Après un voyage plus que pourri... [Pv Aredhel]

En plein milieu de la nuit, la jeune unysienne se réveilla d'un sursaut et avec des sueurs froides, quelque chose la perturbait, lui empêchant de dormir comme il fallait. Vaaldrick et Jun dormaient, la tête du drattak était posée par terre, près du lit et le zoroak enlaçait -comme toujours- la jeune femme. Cependant, elle se sentait observée. Normalement, le reste de son équipe était quelque part dans la réserve pokémon et dans le reste de la maison, comme Kiba et Will qui dormaient avec le skitty du scientifique qui s'occupait des installations et de la demeure alors que, là, l'un de ses compagnons était tapis dans l'ombre.

Le petit spectre sans surnom sortit de sa cachette, voyant qu'il avait peut être fait peur à son amie, gémissant un peu, de douleur, il lévita jusqu'à elle, d'une petite moue navrée. Désolée pour le pauvre polichombr, Aredhel le prit doucement contre elle, caressant sa tête avant de lui demander qu'est-ce qui n'allait pas, murmurant d'une voix réconfortante. La ranger sentit sa douleur, à cause de son empathie, mais ne savait pas ce qui lui arrivait, et, avant que le pokémon ne fasse rien ou ne lui "réponde" quoi que ce soit, ce dernier s'enveloppa d'une forte lumière blanche avant d'évoluer à Branette.

À peine quelques secondes plus tard, avant que la lumière ne se dissipe, la jeune femme se retrouva dans le noir complet puis rouvrit les yeux. Oui, elle rêvait toujours ! Le même fait se répéta à son réveil, mal à l'aise, elle chercha du regard le pokémon, attendant qu'il soit là, par instinct, même si ce qu'elle venait de voir n'était qu'un rêve, pour n'importe qui, sauf pour elle. Le polichombr sortit de sa cachette et donc, en venant vers elle, il évolua. La douleur qu'il ressentait était celle de la transformation et aussi, de l'inquiétude envers ce qui se passait. Il craignait que sa dresseuse ne l'aime plus s'il changeait de forme et la blonde, le sentit. Plongeant son regard améthyste dans celui du pokémon spectre, elle lui adressa un petit sourire se voulant être rassurant, tout en le caressant avec tendresse. Soulagé, le pokémon se blottit contre la ranger, la laissant enfin se finir sa nuit.

Quelques heures plus tard, la blonde sortit du lit. Relativement tôt par rapport à d'habitude, elle tenta de ne pas réveiller le dragon et le sombrenard qui sommeillaient toujours. Elle ouvrit doucement son armoire et se mit à chercher les habits qu'elle allait mettre, lâchant enfin le spectre qui ne se plaignait pas du tout de son emplacement étant donné qu'il était bien calé contre la poitrine de la jeune femme. L'été s’éloignait lentement de l'île, laissant peu à peu sa place à l'automne, qui commençait à teindre de rouge, ocre, orange et jaune le feuille des arbres à feuilles caduques se trouvant dans les environs, tout en apportant des douces températures durant la journée et des froides, durant la nuit. Alors, prise d'une soudaine envie de porter quelque chose s'accordant plus à la saison arrivante, Aredhel choisit un ensemble automnale.

Tout d'abord, elle enfila des collants blancs et un chemisier noir victorien au bout des manches larges. Ensuite, elle mit sa jupe rouge sang et noire et un petit boléro de cette même teinte sanguine. Et, dernièrement, des chaussures à talon rouges aussi avant de brosser sa longue chevelure d'un blond mielleux lui arrivant un peu plus haut de la mi-cuisse, qu'elle attacha avec deux rubans noirs en couettes, derrière la tête. Aujourd'hui, elle ne portait pas sa pince à ailes de papillons qu'elle aimait tant, non. Elle la posa sur sa table de nuit, sans marcher sur les ailes du drattak avant de prendre sa bandoulière et de descendre au rez de chaussée, accompagnée du branette.

