Retrouvailles, signe d'une longue amitié [ PV : Lovely Celebrity ]

«  Unys.. »

Un pied, puis deux. J'étais enfin à Unys ! Comme prévu, ici l'hiver est bien plus rude que dans les chaudes contrés de cramois'ile. Tout autour de moi  semble gelé ou verglacé, plusieurs centimètres de neige au sol m’empêchait de voir correctement où je posais les pieds, et j'avançais donc d'un pas peu assuré. L'air était glacé, mes doigts étaient gelés, mon nez brûlé et ma gorge me faisait horriblement mal à chaque inspiration. Le quai de la gare était d'un calme que seul l'hiver pouvait imposer. Je pris mon grand sac de voyage, me réjouissant d'avoir opté pour celui ci plutôt qu'une valise à roulette et fit quelques pas avant d’appeler Amaterasu qui était encore au chaud dans le train. j’ouvris mon sac tandis que je le portais puis fis signe à la petite renarde de sauter dedans, ce qu'elle s'empressa de faire. Je refermai le sac en ne laissant seulement qu'un trou pour qu'elle puisse sortir la tête mais néanmoins restais au chaud dans mes vêtements et cela avait l'air de fonctionner. Amaterasu me regardait donc depuis mon sac de voyage me faisant comprendre qu'elle avait hâte de rejoindre l'académie... du moins jusqu’à ce qu'il se mette à neiger légèrement. Un flocon tomba sur son museau et provoqua chez elle une réaction spontanée qui m'amusa. Elle secoua la tête et commença à tenter de mordre dans les flocons qui virevoltaient près d'elle tandis que moi.. je marchais péniblement vers les portes de l'académie. Près d'une demie heure de marche plus tard, je me tenais devant les portes de cette établissement réputé à travers le monde, pour le quel j'avais parcouru tout ce chemin. j'y étais à présent. Je poussai la porte et m’empressai de posé le sac devenu lourd avec l'effort, avant de m’asseoir sur le premier siège venu... Amaterasu sortit du sac et vint se poser sur mes genoux. Ce fut une véritable délivrance, un soulagement... j'étais juste morte de froid et il y est connu que les pokémon feu ont une température corporelle supérieur à celle des autres pokémon et des humains... l'avoir sur mes genoux me réchauffait réellement.

« Goupix pix pix »

Elle releva soudainement la tête et colla son museau contre mon cou pour m’interpeller. Je le regardai donc me demandant ce qui avait bien put l'interpeller,  son regard se tourna vers un dresseur présent lui aussi dans le hall d'entré... un dresseur accompagné d'un Feunard. Je sentis au fond de moi même à ce moment là, que bientôt Amaterasu serait elle aussi obligé de changer de forme, que bientôt je ne pourrais plus la protéger du froid dans ma veste mais que se serais belle et bien elle qui me couvrirait avec ses queues. Elle semblait tellement pressé ,après 14 années, d'évolué que j'en devint nostalgique et me remémorai les moments passé avec elle qui ne seront bientôt plus possible lorsqu'elle aura évolué. Mes mains se crispèrent légèrement et je serrai contre mon cœur la petite goupix qui ne devait pas bien comprendre ce qui ce passé dans mon cœur, tout en enfouissant ma tête dans ses poils comme j'avais l’habitude de faire lorsque j'étais triste. Mais cette pose nostalgie et émotion fut rapidement interrompu, Amaterasu avait sentit une odeur qui semblait l'intriguer, je la relâchai donc et la laissa descendre de mes genoux pour la laissé renifler l'air qui provenait de dehors...

« Goupix. »
« Amaterasu...elle est là ? »

  « Quel est ce bruit insupportable ?! » me disais-je tandis que je tentais tant bien  que mal de refermer les yeux, la tête sous l'oreiller...

  Si seulement ce misérable réveil voulait bien cesser de perturber l'incroyable tranquillité qui avait pris possession de moi il y a encore quelques minutes. A présent je n'avais plus d'autre choix que d'éteindre l'infernal objet et de me préparer pour mon premier jour à l'académie. Cela faisait tellement longtemps que j'attendais cette journée à vrai dire. J'oubliais donc naturellement le réveil brutal que je venais de subir et m'en allais d'un pas décidé, faire un brin de toilette. J'étais arrivée à Unys la veille pour faciliter mon entrée à l'académie, j'avais pris la décision d'écourter mes vacances de quelques jours et m'étais installée dans une chambre d'hôtel en attendant ce jour tant attendu. Tandis que je me rinçais la bouche je décidai de m'informer sur l'heure qu'il pouvait être, je retroussai donc la manche de mon vieux pyjama à froufrou pour contempler les aiguilles de ma montre...  

