Sors-moi de ce cauchemar [Nathan]

J'étais tellement exténuée lorsque j'arrivai dans la chambre de Nathan, que je ne portai pas attention à la décoration. J'installai le jeune homme dans son lit, prenant bien le temps de m'assurer qu'il était confortable. Je m'assis près du lit, ne le quittant pas du regard. La tête appuyé sur le bord du lit, mais la fatigue occasionné par les événements eut raison de moi. Aquali et Caninos se couchèrent en boule près de moi.

Mon sommeil fut assez agité. Des cauchemars hantèrent ma nuit. Je voulais me réveillé, mais j'en étais incapable. Chaque image revenait en boucle. Il y avait Nathan devant moi, un sourire aux lèvres. Je marchais vers lui, le coeur battant. Sans que je sache pourquoi, j'avais le besoin vital de me blottir dans ses bras. Je voulais à tout prix sentir ses bras se refermer sur moi, que ses lèvres frolent les miennes, qu'il me dise à quel point j'étais importante. Alors que j'arrivais enfin près de lui, une ombre se profilait derrière lui. Il ne se rendait compte de rien puisqu'il continuait à sourire. Je lui criai de faire attention. L'ombre l'agrippait, le faisait disparaître. Je me retrouvai seule dans le noir.

La panique serrait mon coeur, amenant des larmes au coin de mes yeux. Un frisson me parcourut le dos, alors qu'un souffle répugnant caressait ma nuque. Je me tournai brusquement, rencontrant un regard et un sourire que je voulais a tout pris oublier. Je voulus fuir et crier, mais j'étais paralysé. Il m'agrippa, me jetant au sol. Je sentis de nouveau cette douleur lancinante à l'intérieur de moi. Chaque larme ou plainte arrachait un rire à mon bourreau. Je ne voulais pas revivre ça, il fallait que tout s'arrête.

En même temps que je faisais ce rêve, je ne cessais de bouger et pleurer. Ainsi je réveillai Aquali et Caninos qui ne savaient pas quoi faire pour réveiller leur maitresse.

Germignon et Kraknoix avait suivit Sayaka et ses pokémons jusqu'à la chambre de Nathan. Elles montèrent sur le lit et virent se placer près de lui, s'inquiètant énormément pour leur maître. Voyant que la jeune femme s'allongeais par terre, elles décidèrent de se coucher près de Nathan, collé contre lui. Germignon était la plus inquiète des deux. Elle avait hâte qu'il se réveille pour savoir s'il allait bien. Elle finit toutefois par poser sa tête contre le lit, fermant les yeux, elle s'endormit presque aussitôt.

Je revoyais moi aussi les mêmes images dans ma tête. La bataille qui s'était déclarée entre Mitsu et moi, suivit du brusque revirement de situation. Je me voyais encore plonger vers le sol avec une vitesse incroyable, jusqu'au moment où tout devient noir autour de moi. À cet instant, je ne me rappelais plus de rien. Je ne me souvenais pas d'avoir frapper le sol. J'entendais encore les rugissements désespéres de Dracaufeu, tandis qu'il essayait de reprendre de l'altitude. Soudain, le visage de mon ennmi apparut devant moi et c'est alors que j'ouvris les yeux.

Le souffle haletant, je jetai un regard autour de moi, constant que je me trouvais dans ma chambre. Mais qu'est-ce que je faisais là ? J'étais pas dehors lorsque j'étais tombé ? Ne comprenant plus rien, je fronçais les sourcils, ne sachant pas exactement combien de temps j'avais rester évanouis. Toutefois, quelqu'un m'avait bien ramené jusqu'ici, mais pourtant, il n'y avait personne avec moi. C'est alors que je sentis deux présences, au moment où je croyais être seul dans la pièce. Je relevai doucement la tête pour appercevoir Germignon et Kraknoix. Était-ce elles qui m'avait ramené ? J'avais du mal à croire qu'elles aient réussis à me transporter. Mon regard se détourna alors sans je que je ne sâche pourquoi et c'est alors que je vis Sayaka, assise par terre, contre le lit.

Je constatai rapidement que son sommeil était agité. Elle semblait faire des cauchemars. Aussitôt, je commençai à m'inquièter pour elle. Essayant de ne pas réveiller mes pokémons près de moi, je m'étirai vers elle pour poser ma main sur son bras, tout en la secouant doucement.

- Sayaka, réveille-toi, murmurai-je doucement.

Après ce qu'il lui était arrivé, j'espérais que ses cauchemars n'aient aucun rapport avec Mitsu. De plus, que faisait-elle sur le sol ? Elle aurait pu se coucher sur le lit, à la place, à côté de moi. Elle aurait trouvé cela plus confortable. Soudain, je grimaçai, une douleur ayant brusquement fait apparition à l'arrière de ma tête. Cela devait être à cause de ma perte de conscience.

J'entendis un murmure au loin. Je faisais mon possible pour l'écouter. Je sentis qu'on me secouait doucement. Cela me permis de me sortir de ce cauchemar. Je me redressai brusquement, haletante. Je regardai partout, tremblante et en sueur. J'essuyai mon front moite qui me sembla dégoutant. C'est alors que je rencontrai le regard de Nathan.

