Sors-moi de ce cauchemar [Nathan]

Toujours couchée sur le lit, Kraknoix fut surprise à l'arrivée de Caninos. Toutefois, elle ne bougea pas, n'ayant pas la force de le regard elle préféra baisser la tête. C'était sa faute s'il avait souffert ainsi, après tout. En plus, elle s'avait qu'elle avait de la difficulté à contrôler la force de sa mâchoire, tout comme les autres membres de son espèce. Soudain, elle sursauta en sentant quelque chose de chaud et de visqueux sur son visage. Elle réalise par la suite qu'il s'agissait de la langue de Caninos. Celui-ci s'était déjà couché près d'elle et Kraknoix comprit qu'il lui pardonnait. Elle était soulagée de voir cela, même si elle contunait à se culpabiliser un peu. Heureuse que sa patte ne soit plus douloureuse, elle se colla d'avantage contre lui et s'endormit assez rapidement.

Près d'eux, Germignon décida de se tasser un peu, croyant que son maître et Sayaka seraient mieux allongés. Elle s'installa de nouveau près des autres, laissant ainsi une place suffisante pour que les deux professeurs puissent se coucher.

Tout en ayant Sayaka dans mes bras, je vis le geste de Germignon et comprit ce qu'elle voulait. Je me retournai alors vers Sayaka pour lui proposer de venir s'allonger avec moi lorsque celle-ci parla. Au début, je ne compris pas le sens de ses paroles. Mais en y repensant, cela devenait plus clair. Tout ce qui venait de moi la rendait heureuse. Était-elle amoureuse de moi ? Je froncis les sourcils un court instant, ne sachant plus quoi pensé. Moi-même, je n'étais pas encore tout à fait certain de mes propres sentiments.

Enfin, j'allais y repenser plus tard. Le plus urgent, c'était Sayaka. Je devais m'occuper d'elle, et ce, du mieux que je le pouvais.

- Viens avec moi, lui murmurais-je, doucement.

Je me séparais donc d'elle à contre-coeur et prit sa main dans la mienne. Je m'approchai lentement du lit, tout en la tirant tout doucement vers moi. Je m'allongai sur celui-ci, voulant que la jeune femme vienne près de moi. Je voulais la sentir près de moi, je ne voulais plus la lâcher.

Caninos s'endormit à son tour. Toutes ces émotions l'avaient épuisées. Aquali quant à elle était bien éveillé surveillant attentivement le couple enlacé. A la façon dont il s'occupait de sa maitresse, le pokémon eau commençait peu à peu à avoir confiance en Nathan. Cela la rassurait en quelque sorte. Elle l'appréciait de plus en plus. Sans s'endormir immédiatement, Aquali se détendit, tout en continuant de les observer.

Je ne sus pas s'il avait vraiment compris. Il n'eut aucune réaction, alors je finis par me détendre un peu. Il ne me repoussait pas. Soudain il me demanda de le suivre et se sépara. Pendant une seconde je paniquai, mais il me pris la main. Je le suivis sans hésiter, il pouvait m'emmener où il voulait, il avait mon entière confiance. Il s'étendit sur le lit. Je compris à son regard qu'il voulait que je me couche près de lui, ce que je fis sans perdre. Je me blottis contre lui, cherchant la chaleur et la sureté de ses bras. Je posai ma tête sur son torse. Je posai ma main sur celui-ci. Je sentis une soudaine lassitude m'envahir. Toutefois, je luttai pour rester éveiller. Je ne voulais pas que ce moment se termine tout de suite. Je voulais le prolonger le plus possible.

- Nathan, je suis si fatigué, mais je ne veux pas dormir, lui expliquai-je. J'ai peur de dormir, je ne veux pas faire un nouveau cauchemar. Je voudrais que ce moment ne finisse pas. On est si bien, l'atmosphère est si calme et sure pourquoi faudrait-il que ça se termine aussi vite ?

Je luttais du mieux que je pouvais contre le sommeil qui commençait à m'assaillir. Je peinais à garder les yeux ouverts. Je levai mon regard ensommeiller vers Nathan, cherchant dans son regard l'énergie qui me manquait. Je me perdais dans ses yeux de jais qui me faisaient littéralement fondre. Son regard m'envoutait, me faisant découvrir un monde que je ne connaissais. Me faisant oublier l'horreur que j'avais vécu, pour simplement laisser un petit baume sur mon coeur. Je ne voulais surtout pas revivre ce cauchemar qui viendrait la faible paix que j'avais réussi à regagner avec l'aide du jeune homme. Je ne voulais surtout par perdre ce regard, cette connexion qu'il y avait entre nous présentement.

À mon plus grand soulagement, elle accepta de me suivre et se coucha près de moi, tout en se blottisant contre moi. Je passai mes bras autour d'elle et hésitai un instant avant de caresser doucement ses cheveux. Je réléchissais à chaque geste, voulant être certain de ne pas la brusquer. Toutefois, elle ne me repoussais pas, ce qui me soulageait beaucoup. Elle acceptait ma présence près d'elle. Cependant, je ne me sentais pas capable de la réconforter. Je m'en sentais vraiment incapable.

C'est alors qu'elle m'annonça qu'elle se sentait vraiment fatigué. Je posais ma tête contre la sienne, tout en retenant un baillement. Je me sentais fatigué moi aussi.

- Ne t'inquiète pas, tu peux dormir. Je veillerai sur tes rêves, lui murmurais-je doucement à l'oreille. Je serai là, tout près de toi et ce jusqu'au matin. Tu n'as pas à t'en faire, nous sommes tous là pour te protéger.

Je posai alors mes lèvres sur son front pour y déposer un petit baiser. Je fermai ensuite les yeux tout en posant ma tête sur l'oreiller. Je n'avais pas l'intention de dormir tout de suite, mais le sommeil m'emporta bien plus rapidement que je ne l'avais pensé...

Chacune de ses caresses me réconfortait au plus haut point. J'étais tellement bien dans ses bras, serrée contre lui. Après lui avoir confié mes peurs, sa réponse à mon oreille me réchauffa le coeur. J'eus petit sourire. Je savais que je n'avais rien en craindre en sa présence. Après quelques minutes d'attente, je voulus lui répondre, mais avant que je n'ouvre la bouche, j'entendis le souffle régulier de Nathan. Il s'était endormi avant moi.

Je caressai tendrement son visage arrivé jusqu'à son cou, sa peau avait une texture étrange. Je me rappelai soudain qu'il avait une blessure à cet endroit. Je n'avais pas pensé lui poser des questions sur celle-ci. Je me promis de le faire une autre fois. J'espérais toutefois qu'il n'avait pas trop souffert. Je me redressai légèrement pour déposer un baiser sur cette cicatrice. Ensuite je relevai mon visage vers le sien pour poser mes lèvres sur les siennes.

- Bonne nuit, mon ange gardien, soufflai-je en me recouchant.

Je me blottis plus étroitement contre lui, puis fermai les yeux. Je m'endormis rapidement. Contrairement à ce que je craignais mon sommeil fut paisible, sans cauchemar.