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| Au coeur d'un enfer [Libre aux rocket] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Au coeur d'un enfer [Libre aux rocket] Mer 21 Aoû - 2:44 | |
| « Atchoum ! »
Voilà un réveil auquel Kipix n’était pas habituée ! Depuis quand n’avait-elle pas eu aussi froid ? Depuis… depuis toujours en fait : pour la toute première fois de sa vie, Kipix s’était enrhumée. Et pour cause ! L’hiver régnait depuis plusieurs jours déjà sur l’île de Gakuen, et personne ne semblait s’être préoccupé de son état de santé… au contraire, comme elle allait bien vite s’en rendre compte. Car le froid n’était pas le seul responsable de ce coup de froid si surprenant pour un Pokémon de son type.
Comme chaque jour depuis le début du mois, Kipix se réveillait dans cette cage aussi froide qu’inviolable. Depuis son évasion ratée aux côtés du Roucoul noir, elle n’avait plus essayé de s’échapper. Elle n’avait pas non plus essayé d’attirer l’attention des humains, de crainte de se retrouver à nouveau jetée en pâture à un Arbok affamé ou de se refaire écraser les queues par une boule rose géante. Et pour couronner le tout, elle avait perdu Larvayette de vue, l’insecte ayant probablement été transporté ailleurs par la team rocket.
Car c’est bien au cœur de la tanière des rockets que Kipix se trouvait, malgré qu’elle n’en ait pas la moindre idée. Les yeux encore mi-clos, elle se réveillait comme chaque jour en espérant quitter ce décor cauchemardesque qui l’entourait depuis plusieurs jours déjà. D’ailleurs, l’atmosphère ambiante lui semblait différente aujourd’hui. Plus lumineuse, plus mouvementée… contrairement à cette cave sombre qu’elle avait l’habitude de côtoyer, accompagnée de dizaines d’autres Pokémon enchainés plus ou moins fréquentables.
Surprise, la renarde se redressa et porta son attention sur ce qui l’entourait. Elle était toujours dans sa cage, sans surprise… mais l’intérieur semblait au moins avoir été nettoyé à grand coup de jets d’eau. Quant à la pièce où elle se trouvait, c’était une immense salle sphérique au cœur de laquelle une grande table ronde avait été remplie d’une bonne vingtaine de cages. D’étranges humains tous vêtus de noir allaient et venaient sans cesse : certains ramenaient d’autres cages contenant de nouveaux Pokémon qu’elle n’avait jamais côtoyé durant ses longues heures de détention, tandis que les autres reprenaient une ou deux cages pour les emmener on ne sait où à travers les longs couloirs de leur planque.
En réalité, cette salle était une sorte de point d’échange utilisé par les rockets. Les Pokémon présents ici étaient tout simplement devenus "inutiles". Il s’agissait soit de bons à rien, soit de Pokémon dont on avait épuisés les ressources, soit de créatures plus intéressantes à vendre qu’à l’exploiter. De plus, ce que Kipix ne voyait pas, c’était qu’un bon paquet de pokéballs étaient également entreposées sur cette tables, avec pour seule indication sur ce qu’elles contenaient un simple papier scotché sur l’objet. Elles étaient utilisées pour les Pokémon imposantes, dangereux ou qui cherchaient constamment à s’échapper. Des individus dont Kipix ne faisait évidemment pas partie… bien qu’elle ait toujours cette saleté de muselière sur le visage pour l’empêcher de cracher ses flammes et l’étouffer à moitié. Bref, cette salle était un fourre-tout où tous les rockets pouvaient se servir librement, soit pour obtenir quelques sbires supplémentaires, soit pour partir à la vente, ou encore pour d’autres utilisations moins familières...
« Atchoum ! »
Encore ! Surprise d’être aussi frigorifiée alors qu’elle ne ressentait pas le moindre courant d’air froid, Kipix passa une patte sur son museau, oubliant qu’elle ne pouvait l’atteindre à cause de cette protection de cuir dont l’avaient affublée les humains. Mais toucher son museau n’eut plus la moindre importance à la seconde où elle observa sa patte… tout allait bien au niveau des griffes, ainsi qu’au bas des pattes… mais les choses commençaient à se gâter sitôt qu’on atteignait l’endroit où, normalement, son pelage changeait de couleur. Car aujourd’hui, plutôt que d’avoir deux magnifiques teintes de pelages, Kipix se retrouvait avec de petites pattes velues et… le reste du corps entièrement rasé, des pattes aux queues, en passant par la tête. Elle put d’ailleurs remarquer qu’une de ses trois queues avait commencé à se dédoubler… sauf qu’à présent, elles ressemblaient à trois longues queues de rat enroulées sur elles-mêmes ! Sa peau était plissée au niveau du ventre et du cou, et sa tête dépourvue de ses habituelles mèches orangées était bien plus pitoyable que mignonne. Horrifiée par cette catastrophe, Kipix tourna à nouveau dans tous les sens dans sa minuscule cage, persuadée qu’il ne s’agissait que d’un terrible mauvais rêve… mais non. Elle avait bien été entièrement rasée, son pelage capable d’absorber le feu ayant probablement été utilisé pour une quelconque combinaison dont les humains avaient le secret. Pas étonnant qu’elle soit frigorifiée, sans son doux pelage !