Elle caressa au passage le skitty bleu qui dormait avec son grahyena et son petit polarhume, qui avait refusé d'évoluer et qui aimait garder une collier avec une pierre extase, tout petite, mais suffisante pour lui empêcher de changer de forme. Ce fut le professeur aux cheveux argentés qui lui en fit cadeaux le jour qu'elle avait été adopter le zebibron et la pyronille. Le scientifique n'était toujours pas en vue et le petit déjeuner n'était pas prêt. Le connaissant, Aredhel songea au fait qu'il devait toujours être en train de travailler dans son laboratoire alors, elle décida de le préparer elle-même. Elle mit de l'eau à bouillir pour son thé ainsi que pour le nectar amer que aimait tant son tuteur : un bon café arabique, sans sucre. Ayant du temps, elle prit le moulin manuel et moulut les grains avant de les insérer dans la cafetière et d'y verser lentement de l'eau bouillante, laissant reposer la solution quelques minutes. Elle répéta cette action en ajoutant des feuilles de thé noir et de la bergamote dans la théière avec l'eau bouillante. Pendant que les deux boissons infusaient, elle grilla du pain et sortit autant le beurre que les confitures de baies framby et celle aux baies pecha.

Soigneusement, elle prépara la table avant de tout y poser. Ensuite, pendant que ses pokémons dormaient encore, elle sortit dehors, allant voir les pokémons de la réserve. Certains de ses compagnons étaient déjà réveillés et jouaient avec les pokémons sauvages, d'autres dormaient toujours ou mangeaient la nourriture que le scientifique avait déposé la veille, avant de s'enfermer dans ce fameux laboratoire sous-terrain.

Quelques minutes plus tard, toujours accompagnée par le branette qui avait décidée de la suivre toute la journée, elle alla attendre le brun au salon, assise à table, sirotant son thé. Le scientifique aux yeux vairons ne tarda pas à émerger. Les cheveux en bataille, les lunettes sur le point de glisser de son nez et la blouse tachée, le jeune homme au teint halé semblait s'être endormi dans son antre, encore une fois. Surpris de voir son amour quasi-platonique assit à table, avec le petit déjeuner servi pour deux, il ne su retenir son sourire. Lui, qui avait connu Aredhel il y a quelques années, il ne pouvait que constater les changements chez elle, il ne regardait qu'elle. Alors, le brun s'approcha et s'assit à table après avoir posé sa blouse au derrière de sa chaise :

_ Cela fait longtemps que tu es réveillée ? Lui demanda-t-il en plongeant son regard bicolore chez celui de la jeune femme.

Aredhel esquissa un petit sourire, en posant deux tartines avec de la confiture aux baies pecha devant le scientifique or c'était sa préférée. Certes, il n'était pas fanatique des sucreries, mais cette marmelade était son péché mignon.

_ Cela fait un petit moment que je suis débout, oui. Je n'arrivais plus à dormir et je n'ai cours qu'en mi-matinée. Répondit-elle, souriante, tout en tartinant de la confiture de baies framby sur son pain grillé. Je sais que vous n'avez rien mangé depuis hier soir, je me suis permise de vous préparer le petit déjeuner aussi, étant donné que vous le faites toujours pour moi. Je pensais que cela aurait pu vous faire plaisir. Ajouta-t-elle en croquant sa tartine, la mangeant doucement tout en tendant un morceau à son branette, qui, étant un grand gourmand, ne refusa rien.

Touché par le geste de la ranger, le jeune homme sourit d'avantage rompant ce masque glacial qu'il avait en guise d'expression la plupart du temps. Il retira ses lunettes et les posa sur sa tête après s'être coiffé rapidement, en quelques mouvements de doigts puis entama sa tasse de café et ses tartines, laissant échapper un léger et discret soupir d'aise :

_ Merci beaucoup, Aredhel. C'est gentil de ta part et, sur, cela me fera toujours plaisir de qu'on soit aux petits soins avec moi. Lui dit-il, gloussant. Il ferma les yeux, profitant de son premier café de la journée.

Ainsi, le déjeuner se passa en bons termes. La jeune femme semblait aussi joyeuse que d'habitude, bien qu'elle déprimait toujours. Cachant son mal-être à autrui et rependant sa bonne humeur, elle adressait plus d'un sourire. Certains plus sincère que les autres, la douceur de cette femme rendait involontairement son visage triste et nostalgique. Et penser qu'elle ne vieillirait plus... Ceci allait être le visage qu'elle aura pour le reste de sa vie, le peu de temps qui lui restait ? Qu'en savait-elle, bon Arceus ? Elle ne savait à peine qui elle était et comment elle était, alors, comment savoir qu'elle mourrait jeune et belle...