« Quoi ! Comment ça une demi heure c'est écoulée ! Je me suis seulement laver les dents et choisis mes vêtements ! »

  C'est donc précipitamment que je me suis mise à courir en direction de la douche. Cinq minutes plus tard j'avais enfilé mes vêtements, ou du moins ce qui ressemblait le plus à des vêtements, j'attrapai mon sac dans lequel dormais paisiblement Rourou et quittai l'hôtel de la ville en courant. Plus que trois minutes avant que les portes du Hall de l'académie ne se ferment...

« Quelle galère » me disais-je en me mordant la lèvre inférieure.

  Dans la précipitation, Rourou se réveilla, et comme à son habitude émis un léger grognement...  

« Qu'est ce qu'elle est mignonne quand elle n'est pas contente »

  C'est donc avec un bas de jogging, un haut coloré jaune et vert à rayures orangées et une paire de basket délacée mise à la va vite dans la rue, que je me rendais à l'académie. Fort heureusement, l'hôtel se trouvait à deux rues de l'établissement. C'était une académie spéciale dans laquelle on apprenait énormément sur les pokémons mais on pouvait également suivre des cours optionnels.

« Et crotte ! Plus que trente secondes avant que les portes ne se ferment... je ne peux tout de même pas rater mon premier jour... pas après tout se temps d'attente ! Accroche toi bien Rourou ! On met le turbo »

   Le petit pokémon me regardait avec des grands yeux et une expression peu rassurée sur le visage... Quel encouragement... Voilà que les portes apparaissaient enfin dans mon champs de vision et dix secondes plus tard, je les avaient enfin franchies. Me voilà enfin arrivée, de justesse. Je jetai un coup d’œil dans mon mon sac et fut choquée par le changement de couleur du petit animal. Celui-ci était passé de rose bonbon à un rose tellement pâle qu'il faut le regarder de près pour voir qu'il n'était pas de couleur blanche. Dans mon élan, j'avais oublié de refermer mon sac et le pokémon était maintenant frigorifié par ce froid hivernal, j'avais moi même les cheveux remplis de ce qu'était quelques secondes auparavant des flocons de neige... Rourou serait sûrement de mauvaise humeur toute la journée...

« Je saurai me faire pardonner plus tard » en étais-je persuadée.

   Une fois être entrée dans le hall de l'académie, je regardai tout autour de moi et vis une immense foule, il y avait des adolescents partout... . Je fus contrainte de m'avancer vers le bout de la salle lorsque je me rendis compte qu'il restait une place assise inoccupée. J'arrivai donc d'un pas beaucoup moins pressé qu'il ne put l'être, quand je reconnu non sans mal le petit pokémon qui se trouvait à quelques mètres de moi.  

« Amaterasu ! Je suis tellement contente de le revoir ! Sa maîtresse ne doit pas être bien loin » pensais-je.

  Et en effet, Amber était là assise à quelques mètres de moi... Je me surprenais à rester planter là, à la regarder, je scrutais méticuleusement chaque détail qui aurait pu m'échapper... Elle était tellement belle...

« Mais qu'est ce que je dis moi ! » me reprenais-je.

  En même temps, je devais bien avouer que cela faisait plus d'un an que je ne l'avais pas revu... Depuis son voyage au Kanto. La jeune femme portait un slim noir qui mettait ses jambes à son avantage, un tee shirt noir quelque peu caché par une veste de la même couleur que ses joues lorsque la demoiselle ne sait plus où se mettre, à ses pieds elle portait des victoria rouge.  

« Bon choix »me dis-je.

   Et pour finir le tout, je remarquai qu'elle tenait dans sa main une casquette ténébreuse qu'elle venait très certainement de retirer à son entrée dans l'établissement. Je remarquai soudain que la jeune femme me fixait étrangement et décidai donc de m'avancer vers elle pour occuper la seule place assise non occupée, celle juste à côté de la sienne.
Je m'assis délicatement et au bout de deux interminables minutes de réflexion, décidai de prendre la parole.

« Amber, ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu, ton voyage au kanto c'était comment dis moi ? »

  Tandis que la jeune femme s'apprêtait à répondre... une voix retentit dans la salle...celle d'un élève bénévole de l'académie qui ordonnait le silence afin de pouvoir commencer la visite de l'établissement maintenant que tout le monde était enfin arrivé. Je n'avais nullement envie de faire cette visite avant d'avoir des nouvelles d'Amber et donc m'apprêtai à lui parler de nouveau lorsque je me rendis compte que celle ci n'avait plus aucune attention à mon égard et était absorbée par les informations qui s'échappait de la bouche de cet homme.  Il semblerait que ce voyage au Kanto n'ai rien changé et que la jeune fille était toujours aussi « intello ». Je tournai la tête et soudain vis quelque chose qui me donna le sourire, Amaterasu avait réussi à redonner le sourire à Rourou et ces deux là s'entendaient à merveille... Finalement peut-être que les choses vont changer, qui sait !  