Les larmes aux yeux et couinant dans sa muselière, Kipix se laissa finalement tomber dans sa cage avant de se rouler en boule, comme elle le faisait habituellement. Mais même ça, elle ne pouvait plus le faire, puisque ses queues étaient dépourvues de poils… alors elle resta ainsi, immobile, à fixer ces queues de rat dont elle se retrouvait affublée, persuadée qu’à présent, les choses ne pourraient plus s’empirer…
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| Sujet: Re: Au coeur d'un enfer [Libre aux rocket] Mar 17 Sep - 1:00 | |
| "Jadyn Aston ?"
Un sbire de la Team Rocket venait d'interrompre ses rêveries. Elle arrêta de regarder chaque pan de mur de la base pour se tourner vers lui. Un jeune homme un peu plus âgé qu'elle, brun, avec des lunettes. Et bien sûr en uniforme. Elle pencha la tête avec son habituel sourire.
"Oui, c'est bien moi. — Je suis Francis Taner, votre guide. Je vais vous demander de me suivre s'il vous plaît. — Bien sûr. Et au fait, ajouta-t-elle avec un petit rire, vous n'êtes pas obligé de parler comme un majordome. Vous pouvez laisser tomber les formalités !"
Elle le prenait à la légère. Pas lui, lui semblait-elle lorsqu'il la foudroya du regard. Mais il se mit à marcher, lui signalant qu'il fallait y aller. Elle le suivit en jetant des regards partout et en poussant des murmures pleins d'admiration lorsqu'ils entraient dans de nouvelles pièces. Il ne se retourna pas et resta silencieux, pensant sûrement qu'elle le suivait de toute façon. Au bout d'un moment, elle trouva son silence pesant et tenta de le rompre.
"Vous ne trouvez pas que cette base est magnifique ? Elle est bien meilleure que celle d'où je viens ! — Je la traverse tous les jours, je m'y habitue à force... — Pas moi. Je ne pense pas que j'en serais capable !" avoua-t-elle en riant.
Son supérieur ne lui répondit pas. Ils arrivèrent finalement dans une pièce sphérique qui grouillait de monde et... de cages. Etrange, pensa-t-elle, d'habitude on ne s'embêtait pas à enfermer les Pokémons maltraités dans des cages, à Kanto. On les laissait dans leurs Pokéball. Mais d'un autre côté, ils peuvent voir un peu de monde et respirer de l'air "frais", du moins plus que dans leurs petites sphères. Et puis, peut-être que les bases des autres régions fonctionnent différemment de celle de Kanto ?
Mais bref. Son chef s'arrêta près de la table au centre et se tourna (enfin !) vers Jade. Elle en profita pour jeter un coup d'œil à ce qui se trouvait sur le meuble. Des cages, des cages et encore des cages, remplies de Pokémon en tous genres et de toutes les couleurs : des grands, des petits, des gros, des maigres, des apeurés, des cicatrisés, des borgnes, des boiteux... Elle eu de la pitié et de la compassion pour eux. Comment les Dresseurs pouvaient-ils être aussi odieux ? Faire autant de mal à ces petites bêtes innocentes... Un raclement de gorge la ramena à la réalité.
Francis la regardait avec un air de reproche derrière ses lunettes. Jadyn se mis au garde à vous d'un air gêné.
"Ah, hem... désolé, dit-elle d'un air gêné. Je me suis un peu intéressé aux Pokémon... Certains Dresseurs sont vraiment horribles, vous ne trouvez pas ?"
Il soupira d'un air désespéré.
"Votre infiltration dans l'Académie Gakuen est une réussite, félicitations. Mais il vous faudra être très attentive si vous voulez être efficace... dit-il avec un regard plein de sous-entendus. On m'a chargé de vous faire visiter un peu la base, ce qui est fait. Mais... — Attendez, l'interrompit-elle, je ne sais même pas à quoi sert chaque pièce ! Vous auriez pu me l'expliquer, non ?"
