Voyage à l'île Mystère: Un trésor enfoui et oublié [Pv: Céleste] En cours

Le groupe était bien arrivé, ils avaient débarqué sur l'île, près du grand pont qui reliait un îlot au relief principal et aux ruines de la surface. Le flocombien n'avait pas attendu à ce qu'ils finissent de garer le yacht ni même que les élèves soient descendus. Il fut le premier à descendre ayant pour seule compagnie son trioxhydre et son dimoret. Discret et silencieux il s'envola sur son compagnon à trois têtes, avec Yuki, laissant le reste de son équipe aux soins de Christophe et d'Alvaro, qui était arrivé vers minuit grâce à sa nouvelle amie : Titania, une airmure d'un gabarit exceptionnel.

Bien, revenons à nos wattouats ! La lune était visible même durant la journée et, théoriquement elle était déjà pleine. Une chance que les quelques nuages blancs et douillets la couvraient de temps à autre, faisant oublier au jeune maudit qu'il n'avait plus que quelques heures avant de devoir s’éclipser jusqu'au lendemain, voire, jusqu'à la fin du voyage, si ça tournait mal.

Après quelques minutes de vol, ayant pour seuls bruits les rires de ses deux pokémons, le vent et la houle, Arian finit par demander au dragon tricolore d’atterrir au nord de l'île, près du nid des venipatte. Bien qu'ils étaient très agressifs, généralement à cette heure ils dormaient encore et on pouvait utiliser leurs galléries pour rejoindre une partie des ruines souterraines qui restaient inaccessibles depuis le temple à cause d'un éboulement de terre ou bien, tout simplement, à cause d'un faux mur qui ne pouvait être dégagé que depuis l'autre côté. Ce dernier choix était ce que le flocombien envisageait. Il avait réussi à comprendre qu'il s'agissait d'une porte qui ne pouvait qu'être ouverte manuellement depuis l'autre côté.

Le jeune entre-deux aux cheveux argentés passa toute la journée dans les ruines. Après avoir tourné un peu et avoir ouvert le passage, il se rendit vers l'entrée du temple afin d'allumer des torches dans certains couloirs et désactiver quelques pièges, les plus dangereux, tout et les bricolant (quand il le pouvait), histoire de ne pas se les farcir lui ni la personne à qui il venait de donner rendez-vous:

« Si tu tiens à me rencontrer, rejoins-moi dans les ruines, avant que la reine argentée arrive à son zénith. Les flambeaux t’amèneront là-où je t'attends »

Ce fut le message qu'il envoya à son prochain recrue, vers dix-huit heures et demie, une fois qu'il eut finit d'éclairer le chemin qui menait jusqu'à l'une des sales principales. Vers vingt et une heures, Arian se dirigea au point de rencontre. Alors qu'il devait être théoriquement seul parce qu'il avait laissé que ses deux compagnons s'amusent ailleurs, une troisième créature était avec lui. Il y eut des petits bruits de pattes tapotant le sol comme les griffes d'un ponchien sur le carrelage suivi d'un petit cris strident et plaintif ainsi que d'un tremblement dans la salle : des escaliers se dévoilèrent lors que deux dalles de pierre pivotèrent sur elles-mêmes à cause -ou plutôt, grâce- à la maladresse d'une femelle venipatte qui avait suivi Arian :

_ C'est pas ma faute, c'est pas moi !! fit la femelle restant crispée dans un coin de la salle. Le plasma se tourna vers l'insecte et ne put s’empêcher de rire, ce qui fit tiquer le pokémon sauvage. Quoi ?! Parce qu'en plus ça te fait rire, l'intrus ? Grogna-t-elle en s'approchant de l'enseignant.

_ Je me moque pas de toi et je ne suis pas un intrus, enfin, si, quoi que... Je viens juste étudier les ruines. Je suis professeur et des élèves sont aussi sur l’île ainsi que trois enseignants de plus et un collègue. Expliqua-t-il avant de s’éloigner de la créature pourpre pour descendre doucement les escaliers érodés.