Elle était bien là, en face de moi à quelques mètres seulement à me regarder en détail comme elle le faisait souvent depuis... depuis toujours à vrai dire. Ce sentiment de me sentir observé me rappelait toutes ses années passé à la pension avec grand mère, à nourrir les Pokémon, à les soigner, à les chérir. Je n'aimais toujours pas cela, elle le savait, mais après tant d'année à quoi cela aurait-il servi que je lui fasse la remarque, je la regardais donc m'analyser de la tête aux pieds, sûrement pour mes vêtements à vrai dire je suppose, non pas pour un trait physique qui aurait put en un an changer. Je me surpris moi même à la regarder avec un intérêt dissimuler, remarquant qu'elle semblait s’être habillé à la hâte. Ce n'étais pas vraiment son genre de sortir en jogging normalement...

# Encore une fois tu as faillit être en retard je suppose Lovely... Tu n'as pas changé #

Mon cœur rata un battement en remarquant qu'elle... elle avait un peu changé. Elle était devenu bien plus femme, tant dans son anatomie que dans sa posture, contrairement à moi qui depuis mon départ de la maison m'étais masculinisé que cela soit vestimentairement parlant ou dans la façon d'agir. Après je dois bien l'avouer… j'ai toujours étais un peu garçon manqué et cela me va parfaitement bien, ça repousse les gens, ça ne leurs donne pas envie de me parler pour dires de terrible inepties. Je me perdais dans mes pensées comme à mon habitude, me questionnant sur ce qu'elle avait bien put faire durant mon absence à la pension, la mention et les notes qu'elle avait obtenu à l'examen, comment aller grand mère, peut être même des nouvelles de ses parents biologique, qui sait. Cela dura plusieurs minutes avant que je ne remarque qu'elle était venu s'asseoir à coté de moi... sur l'unique place encore libre...

# J'éloigne tant que ça les gens ? #

En pensant cela je ne pus m’empêcher de sourire, cela me rappelait les cours, personnes n'était assis à coté de moi en cour,  pour mon plus grand bonheur. Et heureusement que Lovely était d'un an ma cadette sinon je pense qu'elle se serait automatiquement assise à coté de moi. Je ne l'ai jamais spécialement calculé que cela soit à l’école ou à la pension et allez savoir pourquoi, elle semblait éprouvé de l'affection pour moi. Dans le fond cela devait être réciproque... je suppose...

# Mais qu'est ce que je raconte moi… je deviens folle. Je dois manquer de sommeil #

C'était dit, elle m'avait peut être un peu manqué durant mon voyage. Ses bêtises, sa façon de parler, de tomber et de s'enrouler les pieds dans les cordes, de porter le foin au Pokémon, de donner le biberon aux bébés Pokémon comme une mère à son enfant... mon dieu mais pourquoi je pense à tout cela... je fut néanmoins sortit de mes pensés promptement par la question de la demoiselle...  elle s'était décidé à parler, en sachant parfaitement qu'il y avait peu de chance que je réponde,  et encore moins de chance que je réponde de façon, comment dire... longue et détaillé ? Je m’apprêtais donc à répondre quand j'entendis une voix dans le couloir qui demandait aux jeunes de se taire et d'écouter. Je me re-concentrai directement sur lui, oubliant partiellement Lovely pour ne pas rater une miette de ce qu'il allait dire. Je vis une tête s’élever et sortir du groupe de personnes amassaient devant... c'était le dresseur du feunard, pour être aussi grand, il devait être monté sur son dos... c'était donc lui l'élève bénévole qui faisait visiter l'établissement.

« Rapprochez-vous, nous allons débuter la visite »

Je claquai des doigts et immédiatement Amaterasu arrêta de jouer avec Rourou, qui soit dit en passant, semblait ne pas avoir changé d'un poil, toujours ausi rond, toujours aussi rose, toujours aussi grognonne. Amaterasu s'approcha de ma main pour que je la câline un peu, avant de monter sur mes genoux puis sur mon épaule avant de se mettre à l'aise en passant ses pattes avant par dessus pour pouvoir s'accrocher. Beaucoup de Pokémon semblait se déplacer avec leurs maître ainsi dans l'académie, mais un goupix, cela ne devait pas être courant vu les griffes qu'ils possèdent en générale. Ma veste était d'ailleurs usé à certain endroit... ceux où les pattes d'Amaterasu prenait appuie pour monter ou se retenir de tomber, car cela arrivait de temps à autre lorsqu'elle pique du nez. Nous avions donc trouvé une parade à ce problème... la capuche. Lorsqu'elle était fatiguée, elle se mettait simplement dedans... seul inconvénient, ma capuche était à présent distendue. Cette veste était vielle, mais était précieuse à mes yeux pour une raison que j'ignore.