Son regard plus qu'agacé lui cloua le bec.
"Je disais... On m'a aussi chargé de vous confier une mission. Rien de particulier, ajouta-t-il en voyant Jadyn froncer les sourcils d'un air incompréhensif, seulement amener un Pokémon en bordure de ville. Un couple de personnes sûres ont eu rendez-vous pour les adopter. Tenez, dit-il en lui tendant un papier plié, votre itinéraire y est écrit. Ce ne sera pas long, si vous ne trainez pas en route. C'est la cage que vous transporterez.
Il venait de pointer une cage. Elle étouffa un cri de surprise. Un Goupix ! Rasé !
"Mais qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? — Ses anciens maîtres l'ont tondu. Un pelage qui retient la chaleur se vend à très bon prix, vous savez. — Ils sont horribles..."
Elle eut un air triste et désolé à la fois. Mais Francis ne réagit pas, comme s'il avait trop vu de cas de ce genre pour être encore touché, et la regarda fixement dans les yeux pendant qu'il lui mettait la note dans les mains.
"Vous avez tout compris ?"
Elle fit un petit sourire, encore marqué par ce qu'elle venait d'entendre.
"Oui. — Bien."
Il remonta ses lunettes sur son nez et s'éloigna. Sans même un "au revoir". Quelle politesse ! Elle prit un air boudeur, puis elle déplia le papier. L'itinéraire avait l'air simple. A voir... Elle rangea le papier et prit délicatement la cage avant de fendre la foule et de passer le seuil de la sortie.
"Ouf, on est mieux au grand air ! Tu ne trouves pas ?"
Elle venait de s'adresser au Goupix. Et elle se rappela que si le Pokémon lui répondait, elle ne le comprendrai pas. Sauf si elle a un interprète...
"Ah, attend."
Elle sortit une Pokéball de sa poche et l'ouvrit. Il en sort un Charmina qui gommela et lui lança un regard noir, me elle ne fit que rire un petit peu en lui caressant la tête.
"Bah, ne fais pas cette tête ! Tu n'es pas content de voir un peu de paysage ? — Min'."
Ce qui signifie "non".
"Toute façon, j'avais besoin de toi. J'aimerais papoter avec cette Goupix. Ah, dit-elle à la Goupix, voici Coco, mon Pokémon et ami d'enfance. Il nous servira d'interprète grâce à ses capacités psychiques." *Mouais, j'aurais préféré dormir...* "Ne te plains pas ! Et présentes-toi, petit malpoli !" ajouta-t-elle en riant.
Il grogna en levant les yeux au ciel. Puis il se tourna vers la Goupix qui n'avait pas pu entendre sa remarque télépathique.
"Coco. Vraiment ENCHANTÉ de te rencontrer" lâcha-t-il avec mauvaise humeur.
Jadyn pouffa en devinant qu'il faisait (encore !) une remarque désagréable, puis elle se tourna vers les montagnes et la vallée en face. Il vaudrait peut-être mieux partir, sinon elle serait en retard au rendez-vous et ce serait un cuisant échec... Rien de mieux quand on est nouvelle.
*C'est bon ? On y va ?* "Oui, oui. Mais si tu pouvais arrêter de me parler télépathiquement s'il te plaît... Ce n'est pas très poli pour le Goupix. Nous allons y aller."
Sur ce, elle descendit prudemment la pente rocailleuse en tendant une oreille pour la traduction que Coco ferait des réponses de Goupix. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au coeur d'un enfer [Libre aux rocket] Mar 17 Sep - 21:03 | |
| Kipix ne sut jamais combien de temps elle avait attendu dans cette cage. Etait-ce des heures ? Des jours ? Toujours est-il qu’elle resta parfaitement immobile du début à la fin, pleurant silencieusement en attendant que le temps passe, sans grand espoir de revoir un jour la lumière du soleil. Et pourtant, alors que deux humains discutaient de choses et d’autres devant elle, quelqu’un toucha finalement le haut de sa cage, soulevant l’objet métallique pour l’éloigner des autres Pokémon maltraités. A l’intérieur, Kipix n’eut pas la moindre réaction : elle commençait à s’habituer à être déplacée de la sorte sans raison et n’essayait même plus de se redresser, préférant laisse son corps glisser lentement jusqu’aux barreaux de la cage sous l’effet des balancements de sa cage.