Il sortit son briquet et alluma deux torches de plus durant la descente. Cela n'amenait qu'à une pièce avec un plafond beaucoup plus bas que le reste des salles -qui étaient immenses-, où des gravures et des lettres semblables à celle de son bouquin couvraient les murs. Un groupe d'humains y étaient représentés, les natifs de l'île.

La femelle venipatte lui parlait mais il ne l'écoutait pas or il était trop occupé à lire ce qui était écrit sur les murs, redessinant du bout des doigts certaines des lettres et des points. Cette civilisation était très avancée culturellement, ils savaient parler, ils comprenaient le langage Zarby et celui d'Arian... Cet langue antique dont le nom avait été oublié, perdu dans les sables du temps n'avait donc pas été négligé à l’époque, ni maintenant... ces vestiges en étaient la preuve : il devait encore exister quelqu'un qui le parle et le comprenne, comme lui.

_ Oh, hé ! Le gamin puant le feunard, tu m'écoutes oui ou merde ? Cria la venipatte, sautant sur une sorte de marche haute, qui était juste devant le professeur afin d'attirer son attention.

_ Hum ? Tu trouves que je pue le feunard ? Et, non, je ne t'écoutais pas vraiment...Juste à moitié. Oui, je sais que je ne devais pas passer par le nid, c'est de la provocation, bla bla bla. Sinon, que disais-tu que je ne sache pas déjà ? Demanda Arian en baisant ses prunelles écarlate afin de les poser sur le pokémon sauvage qui était devant lui.

_ Je demandais qui étais-tu pour pouvoir me comprendre et pour pouvoir lire ces glyphes. Selon ce qu'on dit dans ma famille, personne n'a pu les lire depuis des siècles. Ils disent que cet endroit cache un trésor très important pour notre Souverain à nous. Expliqua le pokémon poison, regardant la gravure d'Arceus allongé pas terre, pensive.

Le chef de la Team Plasma posa son regard sur les glyphes gravés sous le relief d'Arceus. Il les lit attentivement puis sembla réfléchir aussi. Il était tellement occupé à essayer de comprendre ce que ces vers signifiaient qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il n'était plus seul avec la petite femelle.

Bien que le flocombien était très occupé à lire ce que les glyphes disaient, tentant de comprendre ce que cela signifiait, son attention fut enfin attirée par celui avec qui il avait rendez-vous : une jeune chercheur brun appelé Céleste Uratohi dont la sœur nécessitait des soins médicaux permanents. Posant une main sur la tête de la venipatte (qui fut plutôt contente de savoir qu'il lui prêtait un minimum d'attention), Arian esquissa un léger sourire avant de s'adresser à cet adolescent silencieux :

_ Tu n'as pas besoin de marcher fort, pour que je sache que tu es là, Céleste. Lança-t-il avant de se tourner afin d'être face à lui. Il le fixait avec ses grandes prunelles écarlates, brillantes, dont les pupilles étaient contractées en fines fentes. Je vois que tu es venu... accompagné. Ne sois pas aussi timide. Je mords pas, du moins, pas toujours. gloussa l'entre-deux, s'adressant à la boule de poils rosée.

Le jeune chef de la Team Plasma se tourna à nouveau vers les glyphes, réalisant qu'il manquait un morceau, quelques vers. C'était un extrait d'un des récits de qui figuraient dans son livre. Il baissa le regard puis prit la venipatte contre lui, la gardant sous son bras pour effleurer la marche qui dépassait du mur : d'autres gravures y étaient incrustées. Plus abîmées que celles des murs, mais elles restaient visibles et identifiables au toucher. Arian passa lentement ses doigts dessus, lisant ce que les glyphes disaient en langage humain :

_ « Ce que antan fut enterré, sera un jour récupéré. Ce qu'aujourd'hui sommeille fut oublié. Attention au titan qui veille... » récita-t-il à voix haute. Il se rappela de la suite, qu'il connaissait déjà et l'entonna : « … sur les terres des ténèbres, là où le roi doré ne règne. Seul celui qui demeure dans l'interdit, peut retrouver ce qu'on perdit jadis. »

Dès que le flocombien eut complété l'inscription, la chambre se mit à trembler. La petite marche s'enfonça dans le mur, complétant à son tour les inscriptions de la paroi rocheuse. Deux dalles du sol pivotèrent pour laisser monter un coffre, plus long que large, remonter. Des traces de mains ensanglantées tachaient le couvercle. Le pouls du flocombien s’accéléra. Il leva le couvercle, dévoila une mystérieuse plaque violacée.