Les larmes ruisselante sur mes joues, je lui souris, soulagée de voir qu'il n'avait presque rien et qu'il m'ait réveillé de ce cauchemar. Je me levai pour le rejoindre. Je me blottis contre lui, alors que je serrai doucement son torse en tremblant. Je fermai les yeux, mais le visage de mon agresseur revint me hanter. Ce qui accentua mes tremblements. Je rouvris les yeux en gémissant, encore sous le choc. Je n'arrivais pas à parler.

Il y avait tellement de chose que je voulais lui dire, mais aucun mot ne semblait apte à décrire ce que je ressentais. Alors je restai ainsi serré contre lui, m'accrochant à lui comme on le fait à une bouée de sauvetage, tremblante et sanglotante.

Mes pokémons nous fixaient sans savoir quoi faire. Ils se contentèrent de s'approcher légèrement au cas où.

Je fus étonnement surpris en la voyant lorsqu'elle se retourna vers moi. Elle ne ressemblait plus du tout à la Sayaka que j'avais connu. Souriante, pleine de vie, compréhensive et sympathique. Maintenant, elle semblait dévastée, anéantie, épuisée, mais surtout... souffrante. Et je savais que tout cela était de la faute à Mitsu. Il en était le seul responsable et j'étais décidé à me venger lorsque nous nous croiseront de nouveau. J'essayais de cacher ma surprise du mieux possible en la voyant se retourner vers moi. Comment avais-je pu laisser cet affreux lui faire du mal à ce point ? Tout était de ma faute, Sayaka souffrait à cause de moi et je regrettais amèrement d'être partit en mission au même moment où cet affreux avait décidé d'entrer dans l'Académie. Mon Académie en plus. Et je crois qu'en ayant fait ça, Mitsu s'est mit un autre ennmi sur le dos.

Je me poussais légèrement pour laisser de la place à Sayaka. Elle monta sur le lit et à ma plus grande surprise, elle se colla contre moi, tout en me serrant contre elle. Comme si elle avait peur de me perdre. Jamais une fille n'avait fait de tel geste envers moi (excepté le baiser échangé au volcan, mais ça on en parlera pas...). Ce sale con l'avait détruite et elle cherchait un quelqonque moyen de se sortir de là. Je devais bien faire quelque chose pour elle, mais je ne savais pas du tout quoi faire... Après un petit moment d'hésitation, je finis par passer mes bras autour d'elle, tout en appuyant ma tête légèrement douloureuse contre la sienne. Je voulais la consoler du mieux possible.

- Je suis désolé, Sayaka, finis-je par dire, tout en caressant doucement ses cheveux. J'aurais dû être là. Tout est de ma faute...

Chacun de ses gestes me réconfortaient au plus haut point. J'aurais pu rester ainsi pendant des heures. Cette douce létargie fut interrompue par la surprise que provoqua ses paroles. Il s'accusait de ce qu'il m'était arrivé. Comment pouvait-il pensé une chose pareille. La fautive c'était moi et non lui. Il fallait tout de suite que je lui fasse comprendre que c'était ma seule bêtise qui avait provoqué cette situation.

Je relevai doucement la tête pour caresser doucement son visage.

- Ce n'est pas ta faute ce qui est arrivé, mais la mienne, soufflai-je. Je suis la seule responsable de tout ceci. Je l'ai provoqué alors que je n'aurais pas du.

Je me tus, hésitant à poursuivre. J'avais peur qu'après lui avoir tout raconter qu'il me méprise. J'étais capable de me blamer moi-même, mais supporté le regard des autres c'était encore plus dur pour moi. Encore plus dans le cas de Nathan, son opinion comptait beaucoup à mes yeux. Alors s'il devait me considéré comme une moins que rien, je ne savais pas si j'allais m'en sortir.

Je gardais le silence quelques instants, tout en observant chaque petit recoin de la pièce, malgré la noirceur qui régnait en ces lieux. Je ne savais pas trop quoi répondre. Je ne voulais pas dire une parole de trop ou blessante, après ce qu'elle venait de vivre...

- Comment ose-tu dire que c'est de ta faute ? soufflais-je, tout en continuant de caresser doucement ses cheveux. J'aurais dû être là, avec toi, et tu n'aurais pas souffert par sa faute, je t'aurais protéger. Maintenant, même si tu es collée contre moi, je te sens si loin à cause de se qu'il ta fait...

Je me tus quelques instants, tout en dépossant un tendre baiser dans ses cheveux. Je voulais la réconforter du mieux que je le pouvais, mais je ne savais vraiment pas quoi faire...

- Je regrette tellement, tu ne sais pas à quel point... ajoutais-je. J'aurais tellement dû rester ici et donner une bonne râcler à cet imbécile. Il va probablement revenir après la bataille qu'on a eu...

Je fus grandement surprise de la tendresse de ses gestes. Je me détendais en sentant sa main sur mes cheveux. Ce qu'il me chuchota me surprit au plus haut point et me toucha grandement. Par contre, il se culpabilisait tellement alors que rien de tout ceci n'était de sa faute. Même s'il avait été ici, de la façon de ça s'était passé, je crois que ce serait arrivé. La raison était simple, contrairement à ce qu'il disait j'étais la seule fautive car je lui avais fait un peu de charme. J'en avais honte maintenant. Je me devais de la rassurer.

- Ce que tu dis me touche vraiment, tu es si gentil avec moi, lui dis-je en levant le regard vers lui. Tu l'es même trop compte tenu des circonstances, car si tu savais tout ce qui s'est passé je suis sure que tu ne penserais pas pareil.