Mais aujourd’hui, les choses semblaient différentes. Déjà, cette humaine qui la portait semblait plus délicate que les autres. Kipix ne passait pas son temps à se cogner de part et d’autres de la cage… le voyage fut même plutôt stable. De plus, elle ne l’emmena pas dans une des nombreuses caves froides auxquelles elle avait été confrontée… mais à l’extérieur. Le dehors ! Le vrai ! Là où l’on peut sentir le vent et le soleil entre ses poils ! Enfin… sur sa peau.
Pour toute réponse à la phrase de l’humaine lorsqu’elle mit un pied dehors, Kipix éternua à nouveau et se roula en boule. Finalement, l’extérieur n’était pas forcément mieux que l’intérieur de la montagne ! Quelques dizaines de degrés de plus seraient les bienvenues… Tout en parlant, l’humaine sortit une pokeball de sa poche et libéra à ses côtés l’un de ces terribles Pokémon esclaves que Kipix avait appris à craindre. Non seulement ils étaient complètement contrôlés par leurs maîtres, mais ils n’éprouvaient aucun remord à attaquer les pauvres Pokémon sauvages comme elle ! Immédiatement, la renarde se cacha les yeux en posant ses pattes dessus, révélant au passage la muselière qu’elle portait toujours et qui l’empêchait d’ouvrir la gueule. L’objet de cuir lui lacérait la peau au niveau du cou et du dessus du museau tant elle était serrée… pourtant, elle ne ressentait plus la moindre douleur : cela faisait si longtemps qu’elle la portait, elle commençait à s’y faire. Par contre, il lui était tout simplement impossible d’y toucher : à chaque fois qu’elle essayait de se l’enlever à coup de griffes, elle ne faisait qu’aggraver la situation, comme le prouvaient les quelques griffures qui parsemaient son visage au niveau de cet objet démoniaque.
L’humaine avait l’air de parler toute seule… de toute façon, Kipix ne comprenait pas le moindre mot, comme toujours. De toute façon, tous les autres humains jusqu’ici s’étaient contentés de la trimballer en parlant à leurs collègues, pourquoi celle-ci agirait-elle différemment ? Persuadée que l’humaine ne lui adressait pas la parole, la jeune renarde ignora tout ce qu’elle entendait. Tout, à l’exception d’une chose :
« Coco, vraiment ENCHANTÉ de te rencontrer », Lança une voix sur un ton tout sauf amical.
La renarde fit un énorme bond dans sa cage et commença à courir dans tous les sens, percutant les barreaux et faisant remuer sa prison métallique dans les mains de l’humaine. Le regard paniqué, elle observait les environs à la recherche de l’origine de cette voix sans comprendre qu’il s’agissait tout simplement du Charmina aux côtés de l’humaine. Elle remarqua finalement que ce dernier regardait dans sa direction, ce qui n’était en rien pour la rassurer. Inquiète, la Goupix laissa échapper de petits couinements effrayés avant de reculer au maximum dans sa cage, allant jusqu’à se coller aux barreaux à l’opposé de la trappe d’ouverture.
Elle n’osait pas répondre. Et de toute façon, si elle avait souhaité répondre, elle n’aurait pas pu le faire à cause de cet objet humain qui lui maintenait la gueule close. Une mesure de protection logique quand l’on s’occupait d’un Pokémon feu… Kipix entendit l’humaine rire, tout comme les nombreux autres humains l’avaient fait avant elle. Sans se douter que la rocket riait à cause de son propre Pokémon, et non pour se moquer d’elle, Kipix prit cela pour une preuve supplémentaire des calvaires qui lui restaient à venir pour cette journée. Loin d’être en confiance, la jeune Goupix était à nouveau au bord des larmes et complètement terrorisée, comme l’aurait été n’importe quelle autre Pokémon maltraitée à sa place. Voilà déjà un bon mois qu’elle n’avait pas vécu la moindre amélioration, et la renarde ne s’attendait plus à tomber sur quelqu’un de gentil au milieu de ce monde d’humains. D’ailleurs, elle ne comprenait absolument rien de tout ce que ces humains racontaient… elle ne pouvait qu’écouter leurs Pokémon qui laissaient parfois échapper quelques remarques plus ou moins pertinentes sur leurs maîtres. Si bien que finalement, malgré tout ce temps passé au milieu de la team rocket, la pauvre Kipix ne comprenait toujours rien à ce qui se tramait par là-bas, et encore moins ce que cette femme voulait faire d’elle aujourd’hui !
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