_ Je m'appelle Arian Cadell Philgard et, comme tu dois le supposer, c'est moi qui t'ait invité au voyage. Fit-il, posant la venipatte par terre pour pouvoir prendre la relique qu'il venait de découvrir. Une fois ceci de fait, le coffre se referma et retourna au sol. Le même tremblement de toute à l'heure suivit afin de remettre les dalles du sol à sa place. Je peux payer les soins de ta sœur à vie, cependant... en échange, il faut que tu me rejoignes. Ajouta-t-il s'approchant du brun. Il passa à côté de lui, sans le bousculer et remonta les escaliers, suivi de l'insecte pourpre qui râlait un peu. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, mais sors de là avant que la pièce soit ré-scellée. Termina-t-il, s'installant dans la grande salle où ils devaient avoir rendez-vous.

Arian posa la table sur lui, sur ses genoux, après s'être assit en tailleur, l'observant. Il la caressait comme si c'était un pokémon, quelque chose de fragile. Hélas, cette relique était l'une des parties perdues du titan de l'espace, cet être que l'on nomme Arceus... Et, selon ce qu'il avait pu lire, il y en avait deux de plus... Il allait devoir les trouver, pour les rendre à son propriétaire. Mais... comment trouver le pokémon divin ? En tout cas, et revenant à notre binôme, Céleste ne savais pas où est-ce qu'il venait de se fourrer. De plus... Ils étaient observés, mais par qui ou quoi et pourquoi?

Arian regardait et continuait de caresser la plaque mystérieuse du bout des doigts. Son élève ne semblait pas partant pour dire quoi que ce soit alors, il se décida à le faire lui, comme promis: 

_ J'ai prit la liberté d'envoyer une « petite » somme à l’hôpital qui s'occupe de ta sœur alors, maintenant, il reste à savoir ce que tu comptes faire, Céleste. Lui dit-il en portant son regard sur lui. Le sourire aux lèvres, mais sérieux, l'entre-deux scruta le brun avant de poursuivre : Je suis le Roi et Chef de la Team Plasma depuis quelques années et j'aimerais que tu te joignes à moi, comme je l'ai déjà mentionné. Tu as du potentiel et, je n'aime pas me servir de ce genre de choses mais, tu es dans une situation quelque peu délicate et tu as besoin de conséquentes sommes d'argent. Je peux te procurer à toi et à ta sœur tout ce dont vous avez besoin, allant de la protection et l'accès à des informations peu communes jusqu'aux meilleurs médecins et traitements alternatifs. S'il le faut, je peux même demander à ce qu'on tente de faire des recherches pour elle, pour sa maladie et ainsi, essayer de trouver un traitement plus effectif.

Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, quelque chose attira son attention : une présence, peut être ou une odeur qui lui était inconnue ? Non... Il y avait du bruit, non identifié qui provenait d'en dehors de leur salle quand, soudain, le titan qui sommeillait dans les ruines apparu dans leur champ de vision. Ce dernier s'avança dans la salle avant de se placer juste devant la sortie de cette pièce annexe au dôme du temple.

_Jeune gens, j'espère pour vous que vous avez une bonne raison de vous trouver en possession de ce qui m'appartient.Lança-t-il d'un ton assez strict, le genre de voix qui ne vous donne pas envie de le contrarier.Où sont les autres ? Vous ne sortirez pas d'ici avant que j'aie une réponse satisfaisante ! Termina-t-il avant de se dresser complètement, visiblement impatient.