Je m'arrêtai de parler, la gorge nouée a cause des larmes qui menacaient de couler.

- Je suis vraiment responsable de ce qui m'est arrivé, repris-je les yeux pleins d'eau et la voix tremblante. Si tu sais vraiment tout ce qui s'est passé, je ne crois que tu vas avoir le même discours.

Je fermai les yeux pour me donner du courage. Je devais le lui dire, sinon ça allait rester entre nous et j'allais regretter qu'il ne sache pas la vérité.

- Tu sais, je l'ai un peu provoqué, je voulais savoir ce qu'il cherchait, commençai-je. Le seul moyen pour moi de l'amadouer était de le charmer un peu même s'il ne m'intéressait pas du tout. Ce que j'ai fait et je n'en suis pas fière. Par contre ça a été plus loin que je ne le pensais.

Je fermai les yeux pour ne pas voir l'expression de dégoût qu'il allait sûrement arbhorer après mon aveu. Je me mis à trembler de peur face à sa possible réaction. J'étais terrifié à l'idée qu'il puisse me hair. Je me recrequovillai contre lui, voulant profiter encore de l'étau de ses bras avant qu'il ne me rejete.

Lorsque j'étais entré dans la chambre, la veille, et que j'avais vu mon pire ennemi la violée, mon sang n'avait fait qu'un tour. Une telle colère s'était emparée de moi et je n'arrivais plus à me contrôler. Toutefois, je me demandais bien comment la situation s'était terminée ainsi. Je ne la forçais pas à me dire quoique se soit, mais si elle se sentait prête, alors j'allais l'écouter. J'allais être là pour elle.

Lorsqu'elle m'avoua qu'elle l'avait charmé, j'en fus étonnement surpris. Avait-elle fait cela uniquement pour en retirer des informations importantes comme elle le disait, ou non ? Était-elle consentente et avais-je imaginé un viol ? Toutes sortes de question se formait dans ma tête, mais je n'arrivais pas vraiment à savoir ce que je ressentais exactement. Étais-je dégoûté, surpris ou simplement choké ? C'était difficile à dire...

Toutefois, j'essayais du mieux possible de me raviser et de garder une expression neutre. Elle m'avait semblé tellement traumatisé lorsque j'étais arrivé... et j'avais cru voir quelques blessures sur son visage, sans en être complètement certain. Elle n'était pas consentente du tout. Déjà que je détestais Mitsu, je l'haïssais encore plus à cause de cela. Il avait osé touché à Sayaka ! En plus, lorsque j'étais partis en mission ! Il n'est qu'un lâche et le restera toujours.

Je gardai donc le silence lorsqu'elle se tue. Je fixais le plafond, tout en réfléchissant aux mots que j'allais utilisé pour ne pas la blesser. Je resserai alors mon étreinte autour d'elle, ne voulant plus la relâcher.

- Il n'avait pas le droit de te toucher... murmurais-je doucement, à son oreille. Je sais que tu ne voulais pas que cela se termine ainsi.

Je recommençai donc à caresser ses cheveux, tout en posant ma tête contre la sienne.

- Je veux seulement te dire que je serais toujours auprès de toi, peu importe ce qui arrive. Si tu as besoin de me parler, ou quoique se soit d'autre, je serais là pour toi. Je te le promet, ajoutais-je, tout en dépossant un tendre baiser dans ses cheveux.

J'attendais avec apréhension ce qu'il allait répondre. Il semblait en grande réflexion. J'ouvris de nouveau les yeux et me détachai légèrement de lui pour lever la tête. Je scrutai son visage avec anxiéter, cherchant quelconque signe de ce qu'il ressentait. Il n'affichait aucune expression, ce qui décupla ma nervosité. J'aurais préféré voir quelconque signe de ses émotions, même c'était de la colère, au moins je serrais fixée. Dans le cas présent, je ne savais pas à quoi m'attendre ce qui était d'autant plus stressant.

Je me préparai à me faire repousser, je ne voulais pas être prise au dépourvue s'il me détestait. Rien ne se passa comme je m'y étais préparé. Lorsqu'il me serra plus étroitement dans ses bras, j'en fus stupéfié. J'entendis son murmura à mon oreille comme dans un état second. Je ne savais plus comment réagir. D'un côté j'étais soulagée, mais d'un autre je n'osais pas y croire. Je fus encore plus surprise lorsqu'il me caressa les cheveux et posa sa tête sur la mienne. Sa promesse et son baiser dans mes cheveux emplirent mon coeur d'un faible espoir.

J'éclatai soudainement en sanglots. J'enfoui mon visage dans le creu de son épaule, alors que mon corps était secouer de tremblement. Je m'accrochai de nouveau à sa chemise. Je ne savais plus quoi dire, ni comment réagir. Il avait des réactions tellement différentes de ce à quoi je m'attendais. Il me déroutait tellement que je ne savais plus si c'était réel ou si je rêvais.

- Tu ne me déteste pas, demandai-je d'une voix tremblante la tête enfouie dans son épaule. Malgré ce que je t'ai dis ?

Je ne pus retenir la pointe d'espoir qui percait dans ma voix. J'avais terriblement besoin de son appui, de ses gestes tendre. Si je ne les avais pas, je ne donnais pas cher de ma peau.