Je me relevai donc et remis ma casquette avant de tourner la tête doucement vers Lovely, sans lui adressé un sourire ni même une expression et répondit enfin à sa question... enfin... répondre était un bien grand mot. On va dire que j'avais simplement envi de lui faire savoir que tout c'était juste passé sans accrocs.

« C'était instructif...»

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase,  pourtant courte, que le groupe commençait déjà à s’éloigner en direction de la première destination de la visite. Et sans rien rajouter, je lui fis signe de se lever et de me suivre… ou plutôt de suivre le groupe.

« C'était instructif... »

  Ces mots résonnaient dans ma tête et ne voulaient pas en sortir. Dit avec si peut d'enthousiasme, sans même un petit sourire pour accompagner sa réponse... M'en voulait-elle pour quelque chose ? avais-je fais ou dis quelque chose de mal ? Pourquoi tant de distance ? Certes Amber avait toujours été distante avec les autres comme avec moi mais ça faisait quand même un an qu'on ne s'était pas vue... UNE ANNEE ENTIERE ! Moi qui étais impatiente au fond de moi de la retrouver, il semblerait que ce plaisir n'était pas partagé.

« Mais pourquoi cela me préoccupait tant...Ce n'est pas comme si le comportement d'Amber était nouveau et certainement pas comme si ça m'avait déjà empêché de vivre » me dis-je.

  Un bruit me sortit de mes pensées, c'était comme un claquement de doigt. C'était Amber qui mettait fin à la partie de jeux entre Amaterasu et Rourou. Les deux petits semblaient si bien s'entendre. Mais la jeune femme avait raison, nous ne pouvions pas les laisser vagabonder seuls dans le Hall pendant la visite de l'académie. Ce fut avec grand étonnement que je vis par la suite le petit goupix se nicher dans la capuche de la demoiselle. En effet, Amaterasu à mon grand souvenir avait toujours eut pour habitude de s'accrocher à la veste de sa maîtresse ce qui avait pour conséquence d'user le précieux vêtement à certains endroits. Tout à coup, je vis Amber me faire signe.

« Pourquoi est ce qu'elle me fait signe comme ça ? Ah oui la visite qui commence... J'avais encore replongé dans mes pensées » pensais-je.

  C'est donc avec une grande assurance que je me levais en direction du couloir pour débuter la visite de l'académie. Pour ne pas craindre de perdre Rourou, je tendai la pokéball jusqu'à ce que celui-ci rentre dedans. Amber ne m'avait pas attendu et c'était déjà mélangée à la foule. Sans même un regard pour vérifier si je suivais bien, elle était comme à son habitude absorbée par tout ce qu'elle pouvait apprendre ou découvrir. Alors que l'élève bénévole qui avait avec lui son feunard, nous faisait la visite de certaine salles de cours optionnels de l'académie, nous traversions un long couloir ouvert sur l'extérieur, laissant apparaître une cour magnifique.

« Cette cour que vous pouvez apercevoir sur votre droite est l'un des endroits préférés des pokémons. Ici, nos chers petits anges peuvent vagabonder en toute sécurité et profiter de la nature. Il y a également un petit lac par ici qui leur permet de s'hydrater par temps chaud. »

« Est-il possible de visiter cette cour de plus près ? » demanda une jeune fille depuis les autres adolescents.

« Cela ne faisait pas parti du programme étant donné le temps très hivernal que nous avons. Mais si vous le désirez...je suppose que cela n'aura pas beaucoup d'influence dans notre emploi du temps » répondit le jeune élève bénévole.

  C'est ainsi que tout le monde se dirigea vers l'ouverture du couloir qui menait à la cour. Cette endroit semblait immense et réellement bien adapté aux pokémons. Le paysage qui s'offrait à nous était complètement enneigé. La blancheur aveuglait presque nos yeux émerveillés. Je tournais la tête à droite, puis à gauche regardant chaque individu qui m’entourait, aucun ne semblait craindre le froid. C'est comme si la magie de la beauté du lieu enlevait toute sensation désagréable à quiconque s'y trouvait. Et c'est vrai qu'on s'y sentait bien...

« Je me demande si l'herbe est fleurie en été... » me disais-je.

  Puis un nom résonna dans ma tête...

« Amber »

  Mais où pouvait bien se trouver la jeune fille. J'avais beau tourner dans tous les sens... impossible de la retrouver !

« Elle s'est peut être perdue » me demandais-je.

