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![Parmi l'herbe dorée et les fleurs colorées [Capture Solo] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: Parmi l'herbe dorée et les fleurs colorées [Capture Solo] ![Parmi l'herbe dorée et les fleurs colorées [Capture Solo] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_minitime.gif) Lun 30 Juil - 11:32 | |
| Tendrement, je regardai le ciel qui de son bleu tendre s’étendait au-dessus de l’académie et de ses environs. J’aimais tant cette couleur douce et calme qui, tout au long de ma vie, m’avait émerveillée. Je me souviens qu’enfant, je passai de longue heures à contempler cette immense étendue bleue, parfois décorée d’onctueux nuages blancs que me mains rêvaient de toucher. Et si j’étais là, c’était dans le même but que par le passé, épier l’azur et rester au calme, en paix afin de réfléchir. A mes côtés, les hautes herbes dorées et les fleurs délicates se dressaient, m’entouraient. J’étais seule, seule en tête à tête à mes pensées, à mes songes. En si peu de temps, beaucoup de choses s’étaient passées depuis mon arrivée et je voulais prendre un tout petit peu de ma vie afin d’y réfléchir, d’en faire le point. Premièrement, il y eut ma rencontre avec Sognatore et Coraggioso, cet instant si intense durant lequel j’avais ressenti un lien profond se créer immédiatement en nous, nous formions une équipe. Je ne regrettais en rien cette arrivée dans mon cœur, au contraire, je n’en voulais nullement au destin d’avoir fait croiser nos routes respectives car je les aimais, je me sentais proche d’eux, bien avec eux. Le vent se mit à souffler alors que je pensais à eux, retenus dans leur Pokéballs scintillantes. Les corolles éclatantes et les brins d’or se mirent à danser au rythme du souffle de la nature, mes cheveux se mirent eux aussi à onduler rapidement et élégamment dans le vide. Je fermai les yeux et respirai, pris un grand bol d’air frais. Levy et ses Pokémons, voilà ce que fut le deuxième chapitre de ma vie ici. Nous avions engagé un combat intense durant lequel, Sognatore et Protettivo avait fait de leur mieux et avait tout donné. Quant à nos adversaires, eux aussi eurent libérer une incroyable puissance et pour cela, ils méritaient amplement que nous les considérions comme de redoutables combattants. Ainsi, en un court laps de temps, j’avais trouvé deux extraordinaires combattants et livré un épic match, si ce n’était pas une bataille qui nous avait opposés. Si peu de moments passés mais tant d’évènements importants s’étaient déroulés. Qui plus est, une dernière aventure m’avais été livrée, celle de la mission N°3 : Le Pokémon Perdu. Cela s’était passé il y a quelques jours et lors de la manœuvre de récupération, nous avions rencontré un violent Migalos, terrible combattant ayant rapidement mis K.O ma douce Feuforêve. De plus, il avait blessé Coraggioso qui, malgré ma volonté à le retenir, continua à combattre et démontra maîtriser une attaque puissante, Dracogriffe. Au terme d’un violent combat, nous parvînmes à vaincre l’insecte et à récupérer le gracieux Charmillon. Voilà tout ce que nous avions entrepris depuis mon arrivée ici, depuis le début de ma nouvelle vie. Je sentais bien en repensant à tout cela, je me sentais forte et protégée par eux, mes compagnons, mes amis. Je fermai les yeux, respirais l’air pur et m’allongeai dans l’herbe aux couleurs dorées et les fleurs parfumées. Je pris le temps d’écouter silencieusement la voix du vent léger percuter la nature, faisant danser mon lit d’herbes. Je restai ainsi de longues minutes, le cœur apaisé, l’âme sereine. Tout était calme, en harmonie. Puis, un son rompit cette paix délicieuse, je reconnu rapidement ce son, quelque chose se mouvait dans la nature proche de moi. Ce n’était pas furtif, non loin de là. Cet être s’avançait doucement, sans se précipiter. Avec délectation, j’attendais qu’il s’approche doucement de moi car j’en étais certaine, les froissements dus à ses pas s’aventurait dans ma direction. Peu à peu, le bruit grandissait, s’intensifiait. J’aimais cette sensation de découverte qui, rapidement, naissait en moi. Puis, elle franchit délicatement les brins d’herbe et, je la vis. Elle était petite et ses grands yeux rouges me regardaient, intrigués, curieux. Sa peau bleutée brillait à la lumière du soleil et ses grandes oreilles bougeaient quelque peu au rythme de la bise. Elle était belle et fragile, elle n’était qu’un petit bébé, un jeune Pokémon qui semblait s’être éloignée de ses parents, afin de vivre sa propre vie, de grandir et de devenir forte. Je posai sur elle un regard doux, elle m’attendrissait. Je m’assis, quittant ma position de paresse et l’invitai alors à s’approcher de moi. Durant quelques secondes, elle parut intriguée puis, accepta ma demande et vint se blottir au creux de mes bras. Elle semblait apprécier cette étreinte et, comme bercée par ma respiration, finit par s’endormir. Je la caressai tendrement, tout en prenant soin d’éviter ses pics, réputés pour leur poison. Je savais que certains spécimens étaient privés de gestes affectueux à cause de cela, mais je ne m’en préoccupai que peu, il me suffisait juste de ne pas me piquer. En passant ma main sur son frêle corps, je m’en rendis compte de la douceur de sa peau aux couleurs délicates. Je pris du plaisir à m’occuper d’elle, à la câliner. Je ne sus pas pourquoi, mais je m’attachai à elle, lentement. Pourtant, je ne comptais la capturée, non. A mes yeux, elle voulait vivre pleinement dans la nature et nullement avec moi, j’en étais certaine mais pourtant, stupidement, je continuai de savourer se moment entre nous deux alors que j’étais convaincue que plus tard, elle partirait à jamais. Je ne pourrai expliquer pourquoi j’avais fait cela, mais je l’avais fait et aucunement je ne le regrettais. Je laissai le temps couler et, au bout d’une courte heure, elle se réveilla et me sourit timidement, comme une enfant gênée. Soigneusement, je la pris dans mes bras et l’a portai.
