme, sincère et frêle, aussi douée d'empathie, selon ce sombrenard qui était ami avec elle autrefois et qui avait voulu m'accompagner à présent.

J’essuyais mes larmes du revers de la main avant de sourire tendrement à mon cher ami, avant de le serrer fortement contre moi. Je ne saurais que faire si Vaal devenait aussi distant que Jun. La plupart de mes pokémons étaient réveillés mais, comme d'habitude, ils étaient tous en train de faire quelque chose, soit ils dormaient, soit ils mangeaient, soit ils jouaient avec les pokémons de la réserve alors, je choisis uniquement Hainé, qui était toujours disponible pour venir avec sa « maman », Xia, Makoto et Vaal, mon plus fidèle compagnon et ami de longue date. D'entre-eux, il n'y avait que Vaaldrick qui avait une pokéball, Hainé n'était qu'un bébé et Makoto était venu avec moi hier, après la rencontre dudit Noctis Archer et son scalpion, au parc. Xia, c'était un cas à part, étant donné qu'on me l'avait donnée, ce coordinateur qui avait sa chambre juste à côté de la mienne, celui qui avait recueilli le venipatte que j'avais croisé en forêt peu après mon arrivée à l'académie. Il n'était pas méchant, ce jeune homme, mais il était un peu narcissique et c'était sûrement ce qui faisait son charme. Malgré sa réputation, il était gentil avec moi, c'était presque un amis, non, c'est un amis... je pouvais le compter parmi mes rares amis humains, il était sincère avec moi. M'en fin... je m'égare un peu, sûrement...

Après avoir étreint La tête de mon drattak contre moi, je me levais et sortais du lit pour me préparer, m'habillant, enfilant mes chaussures et prenant mes affaires avant de mettre Vaal dans sa luxeball, que je n'enlevais jamais, elle était toujours autour de mon cou, comme ce ras de cou ayant appartenu à ma mère fait avec une petite pierre nuit. Elle était sans doutes trop petite pour être utilisée et même si elle aurait pu être employée pour faire évoluer un de mes compagnons, cela m'aurait fait de la peine or, après tout, c'était un bijou de famille... Ensuite, je pris le temps de me coiffer, faisant deux petites tresses avec des rubans bleus dedans, avec les mèches qui encadraient me visage.

Une fois préparée, je descendis au rez de chaussée pour boire un thé rapidement, étant donné que Nagumo m'avait préparé le petit déjeuner. Je n'avais pas faim, mais je ne voulais pas paraître malpolie ni lui faire de soucis. Cependant, je n'avais pas le courage de le regarder dans les yeux, alors, il avait saisit mon menton, à table, m'obligeant à le regarder avant de me dire :

_ Tes yeux sont un peu rouges, tu as pleuré ? Si tu as envie de parlé, tu sais que je suis là... Je ne suis pas très doué avec la parole, mais je sais écouter, Aredhel. Fit Nagumo tout en m'auscultant rapidement. Il lâcha mon menton, sans trop insister pour ne pas me mettre mal à l'aise, il faisait toujours ainsi. Ensuite, il caressa ma tête avant de se lever et de retourner à son laboratoire. Il s'était déjà occupé des pokémons de la réserve alors je vais qu'à nourrir Vaal, une fois à l'académie, s'il avait faim, bien qu'il avait mangé une double portion hier soir.

Après avoir rassemblé mes compagnons, je sortis de la demeure du docteur et libérais mon drattak, sur lequel j'avais grimpé avec mon héricendre entre les bras, avec Makoto accroché sur l’épaule et Xia derrière moi, contente de profiter de ses nouvelles pattes. Elle n'avait plus besoin de léviter ni de se pencher sur sa gamelle pour manger, elle pouvait la prendre entre ses « mains », elle pouvait marcher, courir et danser, elle adorait ça.

Vaal nous conduit comme d'habitude à l'allée principale de l'académie, celle qui menait au hall, nous déposant le plus près possible, de cette façon, il pouvait marcher un peu et me surveiller en même temps avant que je le fasse rentrer dans sa pokéball. Malheureusement, il était trop grand, plus qu'un spécimen normal de son espèce alors, c'était difficile de le promener, bien que, si c'était pour moi, il serait toujours hors de sa boule en noigrume. Enfin, une fois descendus de lui, je le fis entrer dans sa luxeball, après avoir déposé un baiser sur son museau, pour le remercier.