Je ne savais pas à quoi elle s'attendait. Je croyais la rassurer, mais je constatai le contraire en voyant qu'elle se mettait à pleurer. Cela devait être dûr de subir un viol. J'essayais de me mettre à sa place, de voir ce qu'elle ressentait, de pouvoir l'aider du mieux possible... Mais je savais bien que j'en étais incapable. Je n'avais jamais été bon pour réconforter quelqu'un. Les pokémons étaient meilleurs que moi sur ce point-là, mais je doutais fort qu'un pokémon puisse la consoler après un tel viol.

Et de plus, il s'agissait de mon pire ennemi. Je l'haïssais encore plus et il n'avait pas intérêt à remettre les pieds ici, sous peine d'être tué. Je resserai une nouvelle mon étreinte autour d'elle, fermant les yeux.

- Je suis désolé, mais je ne sais pas quoi faire pour te consoler d'avantage, murmurais-je, retenant moi aussi mes larmes. Je sais que tu n'avais pas le choix, Tu as tout de même essayer de récolter des informations et tu ne savais pas que ça allait finir comme ça...

Je me tus tandis qu'elle continuait de parler. Sa phrase me parut insencé.

- Pourquoi je te détesterais ? Ce n'est pas de ta faute tout ça. Tu n'as pas voulu ce qui est arrivé. Et jamais je ne te détesterai.

Je sèchai mes larmes, alors que je ressentais une vague de soulagement à chacune de ses paroles. Il ne me jugeait pas, ni me détestait. Il s'excusait même de ne pouvoir me consoler. Il ne se rendait pas compte que simplement le fait qu'il était là pour moi, qu'il me tenait dans ses bras et qu'il ne me jugeai pas, me faisait le plus grand bien. Je ne savais pas comment le lui dire, j'avais peur que ça sorte tout croche et qu'il le prenne mal. Je relevai mon visage, encore trempé de larmes, vers lui sans toutefois décollé ma tête de son épaule. J'étais tellement bien contre lui. Je me sentais presque euphorique d'apprendre qu'il ne me détesterait jamais. Un faible sourire étira mes lèvres.

- Je croyais que puisque tu m'avais retrouvé en compagnie de ton pire ennemi, tu pouvais me hair en sachant la vérité, lui expliquai-je d'une petite voix.

Je pris une grande inspiration pour calmer le tourbillon d'émotion qui se bousculait en moi. Je me devais de le rassurer, il avait tellement fait pour moi. S'il n'avait pas été là, j'aurais plonger dans le désespoir. Bien sur je n'étais pas au sommet de ma forme, mais au moins j'avais de l'espoir de m'en sortir. Nathan m'inspirait, par sa présence il me permettait de croire que je pouvais m'en sortir. Peut-être pas oublier complètement, mais d'être de nouveau heureuse. Il ne fallait pas que j'abandonne, ce que j'avais été portée à faire. Grâce à lui de pouvait remettre les pendules à l'heure.

Par contre, avant tout je devais me laver. Même si j'étais plus positive, j'avais toujours l'impression de me sentir sale. Quoique cela posait problème puisque je ne voulais pas quitter Nathan d'une semelle.

- Ne crois pas que tu n'arrives pas à me consoler, le rassurai-je dans un murmure. Chacune de tes paroles, de tes gestes me permettre d'espérer que je peux m'en sortir. J'ai simplement besoin que tu sois près de moi et si tu es là peut-être qu'avec le temps je guérirai mon âme. Par contre pour l'instant, ma préoccupation la plus urgente serait de prendre un bain, ajoutai-je mal à l'aise. Mais je veux que tu restes près de moi.

- Tu pensais que j'allais t'haïr à cause de cela ? répondis-je, tout doucement. Je sais que ce n'était pas dans tes intentions, même s'il s'agissait de mon pire ennemi. C'est lui que je déteste par-dessus tout et non toi. Faudrait vraiment que je sois un imbécile si je t'aurais haïs à cause de cela.

Ensuite, elle me dit qu'elle aurait bien voulu prendre un bain et je la comprenais très bien. Après ce qui venait de se passer, elle devait encore sentir les mains de cet idiot sur elle. Cette simple pensée faisait monter de la colère en moi. Je n'étais plus capable de l'imaginer, plus capable d'entendre son nom... J'allais le tuer s'il décidait de revenir jusqu'ici. Décidant de mettre ses pensées de côté, je me retournais vers Sayaka et me redressai doucement, ne voulant pas trop la brusquer.

- Aller viens, tu seras mieux une fois lavée, dis-je doucement, tout en l'aidant à se mettre debout. Je t'attendrai ici.

J'avais quand même pas l'intention d'aller dans la salle de bain pendant qu'elle allait prendre son bain...

Alors qu'il affirmait ne pas me hair, je me laissais aller contre lui. Je fermai les yeux plus qu'heureuse. Soudainement il se releva. Je fus légèrement désorienté. Je lui fis un petit sourire lorsqu'il m'aida à me relever. Toutefois, lorsqu'il affirma vouloir m'attendre, je ne lâchai pas sa main. Je ne voulais pas être seule, enfermée dans la salle de bain. J'avais peur de ce que je pouvais faire à moi-même dans un tel cas.

J'eus soudain une idée, j'entrainai Nathan avec moi, jusqu'à devant la porte. Le pauvre il ne devait rien comprendre de ce que je faisais. Je me tournai vers lui pour lui expliquer ma pensée.

- Je vais laisser la porte ouverte, expliquai-je timidement. Tu pourrais rester ici et me parler ça me rassurerait.