  Aussitôt je senti une sensation désagréable, comme si mon estomac me faisait tordre de douleur mais sans la sensation de douleur, juste celle d'un mal être profond. Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite et des gouttes de sueur glisser sur mon front. Je devais la retrouver, elle était peut être en danger, peut être seule et effrayée...Elle ne connaissait pas l'académie. Elle pourrait être n'importe où. Pendant que je commençais à paniquer intérieurement malgré moi... je continuais ma recherche de la jeune femme, dans cette immense cour. Soudain j'entendis un rire... un tout petit rire, plutôt aigu. Je me retournai et la vis... Elle était accroupie dans la neige, le sourire au lèvre devant Amaterasu qui s'amusait à faire des glissades. Elle semblait tellement épanouie à cette instant. Incontestablement et sans contrôle dessus, je senti mon cœur se réchauffer. Je me sentais tellement bien là, à admirer la miss rire aux éclats devant les figures amusantes de son pokémon. Sans m'en rendre compte, je me dirigeais vers elle. Arrivée jusqu'à la jeune fille, je ne savais plus que dire ni que faire. J'étais comme muette. Je me rendis compte pour la deuxième fois de la journée qu'elle me fixait étrangement et que moi même était une fois de plus debout devant elle, en position de supériorité à ne pas savoir quoi faire. Je devais agir, je devais trouver quelque chose... La jeune femme devait déjà me trouver étrange... Je devais faire quelque chose mais je ne savais pas quoi, et je n'avais rien à dire donc je me tournai vers le pokémon et décidai de rire aux éclats devant l'une de ces figures.

« Amaterasu, toujours aussi drôle ! Elle m'a manqué l'année dernière... Je suppose qu'elle t'as beaucoup fait rire au Kanto aussi ? »

  Alors que la visite avait repris, je m'ennuyais vraiment à mourir. On passait de salles en salles sans réelle importance et je n'avais qu'une seule envie...boire un bon chocolat chaud et me goinfrer avec un maxi paquet de malteser. Le rêve ! Bien au chaud sous la couette... Hakuna Matata... La vie sans soucis. Mais pour le moment, on était tous là, à marcher de salles en salles. Je repensai alors à ce qu'Amber venait de me dire...


« Parfois, j'ai l'impression qu'elle est plus humaine que n'importe qu'elle humaine. »


  Ce pourrait-il que la jeune femme s'isole au point qu'un jour elle ne puisse s'entretenir qu'avec ses pokémons. Cela était insensé pourtant, tout le monde savait qu'on à besoin d'échanger verbalement avec autrui, c'est notre nature, nous ne pourrions pas faire autrement, nous devons au moins nous entretenir avec un être humain. Ce serait tellement dommage que la demoiselle s'enferme dans une bulle au point de ne plus exister aux yeux des autres. Soudain, alors que le groupe continuait la visite, je me rendis compte que Amber ne suivait plus et était restée dans la dernière pièce visitée. Je me allai donc voir ce que la jeune fille faisait. Je décidai de me cacher derrière la porte pour pouvoir tranquillement l'observer. Elle était assise sur le sol, tel un enfant qui venait de se faire réprimander, discutant avec Amaterasu. Elle semblait paisible, néanmoins je ressentais comme une sensation de manque qui émanait d'elle. Je restais là, cachée, deux minutes...cinq minutes...huit minutes... Je ne faisais plus attention au temps qui passe. J'étais complètement envoûtée par la vision de la jeune femme qui jouait avec la petite Amaterasu en claquant des doigt. Il est vrai que la jeune femme avait toujours préférée la communication gestuelle plutôt que verbale. Je ressentis tout à coup une forte douleur dans le dos et me baissai pour me la soulager quand je cognai le pied dans un coin de la porte et que celle ci, sans que je puisse la retenir, se ferma en claquant d'un coup sec. Soudain je fermai les yeux, une réaction incontrôlable lorsque quelque chose à laquelle on ne s'attend pas se produit et qu'on aimerait pouvoir disparaître. Comme si il suffisait de cligner des yeux pour ne plus être là, pour pouvoir se trouver où on veut. Je finis cependant par les rouvrir et vis qu'Amber m'avait entendu. En effet la jeune fille était à présent debout et regardait partout dans le but très certainement de voit qu'elle était la cause de ce remue ménage. Je décidai donc de sortir de ma cachette pour ne pas paniquer la jeune fille. Lorsqu'elle me vit son expression changea, et non positivement. Elle semblait surprise mais aussi en colère. Il était indéniable qu'elle n'était pas très heureuse de me voir là. Plus je m'approchais d'elle, plus son visage ce refermait... Je me sentais totalement impuissante face à cela, j'avais envie de courir, de crier, d'être n'importe où mais pas là. Pas devant la jeune femme lorsque celle ci semblait m'en vouloir.