Si cela n'avait pas été un pokémon, l'entre-deux l'aurait sérieusement envoyé chier, sans doutes, puisqu'il n'aimait pas qu'on lui exige quelque chose ni qu'on lui donne des ordres. Arian opta pour se lever, prenant de nouveau la Plaque Toxic entre ses mains avant d'avancer vers le géant sacré, confiant. Il tendit les bras vers lui avant de s'y adresser :

_Il y a une bonne raison, précisément. Cette plaque se trouvait dans une chambre scellée, ici-même. Répondit le flocombien en regardant l'Arceus sans craintes. Il était sincère et avait la conscience tranquille. Quant aux autres... j'ignore où elles se trouvent. Je sais qu'il y a une autre dans la zone or les glyphes n'en disent pas plus. continua-t-il, tenant toujours la relique entre ses mains, soigneusement, malgré son poids, afin que celle-ci ne tombe pas.

Pour l'instant, il opta pour rester silencieux, sans plus rien dire. La situation était délicate et un mot de travers pouvait être mépris ou tourné contre lui. Il avait un élève en sa compagnie, un de ses futures membres et son pokémon, qui plus est, des plausibles alliés. Respectueux mais pas pompeux, le chef de l'organisation unysienne observait Arceus avec ses grandes prunelles rougeoyantes. Il attendait patiemment la réaction du titan, malgré la certaine nervosité causé par la phase lunaire. 

hrp:

Le jeune homme et la nanméouïe qui étaient venus rejoindre l'entre-deux peu avant restèrent ébahis par la soudaine apparition du légendaire. Sûrement mais lentement, ils s’approchèrent de leur aîné, restant un peu en retraite, afin de ne pas brusquer le titan affaibli. La pauvre fée s'accrocha au pantalon du chercheur comme si d'une enfant s'agissait car elle ne souhaitait plus avancer, craignant qu'elle ou son maître ne soient attaqués.

Le Divin les avait observé pendant leur court déplacement. Toutefois, il rapporta son attention vers le flocombien lorsque ceux qu'il jugeait comme étant ses acolytes eurent été immobiles. Le pokémon légendaire sembla se détendre lorsqu'il comprit que son interlocuteur n'était que partiellement humain. Après tout, il devait sûrement se méfier des Hommes, puisqu'ils l'avaient « trahi », en quelques sortes. Il s'approcha alors pour récupérer sa plaque – qui lui fut vite intégrée- avant de reprendre la parole :

_ Dites-moi quel jour sommes-nous, car je crois que mon sommeil à été d'une longue durée demanda Arceus au Chef de la Team Plasma. Vous dites qu'une autre plaque se trouve dans ces lieux. J'ai une seconde question, pourquoi êtes-vous ici ? Est-ce que vous attendez quelque chose de moi ?

L'entre-deux ne changea point d'attitude. Pourquoi était-il ici ? Qu'attendait-il du titan céleste ? Des questions pertinente avec des questions pourtant anodines, et sans trop d'importance, pour le flocombien. Nonobstant, il comprenait parfaitement que le légendaire veuille vérifier les intentions de ses vis-à-vis. Arian esquissa un sourire, sincère, ce qui lui donnait l'air moins formel :

_ Tout d'abord, nous sommes le 4 Mars 2013. Dans l'ordre des choses, je suis venu uniquement parce que je voulais étudier cette île. C'est l'un des rares vestiges de l'Ancien monde, ayant survécu au temps et à la Nuit des 700ans. J'ai amené trois de mes collègues ainsi que quelques élèves et un de mes employés. Grosso-modo, nous sommes en plein voyage scolaire, même si je dois avouer qu'au début je n'avais que des fins égoïstes. À présent je souhaite montrer à mes élèves la grâce d'antan, je veux leur apprendre ce que les autr-... Non, plutôt, ce qu'un humain et/ou quelqu'un de normal ne pourrait leur apprendre... commença-t-il, s'adressant naturellement au légendaire, sans pour autant être ni familier ni impudent. Il ne mentionna pas le fait qu'il était déjà venu auparavant ni même qu'il était en mauvaise posture, à cause de la  phase lunaire puisque, selon lui, ces informations étaient superflues.En ce qui concerne la plaque, je pense qu'il s'agit d'une plaque aquatique ou du moins, qui est sous l'eau. Je ne pourrais l'affirmer, mais le supposer. ajouta-t-il avant de passer une main dans ses cheveux, l'air un peu embêté, sûrement parce qu'il n'était pas capable de donner plus d'informations. Il réfléchissait aux glyphes et aux documents trouvés, les révisant mentalement afin d'essayer de trouver un autre indice. Quant à la dernière question... Dois-je vraiment attendre quelque chose à votre égard ? Je n'aide pas les pokémons pour recevoir quoi que ce soit en échange ce qui n'est pas le cas des humains.... Vous porter mon aide m'est suffisant puisque je pourrais bénéficier de votre présence et, sans doutes, de votre savoir, si jamais nous avons l'occasion de discuter un peu. termina le jeune professeur, gardant le sourire.