Elle voulait que je reste près de la porte ouverte ? Tandis qu'elle allait prendre son bain ? Si cela la rassurait, alors j'étais bien d'accord. Je n'allais tout de même pas la regarder avec ce qu'elle venait de vivre. J'eus alors un petit sourire que je voulais rassurant.

- Alors vas-y et je t'attendrai ici. Je ne vais aller nul part, ne t'inquiète pas.

Puis, sans savoir pourquoi, je levais ma main vers son visage. Tout doucement, je caressai tendrement son visage, tout en la regardant dans les yeux. Moi-même je ne comprenais pas ce geste, cela avait été plus fort que moi. Croyant donc que j'étais en train de faire une grave erreur, je retirai donc ma main. Je ne voulais pas la perturber d'avantage et j'avais peur d'avoir été trop loin. Honteux de mon geste, je baissais le regard vers le sol, ne sachant quoi dire de plus.

- Dé... désolé. C'était plus fort que moi...

Qu'il accepte me soulagea grandement. J'avais tellement peur de me sentir seule. Soudain je sentis une douce caresse sur ma joue. Je me raidis de surprise au début, avant de me détendre en me rappelant que c'était Nathan. Je fermai les yeux pour mieux apprécier, mais alors que je m'habituais peu à peu à sa main sur ma joue, il la retira. Je rouvris les yeux pour remarquer qu'il fuyait mon regard. Il semblait mal à l'aise. Il s'excusa même. Je me sentis mal à l'aise de le mettre dans cet état. Ma réaction stupide le faisait douter de lui. Contrairement à ce qu'il pensait, je n'avais pas peur qu'il me touche. Tant qu'il restait doux et qu'il y aille doucement. Je me devais de lui expliquer et de le rassurer.

Je pris délicatement sa main dans la mienne pour la porter à mon visage. Imprimant une douce caresse sur mon visage. De mon autre main, je lui relevai le visage pour plonger mon regard dans le sien.

- Nathan ne t'excuse pas pour un geste tendre, tentai-je de le rassurer. Malgré ma première réaction, j'aime quand toi tu me touche. Après ce que j'ai vécu, j'ai besoin de tendresse. Je ne veux pas me retrouver seule, ça me terrorise. En étant seule, je n'aurai pas le choix de me confronter à ce qui est arrivé et je ne suis pas prête à y réfléchir.

Je déglutis péniblement alors qu'une boule d'émotion se formait dans ma gorge à l'idée d'être seule confronté à ma conscience. Tout en parlant, j'étais parcourue de tremblements incontrolables

- Je veux retarder cette confrontation à la réalité le plus que je peux, poursuivis-je sans le quitter du regard. Je veux que tu restes près de moi.

Je m'arrêtai incapable de continuer. Je fermai les yeux alors qu'une larme roula sur ma joue sans que je sache pourquoi elle coulait. Je ne comprenais plus rien à ce qui se passait en moi.

Je ne savais pas comment elle allait réagir face à mon geste. Elle pouvait autant bien le prendre, comme le contraire était possible. Des gens victimes de viol pouvaient ne pas supporter d'être toucher, tandis que d'autre, comme Sayaka le démontrait, recherchait la tendresse et la douceur. C'est pour cela que j'avais hésité avant de lui caresser tendrement le visage.

Toutefois, je fus surpris de voir que cela ne lui dérangeait pas. Elle prit quand même ma main et la porta de nouveau à son visage. Je me laissais faire, ne démontrant aucune résistance. Elle releva ensuite ma tête à l'aide de son autre main et je la fixais dans les yeux, tout en restant silencieux. J'écoutais ses paroles sans rien dire, écoutant avec attention. Je ne savais plus quoi faire pour la réconforter. Je me sentais inutile, malgré ce qu'elle disait.

Puis, lorsque je vis une larme couler sur sa joue, je l'essuyais tout doucement grâce à mon pouce. Je continuai de la regarder dans les yeux, essayant de me montrer rassurant. Je voulais qu'elle se sente bien avec moi.

- Je ne te lâcherais pas, finis-je par dire. Autant que tu le voudras. Je vais rester à tes côtés quoiqu'il arrive.

Je fis une courte pause, tout en réfléchissant.

- Maintenant, tu ferais mieux d'aller prendre un bon bain. Tu verras, tu te sentiras mieux après et nous aurons suffisament le temps de parler. Je vais rester près de la porte.

Chacun de ses gestes et de ses paroles étaient un baumes sur mon coeur en miette. Il me prommettait de toujours être là pour moi, ça me faisait plaisir à un point inimaginable. Je m'étonnais de constaté à quel point son avis était important.

Après une courte pause, il ajouta qu'il faudrait peut-être que j'aille prendre un bain. Il avait raison, nous avions tout notre temps pour parler après. Prenant mon courage à deux mains, je me détachai de lui, à regret. J'entrai dans la salle de bain sans fermer la porte. Je fis couler un bon bain chaud, lorsque je me rappelai que je n'avais pas de vêtement de rechange. Tout en surveillant le bain qui coulait, je demandai à Nathan :

- Est-ce que tu aurais des vêtements à me prêter ? J'aimerais bien me changer.

