Qu'est ce que l'art? [solo+capture]

14h un samedi.
Ce jour-là Yuki ne travaillait pas, alors il en avait profité pour aller faire un tour en ville avec Massko et Farfuret. Depuis que Farfuret les avait rejoints il n’avait pas pris le temps de sortir avec lui, du coup il avait décidé de prendre des glaces pour ce beau jour de printemps et de se balader simplement.
Ils passèrent devant des dizaines de stands, des ventes de babioles, des shops de pokéball, des vêtements pour la nouvelle saison, mais rien qui n’intéressait réellement Yuki, rien avant ce stand d’art. C’est d’ailleurs assez idiot, le jeune surveillant ne porte pas spécialement un intérêt à l’art, mais là il ne pouvait l’expliquer, il adorait ces peintures. Elles étaient tellement expressives, un simple regard et l’on était comme transporter dans ces dessins, c’était parfait. Le fils Ogawa décida ainsi de saluer l’artiste de ces peintures, il tomba alors nez à nez avec un homme qui semblait pauvre, sale et mauvais. Il puait l’alcool et son ventre débordait de son t-shirt, t-shirt qui était d’ailleurs remplis de tâche, mais soit même s’il ne ressemblait qu’à un poivrot c’était un artiste !

« Hey, bonjour Monsieur, j’adore ce que vous faites, c’est vraiment magnifique ! »
Le vielle homme ne comprenait pas tout de suite ce qu’il lui arrivait, puis se tourna vers l’homme à corne qu’il lui apparaissait.

« Soit t’achètes soit tu t’barres, j’m’en tape moi, alors t’veux une peinture ou pas ? »

Cet homme-là puait l’alcool, il parlait mal et ne semblait rien comprendre à ses propres œuvres, était-il vraiment un génie ? Yuki en avait des doutes, c’était tout sauf un artiste, et puis il ne risquait pas de gagner sa vie s’il parlait à tout le monde comme ça !

« Farfuret far far… » « [Yuki vient voir…] »

Yuki se précipita vers son pokémon glace, qu’avait-il découvert ?

« [Regarde, je l’ai sentis, c’est un pokémon qui peint ses toiles ! Cet homme n’est qu’un imposteur ! ] »

Il se trouvait, dans une pièce derrière le stand de peinture, c’était un pokémon à l’air plutôt fatigué. Il peignait, il peignait avec une grâce telle… C’était lui l’artiste, c’était à lui que revenait tous les mérites !
Yuki, tel un héros, s’empressa de faire rétablir la vérité, il fonça vers l’alcoolique qui usait du talent de ce pokémon : il voulait que le monde sache, il voulait le faire arrêter cette esclavage de pokémon.

« Hey toi, t’es vraiment la pire des ordures ! Tu oses être là devant tout ce monde en faisant croire que c’est toi l’artiste, mais tu n’es rien de plus qu’une personne qui profite de la faiblesse d’un pokémon ! Relâche-le et arrête ton commerce ! »

L’imposteur regardait le jeune homme avec un air amusé, il souriait pour lancer quelques secondes plus tard : « Je ne suis pas une ordure mon petit, je ne me vente pas de vendre ces peintures, je les vends et puis c’est tout. Quant à Queulorior je ne profite en aucun cas de lui, il a une dette envers moi et il le sait. Sur ce dégage gamin avant que j’appelle les flics. »

Yuki semblait impuissant, ce que l’homme venait de lui dire l’avait détruire, mais peut-être qu’il mentait, peut être que Queulorior serait heureux de partir d’ici. Il devait en avoir le cœur net et c’est pour cela qu’il se dirigea dans la salle de derrière.

« Queulorior ! » Le Pokémon lança un regard un Yuki. « Queulorior écoute moi, tu dois partir d’ici, ton maître t’utilises et je ne sais pas ce qui te retiens là, mais suit moi s’il te plaît. »
La bestiole le regarda, puis baissa la tête, elle se retourna devant son tableau puis se remis à peindre. Queulorior ne disait rien. Massko décida alors de s’avancer devant ce pokémon, puis le souleva en le prenant par le col de sa peau.

« [Oh l’idiot, tu vas m’écouter, t’es un artiste ! Tu mérites mieux que ça, cet vie personne n’aimerait l’avoir, alors qu’est ce qui t’empêches de partir dit le moi ! ] »
« [Il m’a sauvé alors que j’étais attaqué par des dresseurs. A cette époque on se moquait de moi, on rigolait quand on me voyait, j’étais un déchet. Personne ne voulait me voir, je laissais des traces de peintures sur mon passage, alors personne ne me voulait chez soi, tout le monde me rejetais. Et je n’avais pas de famille où aller, je n’avais rien. Je ne sais même pas si j’ai des frères ou des sœurs, je ne sais d’ailleurs pas qui sont mes parents… Je ne savais pas qui j’étais avant que Peter me capture…] »

Massko lâcha le pokémon qu’il avait entre ses mains.