Lobellia...

Dhelia...

Aria...

Trois fleurs éphémères se fanant avant leur heure, trois générations de mikos... les femmes de cette famille étaient destinées à mourir jeunes, à avoir une vie courte, dont le sommeil serait tourmenté par ses cauchemars et mauvais rêves et leur quotidien, par des ennuies et catastrophes qui déclencheraient leurs dons. C'était ainsi, et, malgré ces faits dignes d'une malédiction, cela restait et resterait toujours l'échange équivalent avec l'existence or il n'avait pas de joie qui par peine ne vienne.

Après le repas avec le scientifique, la blonde retourna à sa chambre, entendant son drattak rugir, se plaignant sans doute du fait qu'elle n'était pas là à son réveil. Elle caressa le dragon, le calmant avant de le faire entrer dans la luxeball qui pendait sur sa propre poitrine. Ensuite, elle sortir de sa chambre, suivie par le spectre toujours, avant de sortir de la demeure, souhaitant une excellente journée au scientifique. Le zoroak bailla décidant de rester aujourd'hui au lit, un peu moleste car le dragon l'avait réveillé brusquement pour savoir où se trouvait sa protégée.

Une fois hors de la demeure, elle libéra Vaaldrick et grimpa sur lui, ce qui semblait rendre heureux le dragon, étant donné que la personne qu'il aimait montait sur son dos. Il décolla alors, volant en direction de l'académie par dessus la forêt, s’éloignant de plus en plus de la réserve pokémon. Prenant tout son temps pour s'y rendre, le dragon bleu et rouge décida de faire une petit promenade avec sa dresseuse, profitant de la brise douce qui apportait le parfum des bois, un senteur de baies mûres et de terre humide fort plaisante et relaxante. Étant celui qui connaissait le mieux Aredhel, c'était aussi celui qui s'inquiétait le plus à son égard et, malgré le fait qu'elle voulait cacher sa tristesse, les liens que les deux avaient tisé permettaient au drattak de comprendre la blonde, comme s'il avaient partagé le même berceau.

Vaaldrick atterrit près de l'allée principale, se moquant de l'avis des passants, même s'il n'y en avait pas plus que ça et le plus voyant était un brun qui pas très loin avec un malosse, planté en plein milieux de l'allée. Vaal était fier de se montrer avec la ranger, même s'il inspirait la peur, la plupart du temps. Il était comme un « chiot » pour Aredhel, malgré sa taille or elle tenait à lui énormément, et cela se voyait. Se couchant au sol, le dragon facilita la descente à son amie d'enfance, qui fut suivie par le spectre, malgré la lumière du soleil, ce qui ne semblait pas gêner le branette plus que ça. Alors que la ranger se dirigeait vers l'entrée du hall, elle vit le brun aux yeux d'un profond et magnifique vert émeraude et il semblait être paumé, en plus ou indécis. Était-il nouveau ? La jeune femme à la forte poitrine, ayant du temps devant elle, décida de l'aborder. Timidement, elle s'en approcha, un petit sourire doux aux lèvres :

_ Bonjour, vous êtes nouveaux, n'est-ce pas ? Avez-vous besoin d'aide ? Demanda-t-elle en saluant l'adolescent et le malosse.

Le drattak s'approcha aussi, restant à moins d'un mètre derrière la blonde alors que le branette ne se gênait pas à tourner autour des deux inconnus, venant troller un peu le malosse au caractère fort. Pouffant, le spectre jouait avec les oreilles du pokémon ténèbres, s’éloignant rapidement à chaque fois qu'il le touchait, histoire d'éviter un bon coup de dents même si cela ne risquait pas de lui faire grande chose, le chien de feu pouvait toujours lui brûler la face ou s'attaquer à lui.