Je fermai l'eau du robinet lorsqu'elle fut à la bonne hauteur. Je sortis ensuite une serviette et une débarbouillette. Sans attendre sa réponse, j'enlevai mes vêtements. Soudain, je ressentais un besoin urgent de me purifier. Maintenant que tout mes autres priorités étaient réglées, je voulais à tout prix me laver. Je plongeai sans hésitation dans l'eau bienfaisante.

Je la laissais aller, même si je sentais encore le besoin de la protéger. C'était plus fort que moi. Je ne cessais de me dire qu'elle serait juste de l'autre côté de la porte, mais cela ne m'empêchait pas de m'inquièter. Une fois qu'elle passa le cadre de porte, je me retournais vers mon lit et c'est là qu'elle me demanda si j'avais des vêtements de rechange. Je froncis les sourcils quelques instants, réfléchis.

- Je crois que j'en ais, finis-je par dire. On doit porter à peu près la même taille, donc ça ne doit pas être un problème.

Je me mis donc à chercher dans mes tirroirs, dépossant les vêtements que je croyais de la bonne taille sur le lit. Pendant ce temps, Germignon s'était levée du lit, après avoir vu la scène sans dire un mot. Elle sauta sur le sol et entra dans la salle de bain en sautillant. Elle remarqua que la jeune femme se trouvait dans le bain et elle ne put s'empêcher de pousser un petit cris de joie en la voyant.

- Germi !

J'entendis vaguement la phrase de Nathan, mais j'en avais compris l'essentiel. J'avais commencé à me laver avec un certain archanement, comme si je voulais faire disparaître une tache qui ne partait pas. À certains endroits ma peau prenait une teinte rouge.

Toute occupée à ma tâche, je n'entendis pas Germignon entrer dans la salle de bain. Lorsqu'elle poussa un cri de joie, je sursautai violement projettant des gerbes d'eau autour du bain. Je me tournai vers le petit pokémon plante, la main sur le coeur et le souffle court. Je pris quelques instant pour calmer les battements désordonnés de mon coeur. Soudain, je sentis un éclat de rire me secouer. Je n'arrivais pas à m'arrêter, je riais jusqu'à ce que mon ventre me fasse mal. Des larmes perlèrent au coin de mes yeux. Je sortis une main du bain pour caresser doucement la petite tête du pokémon.

- Tu m'as fait une de ces peurs, dis-je entre deux éclats de rire. Moi aussi je suis contente de te voir.

Je me recouchai dans mon bain, en frontant mon ventre endolori. Je regardai Germignon avec un petit sourire aux lèvres. Rire m'avait fait un bien fou. Pendant quelques instants j'avais tout oublier de mes tourments. C'était libérateur.

Un nouveau mouvement attira mon attention. C'était Aquali qui entrait en peur dans la salle de bain, alerté par mon cri. Elle s'arrêta brusquement soudain calmé lorsqu'elle reconnue Germignon. Le pokémon eau ne resta pas longtemps en place, car Caninos arriva en aboyant et lui fonça dedans. Le petit pokémon feu n'avait pas compris à temps qu'elle s'était arrêté. Cette scène provoqua un nouvel éclat de rire de ma part.

Une fois de nouveau calmé, je regardai tour à tour les trois pokémons.

- Une chance que vous êtes là tous les trois, leur dis-je en souriant.

Maintenant, je me sentais un peu mieux, même si je savais que cet état serait temporaire c'était mieux que rien.

Tout en continuant de chercher quelques vêtements, je sursautai violement en entendant le cri de Sayaka. Sur le coup, je paniquais immédiatement, ne comprenant pas ce qui venait de se passer. Est-ce que Mitsu se trouvait dans la salle de bain !? Si oui, j'allais aller lui botter le cul. Il ne devait pas toucher à Sayaka sous peine de se faire tuer par moi. Une colère incroyable monta en moi en une fraction de seconde et lorsque je me retournai, il n'y avait plus aucun pokémon dans la chambre, sauf Kraknoix, qui était toujours couchée sur le lit.

C'est alors que j'entendis les rires de Sayaka et je me détendis. Elle m'avait fait l'une de ses peurs. Germignon était probablement aller la trouver, ainsi que ses propres pokémons. J'essayai de calmer ma respiration, qui avait accéléré brusquement sous la panique.

- Ne me refais plus jamais une peur comme ça, dis-je à l'intention de Sayaka. J'étais sur que j'allais avoir une attaque...

Je me remis ensuite à chercher des vêtements, tout en tendant l'oreille pour entendre se qui se passait dans la salle de bain.

Pendant ce temps, Kraknoix s'était levée, ne voulant pas rester seule. Elle sauta en-bas du lit et se dirigea vers la salle de bain. Toutefois, lorsqu'elle passa le cadre de la porte, elle se barra les pattes elle-même et elle trébucha sur Caninos, refermant sa puissante mâchoire sur l'une de ses pattes postérieures.

J'eus un petit sourire lorsque Nathan parla. Sa voix sonnait douce à mes oreilles, je me sentais mieux dès qu'il parlait ou avait un geste tendre envers moi. Maintenant je me sentais plus propre, cela m'avait grandement aidé à me sentire un peu mieux. Ce n'était pas grand chose, mais c'était mieux que rien. Je me préparai à sortir lorsque soudain j'entendis un hurlement sinistre et douloureux.