« Amber, je suis désolée, je ne voulais pas t'effrayer... J'ai vu que tu ne suivait plus le groupe et ensuite je n'ai pas pu décrocher mon regard et je suis restée là sans rien dire. Ne m'en veux pas, je ne voulais pas t'espionner je le jure, je ne sais pas pourquoi je n'ai pas fait remarquer ma présence ni ne suis pas repartie avec le groupe, j'imagine que je ne pouvais pas te laisser derrière moi ... »


  Mes mots étaient sincères, et c'est les larmes aux yeux que je lui présentait mes excuses. Je savais qu'elle n'aimait pas les pleurs. Amber n'aimait ni les pleurs, ni les rires, elle ne me montrait généralement pas d'expression particulière. Mais là, je la connaissais assez bien pour voir qu'elle était en colère, très en colère... j'aurais du savoir que son intimité était quelque chose de précieux. Je la vis soudain, qui sans un regard en ma direction, me contourna et s'en alla vers la porte. La jeune femme tira sur la poignée mais rien ne se produisit. Elle réessaya une fois, deux fois, trois fois... toujours rien. Je m'en allai donc vers elle pour l'aider à ouvrir la porte. C'est sans joie et indifférente qu'elle me laissa sa place pour que je tente ma chance. J'essayai alors d'ouvrir cette porte de toute mes forces... une fois, deux fois, trois fois... Il n'y avait rien à faire, la poignée semblait cassée. La porte était impossible à ouvrir. Nous étions toutes les deux piégées. Je me retournai alors vers Amber et son air sérieux me fit comprendre que la jeune femme avait compris. Nous n'avions aucun moyen de sortir. Au lieu de m'adresser la parole ou d'essayer d'unir nos efforts pour trouver une solution. Elle repartit s'asseoir sur le sol, à l'endroit exact où elle se trouvait, claqua des doigts, pris Amaterasu dans ses bras et  fit comme si je n'étais pas là. A ce moment là, je ne pensais plus qu'à une seule chose...


« Faites qu'on sorte vite d'ici car je sens que le temps va être long... »

J'avais honte, horriblement honte. Mais pourquoi ? Surement car je n'ai jamais été très expressive avec les autres humains, et que la j'étais pleinement consciente à présent qu'un congénère m'observait être plus humaines avec mes Pokémon qu'avec eux même ? Non, c'étais trop futile comme raison, cela ne pourrais jamais justifier chez moi un renfermement aussi soudain et complet que là. J’étais énervé, très énervé d'avoir été épié, mais surement plus par le faite qu'il s'agisse de Lovely. Pour une raison que je n'ai jamais put expliquer, sa présence m'insupporte, me stresse, m'énerve vraiment au plus au point, mais est rassurante et désirable à la fois. Et dieu sait que je déteste les paradoxes, surtout quand ceux ci concerne mes sentiments ! J'étais donc assise, à réfléchir, à penser à deux cents miles choses à la fois. Je ne voulais pas en vouloir à Lovely, mais son comportement m'avait rendu imperméable à n'importe quel mots, n'importe quel pensée, la seule chose à la quel je pensais était de sortir de cette pièce. Je réfléchissais tellement que j'avais l'impression que de la fumer s'échapper de mes oreilles, quand soudain une idée me vint. J’allais me servir de ma colère et de ma frustration pour casser la porte. Il est connu qu'énervé nous développons une force supérieur à celle que nous sommes capable  d'utiliser en règle générale. Je me levai donc, retirai ma veste qui aurait put me gêner dans mes gestes, fit signe a Amaterasu de s'éloigner un peu, pris mon élan et tentai d’enfoncer la porte avec l’épaule. La porte de bois massif recula de quelques centimètre et revint aussitôt à sa place originel, cela n'avait servit à rien. Je regardai la porte un peu déçu, mais tout de même plus sereine après m'être défoulé physiquement dessus. J’avais encore un certain capital rage à évacuer... et je voulais sortir car...

" Grrrraaoaoororor grrrr "

Le bruit de mon estomac se fit entendre dans la pièce. Je n'avais pas mangé depuis la veille et je savais que dans mon sac, laissé dans le hall, puis pris en charge par le personnel, se trouvait mon casse croute... ainsi que celui d'Amaterasu. Je reculai et tapotai sur une table afin qu’Amaterasu grimpe dessus et lui expliquai rapidement qu’elle devra lancer une attaque vive attaque sur la porte au moment parfait ou mon épaule touchera  la porte. Ainsi, ma force, combiné à la rapidité d'Amaterasu ouvriront la porte sans pour autant la casser. Si cela ne marcher toujours pas, la solution serais déjà toute trouver... une petite attaque lance-flamme sur celle ci, et la voila partit en fumé... mais je n'avais pas vraiment dans l'idée de détruire le mobilier aujourd'hui. Amaterasu sauta à terre, se mit en position d'attaque et je m'élançai en direction de la porte une seconde fois en prenant le plus d'élan possible. Une seconde avant impact, Amaterasu utilisa vive-attaque en direction de la porte et sauta dessus de manière à pouvoir rebondir dessus pour ne pas se blesser... la porte céda et je tombai lourdement à terre à cause de l'élan. Amaterasu se dirigea immédiatement vers moi avec ma veste et me la posa dessus, en dehors des salles il fait bien plus frais...