_ Branette, ne le dérange pas, s'il te plaît. Tu ne vois pas que tu le déranges...?Fit l'originaire de Forêt Blanche, se penchant doucement vers le pokémon du brun afin de récupérer son spectre qui fit une moue un peu coupable mais que, dès qu'il regardait le malosse, il se moquait un peu de lui. Il avait un caractère assez particulier, farceur et un peu hypocrite, ce branette était sage avec sa dresseuse et une vraie bombe quand on le lâchait en publique, comme ses autres deux compagnons, Dusk et Shin. Veuillez l'excuser, Branette et mes autres eux spectres aiment beaucoup blaguer avec tout le monde, même si parfois, ils poussent un peu leurs victimes à bout... termina-t-elle, s'excusant avec sa petite voix. La blonde s'inclina doucement devant les deux nouveaux arrivants afin de s'excuser, sous le regard indiscret du dragon. Comme d'habitude, il ne perdait pas une occasion pour se rincer l’œil. Penchée, la jupe de la jeune femme laissait voir sa culotte noire, par dessous ses collants, étant donné qu'ils étaient très fins. Rougissant légèrement, il fixait sa dresseuse, un vrai vicelard, ce pokémon !

Tenue Aredhel+Mot HRp:

« Dans ces moments-là, ça ne se refuse pas. En effet, je suis un nouveau ici et je suis légèrement... Paumé. Mais ça, tout le monde l'a remarqué. »

Ce fut ce que le brun originaire de Rhodes répondit à l'unysienne, en premier lieux. Il vira légèrement le regard, ce qui fit que la blonde se rende compte de qu'il étaient en train de regarder son drattak, qui s'était sûrement trop approché afin d'assurer sa protection, se servant de sa carrure pour intimider les gens. Le jeune éleveur repoussa son pokémon, posant une de ses mains sur la tête de celui-ci, faisant qu'il se place derrière lui afin qu'il ne morde pas le pokémon spectre que la jeune femme serra contre sa poitrine.

_ Tu vois comment elle est gentille, Bébé? Commenta le jeune homme, s'adressant à son pokémon qui n'avait pas l'air pas aussi enchanté que ça étant donné qu'il le mordit assez fortement, à la main. Et cela ne manqua pas de blesser le brun, qui tenta de cacher sa douleur et la colère en vain. On ne rencontre pas des humains doués d'empathie tous les jours, au sens propre du terme, celui du don. Finn cacha ensuite sa main derrière son dos, esquissa un léger sourire, faux pourtant auquel Aredhel hésita un instant à répondre, préférant attendre qu'il finisse de parler ou autres : Oh, c'est n'est pas la peine, vraiment. Au fait, Mon nom et Finn Lazar. Mais, tu peux m'appeler Finn.

Vaaldrick s'approcha davantage, posant sa tête sur l'épaule de sa petite protégée à forte poitrine pendant que celle-ci caressait le crâne de son branette doucement. Elle esquissa un tendre sourire, un peu triste étant donné qu'elle avait encore du mal à rayonner, les nuages de noirs et la brume planaient toujours sur le ciel et la terre par laquelle elle marchait. Le colosse aux yeux vairons dont le rouge était orné d'une cicatrice, frotta doucement sa joue contre celle de sa dresseuse, après lui avoir donné un petit coup de museau, afin de lui remonter le moral. Elle sourit sincèrement alors, s'adressant à sa nouvelle connaissance :

_ Ravie de faire ta connaissance, Finn. C'est un beau prénom. Je me nomme Aredhel, Aredhel Erwing, mais certains m'appellent Aria. Répondit-elle, se présentant à son tour, gardant ses airs innocents et pleins de douceur, malgré la mélancolie dont elle ne pouvait pas se défaire. Voici Branette et lui, c'est mon ami d'enfance, Vaaldrick. Ajouta-t-elle alors que le dragon détaillait le brun, encore et de près, sans aucune gêne, attentif au moindre de ses mouvements.

Le pokémon spectre imita une voix humaine, comme il savait le faire, c'était sa particularité. Il ricana avant puis agita ses pattes antérieures, tapotant les clavicules de sa dresseuse. Il faisait le gentil, se frottant un peu contre elle. Il semblait heureux de ressentir enfin un peu de tristesse chez elle, bien que cela lui faisait de mal, sans qu'il sache vraiment pourquoi, lui qui se nourrissait de la haine, la tristesse et la jalousie :

_ Aria, comme les fleurs. Aria, comme le chant sacré. Aria... Aaaaaariaaaa~ Les fleurs se fanent avec le temps... Intervint le pokémon spectre, gloussant. Il imitait la voix d'un des jeunes hommes qu'ils avaient croisé au début de leur séjour à Gakuen.