« [Ainsi je ne peux partir, je lui suis redevable à vie, alors veuillez m’excuser, mais je peins. »]

Yuki se sentait bizarre, cette histoire était horrible, alors c’est comme ça qu’un monstre fonctionne ! Il profite de la faiblesse des gens, il demande une faveur à cette aide pour ensuite arriver à ses fins.

« Est-ce que tu te rends compte que ce Peter t’utilises pour se faire de l’argent sur ton dos, l’a tu compris ! »

Quelorior se tourna vers Yuki et lacha par la même occasion le pinceau qu’il venait de récupérer.

« [Je le sais, ne crois-tu pas que je suis idiot ! Mais grâce à lui j’ai su qui j’étais, il m’a utilisé à ma juste valeur, je suis quelqu’un maintenant!] »

« Faux. »

Le Pokémon surpris regardait le dresseur avec de grands yeux.

« Tu es quelque chose maintenant. »

Le regard du peintre se rabaissa et devint flou, ce n’étais rien de plus qu’un objet, ce que Yuki lui lança était comme une vision de recul. Il le savait, mais pourtant il se le cachait, il voulait simplement être utile à la personne qui lui était venu en aide.

« Massko, Farfuret on s’en va, ici il n’y a personne. »

Les deux pokémons suivirent Yuki s’en bronché, mais ne purent s’empecher de savoir pourquoi leur maître le laissait ici.

« [Attend !] » Yuki se stoppa. « [Co…co…comment devient-on quelqu’un ? »]

« Je ne sais pas, peut être en commençant à être libre, je suppose qu’à partir de là tu peux être quelqu’un. »

« [Je dois retourner à l’état sauvage alors ? ] »

Yuki se tourna vers Massko et Farfuret, étaient-ils libre ? C’est vrai il les avait capturé, et ils doivent écouter leur maître. Yuki se trompait-il.

« [Pas forcément, si tu trouves un bon dresseur tu es libre. Yuki nous laisse souvent le choix, c’est vrai qu’il nous donne des ordres lors des combats, mais je prends cela plus comme un regard différent, comme un regard avec plus de stratégie. Je ne dis pas que je suis débile, mais un bon dresseur à cette manière de voir que nous pokémon au combat n’avons pas. Ainsi, je pense être libre.] »

« Merci Massko. » lança doucement Yuki.

« [Dans ce cas, puis-je vous rejoindre ?] »

« Il n’en est pas question… »

Le gros bonhomme tout sale venait de rentrer dans la pièce l’air serein.

« Queulorior rejoint moi sans dire un mot, on va continuer à vendre nos peintures, et puis tu me dois la vie en quelque sorte. »

« [Je..je…] »

« Tais-toi ! Tu ne l’as pas mis au monde, tu n’es rien pour lui. Tu l’as aidé une fois alors qu’il était vraiment au plus bas, et depuis tout ce temps il vend ses peintures pour toi. Ne crois-tu pas qu’il a racheté sa dette ? C’est fini l’esclavagisme alors arrête tes conneries. » cria Yuki.

« Hum… Ses parents l’ont rejeté non ? Alors je vaux plus que c’est tout. »
« Queulorior s’est fait rejeté par tout le monde à cause du fait qu’il m’était de la peinture de partout, c’est significatif à chaque pokémon de cette espèce, pourquoi ses parents auraient voulu le rejeter ? Je parie sur le fait que c’est toi qui lui a raconté cette histoire alors qu’il était tout petit… Et il y croit dur comme fer maintenant ! Tu es un menteur ! »

« Un menteur riche mon ami. »

Queulorior était devenu pâle, il ne bougeait plus, ce qu’il croyait être la vérité n’était en fait qu’un mensonge sans nom, il ne comprenait plus rien, qu’était ce que la vérité !

« [Mensonge… mes parents… qui suis-je… où est ma place… que faire… POURQUOOIII ????!!!!! ]

« Libère Queulorior tu vois bien qu’il ne va pas bien ? »
« Et alors ? Je suis riche grâce à lui, et il a trop peur de finir tout seul, alors il restera. »
« Faux, il viendra avec moi. »

Les yeux de Queulorior venait de briller, on voulait bien de lui, on ne le rejetait pas… C’était bien réel, sa vie allait changer…

« Si seulement c’était si facile, mais désolé c’est mon pokémon et ainsi tu ne peux le capturer il m’est lié. »

Ce que l’alcoolique venait de dire était vrai, un dresseur ne peut capturer un pokémon non sauvage, sinon il s’agirait d’un vol et ce n’est pas légal.