Toujours accompagnée de Xia, Mako' et Hainé, je traversais le seuil du hall, croissant un homme, brun lui aussi et bien plus grand que moi, planté en plein milieux. Il était durement nouveau car il n'y avait que les newbies et les visiteurs qui restaient dans cette posture. Aussi, au loin, je voyais les trois harpies qui lançaient la plupart des rumeurs sur moi. Elles me fixèrent, me suivant du regard, hautaines. Elles me mettaient mal à l'aise. Ce n'était pas qu'elles m'intimidaient mais, des gens comme elle étaient toujours difficiles à supporter pour quelqu'un ayant ce don qu'on appelle « Empathie », à l'état pur. Je pris alors mon courage à deux mains, parce qu'il fallait que je me reprenne un peu, je me laissais trop aller, et m'approchais de mon aîné avant de lui adresser la parole :

_ Veuillez m'excuser, monsieur, mais... êtes-vous un nouvel arrivant ? Si oui, avez vous besoin d'aide pour connaître un peu les lieux ? Lui demandais-je, le regardant dans les yeux. Je ne voulais plus me montrer faible, même si c'était difficile à faire, surtout après ce qui m'était arrivé ces derniers temps... Je serrais doucement Hainé contre ma poitrine, sans l’étouffer, tandis que Makoto dévisageait silencieusement ce brun ténébreux. Xia, pour sa part, étant encore plus timide que moi, restait derrière moi, détaillant cet inconnu, avec un petit sourire aux lèvres.

Tenue Aredhel:

Cet homme... J'étais assez près de lui comme pour que mon empathie trahisse son stoïcisme. Il semblait aussi calme et sérieux, pourtant, il jubilait intérieurement, comme s'il venait de gagner le gros lot. Peut-être qu'en fin de comptes j'avais été opportune ? Ou étai-ce autre chose ? Je posais une main sur Makoto, le caressant doucement. Lui et moi ressentions les choses de notre entourage plus ou moins de la même façon. C'était mon premier compagnon type psy et sûrement pas le dernier car j'ai tendance à attirer plus les spectres, les types ténèbres moqueurs et ennuyés ainsi que les pokémons psychiques à cause de mes dons... Attirait-elle, ma mère, aussi ce genre de pokémons quand elle était en vie ? Il fallait que je reparle à Darkrai... c'était nécessaire parce que j'avais besoin de connaître plus mon passé et le passé commun entre ma mère, moi et nos aïeuls... Étions seulement deux générations de « voyantes » ou il y en avait davantage ?

J'étais un peu pensive, pendant que je regardais cet inconnu mystérieux à mes yeux. Cependant, ce dernier me sortit assez vite de mes pensées. Ses yeux étaient profonds, mais il cachaient quelque chose, quelque chose qui ne me concernait pas du tout et que je devais éviter de toucher... Oui... le passé des gens, ce qu'ils enfouissent aux confins de leurs esprits, n'est jamais bon à fouiller, surtout quand ces souvenirs ou ces traces en questions ont profondément marqué leurs âmes et leurs corps :

_ Vous vous rendez pas compte à quel point vous tombez bien ! Je suis Tristan Gwared, j'ai été fraîchement engagé pour être professeur d'Étude du milieu et de géographie de cet établissement et comme vous l'avez remarqué je suis complètement perdu. J'aurais aimé connaître la direction ne serait-ce que du bâtiment dans lequel je loge où que sais-je !  Me dit-il, sortant les clés qu'on lui avait confié, comme s'il voulait appuyer ses dires. Cependant, je songeais au fait qu'il cherchasse une quelconque indication sur le trousseau, que, malheureusement pour lui n'indiquait que le numéro de sa chambre et ou son nom. Après avoir viré ses yeux vers lesdites clés, il replongea son regard dans le mien. Je sentais qu'il n'avait pas encore finit, mais qu'allait-il me demander ? Sa question ne se fit pas attendre : Et vous comment vous appelez-vous ?

Alors que j'allais lui répondre, je sentis que ma rune purif chauffait considérablement. Je mis une main sur ma poitrine, au niveau de mon cœur (parce que la pochette en tissu où je l'avais rangée se trouvait là). Il était près... et pas seul, je le sentais... Ce pokémon m'intriguait autant qu'il me perturbait. Peu après, rien, deux ou trois secondes voir cinq au plus, peut-être, je vis du noir. Je sentais son souffle derrière moi, ses mains froides sur mon visage : il couvrait mes yeux, mais comme d'habitude, j'étais sûrement la seule « humaine » à le voir. Le sentir j'imagine que non, parce que ce pokémon avait une aura pesante et dérangeante... Il se sentait seul, il n'y avait aucun doute et il s'ennuyait, mais pourquoi c'était moi qu'il venait plomber ?

_ ....Je m'appelle....commençais-je à me présenter. Je devais sûrement regarder dans le vide, parce que je ne voyais que les mains de cet spectre, donc... pour ceux qui le voyaient pas, que pensaient-ils que je faisais ?

_ Je suis de retour, Aria. Me dit-il au creux de l'oreille avant que je finisse ma phrase. Sa voix grave et monocorde me fit frémir.