Le drattak lança un regard meurtrier à son compagnon d'équipe, semblant vouloir dire « soit tu te la fermes, soit je te déchiquette la gueule ». Le branette ne fut pas intimidé pour autant mais il se rendit compte que cela rendait un peu triste sa dresseuse. L'homme qui lui avait dit ça connaissait son père et avait connu sa mère de son vivant. Il se tut et reprit sa mine coupable, enfouissant sa tête contre le cou de sa dresseuse. Pour changer un peu de de sujet, pour elle-même, elle se rappela d'avoir senti de la douleur, n'était pas à elle et regardant le jeune homme dans les yeux, elle lui dit :

_ Es-tu blessé, Finn ? Je suis désolée si tu voulais le cacher, mais... enfin... c'est difficile d'expliquer mais, je ressens ce que tu ressens et cette colère... j’espère que je n'ai rien fait de mal à ton égard, au moins... termina-t-elle, hésitant à le toucher.

Elle avait peut-être trop parlé, sur le coup, mais elle s'inquiétait tout de même pour l'éleveur. Avec ce qui lui arrivait, elle avait peur que ce que ses visions se reproduisent, comme la fois qu'elle rencontra Kira ou le jour qu'elle vit des souvenirs appartenant à son zoroak, l'ayant profondément marqué : le jour de la naissance d'Aredhel ainsi que celui du décès de Dhelia, sa mère et l'amie de Jun.

« Tu peux... Sentir ma douleur et ma colère..? C'est assez... Spécial. »

Ce fut la première réponse du brun pour la ranger de Forêt Blanche. Il marqua une petite pause entre temps, sûrement, le temps de digérer ce qu'elle venait de lui dire au sujet de son don, ne serait-ce qu'indirectement. Ensuite, il ajouta :

_ Tu n'es pas fautive. C'est juste... C'est passager.  Fit-il, disculpant poliment la jeune femme afin de qu'elle ne soit pas aussi mal à l'aise, peut-être ?

Après tout, certes, ce n'était pas du tout sa faute, elle avait hérité cette empathie ainsi que tous ses dons et son physique. Autant sa grande mère comme sa mère étaient blondes, cependant, il n'y avait que sa grande-mère qui avait les yeux couleur améthyste, comme la jeune unysienne car Dhelia avait des superbes yeux d'un profond bleu saphir.

Le brun tendit sa main vers Aredhel, montrant sa blessure. Son pokémon n'y avait pas été de main morte, après tout, même s'il semblait s'en vouloir énormément. Donc, laissant sa crainte de côté, vis-à-vis de ses possibles visions et commença par s'excuser auprès de son drattak, le caressant rapidement mais tendrement avant de déposer un baiser sur son museau et de le faire entrer dans la luxeball qui pendait sur sa propre poitrine. Ensuite, elle saisit doucement la main de l'adolescent originaire de Rhode, tout en gardant son branette contre elle avec une seule main :

_ Viens, je vais te soigner cela. Lui dit-elle, esquissant un doux sourire, tirant un peu de lui. Elle voulait lui montrer par la même occasion l'infirmerie or, sûrement, ça n'allait pas être la première fois qu'il allait avoir un bobo à soigner. De plus, comme ça, elle ne répondrait pas à sa question en publique, sinon, les trois harpies qui les guettaient depuis le banc le plus proche allaient avoir des informations juteuses pour lancer encore plus de rumeurs sur elle.

Elle entra dans le hall avec le brun puis l'amena avec elle par les couloirs, passant devant le secrétariat peu avant d'ouvrir une porte, celle de l'infirmerie. Elle lâcha la main de sa nouvelle connaissance un peu brusquement, au moment qu'elle vit un petit cliché, quelques images de la ville d'où il était originaire. Elle ne connaissait pas vraiment l'endroit mais, étant donné qu'elle avait déjà été à Samaragd pour une mission, elle avait eu l'occasion d'apercevoir les autres villes de loin, depuis le dos de son dragon.