-Nidoran, veux-tu qu’on se promène toutes les deux, avant de nous séparer ?
Dans un murmure léger, elle accepta et je mis en route et traversai le champ, nous frayant un chemin à travers l’or et les couleurs splendides des corolles. Elle semblait apprécier ce paysage, ronronnait, si l’on peut dire cela comme ça, et de temps à autre, me souriait. Parfois, je caressai ses oreilles, chatouillait son cou. Je marchai d’un pas lent et volontairement, afin de retarder le moment des adieux. Cela me semblait si idiot sur le moment, mais je continuai. Stupidement, je m’étais attachée à elle et pourtant, je me promettais de la quitter. C’était si confus, si stupide. A mes yeux, cela ressemblait à montrer une immense pâtisserie à un enfant et lui interdire d’y toucher, le priver de ce qu’il aime, même si il ne connait cela que depuis peu. J’étais une enfant et elle était le cadeau scintillant qui me fascinait mais que je m’interdisais, de peur qu’elle ne m’aime pas. Cela me rendait triste, je me rendais triste. Peut-être ne m’aime-t-elle pas, peut-être n’arriverai-je pas à la rendre heureuse. Voilà ce qui me tourmentait, la peur de ne pas être à la hauteur. Je me souvins avoir connu le même sentiment lors de ma rencontre avec Coraggioso et Sognatore, la même inquiétude qui me tourmentait déjà. Pourtant, je continuai de marcher avec elle, renforçant à chaque instant ce lien m’unissant avec elle. J’aimais cela, cela me rendait heureuse. Je détestais cela, cela me rendait triste. Tout était si paradoxal, si complexe et difficile à déchiffrer. Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas comment réagir à tous ces ressentis. J’étais perdue dans mes doutes et mes certitudes. Elle me ramena à la raison en frottant sa tête contre mon épaule, ce qui me libéra, éphémèrement de cet océan douteux où aucune lumière sûre ne brillait. Je pris cependant un choix.
-Nidoran, je… Je ne veux pas te laisser mais… Je suis certaine que tu seras plus heureuse sans moi… Je… Adieu.
Et je la posai au sol, près des roses les plus belles que je n’ai jamais vu. Je me mis à courir, laissant derrière moi mon bonheur, j’avançai vers les regrets. Mais elle n’était pas de cet avis, elle aussi fonça dans ma direction et rapidement, agilement, décrocha mon sac de mon épaule et s’y enfonça. Je ne compris pas sur le moment puis, en regardant ce qui se passait, je la vis rentrer dans cette Hyperball, ma récompense offerte pour la mission N°3. La sphère s’ouvra et emporta la douce femelle dans un tourbillon de lumière blanche qui rentra rapidement dans l’orbe métallique. Elle s’agita alors une fois, mon cœur je serrai les poings. Elle s’agite une deuxième fois, mon cœur s’arrêta. Elle s’agita une troisième fois, l’euphorie me gagna. Je ramassais alors mon Hyperball et en libérai le petit Pokémon. Elle s’approcha de moi et me sourit gentiment, puis je m’agenouillai devant elle, la caressai et lui dit :
-Merci de m’avoir choisie. Je t’en serai toujours reconnaissante. J’aimerai te donner un nom, Amore te conviendrait ?
-Nido, Nido !
Et nous partîmes toutes les deux vers l’Académie Gakuen, là où j’allai présenter Amore à mes trois autres partenaires restés là-bas.
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