C'était vrai, il n'avait pas prévu la présence d'Arceus dans les Ruines d'Ekhyarën, du moins, jusqu'à ce qu'il ait vu les glyphes de la chambre secrète. Si jamais il pouvait l'aider et s'en approcher, savoir le légendaire parmi ses connaissances lui était suffisant. Qui sait ? Peut-être qu'il pourrait même l'aider à reconstruire un monde meilleur...

Le titan céleste toisa le flocombien, l'observant attentivement avant de se décaler un peu de l'entrée. Visiblement, il semblait commencer à leur faire confiance. Néanmoins, tout n'était pas fait. Le Divin n'allait pas leur faire don de sa confiance aussi facilement.

_ Dans ce cas, si vous me disiez ou vous en étiez dans vos recherches ? demanda le légendaire, s'adressant directement à l'entre-deux.Car je crois que malgré mon esprit encore embrumé, je pourrais vous être d'une certaine utilité. Je crois d'ailleurs que nous n'avons pas de temps à perdre.

Arceus semblait avoir compris que l'entre-deux ne tarderait pas à se transformer, dévoilant sa vraie nature, ce à quoi il ne tenait pas vraiment, du moins, en présence de son élève et futur sbire. Arian su lui aussi desceller l'impatience du titan à l'idée de retrouver ses plaques. Il esquissa un léger sourire avant de faire signe à son élève, annonçant son départ. Il ne comptait sûrement pas parler de ce qu'il avait découvert devant lui, étant donné que cela était étroitement lié à sa malédiction et ce gamin n'avait pas besoin d'en être mêlé.

_ Céleste, tu sais où se trouve la sortie. Je dois partir, maintenant, on se reverra bientôt et j’espère avoir alors une réponse positive. lui souffla-t-il avant de s'avancer en direction de l'sortie de la salle.

La venipatte qui s'était incrustée dans l'équipe du flocombien s'avança, se dressant bien sur ses pattes, regardant Arceus avec curiosité. Ne craignant pas les conséquences, elle s'en approcha rapidement avant de lui tourner autour, s'extasiant silencieusement avec sa prestance et sa beauté. Les compagnons du Chef de la Team plasma ne tardèrent point à le rejoindre, même le trioxhydre et le dimoret qui étaient partis explorer la salle de prière avaient vite tracé pour pouvoir rencontrer le Dieu Pokémon. Ces derniers le saluèrent très familièrement, sans pour autant être malpolis.

_ Arceus, si cela ne te dérange point, j'aimerais en parler ailleurs. Je sais que tu as compris ce que cette phase lunaire implique à mon égard et mes recherches en sont aussi liées, étant donné que la source de ce que je suis est née ici... Le premier filraën était quelqu'un de ce peuple et il se peut que tu l'ais connu. répondit-il au légendaire, traversant le seuil de l'entrée, s'en éloignant un peu.

Lorsque le flocombien traversait les rares endroits où les rayons lunaires étaient filtrés dans la grande salle de prière, tels un mirage brouillé et presque transparent, un large éventail de queues argentées aux pointes bleues ainsi qu'une paire d'oreilles de feunard étaient visibles sur l'entre-deux. Lorsque la lune serait dans son zénith, il ne pourrait plus retenir sa forme humaine.