Je tournai mon regard vers mes pokémons pour voir Caninos effondré sur le plancher, une patte coincée dans la bouche de Kraknoix. Je grimaçai, cela devait être douloureux, la mâchoire de ce pokémon était réputée être terriblement puissante. Je me relevai pour sortir du bain en m'entourant d'une serviette. Entre-temps, Caninos se libéra de l'emprise de Kraknoix. Il ne cessait de se plaindre, se tortillant sur le sol comme s'il était à l'article de la mort.

Je m'approchai de lui pour m'asseoir et le serrer dans mes bras pour le réconforter. Il ne calma pas ses plaintes au plus grand désespoir de mes oreilles et d'Aquali qui laissa échapper un soupir.

- Tout va bien, mon petit, dis-je doucement tout en caressant son pellage tigré. Tu ne vas pas en mourir quand même, tu es bien plus coriace.

Il me répondit par un nouveau hurlement de douleur.

- Nathan est-ce que tu aurais quelque chose pour soigné la patte de Caninos, demandai-je plus fort pour que Nathan m'entende malgré les plaintes de mon pokémon. Kraknoix lui a mordu la patte par accident.

Tout en disant cela, je continuai de réconforter Caninos. En attendant la réponse de Nathan, je me tournai vers Kraknoix pour la rassurer à son tour, lui assurant que ce n'était qu'un pauvre accident, qu'elle ne devait pas s'en vouloir. Je ne la connaissais pas très bien, alors je ne savais pas qu'elle était sa réaction par rapport à cet incident. De ce fait, je voulais m'assurer qu'elle ne se sentait pas coupable.

Une fois mes recherches terminées, je n'eus à peine le temps de soupirer qu'un hurlement me fit sursauter de nouveau. Mais qu'est-ce qui se passait dans la salle de bain !? En tout cas, je savais qu'il ne s'agissait pas de Sayaka. Une chance... sinon je crois que j'aurais bel et bien fait une attaque. J'entendis ensuite la jeune femme qui me demanda si j'avais quelque chose pour soigner un pokémon. J'haussai un sourcil, ne croyant pas que j'avais de médicament pour pokémon dans ma chambre.

- Euh, et bien... Est-ce qu'il saigne ? Si oui, ça serait préférable de l'emmener à l'infirmerie. L'infirmière saura le guérir plus que moi... Ah non ! Attend ! rajoutais-je, soudainement.

Je me retournai, me souvent que j'avais acheté une potion récement. Je la gardais au cas où l'un de mes pokémons seraient blessés, mais elle pouvait bien servir au pokémon de Sayaka. J'ouvrais l'un de mes tiroirs et sortit la potion, que je dépossai sur les vêtements de la jeune femme. Je m'approchai ensuite avec tout cela et passa mon bras à l'intérieur de la salle de bain pour lui tendre tout ce matériel. Bien entendu, je ne regardais pas. Quoique j'en avais bien envis...

C'est alors que je vis Kraknoix sortir de la pièce, marchait lentement avec la tête basse. Elle semblait triste, dévastée, comme si elle était seule au monde ou qu'elle avait commis la plus grosse erreure de sa vie. Apparament, elle se culpabilisait énormément.

En voyant la main de Nathan, tenant les vêtements et la potion, je me relevai doucement, faisant bien attention de ne pas brusquer le pauvre Caninos.Je pris délicatement les objets que me passait Nathan.

- Merci beaucoup, dis-je en me penchant le petit chien.

Je lui donnai une bonne rasade de la potion. En attendant, je m'habillai avec les vêtements que Nathan avait choisi pour moi. Maintenant, je me sentais vraiment mieux, plus propre. Certes ils étaient un peu grand pour moi, puisque c'était des vêtements pour homme, mais j'étais plutôt confortable.

Je me tournai vers Caninos qui se relevait prudemment, testant sa patte. Je crois qu'elle ne lui faisait plus mal car il recommença à gambader joyeusement dans la pièce. J'eus un petit sourire. Je repris le flacon, que j'avais poser sur le comptoir de la salle de bain pendant que je m'habillais. Je ne me regardai pas dans le miroir. Je n'étais pas encore prête à me regarder. J'avais peur de ce que je pouvais y voir ou de ne plus me reconnaitre. Je ne voulais pas non plus voir ma honte, étalée sur ma joue en une marque bleuté.

Je sortis de la salle de bain. Je tendis la potion à Nathan. Puis sans attendre qu'il la prenne, dans un élan de reconnaissance, je me jetai dans ses bras. J'avais l'impression que mon coeur se gonflait d'affection pour lui. Toutefois ce sentiment d'allégresse se retrouva vite assombrie par le doute. Tout était compliqué dans mon coeur et dans ma tête.

Je crois que c'est à ce moment que je réalisai que ce que je ressentais pour Nathan Yoshi était bien plus qu'une simple amitié. Ça m'effreya, car j'avais l'impresion de ne pas être assez bien pour lui. Je ne le méritais pas, surtout après ce qui s'était passé avec son pire ennemi. Je ne pouvais pas m'empêcher de me serrer contre lui. Même si je n'étais pas digne de lui, je ne pouvais pas m'empêcher de rechercher sa présence, sa chaleur, sa tendresse. Même si je n'aurais jamais plus que cela, je m'en contenterais, puisque je ne pourrais jamais aspiré a mieux, je ne méritais pas d'être celle qui ravirait son coeur. Je ne le ferais que souffrir, car comme m'avait montrer les événements de ce soir j'étais une bonne à rien.