" Goupix... pixpix ! "

Je ne parle pas le Pokémon, mais à son air et son ton, je savais qu'elle était en train de me passer un savon, elle aurait très bien plus s'en occuper seule, je le sais, mais dans ce cas, se serais elle qui aurait put être blessé, et je n'aurais pas put me le pardonner... ni à moi qui aurais pris une décision inconsciente, ni à Lovely qui avait provoqué cette situation. Je me relevai faisant mine de rien et enfilai ma veste avant de me diriger vers Lovely, mon regard froids et mon visage fermé, ne laissant surement rien présagé de bon. Je posai ma main sur sa joue et la laissa glisser jusqu'a son menton comme si je souhaité qu'elle relève et lui dis sans aucun sourire, et dans la plus grand indifférence glacial…

" Tu es mignonne, très mignonne... mais pas franchement futée par moment tu sais... Je n'ai pas pour habitude de parler autant, mais il y a certaines choses que j'aimerais que tu sache. Premièrement, ma vie privée ne regarde que moi, ne m'espionne plus jamais. Deuxièmement, je suis assez grande pour m'occuper de moi même, je n'ai en aucun cas besoin d'une babysitteuse, surtout quand celle ci ne peut déjà pas s'occuper d'elle même... et troisièmement... "

Et sans même finir ma phrase, je posai mes lèvres sur les siennes, de façon chaste, empli de pudeur. J’avais l'impression que le temps s'étais alors arrêté. Ce n'était qu'un baiser d'enfant, rien de bien méchant, rien qui ne pourrait en dire plus sur moi, rien qui n'engageait à rien. Ce baiser ne représentait rien. Du moins c'est que je m'efforçai de croire tandis que j'éloignai mon visage du sien doucement. Pourquoi j'avais fais ça ? Mon cerveau se mit alors à fonctionner à trois cent à l'heure pour trouver une raison à ce geste, et la seule qui m'est honnêtement venu à l'esprit était celui ci

" Merci de t'être inquiété pour moi "

J’affichai cette fois ci un très léger sourire, tandis qu'Amaterasu nous regardais a tour de rôle ne comprenant pas réellement ce qui venait de ce passer. Je fermai ma veste et fit demie tour puis commença à marcher en direction de la sortit sans attendre de réponse ni quoi que se soit.

" Booon bon bon, j'ai faim. "

Elle m'avait embrassé... Elle m'avait embrassé...


  « Arrêtes tes bêtises Lovely... elle ne t'aurait jamais embrassé... » me disais-je.


  Mais pourtant si, c'était bien ses lèvres que j'avais senti se poser sur les miennes. C'était un court baiser, très innocent, très pur, tout mignon... Ses lèvres étaient douces... tellement douces. Et un très léger sourire était même apparu après cela et avait remplacé le visage froid et en colère qu'elle avait juste avant l'acte adorable.


  « Elle a dit que j'étais mignonne... très mignonne même ! » me répétais-je dans ma tête.


  J'étais sans voix, comment cela pouvait-il être possible...Ce devait être un rêve, ça ne pouvait être qu'un rêve... Tout à coup, un bruit semblable à celui provoqué par l'estomac d'Amber quelques temps auparavant, s'échappa de mon propre estomac. J'étais moi aussi affamée. La jeune fille ne m'avait nullement attendu avant d'aller retrouver son sac dans lequel se trouvait son repas. Je ne devais pas perdre plus de temps, j'avais déjà failli rester coincé dans cette pièce, je ne souhaitais absolument pas m'y retrouver bloquée une deuxième fois, par je ne sais quelle malchance pourrait arriver malgré le fait qu'Amber et Amaterasu avaient toutes les deux parfaitement débloqué cette porte.


   « Tu ne dirais pas non à rester enfermée dans une pièce une petite heure de plus en compagnie d'Amber... » me répétait une petite vois dans ma tête.


  Tandis que mon surmoi n'exerçait apparemment plus aucune emprise sur mon moi... je me dirigeais dans le couloir jusque là ou je devais normalement retrouver le groupe. Enfin, je les avais retrouvé, ils étaient tous là, assis contre les murs ou sur les rebords des fenêtres, à manger le casse croute qu'ils méritaient bien après avoir subi cette visite interminable. Je pris moi même mon sac contenant mon repas et m'asseyai quelque part pour calmer ma faim, sans être dérangée par les autres.


   « Deviendrais-je un peu comme Amber par moment... » me demandais-je en rigolant silencieusement.