L'entre deux poursuivit la marche, traversant la grande salle de prière en attendant que le titan veuille bien lui répondre. Ce dernier sembla éprouver une étrange nostalgie rien qu'à l'entente du mot « filraën ». Le divin suivit le focombien, pensif. Une sorte de mal être ambigu se déclara chez la déité pokémon avant qu'il n'opte pour prendre la parole :

— Je connaissais le premier filraën, c'était mon ami. déclara le créateur en soupirant tristement.

Le Chef de la Team Plasma se figea sur place.
Le destin avait voulu qu'il rencontre un ami, un bon ami, de celui qui avait maudit sa lignée et qui lui avait accordé pourtant ces dons qu'il trouvait magnifiques. Quelques souvenirs du feunard aveugle lui vinrent en tête, dont les visages étaient flous et les voix distordues.

— Je suis ici car j'ai veillé sur lui depuis qu'il a été frappé par cette malédiction. Nous avons fait de nombreuses choses ensembles, jusqu'à ce que son peuple me trahisse pour le pouvoir que pouvait apporter mes plaques. Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé après que j'aie été plongé dans mon long sommeil. J'espère seulement qu'il n'a pas souffert pour s'être allié à moi plutôt qu'à eux. termina le colosse replongeant dans son légitime silence.

Arian fixa le vide quelques instants, prolongeant ce même silence. Lorsqu'il vit l'instant même où le filraën fut trahi par quelqu'un de son peuple, aveuglé et éloigné de l'objet de ses convoitises. Tu ne voyais pas ce qu'il avait en face de lui, tu ne voyais pas plus qu'une rose dorée et brillante. Était-ce la Rose du Temps ? Cela l'importait peu, pour l'instant, bien que son but était aussi de la trouver. À ce moment même il serra la mâchoire, revenant à la réalité.

— Arceus... Le premier filraën décéda il y a un peu plus de deux-cent ans. Il fut sauvagement tué par un de mes ancêtres... D'ailleurs, je pense que tu dois être au courant aussi mais, quelqu'un l'a trahit ici-même, il y a plus d'un millénaire. fit l'entre-deux, en desserrant difficilement sa mâchoire.

Arian grinça des dents rien qu'en pensant à cette souffrance, à ces souvenirs que le feunard avait passé de génération en génération en guise de sentence. En soi, le don de la parole et la compréhension des pokémons n'était pas une malédiction, mais les souvenirs que le fennec igné avait ancré dans l'âme des descendants d'Aenor....

— La légende veut que cet entre-deux se soit transformé en feunard après avoir été aveuglé à la fin de la Nuit des 700 ans. Je pense que cette période de fut marquée par un important événement céleste, une suite d’éclipses et une éruption volcanique, d'où le fait qu'ils aient été plongés dans une nuit sans « fin ». expliqua-t-il en rouvrant les yeux.

L'entre-deux leva alors le regard, vers le dôme de la grande salle, observant la voûte nocturne à travers d'un de ces puits de lumière. Le jeune professeur détestait les humains, en soit, mais surtout, les personnes comme son ancêtre, dignes de la Team Rocket, n'ayant aucun respect pour la vie. Même s'il trouvait que certains humains étaient pleins de surprises, ce qui les rendait intéressants, selon lui, comme Kaito Zenzetsu, Levy McGarden ou Alix Nova, par exemple.

Son sang bouillonnait  davantage, accélérant la transformation : ses ongles et ses canines s'allongèrent ressemblant lentement à des griffes et à des crocs, plus qu'autre chose. Deux oreilles et une éventail -constitué par neuf majestueuses queues s'en suivirent-, s'accordant à merveilles avec la chevelure du flocombien.

