Victime d'une maladie [Sayaka]

La semaine était enfin terminée et je venais de finir mon dernier cours de la semaine. Désormais, je pouvais me détendre un peu et passer du temps avec mon petit Embrylex. Depuis sa naissance, il ne me quittait plus. Il était déjà très attaché à moi et il n'était âgé que de deux semaines, seulement. J'avais donc l'intention de profiter au maximum de ma soirée avec lui. Peut-être allons nous écouter un film ensemble, ou quelque chose du genre. Enfin, je devais tout d'abord demander l'avis à Embrylex et il accepta joyeusement ma proposition. Tandis que je cherchais un bon film, Embrylex s'amusait avec l'un de mes oreillers. Il se cachait sous les couvertures, tout en poussant des petits cris.

- Embry ! Bry !

Je me tournais vers lui, tout en souriant. Il devait encore s'imaginer en train de se sauver d'un grand et méchant pokémon. Ça lui arrivait souvent de jouer à ces petits jeux-là. Ou bien, il faisait le méchant et tentait d'attraper les pokémons plus faibles... En tout cas, je ne savais pas trop ce qu'il faisait, mais il semblait bien s'amuser tout seul. Même s'il était en train de faire le bordel dans mon lit...

Soudain, la tête commença à me tourner et ma vision s'embrouilla. Je fermai les yeux, tout en me couvrant le visage de mes mains. Ça devait être à cause de la fatigue. Depuis la naissance d'Embrylex, je me levais assez régulièrement la nuit pour lui donner à manger et il n'était pas encore en âge d'aller dans une pokéball, donc je ne passais pas des nuits très reposantes. Après tout, c'était comme s'occuper d'un enfant.

Je restai donc ainsi un petit moment, espérant que ça allait partir bientôt. Vivement le weed-end pour que je puisse enfin me reposer. Lorsque je me sentis mieux, je me remis ensuite à chercher un film, mais je ne trouvais rien d'intéressant qui pourrait plaire à Embrylex. Je décidai de laisser faire et d'aller jouer avec lui, sachant qu'il adorait cela.

C'est lorsque je me redressai que mon état empira. Ma vision se brouilla et je ne pouvais plus distinguer grand chose autour de moi. J'avais l'impression que ma tête allait exploser et j'avais de la difficulté à respirer. Soudainement, j'avais très chaud et n'en pouvant plus, je m'écroulai au sol brusquement. Embrylex sursauta en entendant ce bruit sourd et il lâcha un cris de panique. C'était la première fois qu'il me voyait ainsi et il ne savait plus quoi faire. Tout tremblant, il sauta en-bas de mon lit et s'approcha de moi, tout en sanglotant. Il savait que quelque chose clochait.

- Bry... Embrylex...

Je ne voyais plus vraiment, ma vision étant trop embrouillé, mais j'avais reconnu sa voix. Il était près de moi, même si je ne le voyais pas.

- Embrylex... soufflais-je, tout en essayant de retrouver ma respiration. Je... comprend pas...

Mon entier tremblait et je faisais de la fièvre, quoique je ne le savais pas encore. Embrylex continuait de pleurer près de moi, tout en regardant un peu partout dans la chambre.

- Va... chercher quelqu'un...

Comprenant la gravité de la situation, le bébé pokémon s'élança vers la porte. Il tenta de l'ouvrir, mais il n'était pas assez grand pour pouvoir atteindre la poignée. Il était coincé dans la pièce et ne pouvais plus en sortir.

- EMBRYLEX ! s'écria-t-il, tout en martelant la porte de ses petits poings, espérant que quelqu'un l'entende.

Je lisais le compte rendu d'une recherche qui allait sûrement m'obliger à modifier un peu mes cours. Ça ne me dérangeait pas vraiment, les changements n'étaient pas trop important, mais il fallait qu'ils soient faits. Je prenais de notes lorsque soudain Caninos se dressa en grognant. Je me tournai et c'est là que je l'entendis. On cognait dans une porte. Je me levai rapidement.

Je sortis en trombe de la chambre, suivie par mes quatre compagnons. Cela venait de la chambre de Nathan. J'ouvris rapidement la porte pour tomber sur le petit Embrylex de celui-ci. Il semblait paniqué. Je le pris dans mes bras pour le rassurer.

- Qu'est-ce qui se passe, mon petit, murmurai-je. Je suis là.

C'est alors que mon regard se posa sur Nathan étendu sur le sol. Il semblait mal en point. Je me précipitai vers lui. Je m'accroupi tout en posant ma main sur son front qui était brûlant.

- Nathan qu'est-ce qu'il y a, demandai-je nerveuse.

Je ne savais pas quoi faire pour le soigner.

- Tu veux que j'appel les secours ?

Embrylex désespérait en constatant que personne ne l'entendait. Il frappait à la porte depuis déjà un bon moment et il songeait à s'arrêter bientôt lorsque soudainement, la porte s'ouvrit devant lui. Le bébé pokémon était tellement content de voir quelqu'un et sous le choc de la situation, qu'il recommença à pleurer. Il s'inquiètait énormément pour son maître et il espérait avoir de l'aide de n'importe qui. C'est à peine s'il reconnu Sayaka et ses pokémons. Toutefois, il se laissa prendre dans ses bras et et s'accrocha à elle comme si elle était son dernier espoir. Elle devait aider son maître à tout prix.

De mon côté, je commençais à perdre consicence, ne sentant plus ce qui m'entourait. C'est à peine si j'entendis quelqu'un entrer dans la pièce. Cependant, je réussis à entendre un murmure. Cette voix m'était familière et je savais qu'elle s'était accroupie près de moi. J'ouvris donc les yeux avec difficulté et c'est alors que je reconnu Sayaka. Dieu merci, elle était là... et j'espèrais qu'elle allait pouvoir m'aider. Je ne pouvais même plus bouger.

- Sayaka... murmurais-je faiblement. C'est bien toi...

Je tentais de reprendre mon souffle, ce qui était extrèmement difficile. J'avais l'impression que j'allais manquer d'air à tout moment.

- L'infirmière... va la chercher... s'il te plait...

Mon coeur se serra en constatant qu'il était si faible. Je me demandais ce qui l'avait mis dans cet état. Ça m'inquiétait au plus haut point, je ne savais pas jusqu'a quel point il était malade. Je devais avant tout l'installer plus confortablement, mais cela se révélait difficile avec Embrylex qui s'accrochait à moi. Le pauvre petit semblait terrorisé. Sans le lâcher, je me tournai vers mes pokémons. Je regardai Bulbizarre, lui seul pourrait m'aider.

- Bulbizarre utilise tes lianes pour mettre Nathan sur son lit, lui ordonnai-je.

- Bulbi !

Pendant qu'il s'exécutait, je me précipitai vers le téléphone. Il n'était pas question que je laissa Nathan sans surveillance. Je composai le numéro. Je serrai Embrylex plus étroitement contre moi. Dès qu'on décrocha, je ne perdis pas de temps à écouter.

- Madame, c'est une urgence, le directeur est malade, commençai-je d'une voix haut perché. Je ne sais pas ce qu'il a, mais il est fiévreux et semble avoir de la difficulté a respiré. Il faudrait que vous viendriez le plus rapidement possible.

Je me tus à bout de souffle. Je ne m'étais pas rendu compte que je n'avais pas respiré tout au long de ma tirade. J'attendais la réponse à l'autre bout du fil avec impatience. Le temps d'attente me semblait interminable et chaque seconde empirait l'état de Nathan.

À peine eus-je le temps de terminer ma phrase que je perdis connaissance. Je n'en pouvais plus et je laissai l'obscurité m'envahir. Toutefois, je ne voulais pas laisser Embrylex. Je savais qu'avec Sayaka il était en sécurité, mais je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquièter pour lui. C'était mon petit bébé après tout.Grâce à l'aide de ses lianes, Bulbizarre parvint à me poser sur mon lit, sans que je m'en appercoive. Je n'avais vraiment plus conscience de ce qui se déroulait autour de moi.

Toujours dans les bras de Sayaka, Embrylex avait fermé les yeux, comme s'il ne voulait pas croire ce qui se déroulait devant lui. Comme si tout cela n'était qu'un cauchemar et qu'il voulait se rêver. Cependant, il réalisait que cela était bel et bien vrai et il aurait voulu faire quelque chose pour son maître. Toutefois, il ne pouvait rien faire, sauf faire confiance à Sayaka. Tout en restant accroché à elle, il tendit l'oreille pour pouvoir écouter la conversation au téléphone. Une jeune femme avait décroché et elle n'avait pas eu le temps de placé un mot que Sayaka lui expliquait déjà la situation. L'infirmière semblait légèrement sous le choc, car elle ne dit pas un mot avant un court moment de silence.

- Vous... vous dites que le directeur est malade ? Il... Il est dans sa chambre ? Ne vous inquiètez pas, j'a... j'arrive tout de suite !

L'infirmière raccrocha le combiné et s'empressa de ramasser son matériel, tout en disant à une autre infirmière qu'elle allait s'absenter. D'après les informations données par Sayaka, la jeune infirmière était en mesure de déterminer la maladie du directeur. Problème respiratoire, de la fièvre, accompagné d'une extrème faiblesse... Une fois prête, elle sortie de l'infirmerie et se dirigea vers la tour des professeurs. Si c'était bien la maladie qu'elle pensait, elle devait se dépêcher.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que la jeune femme atteigne la chambre. Elle ne prit même pas la peine de frapper et entra dans en trombe dans la pièce. En la voyant, Embrylex laissa échapper un cris de suprise et recommença à pleurer. Il ne s'attendait pas à la voir arriver si vite. Sans perdre de temps, l'infirmière se pencha vers le directeur. Elle sortit quelque trucs de son sac et s'arrêta, réalisant brusquement la gravité de la situation.

- Est-ce que vous l'avez touché ?! demanda-t-elle. Cette maladie est hyper contagieuse et je ne peux permettre un seul contact, ni même avec les pokémons, de peur que d'autres personnes ne soient contaminés.

Elle se retourna ensuite vers Sayaka et ses pokémons et leur fit un signe vers la porte.

- Je suis désolé, mais vous allez devoir sortir. Je ne veux pas qu'il y ait aucun risque de contamination, étant donné que cette maladie se développe très rapidement, et je veux neutraliser cette maladie le plus vite possible.

J'avais l'impression qu'il s'était passé une éternité, lorsque enfin elle répondit. Par contre, elle raccrocha bien vite. Toutefois, son arrivée imminente ne m'empêchait pas de m'inquiéter comme une folle. J'espérais tellement qu'il n'ait pas de séquelle où que son état empire.

Je me faisais des milliers de scénarios ce qui avait pour effet de me rendre encore plus nerveuse. Par contre, je tâchais de ne pas trop laisser paraître mon état de nervosité à Embrylex. Je me devais de le rassurer du mieux possible. Il avait besoin de moi, alors je devais me montrer forte pour lui.

Soudain l'infirmière entra dans la pièce, faisant sursauter le bébé pokémon, qui commença à pleurer. Je le serrai contre moi pour le consoler. C'est alors que l'infirmière se mis à parler à un rythme hallucinant. Elle voulait me mettre dehors de la chambre. Pour une raison inexpliquée, j'en fus contrarié. Je ne voulais pas sortir, je désirais rester près de Nathan pour m'assurer que tout allait bien.

- Il y a juste un petit problème, Bulbizarre, Embrylex et moi avant été en contact avec lui, protestai-je. Je ne veux pas sortir d'ici, mais je vais me tenir à distance.

La jeune femme était contrariée de voir que Sayaka ne l'écoutait pas. Elle n'avait pas l'intention de soigner cette maladie trois ou quatres fois de plus à cause de l'entêtement de cette femme aux cheveux roses. Lâchant un soupir, elle se retourna vivement vers le directeur pour mieux analysé son état. Toutefois, elle s'arrêta lorsque Sayaka lui dit que Bulbizarre, Embrylex et elle-même avait eu un contact avec lui. Sans perdre de temps, elle sortit une potion de son sac et la donna à la jeune femme.

- Frottez-vous cette potion aux endroits où vous l'avez touché, expliqua-t-elle. Et pour le bébé, ce serait préférable de l'asperger légèrement, on sera certain qu'il ne sera pas contaminé.

Mettant ainsi un terme aux conversations, elle fit comme si la jeune femme et les pokémons n'étaient pas dans la pièce et entreprit de soigner Nathan du mieux qu'elle le pouvait. Elle commença par perdre sa température et constata qu'elle était bien au-dessus de la normale, ce qui était très inquiètant. Trempant ensuite une compresse dans de l'eau froide, elle la dépossa sur le front du jeune homme, espérant que cela allait aider à faire diminuer sa température.

- Il a perdu connaissance, comme je le craignais... se murmura-t-elle à elle-même.

Elle sortit ensuite une seringue de son sac et injecta un liquide transparent dans le bras du jeune homme, où elle insera une intraveineuse par la suite. Elle accrocha le soluté à un endroit où elle était certain que personne ne pouvait l'accrocher et elle analyse de nouveau l'état du directeur.

Quelques minutes s'écoulèrent, sans que l'infirmière ne prononce un seul mot. Elle attendait nerveusement. Soudain, elle constata une amélioration sur son état. Le médicament faisait effet, car sa respiration se faisait mieux difficile. Certes, ce n'était pas totalement guéris, mais ça allait progresser. Soupirant de soulagement, la jeune infirmière prit les pokéballs à la ceinture de Nathan, se releva et se tourna vers Sayaka.

- Par bonheur, son état est enfin stable... La maladie prend environ une semaine avant d'être totalement guérie, voir deux semaines, tout dépendant des personnes. Malheureusement, je ne sais pas comment vous l'annoncer, mais... Il a environ dix pour cent de chance de succomber à cette maladie, suite à des complications qui peuvent survenir à n'importe quel moment.

Elle fit une courte pause, ne sachant comment annoncer le reste.

- Le pire sera la première semaine. Si tout se passe bien durant ce temps, il devrait s'en tirer, mais je ne peux pas encore savoir si ça sera le cas. Toutefois... rajouta-t-elle, tout en baisant la tête sur les pokéballs qu'elle tenait, il nous faut quelqu'un pour s'occuper de ses pokémons. Je crois que je vais les emmener au centre d'adoption, où une autre infirmière s'occupera d'eux. Je vais aussi emmener ce petit Embrylex avec moi, il y sera mieux là-bas. Il pourra même se faire des amis avec qui jouer.

Elle tendit alors les bras vers le bébé pokémon pour pouvoir le prendre. Mais Embrylex ne voulait rien savoir d'elle ! Il voulait à tout prix rester avec Sayaka. Il commença alors à se débattre et à crier, ne voulant pas que l'infirmière le prenne.

- EMBRY !

Je n'aimais pas du tout sa façon de réagir face à moi. Elle m'agaçait prodigieusement, mais je ravalai bien vite mon agacement, l'état de Nathan était bien plus important. C'était malheureusement la seule qui pouvait le soigner. Elle me passa la potion, je suivis ses directive de mauvaise grâce.

Après avoir fait tout ce qu'elle me demandais, je la regardais prodiguer ses soins d'un oeil critique. Je remarquai bien vite une légère amélioration dans l'état de Nathan ce qui me rassura un peu. L'infirmière se tourna vers moi m'expliquant de quoi il en retournait. D'une côté j'étais rassuré, mais d'un autre l'angoisse me nouait le ventre à l'idée que Nathan puisse être dans les 10% qui n'avaient pas de chance.

C'est alors qu'elle parla de prendre soin des pokémons de Nathan. Elle tendit les bras vers Embrylex qui ne voulait décidément pas aller avec elle. Je resserai mon étreinte pour qu'il ne tombe pas sur le sol et se fasse mal. J'eus soudain une idée, je pouvais prendre soin d'eux. Je pouvais bien faire ça pour Nathan après tout ce qu'il avait fait pour moi.

- Attendez, je peux prendre soin des pokémons de Nathan, ça me ferait plaisir, proposai-je. D'ailleurs, Embrylex semble m'avoir adopté. De plus, ma chambre est voisine de la sienne, alors je les emmènerai le voir lorsqu'il se portera mieux.

J'espérais sincèrement qu'elle accepte ma proposition. Je n'avais pas envi de partir un débat avec elle, mais j'étais prête à le faire, il n'était pas question que je la laisse emmener les pokémons de Nathan dans un endroit inconnu.

Mais l'infirmière n'avait pas l'intention de baisser les bras aussi facilement. Elle était persuadé que ce petit Embrylex allait être mieux au centre d'adoption avec d'autres bébés pokémons. Par contre, il ne voulait absolument pas l'accompagner et cela l'énervait au plus haut point. Pourquoi est-ce que personne ne l'écoutait ? Elle avait pourtant accepté de venir aider le directeur et c'est comme ça qu'ils la remerciait ?!

Puis, Sayaka lui proposa de s'occuper elle-même de ses pokémons, mais l'infirmière n'en était pas convaincu. Elle abandonna l'idée de prendre Embrylex et se redressa, observant Sayaka avec les sourcils froncés. Cette professeur commençait sérieusement à l'énerver, car elle ne l'écoutait jamais. Elle devait toujours faire à sa tête.

- Non, n'y pense même pas, cracha-t-elle brusquement. Je vous ais déjà permis de rester dans cette pièce et maintenant, tu me demande quelque chose d'autre ? Je suis bien désolé. Tu peux garder ce petit, mais pour les autres, c'est moi qui m'en occuperait. Et je ne suis pas sûre qu'avec tes quatre pokémons, que tu sois capable de t'en occuper de neuf autres en plus.

Bouillonnante de rage, elle se tourna une dernière fois vers le directeur pour s'assurer que tout allait bien. Puis, elle s'approcha vivement de la porte et avant de sortir, elle tourna la tête vers la jeune femme.

- Je vous conseillerais de sortir d'ici. Je n'ais pas envis de guérir cette maladie plusieurs fois.

Sur ce, elle sortit dans le couloir et s'éloigna en direction du centre d'adoption, avec les pokéballs de Nathan.

Je l'appréciais de moins en moins. Je n'aimais pas sa façon de me fixer ni celle qu'elle eut de me répondre. Elle me confiait la garde d'Embrylex, mais pas des autres. Ce qu'elle pouvait être bouché cette pimbèche. Je me proposais de rendre service et elle me répondait comme si elle voulait me cracher au visage. Pour qui elle se prenait ? Elle m'ordonna de sortir avant de le faire à son tour.

J'étais dans une colère noire. Je la suivis bien déterminé à la convaincre de me laisser les pokémons de Nathan. Comment osait-elle mettre en doute ma capacité de prendre soin des pokémons, c'était insultant. J'étais parfaitement capable de le faire. Me compagnons me suivirent, tentant de suivre mon rythme rapide. Je finis par la rattraper.

- Je veux simplement me rendre utile et c'est ainsi que vous me répondez, m'indignai-je. Je suis capable de m'occuper d'eux aussi bien que des miens. D'ailleurs, j'ai étudié dans le domaine, alors je ne vois pas ce qu'il me manque.

Je me retenais de lui sauter à la gorge pour la secouer comme un prunier. Je m'étonnais moi-même de mon self-control. J'avais quand même parler d'un ton plus calme que je ne le pensais. C'était la première depuis la mission de Nathan que je ressentais une colère et une combativité aussi vive. Par contre, je trouvais cela rafraîchant. Même si c'était pour quelques secondes, j'avais l'impression de me retrouver. Je fixai l'infirmière d'un regard brillant de défi. Si elle ne voulait pas, eh bien j'allais aller au centre d'adoption demander à la responsable elle-même. J'espérais toutefois de ne pas devoir me rendre jusque là et qu'elle ne serait pas aussi bouchée. Pour le moment je devais attendre.

Embrylex se recroquevilla sur lui-même en entendant les deux femmes. Il détestait les engueulades et il aurait tout donné pour se retrouver ailleurs. Toutefois, il ne voulait pas lâcher Sayaka. C'était la seule personne envers qui il faisait confiance autant que Nathan. S'il aurait été plus âgé, il aurait probablement attaqué l'infirmière pour lui prendre les pokéballs de force. Cependant, il préféra ne rien faire, se collant d'avantage dans les bras de la jeune femme.

L'infirmière marchait d'un pas rapide dans le couloir pour se rendre au centre d'adoption le plus vite possible. Elle ne devait pas trop perdre de temps et revenir à la chambre du directeur pour surveiller son état. Néanmoins, elle leva les yeux au ciel en entendant la professeure derrière elle. Nah mais, est-ce qu'elle allait finir par la lâcher, oui !? Elle n'avait pas de temps à perdre avec ça. À bout de patience, elle s'arrêta et se tourna vivement vers Sayaka.

- Mais tu es bornée, merde ! lâcha-t-elle. Il faut toujours que tu es le dernier mot et c'est vraiment désagréable. Si tu les veux tant ses pokémons prends-les, ajouta-t-elle, tout en lui donnant les pokéballs de Nathan. Je n'ais plus de temps à perdre avec toi. Et que je ne te vois pas revenir dans la chambre du directeur jusqu'à ce qu'il se sente mieux.

Sur ce, elle repartit vers la tour des professeurs, sans jeter un regard derrière elle. Tout content, Embrylex prit alors l'une des pokéballs de son maître dans ses petites mains, la secouant doucement. Il ne savait pas quel ami se trouvait à l'intérieur, mais il avait bien envi qu'il sorte.

C'est officiel, je la déteste. Elle me traitait de borné alors qu'elle n'était pas mieux. Elle ne pouvait pas comprendre que je voulais seulement être auprès de Nathan et l'aider du mieux que je le pouvais. Elle avait l'audace m'interdire de voir Nathan, comme si elle allait m'en empêcher. Pour l'instant je n'allais rien tenter, je devais calmer le jeu. Elle me laissa les pokéballs de Nathan. Elle rebroussa chemin, me débarassant de sa présence.

Le petit Embrylex prit une pokéball qu'il secoua dans tous les sens. Cela me fit sourire. Il était vraiment mignon à regarder. Je caressai doucement sa tête.

- Fait attention de ne pas la briser, lui conseillai-je doucement.

Tout en souriant, je fis signe à mes pokémons de me suivre. Je me rendis à ma chambre pour réfléchir à comment rendre visite à Nathan sans que l'autre débile ne s'en rende compte.

Cela faisait près de sept jours que la jeune infirmière se démenait au chevet de Nathan. Heureusement, elle avait constaté une légèrement amélioration sur son état, ce qui signifiait qu'il allait survivre. Nathan avait réussit à combattre cette maladie, au plus grand bonheur de la jeune infirmière. Désormais, il n'était plus contagieux et elle pouvait prodiguer ses soins avec beaucoup plus de contact physique. Elle ne s'empêcha pas non plus d'observer le jeune homme d'un peu plus près... tandis qu'il dormait toujours. Elle bavait presque en détaillant chaque partie de son corps. Mon dieu que ce gars là était beau !

Toutefois, la jeune infirmière se retient de l'embrasser à maintes reprises, trouvant que c'était pas mal moins plaisant lorsqu'il dormait. En fait, il était toujours plongé dans son "coma", mais elle savait qu'il n'allait pas tarder à se réveiller. Elle passait donc une bonne partie de ses journées dans la chambre du directeur, assise sur une chaise près du lit. Elle veillait au moment où il allait enfin ouvrir les yeux.

Et ce moment arriva plus tôt que prévu... Le jeune homme s'agita légèrement et ses lèvres remuèrent faiblement. La jeune infirmière se pencha aussitôt vers lui, jubilant presque à l'idée de l'embrasser enfin. Cependant, ce ne fut pas les paroles qu'elle s'était imaginées qui sortir de la bouche du jeune homme. Toujours à moitié conscient, il murmura faiblement un nom.

- Sayaka... Sayaka...

Cela faisait près d'une semaine que je n'avais pas vu Nathan. N'ayant aucune nouvelle, je n'en pouvais plus d'attendre. Je voulais m'assurer que tout allait pour le mieux. De plus, je souhaitais tenir la promesse que j'avais fait à Evoli. Il était temps que je la tienne. Je pris Embrylex dans mes bras, lui aussi avait besoin de voir Nathan.

Je sortis donc de la chambre en compagnie de mes pokémons. En même temps, j'en profitai pour faire sortir Evoli que je plaçai près d'Aquali car c'était la seule capable de le tenir au calme. J'arrivai donc devant la porte de la chambre de Nathan, qui était voisine de la mienne. Je cognai à la porte de la chambre, puis j'entrai sans attendre. Je savais que ce n'était pas très courtois, mais je voulais à tout prix savoir comment Nathan allait et puis peut-être qu'il ne m'avait pas entendu.

Au début, Evoli ne comprenait pas où la jeune femme l'emmenait comme ça. Il avait peur de se faire abandonner de nouveau. Toutefois, avec Aquali près de lui, il ne fit rien, se contentant de les suivre avec la tête baisse. Embrylex, toujours aussi joyeux, étant content d'aller faire une petite balade.

La jeune infirmière, qui était toujours penchée sur le directeur, n'attendit pas Sayaka frapper à la porte. Son visage n'était à quelques centimètres du sien, espérant à tout prix qu'il prononce son prénom à elle, au lieu de cette conne de Sayaka. Cependant, elle se redressa vivement en entendant quelqu'un entrer et son expression s'agrava. Elle n'avait eu sa leçon de la dernière fois ? Le sang de la jeune infirmière ne fit qu'un tour, elle était prête à le lui faire rappeler de la même façon.

- Que fais-tu ici ? cracha-t-elle. Il est interdit de s'approcher du directeur jusqu'à son réveil. Le message à été passé à tous les élèves et ils ont compris. Pourquoi est-ce que je ferais une exception avec toi ?

Au même moment, Nathan murmura une nouvelle le nom de la jeune femme qu'il aimait malgré lui. L'infirmière sentit la rage monter en elle, car maintenant, Sayaka allait comprendre qui il voulait. Embrylex et Evoli poussèrent tout les deux des exclamations de joie en voyant leur maître et ils sautèrent sur le lit en oubliant carrément les interdictions de l'infirmière. Embrylex se coucha sur le ventre de Nathan, tandis qu'Evoli collait sa douce fourrure contre son visage. La jeune femme en eut assez en voyant cela et décida d'intervenir.

- J'ai dis que personne n'avait le droit de l'approcher ! explosa-t-elle. Vous allez attraper cette maladie et croyez-moi ça ne me tentera pas de vous soigner !

D'un mouvement brusquement, elle repoussa violement les deux pokémons pour couper leur contact avec le directeur. Ceux-ci tombèrent alors en-bas du lit et Embrylex se frappa la tête contre le sol. Le petit bébé se mit à pleurer de douleur et Evoli se releva en grognant. Il n'avait pas l'intention de se laisser faire.

À mon plus grand bonheur, je constatai que la noirceur qui m'entourait s'en allait lentement. Je revenais peu à peu à moi. Au même instant, je sentis quelque chose sur mon ventre. Une douce fourrure était collée contre ma joue, mais je ne pouvais déterminer ce que c'était. J'étais encore à moitié réveillé lorsque j'entendis des murmures, c'était une voix que je ne connaissais pas. Vint ensuite des pleurs. Je compris tout de suite qu'il s'agissait d'Embrylex et que quelque chose n'allait pas. C'est alors que j'ouvris lentement les yeux, sans pouvoir bouger d'avantage.

J'eus la très mauvaise surprise de tomber sur cette pimbèche d'infirmière. Si j'étais de bonne humeur avant d'entrer, ce n'était plus le cas avec l'apparition de cette folle à lier. Sa façon de me parler eut le dont de me mettre en colère. Je réussis à grand peine à la maîtriser.

J'avais à la main des photocopies de livres de médecine. J'avais quelques recherche sur la maladie de Nathan et ce matin j'avais trouver qu'il n'était plus du tout contagieux. J'allais pour lui répondre que la quarantaine pourrait être levée puisqu'il n'y avait plus de risque de contamination. Tout en ajoutant bien soigneusement qu'elle devrait retourner dans ses livres puisqu'il semblait qu'elle ignorait cet état de fait. Je fus couper dans mon élan par la voix de Nathan qui appelait mon nom. J'oubliai instantanément ma phrase, alors que mon coeur se dilatait de joie et d'amour pour lui. Il était réveillé et il voulait me voir. Des larmes de bonheur perlèrent au coin de mes yeux.

Embrylex et Evoli se précipitèrent vers Nathan, heureux de le revoir. Le premier se coucha sur son ventre alors que le deuxième frottait son doux pelage contre le visage de son maître. Je fus attendrie par la scène. Ils étaient tellement heureux que s'en était émouvant.

Par contre, ce moment de joie fut couper par les cris de l'infirmière hystérique. Elle sépara violemment les pokémons de leur maître qui se retrouvèrent en bas du lit. Embrylex se cogna la tête sur le sol et commença à pleurer de douleur. Evoli quant à lui se releva passablement agressif.

Mes pokémons se précipitèrent vers ceux de Nathan. Pichu et Bulbizarre s'approchèrent d'Embrylex. Le petit pokémon électrique serra son ami contre lui pour tenter de soulager sa douleur tout en fusillant la cause de sa douleur. Il avait une grande envie de l'électrocuter sur place. Aquali et Caninos se mirent aux côtés d'Evoli tout en s'assurant de protéger Embrylex.

Quant à moi, je sentis ma colère revenir au grand galop pour prendre des proportions insupçonné. Comment osait-elle s'en prendre ainsi à des pokémons ? Surtout comment pouvait-elle agresser ainsi un bébé de trois semaines ? J'étais folle de rage. Je me mis devant eux, face à cette garce sans coeur ! J'en tremblais tellement j'étais indignée et je sentais mon visage s'empourpré de colère. Si je la détestais auparavant, maintenant je la haissais. Cette fois, je ne me contrôlais plus. Je ne me mettais pas dans une telle colère souvent.

- Comment oses-tu t'en prendre à eux, surtout à un bébé de 3 semaines, hurlai-je au plus grand étonnement de mes pokémons, même Aquali. Prends-toi en à quelqu'un de ta taille pas à un bébé pokémon, espèce de folle ! T'étais pas obliger d'être aussi brusque avec eux. Ils étaient simplement heureux de voir leur maître, ils en avaient le droit. D'ailleurs, tu devrais réviser tes notions de médecine, Nathan n'est plus contagieux sale mégère.

Tout en disant cette dernière phrase, je lui ai montrer les documents que j'avais trouver.

- Que je ne te revois plus jamais toucher à un seul cheveux d'eux, continuai-je d'hurler. Je peux bien endurer que tu t'en prennes à moi, mais que tu touches aux pokémons de Nathan, ça je ne peux pas le supporter ! C'est inadmissible ! Ils ont droits au même respect que ton patient ! Fais attention à ce que tu vas faire car je peux très bien m'organiser pour que tu sois renvoyé espèce d'incompétente ! Me suis-je bien fait comprendre ?

Je la fixai avec rage tout en fulminant, les poings serrés. Je me retenais à grand peine de ne pas lui sauter à la gorge. Toutefois, elle ne méritait pas que je me salisse les mains ainsi.

Malgré tout, Embrylex continuait de pleurer, toujours couché sur le sol. Il se sentait mieux en sachant que Pichu et Bulbizarre était près de lui, mais cela n'enlevait pas la douleur qu'il ressentait. Il sursauta violement en entendant la jeune femme crier. Il savait qu'elle le défendait, mais comme la plupart des bébés, il détestait les cris. De son côté, Evoli tourna la tête vers les deux autres pokémons qui l'avait rejoint. Il se retourna ensuite vers l'infirmière et recommença à grogner. Il s'approcha même de quelques pas, démontrant ainsi qu'il n'avait pas peur d'attaquer.

L'infirmière recula de quelque pas en voyant l'agressivité du petit pokémon. Pas qu'elle avait vraiment peur de lui, loin de là, mais elle ne voulait pas se faire mordre par cet ordure. Elle avait constaté que les pokémons du directeur étaient très mal dressé, à sa plus grande tristesse. Elle le croyait bon dans tout. Sauf peut-être en ce qui concerne les pokémons... Cependant, elle releva la tête et lança un regard plein de défi à Sayaka lorsqu'elle lui montra les documents. Elle saisit les feuilles sans aucun intérêt et, sans même les regarder, elle les jeta par-dessus son épaule.

- Si tu te crois tellement bonne en prétendant qu'il n'est plus contagieux, tu n'as qu'à devenir infirmière toi-même ! Cependant, je doute qu'il veuille se faire soigner par une personne incompétente. Mais enfin, si tu crois que vous ne risquez plus d'attraper cette maladie je vous laisse avec lui. Et ne comptez pas sur moi pour vous soigner !

D'un pas décidé, elle sortit de la pièce. Evoli s'élança vers elle et tenta de lui mordre les talons, sans cesser ses grognements. Toutefois, il ne réussit pas, car la jeune infirmière ferma brusquement la porte derrière elle et le petit pokémon rentra de plein fouet dedans. Légèrement sonné, il secoua la tête et se mit à gratter sur la porte. Il voulait à tout prix sortir de la chambre pour aller lui donner une bonne leçon dont elle allait se souvenir.

Encore à moitié conscient, je ne comprenais plus ce qui se passait autour de moi jusqu'au moment où la jeune femme se mit à engueuler l'infirmière. Cela tâcha de me réveiller et j'en profitai pour jeter un coup d'oeil autour de moi. La scène se déroula rapidement et la jeune femme qui m'avait supposement soigné sortit de la pièce en claquant la porte derrière elle. Malgré tout, je continuai d'entendre les pleurs d'Embrylex qui me brisait le coeur. Grimaçant légèrement, je me redressai sur mon lit et me penchai tout doucement vers mon pokémon.

- Embrylex, viens ici...

Je le pris alors dans mes bras et le serrai contre moi. J'étais tellement content de le revoir. Le bébé pokémon se colla d'avantage contre moi, tout en continuant de pleurer. Je tournai ensuite mon regard vers Sayaka, totalement confus.

- Sayaka... murmurais-je. Je... je ne comprend pas... Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je n'écoutai même pas ce qu'elle disait. Ça ne valait pas la même que je le fasse. Elle devait encore débiter des âneries. A mon plus grand soulagement, elle décida de partir, poursuivie par un Evoli déterminer a lui botter le derrière. Toutefois, il se heurta à la porte à son grand désespoir.

J'allais intervenir pour le calmer, lorsque j'entendis la voix de Nathan. Mon coeur bondit dans ma poitrine. Je me tournai vers l'homme qui faisait battre mon coeur, oubliant tout de ma colère. Il avait le petit Embrylex dans ses bras. Je m'approchai sans plus attendre. Je m'assis près de lui. Il me demanda ce qui s'était passé. Je comprenais son désarroi, le pauvre venait à peine de se réveiller et c'était la cacophonie dans sa chambre. Je caressai tendrement son visage.

- Il s'est cogné la tête lorsque l'infirmière l'a poussé, répondis-je en m'efforçant de rester calme.

Le souvenir de cet événement provoquait une sourde colère en moi. J'allais parler, mais je fus interrompu par Aquali qui monta sur le lit. J'en restai surpris, elle s'approcha doucement d'Embrylex. Elle produit un peu de glace, pas trop froide, sur la tête endolorie du pauvre petit. Elle revint près de moi et attendit.

- Nathan comment te sens-tu, demandai-je soucieuse et impatiente de le savoir.

J'avais l'impression d'avoir dormi des années... sauf que rien, ni personne n'avait changé. J'étais encore confus. Après tout ce qui venait de se passer en quelques secondes, avec l'infirmière, Sayaka, Embrylex... Ce dernier se collait le plus possible contre moi, tout en continuant de pleurer. Il n'aurait plus confiance en aucune infirmière, désormais. Je le regardai un moment, avant de relever la tête lorsqu'Aquali monta sur le lit pour se rapprocher de nous. Le bébé pokémon se laissa faire et se remit à sangloter doucement en sentant la froideur sur sa tête. Toutefois, la douleur était moins pire. Reniflant, il se tourna vers la femelle pour la remercier du regard.

Embrylex avait quand même aimé sa semaine avec Sayaka. Il s'était fait un nouvel ami, même s'il s'était énormément ennuyer de son maître. Je continuai de le regarder tendrement. Evoli finit tout de même par nous rejoindre et sauta gracieusement sur le lit. Il se coucha entre Sayaka et moi, ne montrant aucun signe d'aggresivité. Il voulait seulement mordre le derrière de l'infirmière, mais malheureusement, elle lui avait claqué la porte au nez.

- Je n'arrive pas à croire que j'ai été soigné par cette conne... soufflais-je. Elle n'a quand même pas hésité à faire du mal à mes pokémons. Je crois que je vais avoir une petite discussion avec elle, une fois que je me sentirai mieux.

Ensuite, Sayaka me demanda comment je me sentais. Même moi, je ne savais pas trop.

- Ça pourrait aller mieux. J'ai comme mal à la tête et je la sens pas mal lourde. J'ai juste envis de me coucher et dormir, mais je ne le ferais pas. Je dois avoir faim aussi. Ça fait combien de temps que j'étais, euh... inconscient ?

Je me retins de trop me réjouir. Je ne savais pas ce que Nathan avait l'intention de faire lors de cette discussion. Je ne savais pas s'il allait la renvoyer, comme je le souhaitais, ou lui donner un avertissement et une sanction disciplinaire. Je préférais ne pas trop y penser.

Voyant Evoli calmé, j'eus un petit sourire, je lui caressai doucement la tête.

- Dommage que tu n'ais pas pu mordre son derrière dodu, lui dis-je avec un petit sourire.

Je me tournai vers Nathan qui répondit à ma dernière question. Je ne pouvais pas vraiment lui répondre puisque je ne l'avais pas vu de la semaine à cause de cette conne.

- Je n'en sais rien, je suis désolé, répondis-je. Je ne pouvais pas entrer ici à cause de cette infirmière. Elle ne voulait pas qu'on soit contaminer alors que ça fais environ 3 jours que tu ne l'es plus.

Tout en ajoutant ma dernière phrase, une légère indignation perça dans ma voix.

- Tu veux que je te donne quelque chose à manger, ajoutai-je pour changer de sujet.

Spoiler:

Si ce que me disait Sayaka était vrai, ce que je n'avais aucune difficulté à croire, alors cette infirmière était vraiment une belle conne. Elle l'avait empêché de venir me voir pendant tout ce temps, prétendant que j'étais soit disant contagieux. Et elle, elle ne l'avait pas attraper cette maladie ? Je trouvais cela vraiment étrange...

Je jetai un autre regard vers Embrylex, qui avait cesser de pleurer. Il n'avait pas l'intention de me lâcher de si tôt, ses petites pattes tenaient fermement mes vêtements. Cependant, je le sentais trembler légèrement contre moi. Selon moi, il devait encore repenser à cette infirmière. Evoli semblait lui aussi très soulagé de me revoir, mais il laissait la place à Embrylex. D'une main, je lui caressai donc tout doucement le dessus de la tête et je crois que s'il aurait pu ronronner, il l'aurait fait.

Sayaka me demanda ensuite si je voulais avoir quelque chose à manger. Pour mes pokémons, peut-être, mais pour moi... Je ne voulais pas la faire se déplacer pour rien. Au pire, j'irai moi-même à la cafétéria.

- Non non, ça va aller, lui répondis-je avec un sourire. Je vais essayer de me lever pour commencer...

Après avoir été inconscient pendant tout ce temps, je me sentais un peu faible. Mais je voulais au moins me mettre debout. Je posai alors mes pieds sur le sol, tandis qu'Embrylex protestait pour que je reste sur mon lit. Avec un élan, je parvins à me mettre debout, mais j'avais l'impression que mes jambes pouvaient lâchés à tout moment.

Lorsqu'il exprima son intention de se lever, je sentis une vague d'inquiétude me submerger. Je voulus l'empêcher de se lever, mais il me devança. Je le regardai chanceler, inquiète. Je me redressai à mon tour. J'agrippai son bras pour le soutenir et attirer son attention.

- Ne te surmène pas trop, ce n'est pas une bonne idée de te lever alors que tu viens à peine de reprendre conscience, dis-je doucement. Tu devrais t'asseoir avant de t'écrouler sur le sol.

Je fis une petite pression sur son bras pour l'encourager à s'asseoir. Je scrutais son visage qui me sembla pâle, l'implorant silencieusement de m'écouter. Ça n'avait pas de sens, il venait à peine de se réveiller qu'il voulait déjà se lever au lieu de manger.

- Ce n'est pas mieux si tu te blesses, tentai-je d'une voix douce. Ça ne t'apportera rien d'aller trop vite. Laisse-moi m'occuper de toi jusqu'à ce que tu ailles vraiment mieux.

Même si je ne me sentais pas vraiment bien, je voulais absolument marcher un peu. Je n'acceptais pas d'être aussi faible. J'avais seulement été inconscient pendant un certain temps et je voulais faire tout faire comme avant. Tout faire maintenant. Je ne voulais pas attendre. De plus, je ne savais même pas quel jour de la semaine nous étions... Plusieurs de mes cours avaient du être annulés à cause de cette maladie et j'allais devoir rattraper ce retard.

Toutefois, je fus sortis de mes propres pensées en sentant la main de Sayaka se poser sur mon bras. Je tournai la tête vers elle, complètement perdu. Je n'insistai pas lorsqu'elle me força à me rasseoir sur mon lit et je sentis Embrylex plus détendu en sachant que je n'étais plus debout. Je me tournai de nouveau vers elle suite à ses paroles, la regardant dans les yeux.

- Non, je ne veux pas, lui répondis-je. Je ne veux pas que tu t'occupes de moi ainsi. Je ne sais même pas jusqu'à quand je vais me sentir mieux. Ça peut prendre plusieurs jours, voir peut-être une semaine avant que je ne sois complètement rétablis.

Suite à cela, je sentis mon ventre gargouiller et cela me confirma que j'avais réellement faim. Après tout, je n'avais rien mangé depuis longtemps...

Je fus soulagé lorsqu'il se rassis sur le lit. Au moins il ne se montrait pas exagérément orgueilleux. Je m'attendais à ce qu'il cherche plus à faire des choses imprudentes. Toutefois, mon soulagement fut de courte durée lorsqu'il refusa mon aide. Il n'était pas question que je le laisse se débrouiller seul ou que je laisse cette pétasse d'infirmière revenir s'occuper de lui.

Je pris place près de lui et pris son visage entre mes mains. Il m'avait tellement aider lorsque j'avais été au plus bas après l'agression. C'était grâce à lui que je me sentais mieux. Il avait toujours été là pour moi lorsque j'avais besoin de lui, alors je pouvais bien faire pareil pour lui. Ce n'était pas la seule raison qui me poussait à faire ça. Je caressai doucement son visage. Depuis sa maladie, je n'avais plus peur de mes sentiments pour lui. Je les acceptais , il ne me restait plus qu'à le lui dire. Je n'avais plus peur de lui montrer mon attachement dans mes gestes.

- Nathan, il n'est pas question que je te laisse seul, protestai-je doucement. Je veux m'occuper de toi et je me fiche du temps que ça prendra. Je te le dois après tout ce que tu as fait pour moi. Tu étais toujours prêt à m'écouter lorsque je n'allais pas bien. Tu as tellement fait de choses pour moi que je me sentirais ingrate de ne rien faire. Laisse-moi t'aider à ma façon.

Je fus interrompu par le gargouillement de son estomac. J'eus un petit sourire.

- Je crois que finalement un petit repas s'impose, je peux aller te chercher quelque chose dans ma chambre, proposai-je amusée. Je me garde toujours quelques choses à grignoter à cause de mes insomnies.

Peut-être qu'elle avait raison après tout. Si je me sentais faible, ce n'était pas le temps d'en abuser. Et je savais que j'allais retrouver un peu mes forces en mangeant. Le reste viendrait avec du repos. Tout en pensant cela, Sayaka prit mon visage dans ses mains et plongea son regard dans le mien. Je la regardai sans rien faire, attendant la suite de ses paroles. À mon plus grand découragement, elle tenait absoulment à m'aider. Et je savais que lorsqu'elle avait une idée derrière la tête, c'est très difficile de lui faire changer d'avis.

- Ce n'est pas à cause que j'ai fais ça pour toi que tu dois te sentir obliger de faire de même, répondis-je doucement. Je l'ais fais parce que je tiens à toi, je ne veux pas te perdre. Je ne veux pas que tu t'occupes de moi parce que tu vas prendre du retard dans tes cours et tout cela. J'ai déjà pris du retard moi-même et tu devrais pas faire pareille...

C'est alors qu'Evoli décida qu'il y avait eu assez de discutage. Il se leva sur lit sans rien ajouter et sauta au sol pour recommencer à gratter contre la porte. Il devait bien aller chercher quelque chose pour son maître, étant donné qu'il n'avait rien manger depuis une semaine et qui semblait avoir très faim.

- Vooo ?