  En parlant de la jeune fille, ou pouvait-elle bien être... Je tournais la tête à gauche puis à droite, en haut puis même en bas... Impossible de trouver la jeune femme.


   « Ce n'est pas possible...  Elle a un don pour sortir de mon champs de vision » me disais-je une fois de plus.


  Après plusieurs minutes de recherches sans résultat, j'eu l'idée de faire appel à quelqu'un qui pourrait grandement m'aider. Je sortis la pokéball de ma poche et laissai Rourou prendre un peu l'air. Comme à son habitude, celle-ci ronchonnait de tel mécontentement et de tel autre... Au bout de quelques minutes de grognement, je demandai au petit rondoudou si elle accepterait de bien vouloir se balader à la rechercher d'Amaterasu et de me prévenir si elle voyait quoi que ce soit.
C'est ainsi que Rourou partit, plus gaiement, à la recherche de la petite goupix. Cela faisait cinq minutes et aucune nouvelle ni de Rourou ni d'Amber. Je commençais à sérieusement m'impatienter. Je ne savais pas pourquoi mais je ressentais sans cesse le besoin de la voir... de m'assurer qu'elle était en sécurité et qu'elle se sentait bien.. Finalement, Rourou fit son retour comme une reine. En effet, d'un air fière celle-ci me fit signe de la suivre. Cela ne pouvait rien signifier d'autre que le fait qu'elle ait retrouvé la jeune femme et sa petite goupix. Je me levai donc et la suivait. Trois minutes plus tard je les vis, toutes les deux allongées par terre à laisser leurs empreintes dans la neige. Cela ne m'étonnais plus d'Amber et j'appréciais à la regarder, surtout quand je la voyais sourire comme là. Mais j'avais retenu la leçon, la jeune fille n'aimait pas se sentir observée, et je ne voulais pas l'énerver à nouveau, pas après ce doux baiser. A cette pensée, mon cœur se mit à battre deux fois plus vite et je sentis mes joues surchauffer... J'avais chaud, très chaud... et le seul moyen que j'avais trouvé pour calmer cette sensation, fut de m'allonger moi même dans la neige, juste à côté de la demoiselle et de son pokémon. J'étais incapable de dire quoi que ce soit ou même de la regarder. Elle ne me regardait ni ne me parlait, cela ne m'étonnai pas tant que ça. J'aurais donné tout ce que j'avais pour savoir ce que pouvait bien penser la jeune fille en ce moment. Pensait-elle au baiser ? Le regrettait-elle ? Tant de questions sans réponse, qui se bousculaient dans ma tête. Bien sûre, je pourrais directement lui poser toutes ces questions mais je ne pensais pas qu'elle y répondrait. Et puis, d'un autre côté, je ne voulais peut-être pas savoir ses réponses... Surtout à la question : Le regrettait-elle... Soudain, la jeune fille se leva, il semblerait qu'elle avait encore faim. Je me surprenais à l'observer grignoter du coin de l'oeil... mais pour ne pas me faire remarquer, je decidai de changer mon regard de direction. Et c'est ainsi que je vis Rourou et Amaterasu faire des glissades dans la neige. Cela me fit sourire et me donna le courage pour me lever à mon tour et aller adresser la parole à Amber. Quand j'arrivai à elle, la jeune fille se baissa pour attraper dans son sac, ce qui ressemblait à un pot de mousse au chocolat. Pendant qu'elle s'occupait à enlever le plastique pour pouvoir savourer sa mousse, j'étais complètement hypnotisée par la vue qui s'offrait à moi... J'avais chaud.. Très chaud... Trop chaud ! Je devais faire quelque chose... Encore une fois... Amber ne m'avait pas entendu me lever et n'avait donc aucune idée du fait que je me tenais derrière elle. Je décidai donc de légèrement tapoter sur son épaule. La jeune fille ne s'y attendant pas, sursauta et perdit l'équilibre. En voulant la rattraper, je retint son bras et pour éviter qu'elle tombe, la tirai vers moi... Seulement, j'avais peut être mal contrôlé ma force car la demoiselle tomba dans mes bras,ce qui provoqua un léger « Crac » lorsque mon front percuta son nez. Lorsque la jeune fille se releva, je vis que tout le pot de mousse au chocolat s'était renversé sur ses vêtements... Elle en avait partout... Je me sentais tellement mal et j'avais tellement peur des représailles que je n'osais même pas lever la tête pour croiser son regard. Mais sachant que je devrais bien la regarder un jour ou l'autre je levai la tête. Et comme si les choses n'auraient pas pu être pire... Je vis une longue traînée de sang sortant de son nez pour s'écraser sur le sol blanc, sous forme de petites gouttelettes couleur rouge passion.


   « Je suis désolée Amber... Je suis vraiment désolée ! »