« Il suffit juste que tu le relâches, alors fait le. »
« Je ne suis pas stupide jeune homme, alors va voir tes parents et la ferme. »

Les yeux de Yuki n’avaient plus aucune expression ses parents étaient morts, les paroles de cet homme venait de le heurter jusqu’au plus haut point.

« Je ne peux pas, mais je peux faire quelque chose de bien mieux. Massko fonce sur cet idiot, bloque le au sol avec lame-feuille, quant à toi Farfuret protège Queulorior, on ne sait jamais. »

Les deux pokémons se mirent en place, Massko fonça comme son dresseur le lui avait demandé et Farfuret protégeait comme il le fallait le peintre au cas où.

« Relâche-le. »
« Jamais. »
« Dans ce cas Massko éclate moi ce mec. »
« Fait le, tu n’en n’es pas capable. »

C’est vrai Yuki n’était pas un meurtrier, il devait donc trouver une solution pour libérer Queulorior de ses chaînes. Il cherchait une idée au plus profond de lui, il regardait à droite, puis à gauche, il regardait l’homme, puis le pokémon, il regardait la lumière, puis l’ombre…

« Trouvé. Massko bloque ce gros bonhomme. »

Yuki fonça vers l’homme, et prit la pokéball qui se trouvait à sa ceinture.

« Je le ferais si tu n'en es pas capable. »

Le jeune Ogawa posa délicatement la pokéball sur le sol puis l’écrasa de toutes ses forces. La capsule rouge se brisa sous le coup du jeune homme, Queulorior était libre.

« NOOOOON tu n’as pas le droit, je vais appeler les flics tu vas finir en prison pour vol de pokémon ! »
« Je serais toi je la fermerais, tu n’es plus rien maintenant, ni un vendeur de peinture, ni le maître de ce pokémon. Donc la ferme. »
« Tu n’as pas le droit… »
« D’ailleurs je pensais à appeler la police pour que tu finisses en prison, mais je pense que je ne vais rien faire. Tu n’es plus rien sans Queulorior, du coup avec l’argent qu’il te reste tu vas plonger dans l’alcool et sûrement en mourir. Ta vie sera triste et sans but, une vie pourrie où tu n’es même pas maître de toi. En gros, tu es mort à partir de maintenant. »

Sur ces mots Massko relacha l’homme, sa tête était détruite, il venait de tout perdre en quelques instants, mais il avait ce qu’il méritait. Queulorior témoin privilégié de cette scène n’en croyait pas ses yeux, c’était fini, il était libre maintenant, il n’avait plus à peindre 24h/24, il pourrait manger à l’heure qu’il veut, se coucher quand il le veut. C’était un rêve qui venait de se réaliser, mais en même temps il avait ses mots de Peter qu’il le gênait. Si ses parents ne l’auraient pas abandonné quand il était tout petit, alors peut être qu’ils le cherchaient encore ! Mais c’était impossible de les retrouver, Queulorior était de Johto, il en est bien trop loin…

« Hey Queulorior tu es pensif, qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’es pas heureux. »
« [Si, mais… ma famille, comment je pourrais la revoir ?] »
« Hum, je n’ai pas la réponse… Mais tu peux rejoindre une autre famille en attendant, je te promets qu’avec nous tu seras libre, et que tu auras l’amour que tu mérites. Quand à tes parents, j’avais dans l’idée que tu puisses les retrouver une fois que tu seras connu. Les informations passent vite, ainsi je pense qu’on devrait faire tourner ta tête un peu de partout, mais j’ai des doutes que tes parents regardent la télé… »
« [C’est vrai… Je me mettrais à leur recherche quand je serais plus fort physiquement et mentalement, en attendant je veux bien vous rejoindre.] »

Yuki observait la petite bête avec un léger sourire, les dresseurs choisissent leurs pokémons pour de multiples raisons : leur force, leur beauté, leur charisme… Le jeune Ogawa, lui, les choisissaient pour ce qu’ils étaient aux fonds d’eux. C’est pour ça qu’il n’a que des pokémons avec un passé, une histoire, et que chacun montre que les pokémons ne sont pas des bestioles sans cervelle. Mais c’est aussi grâce, ou à cause de son don que Yuki a de parler facilement avec eux, qu’il ne parle pas vraiment avec les autres dresseurs. Ce n’était pas non plus pour lui déplaire, mais voilà, il pouvait paraitre rustre de toujours parler avec ses compagnons, mais dans un sens c’est légitimé non ?
Enfin, voilà notre jeune surveillant avec un nouvel ami, un nouveau compagnon.

« Aller Queulorior, rentrons ! »

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