_ Dis... à risque de paraître indiscrète, est-ce que tu es originaire de Rhode ? Demanda-t-elle, après avoir lâché son branette afin de pouvoir fouiller dans les placards de l’infirmerie. Le pokémon spectre se posa sur l'un des lits, détaillant les humain et le malosse à tours de rôle. Il hésitait à aller le faire chier un peu plus, mais ça le fatiguait déjà, il s'en était vite lassé.

mot hrp:

Spoiler:

« Oui, originaire de Rhode. Pyrite, pour plus de précisions. »

Une fois que le jeune éleveur de Rhode confirma à la blonde ce qu'elle avait vu, elle était sure d'elle. À chaque vision, elle apprenait un peu sur les gens qui l'entouraient et sur elle-même, cependant, ayant trop peur pour voir les choses en face, souvent, elle les ignorait ou les refoulait. Maintenant elle savait que c'était quelque chose de « pratique » dont elle devrait faire quelques recherches afin d'en savoir plus. Une visite à « Darkrai » devenait urgent, et nécessaire, malgré tout...

Aredhel revint auprès du brun, gardant un petit sourire aux lèvres. Il fallait qu'elle l'accepte, qu'elle commence à assumer ce don sans l'exploiter pour autant ou le divulguer. Elle voulait rester tout de même discrète et, sans nul doute, ce don était héréditaire... Elle saisit -à nouveau- doucement la main de Finn pour pouvoir passer un coton avec de l'iode sur la morsure afin de la désinfecter. Soigneusement, elle prit des bandages et pensa la main du brun, les serrant un peu pour qu'ils ne tombent pas.

_ Je vois. J'ai déjà été à Rhode, à Samaragd. J'ai survolé ta ville alors, mais je n'y ai jamais été. Lui dit-elle, gloussant un peu. Comment allait-elle lui dire qu'elle l'avait vu ? Comme beaucoup de personnes face auxquelles elle avait des visions à cause de la perception de Chronos, elle avait du mal à s'expliquer et tous posaient la même question : Si tu te demandes comment est-ce que j'ai fait pour le savoir, c'est lié à la raison pour laquelle je ressens ce que les autres ressentent. Ajouta-t-elle, passant doucement son autre main sur celle du brun, avant de la lâcher.

Son pokématos sonnait et, lorsqu'elle voulut voir qui est-ce qui appelait, son sourire s'effaça lentement. Son branette lui vola son appareil de communication d'entre les mains et décrocha, comme s'il s'agissait d'une blague. La blonde se précipita pour récupérer son appareil lorsqu'elle entendit :

_ Aredhel ? Ma fille... tu décroches enfin. Tu es là ? J'ai vraiment besoin de te voir, je suis non loin de ton académie. C'est imp...

Cette voix masculine fut interrompue par le pokémon spectre qui, voyant l'embarras de sa dresseuse, il imita une voix de petite fille, disant qu'Aredhel n'était pas là et qu'elle avait trouvé son pokématos. Cela était arrivé une fois, la ranger avait oublié son pokématos dans une salle de cours, un jour qu'elle était sortie à la bourre. C'était une jeune dresseuse de treize ans avec un pichu qui lui avait rendu. Ensuite, elle raccrocha, sans laisser finir de parler son propre père. Visiblement pressée, elle parla à nouveau:

_ Finn, je suis désolée mais... je vais-y aller... Je t'ai déjà montré où était le secrétariat. Tu n'as qu'à y faire un petit passage et on te donnera les clés de ta chambre. Le secrétaire te montrera où sont les dortoirs. Si tu as besoin de quoi que ce soit, ma chambre est au premier étage, tu n'as qu'à me laisser un mot... Termina-t-elle avant de ranger tout ce qu'elle avait emprunté à la va-vite. Finalement elle se précipita vers la porte et s'en alla -après avoir fait un petit signe de main au brun-, aussi rapidement que possible, suivie par son pokémon spectre. Décidément, elle n'avait pas envie -ou pas de courage- pour aller voir son père. Que lui arrivait-il ?

[Hrp: Pour ma part, j'ai fini~. Tu peux clore le topic. Ce fut un plaisir de rp avec toi, Finn~♥]