— Je comprends parfaitement la rancœur et la douleur du filraën premier du nom... Selon ce que j'ai pu voir en rêves ou en fouillant dans les plus sombres recoins de mon esprit, sa « malédiction » était une sorte de bénédiction, en même temps. Il était né de l'union d'une humaine et d'un feunard. Même si ce genre de relations n'étaient pas moralement mal vues, elles demeuraient illégales pour cette civilisation et étaient considérées comme hérésie. Ce qui justifia l’exécution de la mère du premier, visiblement... Malgré cela, il avait accepté sa condition d'entre-deux... Enfin, je si j'en crois ses souvenirs, bien entendu... poursuivit-il avant de faire volte-face, afin de pouvoir regarder le divin, expliquant ce qu'il avait apprit et savait à l'égard de cette civilisation et du premier filraën, par la même occasion. Les Sages et les meneurs de ce peuple étaient des personnes cruelles mais indéniablement intelligentes. Malheureusement, regarde où est-ce qu'ils en sont arrivés... L'Être Humain ne peut être doué d'autant de Savoir car il ne saurait que faire ni comment... Il serait incapable de l'utiliser à bon escient, la preuve, leur stupidité et leur manque d'ouverture spirituelle les a fait disparaître. Ils ne sont plus qu'une tache dans l'histoire, une période sombre de laquelle on ne sait plus que ce que les contes d'enfants et les légendes disent... Ils ne sont plus que des gravures usées et incompréhensibles pour les nouvelles générations...

HRP:

« Oui, il était fier de ce qu'il était. Je ne crois pas qu'on doive condamner le genre humain à l'ignorance pour les agissements de gens qui ne savent pas s'en servir. Au contraire, je crois que nous devons les éduquer afin qu'ils ne reproduisent pas les mêmes erreurs. Il faut leur apprendre à s'en servir. Ce qui s'est passé est en partie ma faute, j'ai été négligeant. Il ne faut pas condamner en raison des erreurs du passé, mais apprendre d'elles. »

L'entre-deux ferma brièvement les yeux, revoyant certains moments que l'âme du premier filraën lui offrait. Ce fut une des rares fois que le Chef de la Team Plasma pu apercevoir des souvenirs passablement bons. Le fait que le Divin lui en parle, semblait faire appel à ces réminiscences, à ce vestige éternel de l'ancien monde.

Un mince sourire étira les lèvres du flocombien.
Il coïncidait avec le jugement du pokémon légendaire. Cependant, il demeurait méfiant vis à vis des humains, misérables créatures corrompues et toujours prêtes à corrompre autrui. Les bonnes personnes étaient rares, désormais et ça, tu ne le savais que très bien. Arceus était trop optimiste vis à vis de tes congénères mortels, ou bien, il avait un cœur en or, contrairement à toi. Après tout, il était capable de pardonner, malgré la trahison qu'il avait souffert et il trouvait encore le moyen de s'en sentir coupable.

— Je suis partiellement d'accord avec toi, Arceus mais, je ne peux que me méfier des humains, surtout de mes contemporains. Ce qu'on vous a fait, au filraën et à toi me prouve que les Hommes ont toujours des créatures cupides et misérablement prévisibles, lorsque les biens matériels et le pouvoir sont en jeu. lança le professeur, se dirigeant vers la galerie par laquelle il était entré.

Doucement, Arian rouvrit les yeux et regarda son interlocuteur.
Sachant que l'éleveur comptait quitter les ruines, ses pokémons s'avancèrent, tous sauf la venipatte hargneuse, qui resta près de lui, observant le mythe vivant : Ardat n'en croyait pas ses yeux.

— Ceci dit et malgré tout, les humains sont des créatures passionnées et intéressantes. Il peut nous arriver de croiser quelques Hommes imprévisibles et doués de vertus rares. Certains des individus que j'ai amené sont ainsi, autant mes collègues comme mes élèves. Je ne condamne point leur genre, je les juge en fonction de leurs actes, individuellement et collectivement, bien que je ne sois point à moi de le faire. souffla-t-il, s'arrêtant devant le couloir qui menait à l'une des maintes sorties du temple. Bien. Par ailleurs, même si je suis dans cet état, je me dois tout de mêmes de surveiller ces jeunes gens. Il y a quatre ou cinq élèves par enseignant et, au vue des plus aînés, je me permets de douter du fait qu'ils puissent les garder à l’œil jusqu'à la fin du séjour... Tu veux venir ou tu préfères te reposer, jusqu'à ce que je t'apporte la prochaine plaque ?