La montagne [Basile]

Lien de la présentation sur l’image.

La montagne n’est pas quelque chose d’hostile, mais pas vraiment un endroit accueillant non plus. Là-haut, tout est presque dépourvu de verdure et, souvent, le vent frappe fort. Il faut toujours regarder où l’on mettait les pieds ! Entre les rochers coupants, les pierres glissantes et, quelques fois, les précipices non loin des chemins escarpés, faire preuve d’inattention est assez dangereux. Cependant, si l’on oublie ces quelques incidents qui peuvent arriver, la montagne peut être quelque chose de beau et merveilleux en soi. Imaginez, une fois en haut, vous pouvez vous retourner pour contempler le vaste monde, derrière vous. Et, quel monde ! Immense, mais petit à la fois. Vous qui êtes là-haut, sur le flan ou le sommet de la montagne, devez sûrement vous sentir le maître du monde. Mais, en même temps, avec ça, un même sentiment doit venir droit sur vous : l’impression d’être un parfait imbécile. Quoi ! Vous êtes en altitude, dominant, vous vous sentez fort et, une fois descendu de là, vous redeviendrez une personne parmi tant d’autres… Bref, la montagne fait rêver plus d’un, par sa force, par son imposante stature, immobile sur le paysage, mais peut aussi faire peur, par sa dangerosité et son aspect désolant, une fois en haut.

Aujourd’hui, le temps n’était ni trop beau, ni trop mauvais. En effet, il ne faisait pas vraiment chaud, il ne faisait pas vraiment froid, mais le ciel était sombre, et les nuages lourds de pluie, qu’ils hésitaient pourtant à déverser. La montagne était sèche, et personne ne se promenait dessus. Situées dans une zone où le soleil frappait encore, elles brillaient de milles feux, comme si elles étaient une entité supérieure, et protectrice de la région. Mais les nuages avancèrent, et les pics devinrent à leur tour sombres. La montagne n’avait plus rien de merveilleux. Elle était maintenant menaçante, et semblait vouloir s’effondrer sur l’Académie.
Soudain – qu’avais-je dit ? qu’il n’y avait personne sur cette montagne, aujourd’hui ? Que nenni ! – quelqu’un arriva sur ces terres sombres, désolées, vides d’habitants. Un dresseur avide de sensations ? Un petit Pokémon intrépide ? Non, non : c’était cet Hariyama du nom d’Étoile du Tigre qui, l’air assez frustré, donna un coup de pied dans une pierre pas vraiment petite, qui dévala le long d’un versant de la montagne. De quoi était-il donc énervé ? Ce matin, alors qu’il pensait pouvoir dormir tranquillement, quelqu’un était venu le réveiller. Étoile du Tigre l’aurait bien envoyé ailleurs, mais le problème était le suivant : l’importun n’était autre qu’un Pokémon oiseau. Et allez-y, vous, pour attraper quelque chose qui vole alors que vous ne volez pas ! Finalement, agacé par ce satané piaf, Étoile du Tigre était venu dans les montagnes. Pour faire quoi ? Ça, il ne le savait pas…