Désormais, je ne pouvais pas feindre de rien voir, ne rien entendre, ne serait-ce que devant ce Tristan Gwared... J'allais sûrement avoir l'air d'une aliénée, parce que c'était dur de feindre ce genre de choses... Xia s’éloigna un peu de moi, mal à l'aise à cause du Prince des Ténèbres, allant se cacher derrière le professeur alors que Hainé enfouissait son sa tête contre mon cou, tentant d'ignorer ce pokémon qui l'intimidé. Nonobstant, Makoto était de mon côté et il n'avait pas manqué de se tourner pour le dévisager, silencieusement, ne se laissant pas faire par des artifices spectrales.

_ Pourquoi est-ce que tu apparais toujours au mauvais endroit, au mauvais moment ? Je sais qu'il est venu avec toi. Où est-il ? Demandais-je à Darkrai. Il se mit à rire, mais ne me répondit pas alors, j'ajoutais. Tu peux enlever tes mains de là, je sais que c'est toi... Je te reconnais facilement mais lui aussi, alors, s'il te plaît, évite que Noctunoir m'approche de trop... Vous me donnez des cauchemars tous les deux.

_ Et ben, te voilà sincère et dépourvue de tes protections habituelles... Pourquoi Jun n'est pas avec toi et tes...compagnons ? Me demanda-t-il, comme s'il s'en faisait pour moi. Et croire que j'aurais pensé qu'il serait heureux de ne pas l'avoir dans les parages. Ayant senti sa présence aussi, Vaal lança un puissant rugissement depuis sa luxeball, la faisant gigoter, comme s'il cherchait à sortir pour sauter sur Darkrai ou du moins, pour l’éloigner de moi. Ah... LUI, il est là... ajouta-t-il, pouffant, visiblement déçu, mais ne manquant pas de se montrer moqueur et amusé par la situation : Que me vaut cette tristesse et cette méfiance, Aredhel ?

_ Cela ne te concerne pas, je pense. Tu as mal choisi ton moment d'apparition... Tu veux bien me laisser avant que le professeur qui est devant se pose des questions sur ma santé mentale ? Lui quémandais-je en faisant la moue, malgré moi. Darkrai retira ses mains de mon visage et se plaça à côté de moi. Il était imposant... il était plus grand que moi et ça me perturbait un peu mais, par chance, Noctunoir ne s'était pas encore montré. Son sourire sadique et digne d'un psychopathe me mettait mal à l'aise, toujours !

_ Je te lâche mais je ne m'en irais pas, je compte rester avec toi aujourd'hui si ton cher drattak me fait l'faveur de se taire. Ce n'est pas comme si j'allais te faire du mal. Termina-t-il, me regardant puis regardant le professeur, indifférent.

Maintenant qu'il était en silence, je ne pouvais que répondre ENFIN à la question que ce jeune homme -sûrement peu plus âgé que moi- m'avait posé, même si ce n'est que par politesse. C'est la moindre des choses mais, je ne devais pas trop en dire, ni trop faire. Que penserait-il de moi ? :

_ Ah euh.. veuillez-m'excuser, Mr. Gwared. Je m'appelle Aredhel, Aredhel Erwing. Je suis ranger et voici certains de mes compagnons : Xia, qui se cache derrière vous, Makoto, qui est sur mon épaule, Hainé, le plus jeune de mon équipe et mon plus fidèle ami, Vaaldrick. Me présentais-je enfin, esquissant un petit sourire, peut être un peu trop tendre, qui sait ? Voire enfantin, mais j'étais ainsi... Au fur et à mesure que je désignais mes pokémons, ils répondaient, saluant le professeur à leur façon : Mako' se retourna à nouveau pour fixer Mr. Gwared, Xia sortit de derrière lui, lui faisant un petit signe de main avant de les mettre devant sa bouche, rougissant. Elle vint se replacer à côté de moi, à l'opposé de Darkrai, mal à l'aise. Hainé, lui, il regarda le professeur un instant avant de e-cacher son museau entre mes cheveux. Quand à Vaal, je retirais la main que j'avais posée sur ma poitrine -gardant toujours le petit héricendre avec un bras, contre moi- avant de saisir ma luxeball, y déposant un petit baiser. Vaal se calma, sachant que je n'étais pas en danger, du moins, pour l'instant. Veuillez me suivre, je vais vous montrer où se trouvent les endroits de commun intérêt pour les nouveaux arrivants, ensuite, je vous montrerais le dortoir des professeurs. Terminais-je, m'éloignant un peu de lui, suivie par Xia et le Prince des Ténèbres... Il comptait décidément me suivre toute la journée... Au moins, il était silencieux, pour l'instant, j’espérais seulement qu'il ne veuille rien faire à cet homme, ne serait-ce que pour rire.

Mot HRp: