[Capture | PV Clochette] A fairy glas.

La forêt qui se trouvait à proximité de l’école était grande et agréable. De grands arbres étendaient leurs branches, couvrant tout ce qui se trouvaient en dessous des rayons du soleil, cependant certains d’entre eux arrivaient à se frayer un petit chemin à travers les feuillages. Les pokémons de la forêt semblaient paisibles et heureux.

C’était dans cet endroit calme et reposant que je mettais donc rendu après ma petite visite dans l’école. Je mettais allongé au pied d’un arbre, deux Pichu étaient venus jouer avec mes rubans pendant que je me reposais. La vie ainsi semblait simple, que demandez de plus, mais ça ne me correspondait pas. J’avais besoin d’action, de pimenter ma vie de Nymphali sauvage.

Soudain, j’aperçue, au-dessus de la cime des arbres, un Ptéra. La voilà, ma dose d’adrénaline. Que faisait-il donc là ? Ce grand reptile volant attisa ma curiosité, je voulais savoir pourquoi il survolait la forêt. Guettait-il quelque chose ? Ce n’était pas normal, un pokémon de ce type n’avait rien à faire dans un tel endroit. Je décidai donc de le suivre afin de répondre à mes questions. Les Pichu me regardèrent partir, l’air déçu. Tant pis ! Je jouerais un autre jour avec eux. Où m’emmenait-il ? Je relevais la tête toute les trois secondes pour être sûre de ne pas le perdre de vue. Je courrais aussi vite que possible. Si ça se trouve, il m’avait déjà repéré et je me dirigeais tout droit vers un piège ? C’est à cet instant, où je me posai cette question, que le Ptéra arrêta d’avancer et tourna en rond. Trop tard pour faire demi-tour, j’étais proche du but, je le sentais, j’allais pouvoir satisfaire ma curiosité.

L’endroit au-dessus duquel le Ptéra volait était une clairière. Je pouvais le voir derrière les arbres, la zone était bien éclairée que le reste de la forêt. Je me mis en position de chasse pour avancer doucement, prudemment et surement vers cette clairière. Plus j’avançais, plus mon cœur battait à toute allure. Il fallait que je me calme. J’entrai dans la clairière et regardai les alentours. Il y avait des petites fleurs qui poussaient un peu partout, mais il y avait surtout un homme. C’était donc un Ptéra capturé. Je voulus donc faire demi-tour avant que le dresseur ne s’aperçoive de ma présence, mais sous mes pas une branche craqua.

L’homme se retourna dans ma direction rappelant son pokémon. J’avais peur. Pourquoi ? Je ne devrais pas avoir peur, les humains ne devraient pas m’intimider. Je les connaissais, je savais les cerner. Je sentis mon corps s’envahir comme par une vague de défi. Je voulais voir qui était cet homme, et lui montrer que je n’étais pas faible. Je bondis en dehors des fourrés, le regardant fixement. Je n’osais pas parler, je voulais d’abord l’analyser. Il semblait grand et fier, ses vêtements me rappelèrent l’apparence d’un pokémon, mais lequel ? Je me laissais distraire par cette question, ne faisant plus attention à ce qu’il se passait tout autour, je connaissais la réponse. Bêtement, je me mis à penser tellement fort que mes pouvoirs psychiques firent que ces pensées soient divulguées à voix haute :

« - *A quoi il ressemble cet humain ? Ces vêtements verts me disent quelque chose ? Mais quoi déjà ?* »

Je ne me rendais pas compte que le dresseur entendait mes pensées. Ne trouvant pas de réponse à ma question, je me dis que je l'aurais plus tard, même si cela me dérangeait de ne pas le savoir tout de suite. Cependant j’essayais de garder mon attention sur l’homme en vert.

« - C'est... C'est toi qui a dit ça ? »

Sur cette phrase, je me dis que cet humain était fou, il entendait des voix, à moins que… C’est à ce moment que je compris que j’avais communiqué par la pensée inconsciemment. Je me sentis bête et à la fois démasqué, car le dresseur s’intéressa davantage à moi après cet événement, du moins c’est ce que son regard donnait comme impression. Cela me rappela le jour où je fus séparé de mon père, ce souvenir me rendu encore plus méfiante.

Il rappela son Ptéra, un halo rouge entoura le pokémon préhistorique avant de l’enfermer dans une pokéball. Pauvre créature, il avait perdu cette liberté de mouvement, de penser… Puis je me mis à repenser au scientifique d’Illumis qui m’avait dit que les pokémons pouvaient être heureux ainsi. Etait-il heureux ce pokémon ? Après tout, j’avais bien rencontré des dresseurs qui chérissaient leurs créatures. Quoiqu’il en soit, cet homme avait remis le Ptéra dans sa balle bicolore. Après tout, même si c’était ma voix qu’il avait entendu, il était peut être fou. De toute façon, ce n’était pas son pokémon qui m’intéressait, mais lui. Je ne savais toujours quel pokémon était représenté par son accoutrement. De plus, je tenais à lui montrer que les pokémons ne sont pas si faibles, qu’on n’avait pas besoin d’humain pour se défendre. En y repensant, je me cherchais des excuses au pourquoi j’étais devant cet homme, mais c’était tout simplement ma curiosité encore une fois qui m’avait poussé à aller me montrer. Cependant, le fait de ne pas savoir qui était représenté par son vêtement, cela me perturbait réellement. Alors, avec ma voix mentale qui résonnait comme le son que ce scientifique m’avait attribué, je m’adressai au dresseur :

« - *Dis ! C’est qui ?* »

Je fis un mouvement de la tête pour lui montrer son habit vert :

« - *Je sais que j’ai déjà vu ça quelque part. Un pokémon. Alors, c’est qui ?* »

Ma voix était hautaine, mon regard dédaigneux, je faisais semblant de le prendre de haut même s’il m’intimidait il faut le dire. Ma cicatrice sur mon flanc gauche, bien que cachée par mon pelage, me rappelait ce que les humains pouvaient faire. Celui-ci n’hésiterait peut être pas non plus à me faire souffrir.

« - C'est Rayquaza, le pokémon légendaire veillant sur nous depuis les cieux, qui possède ces anneaux jaunes sur sa carapace. Je suis ce que l'on appelle un pokéfan, je me déguise en mon pokémon favori. Tu aimerais entendre une histoire sur Rayquaza ? »

Maintenant que le dresseur avait éclairé ma lanterne sur le fameux pokémon, je me souvins de Rayquaza et de mon père. En tant que Métamorph, il prenait souvent l’apparence de certains pokémons pour me raconter leurs histoires, un jour c’est en ce dieu céleste qu’il se transforma. Cependant les légendes qu’on se raconte entre pokémons sont différentes de celles des humains. Ils sont moins renseignés que nous sur ce que l’on peut appeler nos créateurs, Mew étant le premier.

Le dresseur se disait pokéfan, un terme très étrange, était-ce un trouble mental ? Probablement. Se déguiser en son pokémon favori, et puis quoi encore ? Heureusement que son idole n’était pas un Tarinorme. Je me dis à rire toute seule en voyant cette image dans ma tête. Puis, je me demandai qu’est-ce qu’il aimait tant chez ce long serpent vert ? Qu’est-ce qu’il l’avait poussé à s’accoutrer de vêtement étrange pour lui ressembler ?

L’homme m’avait demandé si j’aimerais entendre une histoire sur Rayquaza. Après tout, pourquoi pas ? Maintenant, qu’il n’y avait plus son Ptéra pour le protéger, je pourrais toujours me défendre en l’attaquant si je me sentais menacer. J’étais curieuse de savoir d’où venait son adoration pour le dieu du ciel, et surtout quelle version avait-il de sa légende. Je m’assis sagement, le regard perçant avant de lui parler nouveau mentalement :

« - *Que connais-tu de ce légendaire, humain ? Je t’écoute, raconte-moi ton histoire.* »

Spoiler:

« - Il y a de cela plusieurs siècles, une famille nommée Dragoon a commencé à aduler le maître du ciel des suites d'un certain événement. Les légendes disent qu'une énorme météorite se dirigeait sur notre planète. Les gens pensaient le monde perdu, et la panique règnait. On dit qu'au moment fatidique, alors que la météorite allait traverser l'atmosphère, un pokémon vert se dressa devant elle et la fragmenta, à l'aide de son immense pouvoir, disséminant ses morceaux sur les océans terrestres. Ainsi naquirent plusieurs régions, où les habitants émigrèrent. Pris d'admiration pour cet étrange bête, les Dragoons ont commencé à le vénérer. On dit que certains ont même gagné sa confiance et l'ont chevauché. Ce pokémon était Rayquaza, et je me nomme Ryuu R. Dragoon. Au fait, on te donne un nom à toi ? »

Une histoire pas tout à fait fausse, il est vrai que l’on raconte que ce serpent volant a sauvé ce monde, comme de nombreux légendaires l’ont fait. Cependant, rien ne dit que Rayquaza fut domestiqué, c’était un pokémon libre et rien ni personne ne pouvait le contrôler. Rayquaza était pour nous, un dieu veillant sur notre monde, sur notre bien-être, il surveille depuis les cieux l’évolution de ce pays. Il peut être bon comme mauvais, mais est toujours du côté de la prospérité de ce monde.

Après avoir visualisé son histoire, je fis attention à sa dernière phrase. Il voulait me surnommer ? Non, non, non et non ! Il y en avait déjà un, un pauvre scientifique, qui l’avait déjà fait, et je n’avais pas tellement apprécié. Cependant, je ne tenais pas à ce qu’on me nomme autrement, et j’étais différente des autres Nymphali, j’étais unique en mon genre et fière de l’être. Mon égo se mit à grossir en moi, me sentant soudainement supérieure. Avec fierté, je lui dis :

« - *Clochette, un jour quelqu’un m’a appelé comme ça, soit disant ma voix prenait le même timbre que cet objet.* »

Puis, les yeux étincelants, je me mis debout et utilisa mes pouvoirs féériques pour enfermer nos esprits dans un monde imaginaire. Je lui montrais des continents entourés d’océans vu du ciel, la vision que pouvait avoir Rayquaza sur ce monde, ma voix résonna pour lui dire :

« - *Laisses moi te raconter ma version des faits. Avant même notre création, des dieux régnaient sur ce monde. Ils sont à la base de tout. Regardes en dessous de toi, tu vois ces océans et ces continents, ils ont été créés par Kyogre et Groudon. Ils menaient un combat interminable et c’est là que Rayquaza intervenu. Il mit fin à ce combat pour qu’on puisse exister, et veille depuis à ce que ces deux titans ne viennent plus nous importuner. Il veille également à ce qu’aucune chose ne vienne pour nous nuire depuis l’espace. Voilà en partie, ce que l’on m’a raconté.* »

Après avoir raconté mon récit, je ramenai nos esprits dans la réalité.