Je plongeais mon visage contre son épaule pour qu'il ne voit pas ma détresse de nouveau revenue malgré la purrification de tout à l'heure. De penser à cela, me plongeait dans le plus grnad désespoir. Je fis mon possible pour chasser les ténèbres de mon âme. J'humai son odeur, je savourai ce moment serrée contre lui. Je me sentis un peu mieux. Il avait le pouvoir à la fois de me rassurer et de me détruire. Au lieu de me laisser aller à la tristesse, je devais profiter au maximum de sa présence. Je m'éclaircis la gorge, je devais dire quelques. J'avais tellement de chose à lui dire, mais en même temps je ne savais pas quoi lui dire.

- Je ne pourrai jamais assez te remercier d'être là pour moi, dis-je d'une voix erraillée.

Je fus légèrement insatisfaite de mes paroles, je trouvais qu'elles ne représentaient pas assez la gratitude et les sentiments que je ressentais pour lui.

- Si je peux faire quoique ce soit pour toi, dis-moi le et je vais le faire dans la mesure qui m'est possible, ajoutai-je. Tu n'as qu'à me dire ce que tu veux.

Une fois qu'elle eut prit les vêtements, je me détournai pour retourner près de mon lit. Kraknoix vint me rejoindre, encore toute triste de ce qui venait de se passer, même si Caninos était guéris. Je la pris tout doucement pour la poser sur le lit, où elle allait se coucher contre l'une de mes oreillers. Germignon sortit à son tour de la salle de bain et sauta sur le lit pour aller rejoindre son amie. Je souris en les voyant faire.

Ensuite, Sayaka sortit à son tour de la pièce et s'approcha de moi. J'eus à peine le temps de me tourner vers elle qu'elle se jeta sur moi. Au début, je fus surpris, mais je ne fis aucun geste qui pourrait la brusquer. Je la laissais faire et passai mes bras autour d'elle. J'aimais ce contact. J'aimais la sentir contre moi. Ainsi, je me sentais être plus en mesure de la protéger contre n'importe quel danger. De plus, elle me remercia d'être là pour elle. Je souris, même si je savais qu'elle ne pouvait pas me voir. Je penchais ensuite la tête vers elle pour poser un doux baiser dans ses cheveux. C'est alors qu'elle me demanda si elle pouvait faire quelque chose pour moi. J'hésitais un instant avant de lui répondre.

- J'aimerais que tu sois heureuse, mais le problème... c'est que je ne sais pas quoi faire.

Pendant que j'étais dans les bras de Nathan, Caninos et Aquali sortirent de la salle de bain. Le premier regarda nos corps enlaçé avec surprise. Il remarqua bien vite Germignon et Kraknoix, sur le lit de Nathan, celle-ci semblait se culpabilisé énormément pour la blessure qu'elle avait infligé au petit pokémon feu. Le petit chien tigré décida de la rassurer, maintenant qu'il n'avait plus mal, il avait complètement oublié l'incident. Il grimpa sur le lit. Il s'approcha de Kraknoix pour lui licher doucement le visage et ainsi lui signifier qu'il lui pardonnait. Il se coucha près d'elle et frotta sa tête poilu contre celle-ci.

Aquali quant à elle fixait le couple avec méfiance. Toutefois, elle se calma bien vite. Elle savait que Nathan ne voulait aucun mal à sa maîtresse et celle-ci semblait avoir désespéremment besoin de la présence du jeune homme. Le bonheur de sa maîtresse étant plus important que tout le reste, la fidèle partenaire tolérait la proximité entre Nathan et Sayaka. Elle alla rejoindre les autres sur le lit du directeur, lorsque celui-ci parla.

Ses paroles réchauffèrent mon coeur endolori. Par contre, je faisais tout pour ne pas accorder plus d'importance que nécessaire au sens de sa phrase. Il pensait cela parce que j'étais une amie pour lui et rien de plus. Enfin c'était ce que je croyais, car rien dans son attitude ne laissait penser qu'il y avait plus. Sauf peut-être la fois ou l'on s'était embrassé. Une petite voix me souffla que c'était moi qui avait fait le premier pas, alors peut-être avait-il répondu pour ne pas me blesser. Je m'interdis d'avoir des pensées aussi pessimistes plus longtemps, je ne voulais pas gâcher ce moment.

Malgré cela, je me réjouissais de ses paroles. Il accordait de l'importance à mon bonheur et c'était mieux que rien. De plus, pour l'instant j'étais encore dans ses bras, au chaud et en sécurité. Je fermai les yeux, savourant ce moment qui me procurait un peu de paix.

- Tout ce qui vient de toi me rend un peu plus heureuse qu'auparavant, répondis-je étourdiement.

Je restai encore quelques instants dans une torpeur, lorsque soudain le sens de mes paroles me frappèrent de plein fouet. J'espérais qu'il ne devinerait pas que je commençais à être amoureuse de lui. Je ne voulais pas qu'il prenne peur et qu'il me fuit. Ce qui pour moi serait la pire des tortures. Je me raidis légèrement dans l'attente de sa réaction. Je tentais de rester le plus calme possible, mais je ne pouvais m'empêcher d'être nerveuse. Je détestais être aussi confuse. Je maudis mon impulsivité qui me mettait toujours dans des situations embarassantes. Je préférais ne rien ajouter de peur de faire une autre bourde et cette le faire fuir encore plus vite. Je savais que si ça arrivait, je ne m'en remetterais jamais...